MO(T)SAIQUES 2

"Et vers midi
Des gens se réjouiront d'être réunis là
Qui ne se seront jamais connus et qui ne savent
Les uns des autres que ceci : qu'il faudra s'habiller
Comme pour une fête et aller dans la nuit ..."

Milosz

jeudi 9 février 2012

P. 116. "Lapider" moralement Caroline Fourest, dans les murs de l'ULB, ce n'est pas du bla-bla !!!

.
De toutes les universités belges, l'Université Libre de Bruxelles fut la seule à se saborder face aux occupants nazis l'estimant "trop enjuivée". C'était le 25 novembre 1941.

"L’extrême droite est-elle devenue fréquentable ?"

Tel était le thème du débat prévu ce 7 février 2012 à l'Université Libre de Bruxelles. Animé par Guy Haarscher, philosophe, professeur émérite à l’ULB, ce débat devait permettre au public remplissant l'auditoire K, de suivre des échanges entre :
- Caroline Fourest, journaliste, essayiste, auteur d’ouvrages de référence,
et
- Hervé Hasquin, secrétaire perpétuel de l’Académie royale de Belgique.

Las, la soirée ne fut pas à s'interroger sur la montée de l'extrême droite dans toute l'Europe, ni à rappeler ses racines, ni à débattre de ses projets, ni à proposer des contre-feux.
Un meneur et sa quarantaine de nervis ont torpillé et coulé cette soirée. Et pourquoi ? Parce que ces intégristes avaient non seulement décidé de bâillonner Caroline Fourest, de trahir l'esprit même d'une université se réclamant du Libre examen, mais encore de changer radicalement le thème de la soirée et de la monopoliser, au prétexte d'"islamophobie".

Cette "Burqa Pride" devait consacrer la "lapidation de Caroline Fourest"

Regards :

- "Alors que Caroline Fourest et Hervé Hasquin devaient confronter leurs idées sur l’évolution actuelle de l’extrême droite dans un débat organisé par Cultures d’Europe à l’Université libre de Bruxelles (ULB), ce 7 février 2012, un groupe violent mené par Sohail Chichah, a empêché les conférenciers de s’exprimer.
Quelques sonneries de téléphones portables d’abord, des hurlements « Burqa-bla-bla » ensuite. Il aura fallu à peine une demi-heure aux sympathisants de Sohail Chichah, un chercheur de l’ULB déjà prompt à défendre Dieudonné, pour mettre en place une mise en scène soigneusement orchestrée et suspendre le débat auquel Caroline Fourest avait été conviée.
Il s’agissait pourtant d’un débat consacré à une question d’actualité très intéressante : l’extrême droite est-elle devenue fréquentable ? Le public était d’ailleurs venu nombreux y assister. Mais c’était sans compter sur cette bande d’enragés prêts à tout pour empêcher la journaliste française engagée de s’exprimer.
Cet incident grave était préparé depuis une semaine par Souhail Chichah, lequel avait mobilisé ses troupes à travers les réseaux sociaux pour empêcher la tenue de ce débat. Car il s’agissait bien d’empêcher des personnes de s’exprimer et de débattre. Ils hurlaient « Burqa-bla-bla » et faisaient du bruit. De cette manière, ils ont montré leur vrai visage : celui de la haine et du fanatisme."
(CCLJ, 8 février 2012).

Agence Belga :

- "L'organisateur de cette manifestation n'est autre que Souhail Chichah, lui-même assistant à l'ULB. Il s'était déjà signalé dans le passé pour ses prises de position en faveur de « l'humoriste » Dieudonné, transfuge du rire dans les bras de l'extrême droite et de l'antisémitisme. Chichah n'avait pas fait mystère, sur les réseaux sociaux, de sa volonté d'empêcher Caroline Fourest de s'exprimer. Il avait lancé, il y a quelques jours un appel à une « Burqa Pride », qui devait consacrer la « lapidation de Caroline Fourest ». Ses partisans, qui déversent, tout comme lui, leur haine d'Israël et des « Blancs » sur les réseaux sociaux, avaient répondu à son appel."
(7 février 2012).

