MO(T)SAIQUES 2

"Et vers midi
Des gens se réjouiront d'être réunis là
Qui ne se seront jamais connus et qui ne savent
Les uns des autres que ceci : qu'il faudra s'habiller
Comme pour une fête et aller dans la nuit ..."

Milosz

jeudi 29 septembre 2011

P. 76. Nord de la France et Belgique : spoliation des biens juifs et tsiganes

.

Le Comité scientifique :

- Danielle Delmaire, Université Lille 3
- Monique Heddebaut, Commission Historique du Nord
- Odile Louage, AFMD-délégation du Nord

Le Comité d'organisation :

- AFMD-DT Nord, Odile Louage
- Ville de Bondues, Pierre Zimmermann
- Musée de la Résistance de Bondues, Hélène Priego et Claire Crétel

vous invitent le Mercredi 12 octobre 2011
au Musée de Résistance de Bondues

pour une journée d'étude sur la


Au programme des travaux et réflexions :

MATIN

9h
- Accueil des participants par Pierre Zimmermann (Mairie de Bondues).
- Présentation du Musée par Hélène Priego (Musée de la Résistance de Bondues).
- Hommage à Maxime Steinberg
par Laurence Schram (Musée Juif de la Déportation et de la Résistance, Malines).

Présidence de séance : Etienne Dejonghe, Université Lille 3, IRHiS.

9h30
- Introduction : "Les particularités de la Zone rattachée à la Belgique",
Danielle Delmaire, Université Lille 3.

9h40
- "La spoliation économique des Juifs en Zone rattachée : le département du Nord, première approche",
Jean-Baptiste Gardon, Lycée Jean Moulin, Roubaix.

10h
- "Le pillage des oeuvres d'art des Juifs en Zone rattachée",
Marie-Josèphe Lussien-Maisonneuve, Université Lille 3, IRHiS.

10h30
- Discussion et pause.

Présidence de séance : Laurence Schram, Kazerne Dossin.

10h50
- "Spoliation des biens juifs : un exemple, la communauté de Lens",
Claire Zalc et Nicolas Mariot, CNRS.

11h10
- "Restitutions et indemnisations après la guerre, en France",
Tal Bruttman, EHESS.

11h30
Discussion.

12h
- Pause déjeuner.

Convois parallèles à ceux des déportés raciaux : ceux de leurs biens spoliés (Bundesarchiv/DR).

APRES-MIDI

Présidence de séance : Etienne Dejonghe, Université Lille 3, IRHiS.

14h
- "Le pillage des biens par l'administration de la Caserne Dossin à Malines",
Laurence Schram, Kazerne Dossin.

14h20
- "Spoliation des biens juifs en Belgique",
Jean-Philippe Schreiber, Université Libre de Bruxelles.

14h40
- "Législation anti-tsiganes, pillage des biens et retour des Tsiganes",
Monique Heddebaut, Commission Historique du Nord.

15h15
- Discussion et pause.

15h45
- Table ronde avec des témoins appartenant à des familles spoliées :
Michel Biezunski, Famille Hirsch, Antoine Lagrené, Famille Raby-Delnatte, Paul Roos,
Danielle Delmaire, modératrice.

17h30
- Conclusion,
Danielle Delmaire, Université Lille 3.

18h
- Clôture.

Pour situer le Musée de la Résistance à Bondues (DR).

Pour tout contact et s'inscrire :

Musée de Résistance
16 place de l'Abbé Bonpain
59910 Bondues

Tél. : 03 20 28 88 32
Fax : 03 20 25 94 95

Courriels : hpriego@mairie-bondues.fr



lundi 26 septembre 2011

P. 75. De la Baie d'Enfer au Toul Toussec en passant par la Moisie

.

Marguerite Yourcenar :

- "Une île est à la frontière entre l'être humain et l'univers."


(Ph. JEA / DR).


Toponymie 7 :
sur son Banc, la Pie
se méfie de l'Ours seul...


Baie d’Enfer

Banc de la Cormorandière, de la Pie

Basse Beuzec, Cadic, Contès, Garo, Goudron, Grilhed, Hir, Menut, Neuve, Pennou Pell, Ron Voule, Toullcot, Toull Rouz, Vieille Maison, Vihan,
Basse de la Gaine, de la Traverse, de la Vierge,
Basse de Bloscon, de Guen, de Mars, de Men Pic, de Minard, de Mingam, de Névez, de Porz Malo,
Basse des Bretons, des Bozmen, des Duono, des Epées, des Guitans, des Héaux, des Lec’ Hou,
Basse du Colombier, du Sud-Est,
Beg ar Vilin, Camm ar C’Han, Min Rouz,

