.
Michèle Cotta,
Carnets secrets de la Ve République ,
tome III 1986-1997,
fayard, 968 p., 2009.
Editeur
- "Cela fait bientôt quatre décennies que Michèle Cotta prend des notes dans les antichambres du pouvoir, les congrès des partis, les déambulatoires de l’Assemblée, les conférences de presse de chefs d’État et les déjeuners de notables. Cette matière première a déjà été la base des "Cahiers secrets de la Ve République" Tome I (1965-1977), paru en 2007, et Tome II (1977-1986), paru en 2008. Dans ce Tome III (1986-1997), on retrouve le talent de chroniqueuse de Michéle Cotta, sa gourmandise à observer les personnages du grand théatre de la politique, sa capacité à en dévoiler les coulisses, à analyser les stratégies et les caractères des acteurs. Et aussi, sa distance et parfois son regard amusé.
En France, dans les années 1986-1997, l’ère Mitterrand voit se succéder des Premiers ministres Rocard, Cresson, Bérégovoy dans le climat délétère né des « affaires », tandis que la rivalité entre Jacques Chirac et Edouard Balladur, « amis » de trente ans, divise la droite, sur fonds de règlements de comptes et chausse-trapes.
Ailleurs, nous assistons à la chute du mur de Berlin, à la disparition de l’URSS, en passant par l’élargissement de l’Europe ou l’engagement militaire des Occidentaux au Moyen-Orient.
Jamais le talent de chroniqueuse de Michèle Cotta n’aura mieux convenu qu’à cette saga riche en témoignages inédits, en portraits colorés et anecdotes épicées.
Journaliste politique (presse, radio, télévision), dirigeante de chaîne publique, Michèle Cotta a été présidente de la Haute Autorité de l’Audiovisuel (ancêtre du CSA). Elle est aujourd’hui directrice générale de la holding JLA, éditorialiste au Nouvel économiste et à Direct soir. Le deuxième volume de ces Cahiers secrets de la Ve République (1977-1986) a reçu le Prix du Livre politique 2009."
Angelina Jelis
- "Les carnets de Michèle Cotta, c’est le livre politique, plutôt sur la politique, le plus savoureux qu’il m’est été donné de lire. Une sucrerie. D’abord sur la forme, les amoureux du blogging ne seront pas dépaysé. Les billets sont courts, le style est dense, parfois drôle, et l’ensemble respire la sincérité.
Sur le fond, point de grandes idées, d’intérêt général, de trajectoire historique ou de mise en perspective dans ces carnets. Non, c’est très terre à terre. Le sujet, c’est la tactique des uns ou des autres, les positionnements, les coups bas, les non dits et les coulisses. J’ai eu l’impression d’entrevoir la politique telle qu’elle est, hors de champs de la communication léchée et des images maîtrisées. Les amateurs de off seront comblés."
(Ce que je lis, 30 juin 2012).
Sans respect de la chronologie, le Tome IV des Carnets de Michèle Cotta vous avait d'abord été présenté sur la page 142 de ce blog. Afin de se remémorer les élections présidentielles de 2002 et les affrontements de trois hommes politiques clefs : Jacques Chirac, Jean-Marie Le Pen et (déjà) Nicolas Sarkozy.
Aujourd'hui, il vous est proposé une plongée dans les centaines de pages du Tome III, soit de 1986 à 1997. Le lecteur scaphandrier (masc. gram.) remontera à la surface avec quelques perles politiques. Pour les comparer. S'offusquer ou sourire. Se souvenir ou découvrir. En peser le poids de vérités, de cruautés, de haines, de privautés, de sincérité...
Encore heureux que la peine de mort soit abolie : voici comment se jugeaient les un(e)s les autres des politiques qui ont fait, à leur manière, l'histoire de France.
Chaque citation est complétée des références de l'auteur, de la date de retranscription dans les Carnets de Michèle Cotta et de la page dans ce T. III.
Cri du coeur d'Edouard Balladur (Caricature JEA/DR).
Edouard Balladur
A propos de lui-même : Vous trouvez que je ne fais pas assez le trottoir ?
(15 mars 1995, p. 742).
Alain Juppé : Il ne faut pas qu’il me gratouille, le camarade Edouard !
(20 mai 1997, p. 942).
Charles Millon : Ce serait un homme d’Etat à condition de lui ajouter un petit quelque chose.
(11 mai 1994, p. 650).
François Mitterrand : Balladur, un étrangleur ottoman.