Ces intégristes refusèrent d'exprimer, sinon sous forme de vociférations, des critiques audibles sur le débat prévu. Ils ne proposèrent aucune argumentation comme proposé vainement et à de multiples reprises. Non. Des slogans. Du brut de chez brut, des bruits et des fureurs. Avec pour leitmotiv, ce : "Burqa bla-bla" dont on cherchera en vain le plus petit rapport commun avec le débat.
Des adeptes de la burqa si on les comprend, prônant les lapidations et aussi infréquentables que l'extrême droite dont ils se montrèrent des alliés objectifs !

Le meneur ? Il se justifie en se réfugiant derrière une soi-disant tradition de "chahut" de l'ULB. Une manipulation des mots qui rappelle les remous provoqués par le magazine du Cercle Solvay de l'ULB quand un article invitait les juifs vers les chambres à gaz de Pologne. Les responsables de cette ignominie invoquèrent alors le droit au "folklore" estudiantin...

Mais Planète Islam, sur son site, se montre explicite :

- "Au sein de l'Université, il y a un principe qui est imposé sans cesse quand on invite des pro-palestiniens ou intellectuels musulmans : il faut des contradicteurs idéologiques, d'un point de vue opposé, sans quoi la conférence ne peut avoir lieu (et ils disent que c'est un principe pour tous les débats...)... Et bizarrement personne n'a été invité pour contredire Caroline Fourest... Donc un tel débat ne pouvait avoir lieu !
Caroline Fourest est pour la censure d'intellectuels musulmans (comme Tariq Ramadan), donc on a voulu la censurer à notre tour."

Oublié le débat sur une extrême droite fréquentable ou non. La cible était très exactement Caroline Fourest. Des communautaristes ont appliqué, si l'on comprend bien, une espèce de loi du talion sur des problèmes et des propos étrangers au débat annoncé. L'ombre de Monsieur Ramadan est venue se glisser dans un auditoire de l'ULB. Pour une vengeance spectaculaire. Sous des prétextes où la mauvaise foi le dispute aux procès d'intention. Quand ces gens parlent de "lapider", ils ne représentent pas que des caricatures de leur violence.

Pendant ce temps, l'extrême droite compte les coups et se frotte les mains dans ces termes exacts :
- "L’agent sioniste Caroline Fourest démasquée par les musulmans belges à l’ULB..."

Voir le site du Centre d'Action Laïque.

Caroline Fourest :

- "Nous avions commencé, avec Hervé Hasquin et Guy Haarscher, un beau débat sur le danger de l’extrême droite. Je venais de rappeler combien je suis en désaccord, depuis toujours, avec ceux qui utilisent la laïcité pour inciter à la haine contre les musulmans (ceux-là, comme riposte laïque ou des militants FN, me traitent de collabos de l’Islam)…
Lorsque les troupes de Monsieur Chichah, assistant chercheur à l’ULB, se sont mis à faire sonner leurs téléphones et à hurler non-stop « Burqa bla bla » pour nous empêcher de parler. Le fait qu’ils n’aient rien écouté de ce que nous disions est le plus consternant…
(…)
Je crois que la tolérance qui fait le charme historique de cette université a été retournée contre elle-même... Par des intolérants, qui confondent la liberté d'expression avec le droit de mentir, de diffamer, d'invectiver et d'agresser. Beaucoup d'enseignants et d'élèves en sont tristes, et en sont tout à fait conscients. Ils représentent très certainement mieux l'université que la poignée d'excités que nous avons vu à l'oeuvre hier. Le recteur m'a apporté tout son soutien et a pris la parole pour condamner de tels comportements. Si les règles sont réaffirmées, si les agresseurs ne peuvent plus agresser en toute impunité, et que la loi du débat courtois revient enfin à l'ULB, alors oui, je reviendrai... Mais pas avant.
(…)
Monsieur Chichah a monté un groupe sur Facebook pour organiser ce qu’il a appelé la « lapidation de Fourest ». Elle devait être symbolique bien sûr mais quand même : censure, injures et agression physique à coup de crème… C’est inouï venant d’un universitaire.
(…)
Maintenant, on va mettre tout de suite les choses au point, le fanatisme de Monsieur Chichah est ses amis relève de leur responsabilité. N’y mêlez pas les musulmans qui n’ont rien demandé, ni rien fait. Je milite depuis des années contre l’intégrisme avec Tunisiens, des Algériens, et des Marocains.
(…)
Je reçois de très nombreux messages de soutien et s’il y a une chose dont je suis persuadée, depuis toutes ces années, c’est que les racistes et les fanatiques sont moins nombreux que nous… D’où l’importance de ne pas céder à leurs intimidations et de garder, précieusement, notre sang-froid et notre lucidité."
(Chat sur le site internet du journal Le Soir, le 8 février 2011).