Carreg Iliao,

La Chaise du Curé,

C’hézec Bian, Braz

Coat ar Fö, an Borgne,
Coat Guégan, Guigour, Izour, Mabo, Nir, Rogan

Coco

Convenant an Coat, an Dour, an Gac, an Illiz, an Puns,
Convenant Adam, Balcou, Bazile, Béguec, Bourhis, Bozec, Creïz, Diolen, Doré, Filous, Flaquer, Folory, Fourmel, Guézennec, Laouénan, le Cerf, le Flem, le Foll, le Gac, Lescop, Lestic, Lez Wenn, Limpalaër, Louarn, Louédec, Luron, Mabo, Malcamus, Manchec, Marcafé, Marrec, Mazéo, Mignon, Parcou, Pavic, Pen an Coat, Pennec, Person, Pichoret, Pichouron, Pierre le Béchec, Roz, Ru Toupin, Trémeur, Tricot,

Corne Courte

Crec’h an Goué,
Crec’h ar Bleïz, ar Fur,
Crec’h Arhant, Bleïz, Brinic, Castel, Choupot, Costiou, Divoët, Ernec, Gouéno, Hello, Héno, Imot, Jord, Loas, Mel, Mélo, Mouelc’h, Quélen, Reut, Roc’h Alzy, Run, Stang, Zodès,

Croaz an Quéméner, an Quéré,
Croaz Borgne, Coat, Cochon, Guénanen, Hent Kermellou, Scabellec,

Douar Nevez,

Elez Illiec, Inic,

Enez Covec, Yat,

Fantan Meur,

Ile à Bois, aux Lapins, aux Moutons, d’Er, de Seigle, des Femmes, des Levrettes, du Milieu, du Renard,
Ile Aganton, Biniguet, Blanche, Bono, Brug, Coalen, Dhu, Fougère, Grou Ezen, Istan, Jaouen, Jéséquel, Karo , Layrec, Loaven, Logodec, Losquet, Louët, Marquer, Morvil, Ozoc’h, Plate, Ronde, Rouzic, Séhérès, Siec, Tanguy, Tomé, Verte, Vierge, Yvinec

Kerrac’h Vian,

la Lande Supplice,

(Ph. JEA / DR).

La Moisie,

La Salle Blanche, le Chapeau Blanc,

Lec’h an Bellec, an Bouill, an Goust, an Moal, an Traou,
Lec’h Pouder,

Le Dernier Sou, le Petit Géant,

Les Couillons de Tomé,

Leur an Treut,

Luzuret,

Manac’hic,

Mez ar Gazec,

Néro Hir,

Passe-Porte,

Pen an Alé, an Crec’h, an Guer,
Pen ar Crec’h, ar C’hra, ar Feunteun, ar Hoat, ar Parcou, ar Scol, ar Stang,
Pen Bizien, Boloï, Lann, Mez Coz, Rac’h Kuré,

Placen ar Gac,

Poul an Butuguen,
Poul Derrien, Rallec,
Poull ar Raned,

Porz ar Groaz, ar Gwin,
Porz Hir,

Prat Amour, ar Pont, Born, Collet, Glaz, Guen, Hily, Lohan, Min, Scoul, Yen,

Roc’h ar C’héré, ar Choueier, ar Hanap, ar Liorzo, ar Mennou, ar Morguévrézed,
Roc’h Cléjou, Douriou, Faro, Glaz, Gouarivinou, Grouic Pourc’h, Ho an Tier, Huit, Huz, Kerlaben, Kervarec, Levnec, Losquet, Louet, Moroc’h, Morvan, Nor Laier, Ourmelec, Poull Jouan, Ribin, Skeiviec, Stur, Toull Tan Braz, Véléo, Vraz, Zonn

Roud ar Har,

Roudoutous,

Roz an Dillen, Lan,

Run ar Foërn,

Toul ar Hoat, ar Quiz,


(Ph. JEA /DR).

Toul Bougeant, Conan, Lanic, Picous, Toussec,

Traou an Arcouest, an Dour,
Traou Bihan, Guern, Jaudy, Meur, Nod, Richard, Venec, Vilin, Waz,

Troézel Vihan,

Trolong Braz,

Ty an Dossen,
Ty Goulmet, Nod, Poas,

War Wenn,

Was Clos,

Yurc’h Arc’Hantell,

et  prêts à monter dans l’Arche pour le grand large :
les Agneaux, les Anes, les Bœufs, les Canetons, le Cerf, la Chèvre, les Chiens, le Grand Cochon, le Coq, le Corbeau, le Cormoran, les Crapauds, la Dorade, les Fauvettes, la Fourmi, les Grandes Juments, le Lion, la Louve, le Mouton Noir, les Mulets, l’Ours Seul, le Poulain, les Pourceaux, les Rats, les Renards, le Taureau, la Petite Vache, le Veau du Taureau...


(Ph. JEA / DR).

Pour d'autres toponymies, vous êtes invité(e)s à cliquer : ICI.

.

jeudi 22 septembre 2011

P. 74. Septembre 1942 : Agnès Humbert au kdo de Krefeld

Pour parcourir les calendriers de ce blog, cliquer : ICI.
.

Agnès Humbert,
Notre guerre, Journal de Résistance 1940-1945, Témoignage,
Collection Points, P2413, 2010, 345 p.