(19 janvier 1995, p. 715).
Charles Pasqua : Regardez et racontez-le : Balladur serre les mains, il est capable de serrer des mains !
(15 mars 1995, p. 742).
Pierre Bérégovoy
Jacques Delors : Par son acharnement gestionnaire et sa vanité, il a mis la gauche dans l’état où elle est aujourd’hui.
(27 août 1994, p. 669).
Bernard Bosson
Jean-Pierre Chevènement : Bosson, c’est tout un programme !
(24 juin 1989, p. 196).
Jacques Chirac
Raymond Barre : Chirac est un volatile avec des couilles… pardon, Mesdames.
(8 mai 1997, p. 934).
François Bayrou : Chirac vasouille…
24 février 1997, p. 896).
Jacques Chirac : Et pourtant, il (lui-même) pense. Enfin, n’exagérons rien : il réfléchit.
(Fin juin 1994, p. 659).
Edgar Faure : Chirac est un roseau peint en fer.
(1 avril 1997, p. 904).
Gilles Martinet : Avec lui, le dernier qui parle a raison…
(16 octobre 1996, p. 857).
Georges Pompidou : Chirac, je ne sais pas ce que sera votre carrière politique, mais n’oubliez jamais ceci : ne vous prenez pas pour un ministre.
(29 mars 1994, p. 643).
Philippe Seguin : Il n’arrive pas à trouver sa vraie distance. Il est soit trop extérieur, soit trop impliqué.
(23 juin 1995, p. 780).
Edith Cresson
Pierre Mauroy : Lorsqu’elle avait été chargée en 1974 par Mitterrand des Jeunes socialistes, Edith Cresson, c’est un kapo !
(20 janvier 1990, p. 227).
André Santini : Elle descend si bas dans les sondages qu’elle va finir par découvrir le pétrole !
(14 décembre 1991, p. 349).
Jean-Louis Debré
Robert Badinter : Debré ? Ce n’est pas un aigle.
(6 novembre 1996, p. 859).
Philippe Douste-Blazy (Caricature JEA/DR).
Philippe Douste-Blazy
Lui-même : Pour moi, mon bleu de travail, c’est mon smoking.
(13 mai 1997, p. 937) ;
Laurent Fabius
Edith Cresson : Le fils de Dieu, ça ne marche pas. On ne fait pas n’importe quoi sous prétexte qu’on est fils de Dieu ! Fabius est un monstre politique.
(18 mars 1990, p. 240).
Georges Sarre : Quand Fabius me sourit et qu’il me dit des paroles gentilles, je suis gêné à l’idée du mal qu’il se donne pour être aimable.
(8 mars 1997, p. 901).
Valéry Giscard d’Estaing
Edouard Balladur : Ménager Giscard, vous n’y pensez pas ! C’aurait été un boulot à plein temps !
(19 mars 1995, p. 745).
Jean-Pierre Raffarin : Les décisions altruistes, chez Giscard, sont assez rares…
(19 juin 1995, p. 778).
Lionel Jospin
Alain Juppé : Il n’a aucune colonne vertébrale.
(20 mai 1997, p. 942).
Jean-Marie Le Pen : Il a une bonne tête, il est intègre et en plus, cela se voit !
(1er septembre 1994, p. 672).
Pierre Mauroy : Il a tué le père – Mitterrand – et perdu du même coup son centre de gravité.
(1er janvier 1992, p. 354).
Bernard Pons : Lionel Jospin n’est pas à la hauteur, il fait vieux, il réagit avec lenteur. Il s’est fait posséder comme un bleu dans ce débat sur l’immigration qui n’avait été fait que pour nuire au PS en montrant que sur ce sujet, il était minoritaire dans l’opinion publique.
(3 mars 1997, p. 898).
Dominique de Villepin : Lionel Jospin n’a pas la classe pour mener une grande campagne.
(4 février 1997, P. 884).
Alain Juppé
Marc Blondel : Le matin, le Premier ministre dit : « eh bien, aujourd’hui, je vais être plus généreux. En fait, il baisse culotte, mais il fait derrière un buisson. Il ne veut pas que ça se voie ! »
(14 décembre 1995, p. 794).
Jean-Marie Le Pen : Des tas de métaphores maritimes me viennent à l’esprit sur les bateaux qui coulent et les poids inutiles qu’il faut faire passer par-dessus bord…
(26 mai 1997, p. 947).
Nicolas Sarkozy : Je lui ai dit : pourquoi ne parles-tu davantage avec les gens ? Il m’a répondu : parce qu’ils n’y comprendraient rien.