Union des anciens étudiants, Cercle du Libre Examen et Association des cercles étudiants de l'ULB :

- "Nous avons honte des méthodes fascisantes ayant empêché la tenue d'un débat dans la maison du Libre examen. Nous déplorons le comportement détestable et honteux de certains membres de notre Alma Mater, sachant que la naissance de cette mascarade émane d'un chercheur de notre université, Souhail Chichah."
(Communiqué, 8 février 2012). 

Depuis, une lettre ouverte publiée dans le Soir précède un appel à la signature d'une pétition demandant à ce que Monsieur Chicha (qui aurait changé de nom) aille organiser ses "Burqa bla bla" ailleurs qu'à l'ULB.

- "Les gesticulations vociférantes des trublions à visages masqués de ce mardi soir ont donné le signe d’un retour à l’obscurantisme et à l’intolérance en refusant le principe d’un débat respectueux auquel les organisateurs de la conférence les avaient d’emblée invités. Les évènements qui ont secoué l’amphithéâtre K ont fait de ce 7 février 2012, le mardi noir de l’histoire de notre maison. Ils sont désormais inscrits dans notre histoire par l’atteinte profonde qu’ils ont portée à nos valeurs, nos idéaux, nos principes, fondements mêmes de la création de l’Université Libre de Bruxelles en 1834. Nous avons dépassé le stade des menaces, déjà dénoncées, puisque le passage à l’acte a bien eu lieu."
Signatures : Elie Cogan, Médecin, Ancien Doyen de la Faculté de Médecine ; Chemsi Cheref-Khan, Docteur en Droit et licencié en sciences sociales ; Gisèle De Meur, Professeur de Mathématiques ; Catherine François, Enseignante, Présidente de SOS Viol ; Nadia Geerts, Philosophie, Maître-assistante en Philosophie à la Haute Ecole de Bruxelles (Defré) ; Marc Parmentier, Médecin-Chercheur à l’IRIBHM, Prix Francqui 1999 ; Jamila Si M’Hammed, Psychiatre, Présidente du Comite Belge Ni Putes NI Soumises ; Jeanine Windey, avocat, licenciée en droit, ancienne assistante à l’ULB.
(10 février 2012).


Interview "à chaud" de Caroline Fourest par le Centre Communautaire Laïc Juif.

Pour rappel, cette journaliste-essayiste, est coauteur d'une récente biographie de Marine Le Pen.

Présentation de l'Editeur :