4e de couverture :

- "Agnès entend l'appel d'un « cinglé » à la radio un soir de juin 1940 : sur La BBC, de Gaulle exhorte les Français à ne pas se résigner. Aussitôt elle s'engage et participe à l'élaboration du réseau du musée de l'Homme, première forme de résistance à l'occupant. De la déportation à la lutte aux côtés des forces américaines, cette historienne de l'art va connaître un destin exceptionnel.
« Longtemps introuvable, souvent cité par les historiens, revoici Notre guerre. » L'Express."

Mot de l’Editeur :

- « Paris, 6 août 1940. Au portillon du palais de Chaillot, un écriteau indique que l'accès du musée est gratuit pour les soldats allemands. Cassou est dans son bureau, il a vieilli lui aussi... Brusquement je lui dis pourquoi je suis venue, je lui explique que je me sens devenir folle si je ne fais pas quelque chose pour réagir... Le seul remède est de nous grouper, une dizaine de camarades, pas plus. Nous rencontrer à jour fixe, pour nous communiquer des nouvelles, rédiger et diffuser des tracts, donner des résumés de la radio française de Londres. »
Agnès Humbert, historienne d'art, a quarante-quatre ans en 1940. Elle travaille au musée des Arts et Traditions populaires. Elle fait partie, avec Boris Vildé, Anatole Lewitsky, Jean Cassou et Yvonne Oddon, des fondateurs du tout premier mouvement de résistance en zone occupée, le groupe du musée de l'Homme.
Notre guerre, son journal, publié une première fois en 1946, est un extraordinaire document sur cette préhistoire de la Résistance où, dans la stupeur et l'abattement de l'été 1940, un groupe d'intellectuels se jettent à corps perdu dans la dissidence et, pas à pas, mettent en œuvre une action clandestine dont ils ignorent tout. En quelques mois, ces pionniers bâtissent une organisation très ramifiée qui est brutalement démantelée au printemps 1941. Le journal de résistance devient alors récit de prison, puis de bagne. Agnès Humbert y révèle une personnalité hors du commun, celle d'une intellectuelle engagée, femme d'action et de contacts, décrivant aussi bien ses rencontres avec Pierre Brossolette ou Honoré d'Estienne d'Orves que son quotidien exténué de travail forcé au milieu des ouvrières esclaves des bagnes hitlériens."

Agnès Humbert en 1930 (DR).

Résistante dans l'un des premiers réseaux, celui du Musée de l'Homme (1), Agnès Humbert est arrêtée à Paris le 15 avril 1941. Après une perquisition de son domicile, ellle est conduite dans les locaux de la Sûreté nationale, rue des Saussaies. Interrogée, battue puis mise derrière les barreaux du Cherche-Midi.
Le 27 août, transfert à la prison de la Santé. Puis Fresnes le 20 décembre 1941.
Agnès Humbert est condamnée, le 17 février 1942, à cinq ans de réclusion.
Le 31 mars, elle est déportée à la prison d'Anrath. Détachée à Krefeld, le 11 avril.

Kommando de travail forcé
à l'usine Phrix (2), filature de soie artificielle :
témoignage d'Agnès Humbert

Krefeld, septembre 1942.

Inspection :

- "Le directeur d'Anrath passe une inspection. Nous n'étions pas là. Il opère une fouille dans une autre équipe et, par malheur, trouve du chocolat dans un lit. L'Administration pénitentiaire ne nous fournissant pas de chocolat pour notre goûter, M. le Directeur en a conclu que la fille avait des accointances avec l'extérieur. Pour lui apprendre à être plus discrète, nous avons toutes bénéficié de quatre jours d'arrêts durs, sans paillasse et sans couverture.
Depuis quelques jours, nous avons une nouvelle camarade française que nous appelons Maman-Gâteau ou Maman Denise; elle a soixante-cinq ans, elle est bien malade (...). Les soldats anglais qu'elle a cachés chez elle sauront-ils jamais ce que cette femme souffre pour eux ?"
(P. 217).

Marquise des Poubelles :

- "Mes compagnes viennent de me trouver un nom : je suis la Marquise de la Poubelle... Tout nom a une origine. Le mien vient du fait que journellement, à l'usine, je vais "farfouiller" avec mon crochet dans le bac à ordures... J'y trouve des trésors : tissus de soie qui, coupés, feront des bandes pour nos doigts brûlés ; bouts de caoutchouc pour réparer nos tabliers, et même, une fois, un petit bout de tissu de laine qui me fera une pièce à mettre à la jaquette que Loulou (3) doit me laisser lorsqu'elle sera libérée..."
(p. 218).

Pas une goutte d'eau :

- "Il n'y a plus une goutte d'eau dans la maison (4). La "Concon" (5) hurle à tous étages ! Les cabinets sont bouchés et inutilisables. Naturellement, on trouve de l'eau dehors, mais sous sommes prisonnières. Dans les couloirs, dans les escaliers, on rencontre des seaux à confitures (taille trois à cinq kilos) ; ils sont placés là pour faire nos besoins. Lorsque les récipients sont pleins à déborder ou débordent, la gardienne se décide à accompagner la prisonnière qui va les vider dans une cour voisine. Bien entendu, nous ne nous sommes pas lavées depuis trois jours. Alors que la chaleur est à nouveau très forte, on nous interdit d'ouvrir aucune fenêtre (nous pourrions communiquer avec l'extérieur), aussi la maison "pue comme la peste" ; ce sont les Allemandes qui le disent."
(P. 219).

