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(Ph. JEA/DR).
Le soleil a volé en mille éclats
un nuage lui en rapporte un
ramassé sur un champs de bataille
son cœur est un pacifiste né obstiné
il refuse de se battre
un quart du décor envoyé à la casse :
ceci n’est pas une pipe
malheureux de rester analphabète
un arbre s’est pendu à sa plus haute branche
sa jambe reste coincée dans un soupirail
comme dans un souvenir refroidi
Carquebut (Ph. JEA/DR).
la mort pourrait parler
mais nous refuserions de l’écouter
un jour de solitude, ça va
deux jours, bonjour les négatifs
les douleurs nous en font voir
de toutes les couleurs
mais le noir est la plus atroce
la rébellion des hiboux
leur donne des yeux horizontaux
ne pouvant revenir sur ses pas
l’histoire ne laisse que des traces hésitantes
et des échos bricolés
Sainte-Marie du Mont (Ph. JEA/DR).
on écrit parce que les mots trahissent
notre maladie du sang bleu
les marchands de chimères complotent
pour récupérer la liberté
et la faire élire miss terre
puisque je crains les silences
plus que les cimetières
je me tais
si les saisons étaient cinq
laquelle aurait le plus de trous
de mémoire ?
la mer n’est pas plus à boire
qu’un mirage
Le Crotoy (Ph. JEA/DR)
Autres pages du même album ? Cliquer : ICI.
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tant de raisons d'écrire, de se tenir compagnie
RépondreSupprimerJean-Claude Pirotte :
Supprimer- "Lorsque les gens me demandent si je suis écrivain, je fais le mort..."
les raisons ne manquent pas mais me manque ce talent là que vous savez si bien nous offrir
RépondreSupprimeroula chère Dominique, je ne suis qu'un gratte-papier(s), tout heureux déjà de ne pas appartenir au gratin des plumitifs et de ne pas avoir choisi la plumasserie comme métier primitif...
SupprimerJ'aime bien le mystère de votre texte : on peut l’interpréter sans faim...
RépondreSupprimerun mystère qui apprécie la musique baroque, les livres jamais refermés, les soirs se moquant des sens interdits...
SupprimerLe monde pourrait-il donc être ce qu'il n'est pas ?
RépondreSupprimerJean-Claude Pirotte :
Supprimer- "Nous sommes au monde sans voir le monde..."
Merci JEA pour votre plume qui libère et votre oeil qui ravit ;-)
RépondreSupprimerà vous, je peux confier que j'ai des têtards dans l'oeil (vraiment !!!) et une plume 18C-750 BB (un cadeau somptueux)...
Supprimertout beau JE :)tu manies la plume (enfin... le clavier) comme un pinceau d'aquarelliste: par petites touches
RépondreSupprimerpeut-être parce que j'appartiens à une génération qui apprit encore à écrire et à dessiner avec des touches (parfois criardes) sur des ardoises (qui provenaient des collines de Meuse), nous avions aussi de petites éponges pour décorer nos mots et nos croquis de nuages pathétiques...
SupprimerMerci pour la force du poème et la beauté des couleurs. Je suis si peu présente actuellement. Je passe ici me recharger en ferveur.
RépondreSupprimervoici de longs mois que je n'ai plus photographié un arbre : peut-être le ciel trop bas, trop las d'un été échoué, peut-être mes yeux trop immobiles ?
Supprimermais promis, le premier prochain sera pour vous
Autant d'éclats dans votre texte que dans ce ciel. (Ecriteau pour chiens lecteurs ? Bien vu !)
RépondreSupprimervu ces quelques écriteaux dans un parc bruxellois : ne mouillez pas nos poules d'eau svp; prière de ne pas poser (le pied sur) un lapin; ici, Cendrillon s'est mise au vert...
Supprimerà chaque strophe dont j'entame la lecture, je me demande quelle surprise des mots s'y cachera.. Je suis chaque fois étonnée par l'alliance des mots insolites, que chacun peut librement interpréter.
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup être surprise...
Merci JEA
la poésie serait-elle le seul monde où l'on n'interdise pas aux enfants de mettre les doigts dans la prise de courant des mots ?
SupprimerBoire vos mots fortement colorés qui libèrent du silence, un cadeau.
RépondreSupprimerchère Colo, mille et trois remerciements pour vos photos
Supprimerle vieillard de la première ne regarde plus que les bateaux prenant le large et qui ne le rendront pas...
Avec plaisir JEA, vous m'avez donné une idée et les retrouverez très bientôt sur mon blog.
Supprimerla pluie se partage entre vos trois photos, la mer les élargit, ce sera chouette que votre blog porte votre regard sur eux...
SupprimerToujours un plaisir de vous suivre en mots, en images.
RépondreSupprimerpour vous, la Suite n°3 D. Maj. BWV 1068 de Bach :
Supprimerhttp://www.youtube.com/watch?v=BVn4p7uYdMc
On écrit parfois tout ce qu'on ne peut pas dire, ce que les autres ne comprendraient pas... un texte plein de paradoxes...
RépondreSupprimervoilà, il me semble que des paradoxes génèrent des lendemains alors qu'on était arrivé à la dernière page du calendrier...
SupprimerJ'aime beaucoup ce chemin de poésie semé de trous de bosses et de mille imprévus. Ah ! les yeux horizontaux des hiboux en rébellion...
RépondreSupprimeret quand vous serez très prochainement au pays du soleil levant, les hiboux cligneront pour vous des yeux... bridés
Supprimerje retiens l'éclat de soleil et la dernière image...
RépondreSupprimerde tous les éclats, l'un au moins est tombé très près du Procureur et de la Chaise-Dieu...
SupprimerBelle alliance : surtout avec la dernière photo-synthèse.
RépondreSupprimerdernière photo : un bancal...
SupprimerMe couler inaperçu dans l'émotion ici esquissée de ta Vie au quotidien. Mon coeur, par Amour pour toi, n'a pour réponse que le silence.
RépondreSupprimerEcris, écris, écris ... Jean-Emile.
Imprègne-nous, imprègne-nous, imprègne-nous.
Et vive la Vie pour ce qui nous en reste !
H. Michaux :
Supprimer- "Il ouvre la fenêtre. Un instant après, il revient de plusieurs heures de vol. Tel est le temps pour lui. Telle est la vie..."