- "Nous l'avons vue grandir à l'ombre d'un père qui a hanté notre vie politique pendant quarante ans. Elle a pris sa place mais refuse celle du diable. Avec sa blondeur, son sourire parfois dérangeant, la dureté de ses formules, sa voix incomparable, Marine Le Pen, a tout compris à son époque, se joue des médias et prend la lumière. Mais elle demeure une inconnue.
Au sein de l'extrême droite, beaucoup lui reprochent un vocabulaire politiquement correct", pensé pour faire "du chiffre électroral". A l'extérieur, il a suffi de peu d'efforts — se tenir à l'écart du pire — pour nous apparaître comme fréquentable. L'est-elle vraiment ?
Pour répondre à cette question, il faut entrer dans la vie de Marine Le Pen, percer à jour ses motivations et savoir qui l'entoure vraiment. Décrypter son opération "dédiabolisation". Dévoiler son OPA sur la laïcité. Décortiquer son revirement sur l'économie.
Pendant des mois, Caroline Fourest et Fiammetta Venner ont enquêté, disséqué, écouté. Témoins, anciens du FN, compagnons de route, stratèges de passage ou doctrinaires endurcis. Elles ont interrogé sans fard Marine et Jean-Marie Le Pen. Exhumé des documents, croisé les programmes, surfé sur les sites de toutes tendances et ont rassemblé les images de l'album de famille frontiste. Elles nous racontent les dessous d'un clan unique par son système de cour, ses rêves de grandeur et ses petits arrangements.
Le Front National — que d'anciens militants accusent d'être surtout un "Front familial" — peut-il vraiment donner des leçons ? Son nouveau programme est-il si différent de l'ancien ? Marine Le Pen veut-elle "tuer le père" ? Ou le réhabiliter ? Changer le FN ou le faire gagner ?
Désormais, nous savons."

Caroline Fourest, Fiametta Venner,
Marine Le Pen, biographie
Grasset, 2011, 432 p


51 commentaires:

  1. empêcher un débat sur les dangers de l'extrême droite me semble improductif
    Si on considère qu'il est biaisé il suffit de ne pas y assister
    (j'avoue que je ne connais pas assez les participants pour savoir si leur lutte contre est réelle)

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  2. @ brigetoun

    ce qui ne souffre pas de doute c'est l'accusation d'"islamophobie"
    l'islam n'était pas à l'ordre du jour, ne fut à aucun moment évoqué
    mais c'est la personne même de Madame Fourest qui était visée
    depuis des semaines d'ailleurs, cette "burqa pride" était préparée contre elle, avant qu'elle n'ait prononcé le premier mot

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  3. Caroline Fourest dérange, les lepénistes en ont fait leur tête de Turc (si l'on ose dire), et son livre anti-Marine devrait peut-être un jour faire partie d'un autodafé, en Belgique ou en France !

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  4. "ELLE" ne serait jamais là si nos politiques n'étaient pas politocs ! l'heure est grave et peu s'en offusque ! nous allons vivre des jours difficiles c'est certain ! ça m'inquiète pour nos jeunes , moi j'arrive au terme de mon voyage puisque mon père , mon grand-père sont partis à mon âge ! finalement c'est sans regret que je partirai alors car notre monde actuel n'est que superficialité ! ( ma chérie de 40 ans de couple heureux je vais vraiment la regretter et si je m'accroche encore un peu c'est bien pour elle ) ce sera mon seul "post" loin de tout humour ! merci à vous JEA/JEA !
    AKOIBON ??????????? ( même le net si net est lisse n'hésite qu'entre pipi et pipeau de tchat où les gens s'écoutent surfer , bien souvent )

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  5. oops " ELLE " ne serait jamais arrivé etc etc ! pardon , l'émotion sans doute !

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  6. Comment retourner un débat utile et intéressant en un cirque médiatique, navrant !!
    j'ai entendu Caroline Fourest sur France Culture je crois il y a quelques semaines, la montée de l'intolérance est dramatique , preuve en est les réactions parfois outrancières des jours derniers en France , comme le rappelait un journaliste que j'appréicie : Hubert Huertas, cela ne fait en rien avancer la réflexion

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  7. @ Dominique Hasselmann

    Evidemment, les frontistes ne risquent pas d'oublier que la première publication de Caroline Fourest était titrée :
    - "Le guide des sponsors du FN"...
    Le paradoxe étant que mardi soir, la conférencière eut juste le temps de démontrer comment Marine Le Pen jouait avec l'islamophobie... Aussitôt et définitivement interrompue par des énergumènes accusant Caroline Fourest d'islamophobie !!!