Dans la multitude des camps et de leurs kommandos : Anrath-Krefeld (Doc. JEA/DR).

Soins et travail de nuit : 

-"Les soins sont donnés par une prisonnière qui travaille à l'usine autant que nous, Gertrude. Dévouée mais bougon, la pauvre fille est elle-même éreintée et ne peut à peu près rien pour nos trois malades. Elle leur a apporté à chacune, aujourd'hui, une énorme portion de choucroute et semble scandalisée que personne n'en ait mangé !
(...)
Henriette (6) va mieux. Qu'a-t-elle eu ? Personne ne le sait. Elle est très faible, mais dès que la fièvre est tombée, elle et Amy sont renvoyées à la machine. Je les surveille de loin, toute la nuit. Elles font peine. On voit que leur tête tourne : il leur faut souvent s'accrocher à leur machine pour ne pas tomber."
(P. 220).

Aux philosophes :

- "Oh, les balivernes des philosophes, des philosophes qui ignorent ce que c'est que la faim, la soif, la maladie sans remèdes, sans repos, sans soins élémentaires, qui ne savent pas ce que c'est de ne pas avoir la permission d'aller aux cabinets, de manquer d'eau pour se laver, être poisseux de sueur, d'avoir la bouche mauvaise parce qu'on ne se brosse pas les dents, d'avoir des poux... Les philosophes ne savent pas tout ça, et ils viennent nous parler pédantesquement de la douleur morale pire que la douleur physique... Ici, nous subissons toutes les douleurs physiques, et les douleurs morales ne nous sommes pas épargnées non plus."
(P. 221).

Agnès Humbert fait face aux rigueurs impitoyables de Krefeld jusqu'au 19 octobre 1943, jour de son transfert au camp de Hövelhof. Elle reste derrière ces barbelés-là jusqu'au 30 août 1944. Départ alors pour le camp de Schwelm. Le 20 février 1945, nouveau transfert, cette fois pour Allendorf. Le lendemain, prison de Ziegenhaim. Le 5 mars, "évacuation" vers Wanfried où les GI la libèreront le 4 avril 1945.
Ce n'est que le 9 juin qu'Agnès Humbert se retrouve au camp de triage de Cassel. Elle franchit enfin la frontière française dans un camion américain le 11 juin 1945...

Dernier lieu d'internement d'Agnès Humbert (7) :

- "Nous parvenons à Wanfried (...). On nous installe dans une ferme-château (...). Une soixantaine de détenues allemandes s'y trouvent déjà. Elles nous apprennent que "Wasserburg" (c'est le nom du château) était un centre de Jeunesses hitlériennes ; Wasserburg a été récemment transformé en prison." (Doc. JEA/DR).

NOTES :

(1) 28 membres de ce réseau sont morts pour la France. Dont Anatole Lewitzky et Boris Vildé, fusillés. Deborah Lifchitz, elle, périt à Auschwitz.

(2) Rheinische Kunstseide Aktiengeselschaft (Rheika).

(3) Cette Belge trouva la jacquette dans le bac à ordures de l'usine. Le vêtement, troué et déchiré, n'a plus qu'une manche.

(4) Kölnerstrasse à Krefeld.

(5) Membre du part nazi, directrice de l'immeuble saisi à une famille juive.

(6) Henriette Delatte, de nationalité belge. Déportée pour avoir fait s'évader des prisonniers français.

(7) Agnès Humbert : Dieppe, 12 octobre 1894 - Paris, 19 septembre 1963.
Son portrait sur le site de la BBC 4 : cliquer ICI.

.


lundi 19 septembre 2011

P. 73. "Au revoir", le film

.
Le flicage sans fin d'une femme iranienne (DR).

Synopsis :

- "Dans la situation désespérée de l’Iran d’aujourd’hui, une jeune femme avocate à qui on a retiré sa licence d’exercer, est enceinte de quelques mois. Elle vit seule car son mari journaliste reste dans la clandestinité. Traquée par les autorités, et se sentant étrangère dans son propre pays, elle décide de fuir..."

Interview de Mohammad Rasoulof par Olivier de Bruyn :

"OdB - Comment les autorités ont-elles réagi en découvrant « Au revoir », puis en apprenant qu'il allait être présenté à Cannes ?
MR - Je ne les avais évidemment pas prévenues et elles ne savaient rien du film. Mais l'un des représentants du ministère de la Culture était présent à Cannes. Et le lendemain de la projection, dans la presse iranienne, on pouvait lire que le film était un tissu de mensonges, que j'étais un traître et que j'avais tourné ce film pour accéder à la célébrité.
OdB - « Au revoir » a-t-il aggravé votre situation ?
MR - Ça ne se passe comme ça en Iran. Je ne sais d'ailleurs pas exactement comment ça se passe [sourire].
OdB - C'est-à-dire ?
MR - Le régime est imprévisible, on ne peut rien anticiper."
(Rue 89, 7 septembre 2011).