(19 novembre 1996, p. 866).
Philippe de Villiers : Mes électeurs ont une allergie : Alain Juppé.
(20 mai 1997j, p. 943).
Jack Lang
Monique Lang : Lui au moins sait faire campagne ! avec des idées et des caméras, avec des jeunes pour bouger, et des vieux pour regarder…
(27-28 août 1994, p. 668).
François Léotard
François Copé : Lorsque Léotard déjeune avec Juppé, il ne dit pas : « Voilà le gouvernement qu’il faut faire. » Il dit : « Si vous faites un remaniement, pourquoi pas moi ? » C’est plus clair, non ?
(28 novembre 1996, p. 867).
Helmut Kohl : Je vois que vous écrivez des livres. Un conseil : n’écrivez pas, faites de la politique.
(14 novembre 1996, p. 865).
René Monory : A partie du moment où Juppé a tout dit à Léotard hier, on ne peut pas s’attendre à cve que le secret soit longtemps gardé.
(17 avril 1997, p. 915).
Jean-Marie Le Pen (Caricature JEA/DR).
Jean-Marie Le Pen
Jacques Chirac : Le Pen est dangereux pour la paix civile, dangereux pour l’unité nationale, les valeurs chrétiennes et humanistes.
(19 mai 1990, p. 248).
François Léotard : Le Pen, ce parachutiste de bistrot…
(16 mai 1997, p. 941).
André Rossinot : Face à Le Pen, les socialistes n’ont pas changé : pompiers côté pile, pyromanes côté face.
(5 mai 1997, p. 932).
Bernard Tapie : S’il dépasse les limites, moi, caméra ou pas, je me lève et je lui rentre dedans !
(8 décembre 1989, p. 215).
Miss France
Jacques Chirac : On aurait mieux fait de me l’amener ce soir…
(26-27 janvier 1987, p. 67).
François Mitterrand
Edouard Balladur : Lorsque je passe une heure avec François Mitterrand, je m’amuse beaucoup plus qu’avec Giscard d’Estaing.
(26 août 199 », p. 562).
Jacques Chirac : Comme il n’a rien fait pendant quatorze ans, il faudra bien qu’on parle de lui…
(25 janvier 1996, p. 810).
Charles Pasqua : Mitterrand ? Le capitaine qui s’attache au mat du navire pendant qu’il coule !
(24 mars 1993, p. 519).
Michel Rocard : Le PS a eu quatre cadavres dans son histoire : le congrès de Tours en 1920 ; le déshonneur, avec le vote des socialistes pour le Maréchal Pétain à Vichy en 1940 ; la honte, avec Guy Mollet et l’Algérie en 1956 ; et puis la prise du pouvoir par Mitterrand qui s’est terminée par la honte et le déshonneur.
(4 décembre 1996, p. 869).
Robert-André Vivien : C’est Ramsès II sans bandelettes.
(7 septembre 1992, p. 459).
Guy Mollet
François Mitterrand : Guy Mollet pense à m’abattre 23 heures sur 24. Il me suffit, à moi, de penser 24 heures sur 24 à être plus fort que lui.
(8 janvier 1996, p. 802).
Charles Pasqua (Caricature JEA/DR).
Charles Pasqua
Maurice Bennassayag : C’est un vieux parrain.
(15 novembre 1993, p. 594).
Alain Juppé : C’est un vieux schnock.
(30 avril 1997, p. 928).
Jeanne Pasqua : J’ai été blessée par les calomnies qui ont accablé le ministre. Il est bon, humain, courageux, solide. Si je le dis, c’est que je le sais : quarante ans, c’est un long chemin.
(4 mars 1987, p. 75).
Michel Rocard
Françoise Giroud : Il me semble que cela ne lui réussit pas mal, au petit Rocard, cette relation conflictuelle avec Mitterrand : cela le dope, l’émoustille !
(27 juin 1990, p. 256).
Iléana Rocard : Il n’a pas assez de cohérence intérieure pour pouvoir gagner dans l’action politique.
(7 mars 1997, p. 899).
Nicolas Sarkozy
Jean-François Probst : Sarkozy doit encore souffrir, rentrer par la petite porte, pas par la grande, pour faire oublier à Bernadette et à Claude Chirac son passage chez Balladur.
(12 novembre 1996, p. 863).
Nicolas Sarkozy : Je vous remercie d’avoir invité un traître (parlant de lui-même).