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  8. @ Cactus

    il y a encore et tant à chiner dans les cinés et les librairies
    certes des méthodes fascistes reviennent sans cesse comme des marées brunes dans l'actualité mais nous n'avons jamais cédé à la lassitude, au fatalisme
    et les générations qui nous succèdent ne sont pas robotisées...

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  9. @ Dominique

    ce mardi soir
    40 personnes ont imposé leur censure
    à une assemblée de démocrates
    il fut tenté de dialoguer avec ces porteurs de leur seule vérité
    mais c'est la voix de la raison face à celle du fanatisme
    ceux-là portent aussi un voile : celui de leur opposition frontale aux écoutes, aux échanges, aux comparaisons, aux progrès communs, bref à la tolérance
    et comme vous le soulignez, déferlent les outrances...

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  10. "Deux extrêmes droites qui ont les mêmes intérêts: faire taire les universalistes qui sont pour l'égalité "... je suis cette cabale de près (cfr en Flandre, le très honnête journal le Standaard http://www.standaard.be/artikel/detail.aspx?artikelid=DMF20120208_07, on n'y parle pas de son bouquin sur Marine Le Pen) cabale prévisible qui me tord l'estomac JEA, Caroline Fourest n'a jamais été chahutée lors de ses conférences nulle part et c'est ici en Belgique que cela se produit !!
    Je vous remercie pour les vidéos.

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  11. @ MH

    Ma gratitude pour le lien. Malheureusement la biographie de Marine Le Pen n'a pas été traduite en Néerlandais.
    En m'excusant aussi car cette page ne peut rien vous apprendre sur cette irruption intégriste en Belgique. D'autant que cette censure provoque une onde de choc se prolongeant.
    Mais selon les statistiques de blogspot, ce blog compte plus de 70% de lecteurs n'habitant pas le royaume. Et jusqu'à ce jeudi 11h, la presse française, pour ne citer qu'elle, ignore toujours comment Mme Fourest a été interdite de parole dans une université belge...

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  12. La violence est l'arme des faibles, de ceux qui n'acceptent pas d'écouter, de ceux qui veulent imposer leurs idées sans se remettre en question.
    Je ne sais ce qu'ils servent mais pas une juste cause en tout cas. Et puis il y a la foule imbécile qui ne réfléchit pas et se laisse emporter par les cris ...

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  13. Le coup de gueule s'imposait ! Et dire que cela se passe au sein de l'ULB ! C'est fou.

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  14. Rien lu ni entendu à ce sujet jusqu'à présent...quelle honte, un débat si nécessaire! Et comme dit Ötli, à l'ULB!
    Fanatiques, intolérants...
    Merci pour tout, pour les vidéos aussi

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  15. @ saravati

    Sur notre planète, depuis le 14 février 1989, une fatwa réclame l’exécution de S. Rushdie. Un écrivain en sursis pour un roman !
    On n'ose imaginer l'espèce de guerre civile qui éclaterait à l'ULB si ce persécuté était invité pour y prononcer une conférence...

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  16. @ Otli

    Evidemment, l'ULB ne peut être circonscrite à ces quelques burkaphiles (ni aux quelques membres du cercle Solvay complaisants envers l'antisémitisme).
    L'Alma Mater est symbolisée par les lumières faisant reculer les ténèbres. En réaction, ces dernières ne peuvent que chercher à la manipuler et quand elles échouent, à la violenter.

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  17. @ Colo

    Comme souligné dans la réponse à cette chère MH : la page de ce jour n'a guère sa place en Belgique tant elle n'apporte guère d'infos originales
    par contre, hors des frontières, les agences de presse ne relaient pas
    ou leurs abonnés restent indifférents
    et rien encore non plus du côté des correspondants de presse et autres envoyés spéciaux (masc. gram.) dans le royaume
    donc ce blog bouge dans ses limites

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  18. Voici un assistant de choc pour prôner les valeurs humanistes sensées être défendues par l'institution qui le nourrit...