François-Guillaume Lorrain :

- "Une séparation va atteindre le million de spectateurs en France. On peut louer la qualité de ce film choral, mais dire qu'il ne dénonce pas le régime iranien : aurait-il été vu sinon par trois millions d'Iraniens ? Au revoir de Mohammad Rasoulof, présenté en son absence à Cannes, où il a obtenu le prix de la mise en scène (section Un certain regard), frappe bien plus fort. Rasoulof, le réalisateur, a été condamné à six ans de prison. Il a fait appel et, en en attendant le jugement, il a tourné Au revoir semi-clandestinement."
(Le Point, 6 septembre 2011).


Omniprésents, les yeux et les oreilles d'un régime pour lequel une femme ne peut que rester l'ombre d'elle-même (DR).

Sous une dictature,
la seule heure officielle
est celle de la terreur...

Louis Guichard :

- "La charge contre le pouvoir est telle qu'on se demande comment la commission de censure a pu valider un tel scénario. Avant le tournage, le réalisateur, Mohammad Rasoulof, a été arrêté pour « actes de propagande hostiles », ayant filmé les manifestations lors de l'élection présidentielle de 2009. Condamné à six ans de prison et vingt ans d'interdiction de tourner, puis libéré dans l'attente de son appel, il a envoyé clandestinement Au revoir au festival de Cannes, sans pouvoir faire le déplacement pour sa présentation, en mai dernier."
(Télérama).

Isabelle Regnier :

- "Au revoir est un film d'une noirceur totale, éclairé seulement par le beau visage de son actrice, Leyla Zareh. Elle joue ici le rôle d'une avocate très politisée et à bout de force, Noura, qui a décidé de fuir l'Iran pour refaire sa vie ailleurs. "Quand on se sent étranger dans son propre pays, souffle-t-elle, mieux vaut partir, et se sentir étranger à l'étranger." En retraçant la vie de ce personnage pendant les semaines qui précèdent son départ, le film montre avec une frontalité sidérante la manière dont la dictature s'immisce jusque dans les moindres détails du quotidien, dont la terreur bousille les relations humaines.
Le scénario, d'une cruauté terrible, met aux prises Noura, personnage d'une gravité héroïque, avec une petite galaxie de personnages secondaires, plus froids, plus durs les uns que les autres.
(…)
Sans cris ni brutalités, une mise en scène d'une radicalité et d'une intelligence rares fait exploser à l'écran l'essence de l'oppression politique. Quel que soit le décor, les murs sont de la même couleur, celle-là même qu'a fini par revêtir le monde aux yeux de Noura, gris terne, invariablement. Ils sont filmés en plan fixe, en accordant une grande importance au hors-champ. Simple, confiant dans la puissance d'évocation primaire du cinéma, ce dispositif exalte avec une force à couper le souffle la violence effarante contenue dans un contexte politique aussi délétère, dans le moindre son, dans le moindre geste."
(Le Monde, 6 septembre 2011).

Salomé Hocht :

- "La peur est quotidienne, les services secrets des visages familiers. Le film n’est fait presque que de ces dialogues de sourds, portés par une comédienne d’une grande force, Leyla Zareh.
Le numérique, qui donne cette image lisse, toujours bleutée, fut sans doute d’abord un choix économique, mais le réalisateur parvient à en tirer une force singulière : de même que l’oppression est constante, l’image est comme écrasée, sans profondeur, comme réduite à une expression minimale qui pourtant crie a chaque plan."
(Discordance, 14 mai 2011).


Leyla Zareh, femme cible vivante (DR).
 
Jérôme Beales :

- "Malgré un budget ridicule et des conditions de tournage difficiles, le long-métrage frappe par son intensité et la maîtrise de sa mise en scène. Pas d'esbrouffe ici mais une utilisation de cadrages serrés qui renforce le confinement de personnages dont le seul désir de liberté est déjà perçu par le régime comme un crime potentiel. Un désir de liberté porté par cette jeune avocate - brillamment incarnée par Leyla Zareh -, dont la volonté et la détermination forcent le respect. Au fil de plusieurs scènes éprouvantes, Rasoulof capte non seulement le climat d'oppression qui règne sur la société iranienne mais aussi la place dérisoire qui est laissée aux femmes. En dépit de quelques longueurs, Au Revoir attrape le spectateur du début à la fin grâce à sa mise en scène et à la puissance de sa narration. Une ode à la liberté à tout prix qui sonne également pour Rasoulof comme un véritable désir de cinéma. En espérant qu'il pourra continuer à exercer ce métier qu'il fait si bien..."
(Excessif).