(16 avril 1997, p. 912).
Philippe Séguin
Alain Juppé : Les journalistes ont peur de lui, ont peur de ses grosses colères. Ils ne sont pas les seuls.
(20 mai 1997, p. 942).
Pierre Mazeaud : Interrogez le personnel du Palais-Bourbon : dans la vie quotidienne, Seguin est insupportable.
(13 novembre 1996, p. 864).
Nicolas Sarkozy : Philippe Seguin, il est mort. Il ne nous a pas léché les bottes.
(27 janvier 1995, p. 718).
Philippe de Villiers : Après la bataille, Philippe Seguin est retourné à son caractère, la lâcheté.
(2 avril 1997, p. 905).
Robert-André Vivien : C’est Astérix sans potion magique !
(7 septembre 1992, p. 459).
Bernard Tapie
Jean-Marie Le Pen : un Tartarin, un bluffeur, un hâbleur, un pitre grotesque.
(8 décembre 1989, p. 215).
Pierre Mauroy : Tapie n’est pas ma tasse de thé.
(24 mai 1992, p. 430).
Bruno Mégret : Bernard, Tapie, à Marseille, nous l’appelons Pinocchio tellement il est menteur. A cette différence près que lui, quand il ment, ce n’est pas son nez qui grossit, c’est sa tête.
(13 mars 1992, p. 388).
Margaret Tatcher (Caricature JEA/DR).
Margaret Tatcher
François Mitterrand : Elle a un charme fou !
(29 octobre 1993, p. 592).
Jacques Toubon
Michel Debré : Je ne suis pas sûr qu’il réfléchisse toujours à ce qu’il dit… Et ce que je viens de dire la est un euphémisme !
Philippe de Villiers
Olivier Guichard : Villiers ? C’est le Front national à particule !
(2 avril 1997, p. 905).
François Léotard : Ce Le Pen de sacristie…
(16 mai 1997, p. 941).
Autres livres de la bibliothèque de ce blog ? Cliquer : ICI.
.
MO(T)SAIQUES 2
"Et vers midi
Des gens se réjouiront d'être réunis là
Qui ne se seront jamais connus et qui ne savent
Les uns des autres que ceci : qu'il faudra s'habiller
Comme pour une fête et aller dans la nuit ..."
Milosz
Des gens se réjouiront d'être réunis là
Qui ne se seront jamais connus et qui ne savent
Les uns des autres que ceci : qu'il faudra s'habiller
Comme pour une fête et aller dans la nuit ..."
Milosz
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Bons mots et vacheries! politique avec un très petit p! tant que les politiques privilégieront la "petite phrase" on n'aura pas d'analyse!
RépondreSupprimerchère Miriam
Supprimermea culpa... les quatre volumes de Mme Cotta tentent de déceler puis d'analyser les vagues politiques qui de marées basses en marées d'équinoxe, soulèvent la société française, la font évoluer ou régresser
avec les naufrages, les inondations, les disparitions mais aussi les tours réussis de ce monde politique, les globes électoraux remportés, les manoeuvres réussies ou avortées
ce billet est donc très réducteur puisqu'il se limite effectivement à de petites phrases souvent ignorées aujourd'hui encore mais qui ne sont que des confettis
cette approche réductrice : quelques phrases sur 968 pages, est hélas mienne et non du fait de Mme Cotta
s'ils perdaient moins de temps à ce soucier de leurs pairs, et plus à se soucier de gouverner avec intelligence
RépondreSupprimeravec des si on mettrait un peu plus de liberté, d'égalité et de fraternité en pratique...
SupprimerÉtrange impression que de parcourir ces citations : comme si elles venaient d'un temps révolu, d'une part, et comme si la gauche et la droite c'était la même chose, d'autre part.
RépondreSupprimerMichèle Cotta a dû peser - elle qui ne s'est jamais montrée à la télé, dans ses interviews, comme une journaliste particulièrement pugnace - les deux mouvements politiques sur la balance de ses souvenirs et mettre la tare (car on a l'impression que tout cela ne vole pas bien haut) juste au centre.
Le meilleur moyen de "vendre" sa camelote à tous les citoyens qui se préoccupent encore de la petite Histoire plutôt que des grandes décisions politiques qui ont fait évoluer la France dans le sens du progrès social et moral.