    "Le ventre est encore fécond d'où a surgi la bête immonde."

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  19. @ jeandler

    Sarte affirmait :
    - "La plus française des vertus, la Pertinence."
    Il vous connaissait ?

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  20. Cher JEA
    en lisant cette nouvelle hier soir sur les journaux belges enligne, j'ai été HORRIFIEE.
    L'ULB est l'endroit par excellence de la libre parole
    Qu'un événement comme celui ait pu se passer... c'est proprement effrayant!
    Je te mets un lien ici pour ceux que cela intéresse: c'est l'interview du recteur de l'ULB après les événements

    http://www.levif.be/info/actualite/belgique/exclusif-le-recteur-de-l-ulb-repond-aux-critiques/article-4000041627841.htm?nb-handled=true&utm_source=Newsletter-09-02-2012

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  21. @ Chère Coumarin

    Sois remerciée pour ce lien, notamment pour cette réponse du recteur à des questions posées ici aussi :

    - "Le Vif/L'Express: L'incident "burqa, blabla !" est-il révélateur d'une mutation de la sociologie de l'ULB ?

    - Didier Viviers: Je ne le pense pas. Qui étaient ces perturbateurs ? Ce n'est pas évident. L'instruction est en cours. Il n'y avait pas d'autres membres du corps académique ou scientifique que Souhail Chichah et tout au plus un ou deux étudiants de l'ULB. On n'est pas là en présence d'un public largement intérieur à notre université.Si vous pouviez voir ma boîte mail depuis mardi, vous vous rendriez compte que toute l'université est derrière ses autorités et son recteur pour condamner cette atteinte à la liberté d'expression. Je refuse fermement que l'on profite de cet événement pour caricaturer l'ULB et son public. Ce qui est vrai, en revanche, c'est qu'une université est le reflet de l'état de notre société, d'autant plus qu'on y encourage la liberté d'expression. C'est cela que je veux défendre. Il n'y a pas, à l'ULB, une prise de pouvoir de groupes minoritaires comme l'a dit Caroline Fourest."

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    1. voici encore un lien
      une chronique écrite par Marc Uydendalle
      http://www.lalibre.be/debats/opinions/article/718514/excusez-nous-madame-fourest.html

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  22. Je suis inquiète par tous ces signes qui se multiplient au fil des jours: des "petites phrases" de nos politiques qui font le "buzz" (comme on dit) jusqu'à ce type d'opération de déstabilisation. Toutes choses accumulées les unes aux autres ne présagent rien de sain.

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  23. @ Chrys

    Quand la montée des périls devient trop pesante, je relis W. Szymborska :
    - "Je crois en la main suspendue...
    Ces mots planent très haut-dessus des formules."

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  24. @ Coumarine

    grâce à toi, ce sera bientôt un blog à quatre mains
    extrait de lien que tu précises :
    - "Parce qu’elle défend la laïcité, parce qu’elle combat les intégrismes. Parce qu’elle lutte inlassablement contre l’extrême droite. C’est dans mon université que des intégristes musulmans, braillards et sectaires, ont dynamité sa liberté de parole. Et le pire est que leur meneur est chercheur à l’ULB. C’est dans mon université qu’avec ses séides, Monsieur Chichah a craché son venin, sa haine, son inculture sur les valeurs qui sont les nôtres. C’est dans mon université que ces extrémistes ont sali l’image de tous les musulmans qui ne partagent pas leurs visions sectaires mais qui risquent d’être injustement assimilés à ces sinistres porteurs de cris. Henri Poincaré écrivait en son temps que "La pensée ne doit jamais se soumettre, ni à un dogme, ni à un parti, ni à une passion, ni à un intérêt, ni à une idée préconçue, ni à quoi que ce soit, si ce n'est aux faits eux-mêmes, parce que, pour elle, se soumettre, ce serait cesser d'être"