Arnaud Hée :

- "Loin de la grande fiction résistante fédératrice et épique, Mohammad Rasoulof plonge son film dans un bain de glace. Ceci repose sur une mise en scène essentiellement basée sur la fixité et une photographie où tout semble se dérouler entre chiens et loups. L’effet est saisissant, les cadres rigides enserrent et étouffent le corps malmené de Noura, qui semble déambuler dans un entre-monde ; pas morte, elle n’est plus tout à fait vivante. On peut considérer que la situation du cinéaste (ou de ses proches) a pu nourrir et "documenter" cette représentation saisissante d’une entreprise de déshumanisation pernicieusement orchestrée par les autorités. Cette même logique se trouve à l’œuvre dans des rapports humains basés sur l’humiliation et le mépris, convoquant l’enfer d’une logique bureaucratique — qui a également cours dans les cabinets médicaux où l’héroïne affronte la question morale de l’avortement. Les relations interpersonnelles semblent avoir été anesthésiées, ne reste plus à Noura que la nécessité vitale du mouvement, et une froide détermination qui s’éloigne considérablement d’un romantisme révolutionnaire, mais qui, d’une façon perturbante et durable, rend palpable le drame de l’oppression."
(Critikat, 6 septembre 2011).

Eric Nuevo :

- "Sur ceux que l’enfermement spatial oppresse, « Au revoir » pourrait produire quelques angoisses, tant les lieux clos et les espaces réduits se succèdent. Un même angle de vue représente l’essentiel du champ englobé par le film : celui qui capte le salon de l’appartement de Noura. Dans une séquence qui voit des agents gouvernementaux venir sonder l’appartement, ceux-ci restent hors-champ, tandis que la caméra se contente de capter l’émotion peinte sur le visage de la jeune femme. En vertu de son titre, « Au revoir » est moins un film d’ouverture que de clôture : un champ de vision réduit au minimum, des pièces désespérément fermées, des personnages qui n’esquissent jamais le moindre sourire. La fiction est comme une valise que l’on remplit expressément avant le grand départ, après un minutieux inventaire de ce qu’il reste à prendre ou à laisser."
(Abus de Ciné).


Femme dont un régime veut éteindre la flamme (DR).

Ligue des Droits de l'Homme :

- "Nous voyons combien le régime iranien traite les femmes en mineures : pour toute démarche l’autorisation ou la présence du mari est demandée, mais quelques billets discrètement glissés font oublier son absence. Outre cette corruption qui se généralise, nous voyons aussi comment ce régime pervertit les rapports humains, où la suspicion est omniprésente et la solidarité de plus en plus absente. Ce film ne se veut pas politique mais tout dénonce le régime iranien."
(1 septembre 2011).

Guillaume Richard :

- "Rasoulof signe une film sur le questionnement moral d’une femme mise en face de ses propres choix. Par moment, le cinéaste iranien tisse des liens forts avec le cinéma des frères Dardenne. A l’instar de ceux-ci, la nécessité de faire le bon choix devient très vite un combat pour la survie. Plus que jamais, l’existence d’un film comme Au revoir, réalisé dans des conditions difficiles, confirme que le cinéma d’auteur a encore de très beaux jours devant lui s’il continue à s’opposer à toutes les formes de régime dominant."
(Lettres Persanes).
.



.
Autres films à l'affiche de ce blog, cliquer : ICI.

samedi 17 septembre 2011

P. 72. Cora Vaucaire a quitté la rive gauche...

.

(Graph. JEA / DR).


La mort vient de griffer méchamment
les sillons du temps des cerises...


Philippe Claudel :

- "On comprend la mort de ceux que l'on aime au détour d'une phrase dont le ton est seulement un peu plus assourdi que les autres. Mais ce sont les mêmes mots qui disent le plaisir, le monde des joies, des travaux et des futilités, les mêmes mots qui servent aussi à cerner le dépassement et la fin du chemin, l'absence infinie."
(Meuse l'oubli, folio 4356, 2006, 158 p.)





Martin Pénet :

- "Si elle se dit fantasque, comme l'était Barbara, comme elle, elle sut faire face aux épreuves. Résistante sous l'Occupation, intensément présente dans les hôpitaux au moment de la guerre d'Algérie, on la vit aussi beaucoup dans les usines près des piquets de grève, en 68 notamment.
Plus près de nous : "lorsqu'il y a eu le sida, je me suis occupée des malades, j'allais beaucoup à l'hôpital... J'ai chanté pour les malades, un peu partout. À l'époque, cette maladie faisait très peur, on ne savait rien, ni comment ça se transmettait. ... Je me souviens d'un malade au visage très marqué qui voulait absolument que je l'embrasse. C'était presque un peu agressif... Et je l'ai fait..."
(Cora Vaucaire, l'intemporelle, Ed. de Fallois, 2006, 331 p.)
.

mercredi 14 septembre 2011

P. 71. Les enfants d'Izieu n'ont que faire d'un avocat FN !

.

La colonie d'Izieu et la plaque rappelant ses origines (Mont. et graph. JEA/DR).