On n'attend pas avec impatience le prochain tome de l'auteur, s'il devait y en avoir un (le petit bout de sa lorgnette doit être maintenant plutôt embué).
je puis évidemment faire fausse route mais il me semble flagrante la différence entre Mme Cotta devant une caméra (dans l'immédiateté et avec les contraintes de la télévision en France) et celle qui rédige au jour le jour, un Carnet (non pas secret mais très personnel) où elle met noir sur blanc ses interrogations, ses doutes, ses rejets, ses analyses...
Supprimerplus fondamentalement, pour un étranger comme moi se pose la question de ces quelques journalistes français dont les rapports et les échanges avec quelques personnalités politiques ne semblent plus garder une distance minimum, ébranlant une éthique rigoureuse (liberté de la presse, objectivité etc)
à tel point qu'on ne sait plus qui cherche à manipuler qui du journaliste et du politique, qui hypnotise qui
en Belgique par exemple, ce genre de parasitage réciproque n'est pas envisageable (du moins en l'état actuel)
Mme Cotta en donne un exemple avec Mitterrand (et d'autres politiques qui tournent autour de la journaliste soit par effet de cour soit pour tenter de faire basculer la journaliste vers une autre sphère politique)
Un vrai festival, à lire ces petites phrases assassines on ressent encore plus la sensation de "cirque médiatique" car qui se souvient de ces envolées qui à l'époque se voulaient lyriques
RépondreSupprimerJe crois que c'est pour cela que je ne lis pas de livres "politiques" j'ai toujours l'impression d'être en retard d'un métro !
Mais merci JEA car certaines de ces phrases m'ont fait sourire même si c'est parfois un peu jaune
sourire d'automne : un peu jaune...
SupprimerJe devine que tu as pris beaucoup de plaisir à sélectionner ces petites phrases qui en disent aussi long sur leurs auteurs que sur les personnages visés. Cela suffit amplement à mon bonheur.
RépondreSupprimerautant de phrases qui furent en effet de petites bulles de respiration, de récréation, dans un fleuve de plus de 900 pages...
SupprimerHier comme aujourd'hui, les petites phrases font aussi l'histoire. Il n'y a qu'à voir actuellement comment certains "tweets" retentissent dans les médias.
RépondreSupprimerGrand Corps Malade :
Supprimer- "Je suis parmi tant d´autres, un simple chercheur de phases
Je retourne toutes les phrases en secouant mon esprit..."
Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils ne se font pas de cadeaux.
RépondreSupprimerC'est du vitriol, mais malgré tout j'ai beaucoup souri.
Merci pour ce florilège. :)
il y a des phrases comme des éclats de voix et d'autres comme des éclats d'obus...
SupprimerQuel milieu cancanier que celui de la politique :-)
RépondreSupprimerce que le Canard enchaîné traduit en "Canardages..."
SupprimerJ'ai bien ri, merci et je ne trouve pas que ce soit petit... ainsi va le monde ;-)
RépondreSupprimerpour être clair, j'avais tenté de parodier la page 2 du Canard enchaîné, pour son contenu dispersé et satirique mais sans pouvoir approcher le talent de ses caricaturistes...
SupprimerFrançois Mitterrand : Guy Mollet pense à m’abattre 23 heures sur 24. Il me suffit, à moi, de penser 24 heures sur 24 à être plus fort que lui.
RépondreSupprimer(8 janvier 1996, p. 802).
C'est dire dans quel univers paranoïaque ces gens là évoluent. Vos caricatures sont excellentes
Mitterrand passe par-dessus Mollet, Chirac écarte Chaban-Delmas, Giscard prend la place des Gaullistes historiques, Mitterrand sort Giscard, Le Pen surgit à la place de Jospin, Balladur veut mettre Chirac aux clous, Sarkozy frappe dans le dos Chirac mais aussi Pasqua... un sanglant jeu de dominos et de domination...
SupprimerLa politique c'est bonnet blanc et blanc bonnet.Caricature ou pas, on fait ami-ami et chacun poursuit son chemin en essayant d'abattre celui qui vous gêne.Tous des requins.
RépondreSupprimerloin de France G. :
Supprimer- "Bé-bé re-quin bé-bé ve-lours
Bé-bé re-quin bé-bé d'amour..."
Un livre utile pour les inconditionnels de ces personnages!
RépondreSupprimers'il y a une part de théâtral dans la politique, alors un livre pour les amateurs de coulisses...
SupprimerMichel Rocard a dit aussi de Mitterrand " je lai soutenu comme la corde soutient le pendu"
RépondreSupprimerdu lâchage au lynchage...
SupprimerAssez savoureux ma foi!
RépondreSupprimer