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    1. Depuis hier, je suis à l'affut du moindre billet valable sur le Net à propos de cette "histoire" qui me scandalise
      et qui provoque(era) des amalgames simplistes et regrettables
      "C’est dans mon université que ces extrémistes ont sali l’image de tous les musulmans qui ne partagent pas leurs visions sectaires mais qui risquent d’être injustement assimilés à ces sinistres porteurs de cris."
      L'émotivité crée ces sortes d'amalgames primaire

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  25. @ Coumarine

    c'est inscrit dans la stratégie des extrémistes : chercher à imposer des clivages qui tracent des frontières pour séparer et mieux encore, provoquer des affrontements de préférence communautaristes
    que les coups les plus bas possibles chassent la tolérence
    et manoeuvrer pour passer aussi du statut de responsables à celui de victimes

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    1. @ Coumarine

      un écho à tes inquiétudes
      le recteur de l'ULB interrogé dans Le Soir du 11 février :

      - Le Soir : "Les réactions à cette affaire sont non seulement nombreuses mais souvent très vives. Il existe un risque de stigmatisation, voire de clivage de type communautaire…"

      - Le recteur : "Tout le monde sait que c’est bien dans cette direction que la manœuvre voudrait nous conduire. J’en appelle à la clairvoyance de chacun pour défendre la liberté d’expression, sans verser dans un discours « communautariste ». Je n’accepte pas la rhétorique de la victimisation et la stratégie du prétendu martyre. L’ULB s’est toujours montrée attentive à toutes les cultures. Elle recherche dans leur mise en contact une source de progrès pour chaque individu, rejetant tout sectarisme, tout repli identitaire, quel qu’il soit."

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    2. @ Coumarin

      3.937 signatures au bas de la pétition
      ce dimanche à 18h45

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  26. C'est impressionnant de voir à l'oeuvre, dans les constructions collectives comme dans celles des psychés individuelles,l'asphyxie de la pensée, sa "sidération" (déf.: état d'anéantissement subit produit par certaines maladies, qui semblent frapper les organes avec la promptitude de l'éclair ou de la foudre, comme l'apoplexie ; état autrefois attribué à l'influence malfaisante des astres.)
    Il semblerait d'ailleurs que pour la définition de ce terme "sidération", il y ai, là aussi, depuis peu, une définition trouvée dans certains dictionnaires qui ajoutent étrangement des dimensions incongrues de type "discriminant" , "péjoratif" ou "raciste" ce qui n'était pas de règle à l'époque du Littré.

    Nous n'avons pas fini de trembler !

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  27. @ Isabelle C

    les tremblements que je partage le plus volontiers sont ceux de taire...

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  28. C'est inouï, et d'autant plus que l'affaire s'est déroulée au sein de l'ULB ! Tout comme Colo, je n'ai rien vu, rien entendu ici.

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  29. @ Danièle Duteil

    Et pour cause : pas un mot dans la presse écrite française ni de sons et/ou images dans l'audiovisuel. Il est hélas banal de rencontrer cette indifférence hexagonale vis-à-vis de la "petite" Belgique. Même l'envergure médiatique de Caroline Fourest n'a pu entraîner une dérogation à cette règle déplorable.
    Pour rappel, Libération, par exemple, a un correspondant permanent à Bruxelles. Ce journaliste a laissé sa plume au vestiaire...

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    1. Caroline Fourest s'est exprimée sur l'affaire à la TV française en 2ème partie de soirée vendredi soir.

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    2. @ Danièle Duteil

      et voilà, mon commentaire datait du 10 dans la matinée
      et pan sur le bec, un démenti le 10 dans la soirée...
      avec Caroline Fourest
      mais depuis toujours rien dans la presse écrite, même après cette intervention télévisée

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    3. C'est vrai que les plumes sont restées fort discrètes !

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    4. @ Danièle Duteil

      restées au vestiaire des infos...

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  30. La Flandre n'en parle pas des masses non plus et le raconte à sa manière.