Jonathan Klein :

- "Devant les sympathisants du FN réunis, dimanche 11 septembre, à Nice, l'avocat Gilbert Collard, président du comité de soutien à Marine Le Pen, s'est présenté comme "l'avocat des enfants d'Izieu" au procès de Klaus Barbie (1). Il a dit se rappeler "du petit André, parti pour les camps de la mort en chantant 'Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine'". Et d'ajouter : "C'est depuis cela que je ne supporte plus que l'on siffle la Marseillaise et quand on se torche avec le drapeau français, j'ai l'impression qu'on essuie les larmes de ce gosse avec de la merde !"
Or, "il n'y avait aucun André parmi les 44 enfants", affirme Geneviève Erramuzpé, la directrice de la Maison d'Izieu (2).
"Lorsque la rafle a eu lieu, les enfants pleuraient dans le camion qui les emmenait, raconte Alain Jakubowicz, président de la LICRA et avocat des victimes au procès. Les moniteurs pour les rassurer les ont fait chanter 'Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine'".
Voilà pour les faits ; pour la méthode, Alain Jakubowicz la déplore : "Il part de quelque chose qui est vrai et construit une histoire qui est fausse. Au niveau déontologique, c'est scandaleux et ignominieux de faire ça. Ensuite, instrumentaliser les enfants d'Izieu au service de la campagne de Madame Le Pen, c'est à vomir !"
(Le Monde, 13 septembre 2011).


Jean Cassou :
- "L'écourtement de la mémoire, c'est la mort".
(Ph. d'enfants d'Izieu / DR).


Ils étaient 44 enfants innocents,
respecter leur mémoire
c'est aussi la protéger
d'une récupération par le FN !!!


Rapport (in extenso) du chef d'escadron de gendarmerie Lanaud :

- "Le 6 à Izieu, quatre personnes dirigeantes et trente-deux jeunes de la colonie d'enfants réfugiés ont été arrêtés par les troupes d'opérations. Motif : la plupart des enfants seraient de confession juive."

René Wucher, rescapé de la rafle d'Izieu :

- "Les camions sont arrivés; nous étions au premier étage. il y a eu un grand remue-ménage. On nous a fait monter dans ces camions. Celui où j'étais, est tombé en panne devant la pâtisserie du village. Des gens alors m'ont reconnu, ont crié qu'ils me connaissaient, que je n'étais pas juif. C'est comme ça qu'on ma fait finalement descendre, que je me suis retrouvé dans l'arrière-boutique. Quand j'en suis sorti, plus tard, il n'y avait plus personne."
(Retraité RATP).

Léa Feldblum, monitrice à la colonie d'Izieu :

- "Je les aimais beaucoup, les plus petits ont pleuré, les autres ont chanté {"Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine"}. Là-bas, on les a tous brûlés. Moi, je ne sais pas pourquoi ils m'ont poussée de l'autre côté. Il y avait là Mengele et le chef du camp lui-même. On m'a dit d'avancer et je me suis retrouvée en quarantaine."
(24 ans en 1944).

Sabina Zlatin veut sauver les enfants raflés :

- "Je me suis rendue à Vichy, revêtue de mon uniforme d'infirmière militaire de la Croix-Rouge. J'ai demandé à l'Hôtel du Parc à voir un fonctionnaire. Je lui ai raconté la tragédie qui venait de se passer à Izieu et je lui ai dit :
"Pouvez-vous faire quelque chose pour ces enfants ?"
Il est sorti alors de la pièce et quand il est revenu, ce fut pour me dire :
"Qu'avez-vous donc à vous occuper de ces sales youpins ?"
(...)
{A la Milice, chez Darnand} Je n'avais pas peur. De quoi aurais-je pu avoir peur au point où nous en étions ? Celui qui m'a reçue, m'a crié cette fois, à peine avais-je fini de lui expliquer de quoi il s'agissait :
"Sortez d'ici immédiatement ou je vous fais arrêter."
(Polonaise immigrée en France, naturalisée en 1937. Directrice de la colonie d'Izieu. A Montpellier au moment de la rafle).

Sabina Szlatin à Me Vergès, défenseur de Barbie :

-
"Barbie a toujours dit pour sa défense qu'il s'occupait uniquement des résistants, des maquisards. Alors je voudrais demander les quarante-quatre enfants d'Izieu, c'était quoi ? Qu'est-ce qu'ils étaient donc ? Des terroristes ? Des résistants ? Non, c'était tous des innocents !
Quoi dire de plus ? Ceux qui ont des enfants comprendront ma douleur. Non, pour ce crime d'Izieu, il n'y a ni pardon ni oubli."



Le télégramme de Barbie scellant le sort "das juedische kinderhein in Izieu-Ain" (Doc. JEA / DR).

Les enfants d'Izieu :