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  31. @ MH

    alors que ce devrait être au moins "Le chagrin des Belges"...

    votre constat m'a poussé à consulter la pétition
    plus de 3.000 signatures depuis hier
    mais incontestablement, très peu de signataires domiciliés en Flandre
    les querelles linguistiques ne vont quand même pas polluer notre indignation face à une censure intégriste ?

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  32. "L'extrémisme politique, dans la modernité, n'est-il pas l'un des principaux vecteurs du maintien du ^principe vindicatif, voire la forme moderne de la persistance d'une principe archaïque, l'expression de la nostalgie d'un certain mode de régulations des rapports humains?...Les idéologies dont se parent les différents extrémismes n'étant, dans cette perspectives, qu'un contenu massif secondaire, même s'ils apparaissent avoir une certaine autonomie dans les consciences"
    Philippe Breton dans "Le rôle du principe vindicatif dans le violence extrémiste", dans l'excellente Revue des Sciences Sociales, de l'Université de Strasbourg (n°46), qui vient de sortir.

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  33. @ chantal serriere

    l'Unif de Strasbourg pour éclairer un scandale à l'ULB...

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  34. Choquant, odieux, indigne. Et une excellente publicité pour Caroline Fourest, ce qui lui vaudra de nouveaux lecteurs. Merci, JEA, de répercuter cela au-delà des médias belges.

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  35. @ Depluloin

    c'était mardi soir, ce w-e toujours le vide dans les médias français
    merci de faire suivre pour compenser cette indifférence...

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  36. @ Tania

    Hésitation avant de publier cette page. Car que pèse un blog rural face aux autoroutes de l'information ?
    Mais - selon les statistiques de blogspot - environ 30% des personnes ouvrant ce blog, le feraient depuis la Belgique. Comme la presse étrangère a massivement ignoré la "burqa pride" à l'UlB, restaient 70% de lecteurs-lectrices à informer...

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  37. Ils font peur, vraiment! On ne cesse d'entendre vitupérer, le niveau des haines recuites devient insoutenable.

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  38. @ zoé lucider

    toute ma sympathie pour le départ de Laurent Perrin...

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  39. Pour info, la protestation de Guy Haarscher dans La Libre Belgique de ce jour - "L'impardonnable":
    http://www.lalibre.be/debats/opinions/article/719838/l-impardonnable.html

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  40. @ Tania

    Grand merci à vous pour ce lien.
    Avec cette conclusion de G. Haarscher :
    -"L’impardonnable, c’est de manipuler des jeunes confrontés au chômage et à la discrimination en leur faisant croire que leurs ennemis sont l’ULB et une journaliste qui a le courage de vouloir mener de front la lutte antiraciste et le combat anti-intégriste, condition nécessaire du vivre-ensemble. Ce vivre-ensemble que mettent radicalement en péril ceux qui donnent des musulmans une image faussée et détestable en justifiant leur attentat contre la démocratie par une accusation d’islamophobie totalement infondée, mais qui se nourrit de la peur, du ressentiment et de l’ignorance."

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  41. http://www.lalibre.be/debats/opinions/article/721335/faut-il-exclure-m-chichah-de-l-ulb.html
    L'indignation continue : une lettre collective dans La Libre Belgique hier, dont je reprends ce paragraphe.
    "Si, cette fois encore, l’Université libre de Bruxelles restait sans réaction appropriée, elle ne mériterait plus le qualificatif de "libre" car, quelles que soient ses bonnes intentions, elle ferait preuve d’une véritable soumission face au fanatisme, en préférant ménager les susceptibilités extrémistes au détriment du respect dû à la parole et à la personne de ses hôtes. Si l’ULB cherche seulement à ne pas faire de vagues, si elle s’obstine à confondre l’égal respect de chacun avec la violence de quelques-uns, elle aura perdu non seulement son image mais sa dignité en renonçant à défendre le principe fondateur qui l’honore. "

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Les commentaires sont modérés dans la mesure où les spams ne sont pas vraiment les bienvenus (ils ne prennent pas de vacances)