- ADELSHEIMER Sami, né le 30 octobre 1938 à Manheim, déporté le 13 avril 1944 par le convoi 71,
- AMENT Hans, 15 février 1934 à Vienne, déporté le 30 mai 1944 par le convoi 75.
- ARONOWICZ Nina, 28 novembre 1932 à Bruxelles, c. 71.
- BALSAM Jean, 6 juin 1933 à Paris, c. 71.
- BALSAM Max, 15 mai 1931 à Paris, c. 71.
- BEN-ASAYAG Elie, 20 novembre 1933 à Trézel (Alg.), c. 71.
- BEN-ASAYAG Esther, 29 avril 1931 à Trézel, c. 71.
- BEN-ASAYAG Jacob, 1 décembre 1935 à Trézel, c. 71.
- BEN GUIGUI Jean, 26 décembre 1938 à Oran, c. 71.
- BEN GUIGUI Jacques, 14 avril 1931 à Oran, c. 71.
- BEN GUIGUI Richard, 31 mars 1937 à Oran, c. 71.
- BENTITOU Baruk-Raoul, 7 mai 1931 à Palikao-Otan (Alg.), c. 71.
- BULKA Albert, 28 juin 1939 à Ougrée (Belg.), c. 71.
- BULKA Majer-Marcel, 29 septembre 1930 à Kalisz (Pol.), c. 71.
- FRIEDLER Lucienne, 18 février 1939 à Berchem (Belg.), déportée à l'âge de 5 ans le 30 juin 1944 par le convoi 76.
- GAMIEL Egon-Heinrich, 18 mai 1934 à Argenschwang (All.), c. 71.
- GERENSTEIN Liliane, 13 janvier 1933 à Nice, c. 71.
- GERENSTEIN Maurice, 3 janvier 1931 à Paris, c. 71.
- GOLDBERG Henri, 30 novembre 1930 à Paris, c. 71.
- GOLDBERG Joseph, 29 février 1932 à Paris, c. 71.
- HALAUNBRENNER Claudine, 2 avril 1939 à Paris, c. 76.
- HALAUNBRENNER Mina, 25 juin 1935, c. 76.
- HALPERN Georges, 30 octobre 1935 à Vienne, c. 71.
- HIRSCH Arnold, 23 mars 1927 à Argenschwang (All.), déporté le 15 mai 1944 par le convoi 73.
- KARGEMAN Isidore, 29 mars 1934 à Paris, c. 71.
- KROCHMAL Liane, 25 juillet 1937 à Vienne, c. 71.
- KROCHMAL Renate, 3 septembre 1935 à Vienne, c. 71.
- LEINER Max, 26 février 1936 à Manheim (All.), c. 71.
- LOEBMANN Fritz, 12 mars 1929 à Manheim, c. 71.
- LUZGART Alice, 8 octobre 1933 à Paris, c. 71.
- MERMELSTEIN Marcel, 14 janvier 1937 à Borgherout (Belg.), déporté le 20 mai 1944 par le convoi 74.
- MERMELSTEIN Paula, 20 janvier 1934 à Anvers (Belg.), c. 74.
- REIFMAN Claude, 11 juilet 1933 à Paris, c. 71.
- REIS Théodor, 19 mars 1928 à Egelsbach (All.), c. 73.
- SADOWSKI Gilles, 11 septembre 1935 à Paris, c. 71.
- SPIEGEL Martha, 27 septembre 1933 à Vienne, c. 71.
- SPIEGEL Senta, 30 mars 1935 à Vienne, c. 71.
- SPRINGER Siegmund, 15 mars 1936 à Vienne, c. 71.
- SZULKLAPER Sarah, 10 février 1933 à Paris, c. 71.
- TEITELBAUM Hermann, 1 novembre 1933 à Anvers (Belg.), c. 71.
- TEITELBAUM Max, 14 août 1931 à Anvers, c. 71.
- WELTNER Charles, 7 août 1934 à Paris, c. 75.
- WERTHEIMER Otto, 5 février 193. 2 à Manheim (All.), c. 71.
- ZUKERBERG Emile, 15 mai 1938 à Anvers (Belg.), c. 71

NOTES :

(1) Lire la P. 33 de ce blog : "Le procès Barbie".

(2) Maison d'Izieu, mémorial des enfants juifs exterminés, cliquer : ICI.


.

lundi 12 septembre 2011

P. 70. Histoires d'eaux (presque) douces

.

Une nouvelle page pour l'album photos de ce blog...
Page dédiée à COLO qui, libérée, retrouve ses espaces et ses instants !


Ruisseau de Pailhe (Ph. JEA/DR).

τ πάντα ε κα οδν μένει


Vézère (Ph. JEA/DR).

René Char :

- "L’écriture, c’est la respiration du noyé."

Dordogne (Ph. JEA/DR).

Abbaye de St-Michel en Thiérache (Ph. JEA/DR).

Ardennes de France : Etang de la Fermière (Ph. JEA/DR).

Jacques Brel :

- "C'est par leur murmure que les étangs mettent les fleuves en prison."

Ardennes de France : Etang de la Motte (Ph. JEA/DR).

Thon (Ph. JEA/DR).

Yonne (Ph. JEA/DR).

Rimbaud :

- "Voici plus de mille ans que la triste Ophélie
Passe
, fantôme blanc, sur le long fleuve noir..."


Serein (Ph. JEA/DR).

Arconce (Ph. JEA/DR).

Gaston Bachelard :

- "La mort de l’eau est plus songeuse que la mort de la terre : la peine de l’eau est infinie."

Garde-flou (Ph. JEA/DR).

Le Gland (Ph. JEA/DR).

Alain Bashung :

- "Marcher sur l’eau. Eviter les péages…"

Ruisseau d'Ossogne (Ph. JEA/DR).

Saint-Christol (Ph. JEA/DR).

Octavio Paz :

- "L’eau parle sans cesse et jamais ne se répète."


.