MO(T)SAIQUES 2

"Et vers midi
Des gens se réjouiront d'être réunis là
Qui ne se seront jamais connus et qui ne savent
Les uns des autres que ceci : qu'il faudra s'habiller
Comme pour une fête et aller dans la nuit ..."

Milosz

jeudi 28 mars 2013

P. 238. Au Pays de la Mère Castor : toponymie

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Venue de Sauve, la Mère Castor avait accepté l'invitation d'offrir ICI, sur la page 159, ses peintures et ses ratures.
Puis dans les commentaires de la dernière page de toponymie a-t-il été regretté que le pays de la Mère Castor ne figure pas lui aussi sur ce blog, la carte étant tenue devant une bougie, pour une lecture sympathique. Ce souhait ne pouvait rester à l'état de fantôme. Le voici concrétisé. Mais avec l'indispensable apport de la Mère Castor : toutes les illustrations. Venues encore frémissantes de Sauve et porteuses des premiers parfums du printemps (là-bas...). Que la Mère Castor en soit remerciée et que cette toponymie garde à son pays sa part de poésie, de fantaisie et de mystères.


Vidourle depuis le vieux pont (Ph. Mère Castor/DR).

De l'Arbroussède au Videbouteille en passant par l'Aven Belle Rose...

L’Arboussède

Le Mazet des Abeilles
Devois des Agneaux
Rocher de l’Aigle, Trou de l’Aigle
Bois de l’Ane, le Cros et Camp des Anes
Col des Bœufs, Combe du Bœuf, Devois des Bœufs, Lac de la Vache, le Saut des Vaches
Mazet du Canard
Combe du Cheval Blanc, Draille du Cheval Mort, le Cheval Vert
Bois des Chèvres, Combe des Chèvres, Pisse-Chèvre
La Font des Chiens
Aven des Cochons, Chemin du Cochon, Fourque du Porc
Fond Colombe, Font Colombe
Pierre du Coq, Camp de Poulet
Le Gour du Corbeau, Rochers des Corbeaux, Visseau du Corbeau
Chante-Coucou, Fontaine du Coucou, Puech Coucou
La Grenouille, Serre de Grenouillet
Puech Lévriers
Fontaine du Lion
Croix de Trente Loups, Font du Loup, Garde-Loup, La Louvière, Pas du Loup, Pié de Loup, Pisse-Loup, Puech du Loup, Roc du Saut du Loup
Pont du Martinet
Bois de Chante-Merle, Chantemerle, les Merles
Creux du Mouton, Roc du Serre de Mouton
Grotte de l’Ours
Chante-Perdrix
Saint-Bauzille-de-Putois
Cante-Renard, Combe du Renard, Grotte du Renard, la Renarderie, le Mas de Renard, les Renardières, Pont du Renard
Combe des Tourterelles

Aven Couloubis, de Combe Capel, de Matelas, de Pérasse, de la Fromagère, du Frère et de la Sœur, du Pater, du Taurac


(Ph. Mère Castor/DR).

Bois de Beau Crose, de Calvisson, de Clapisse, de Combe Loubière, de l’Olivier, de Salle de Gour, de Valentine, de la Baume, de la Sourde, de la Vaucine, des Coignies, des Colondèses, des Farges, des Pauvres, des Pioches, du Capucin, du Puech de Dolgue, du Triadou

Boules de Gargantua

Cante Couquiou

Carraou des Lanes

Pont des Deux Serres
Calvaire des Trois Croix, les Trois Bornes, les Trois Cantons, les Trois Escaliers, les Trois Pointes, les Trois Termes, les Trois Teyran, les Trois Yeuses, Mas des Trois Quarts, Route forestière des Trois Boules, Serre des Trois Prieurs, Source des Trois Baumettes, Table des Trois Seigneurs
Les Quatre Chemins, les Quatre Jasses, les Quatre Ponts
Col des Sept Frères
Sentier des Quatre Mille Marches

Clapeirou

Col de la Cardonille, de Mouzoulès, du Plan des Masques, du Vent

L’Arbre Blanc, la Blancharde, la Croix Blanche, le Camp Blanc, le Terme Blanc, Pierre Blanche, Pioch Blanc, Puech Blanc, Roc Blanc, Roques Blanches, Ruisseau du Mas Blanc, Terre Blanche
Fontaine de la Blonde
Aven Brun, Bois de Roquebrun, Fond Brune, Mas de Brun, Peyre Brune, Pierre Brune, Pioch de Roquebrune
Les Rocs Gris
Bois Noir, Bosc Nègre, Bos Nègres, Combe Nègre, Coste Nègre, Combe Noire, les Champs Noirs, les Gourgs Nègres, Mas Noir, Max Nègre, Puech Nègre, Roque Nègre
Bois de Calo Rouge, la Combe Rouge, la Croix Rouge, Mas des Terres Rouges, Pioch Rouge, Pont de Bonette Rouge, Puech du Terme Rouge, Roque Rouge, Ruisseau du Rocher Rouge
Camp Roux, Les Rousses
Fontaine Verte, la Font du Vert, l’Ile Verte, Plaine Verte, Pont du Vert, Villeverte


Mer des Rochers (Ph. Mère Castor/DR).

Combe de Dort, de Marri Païs, de Ouintanel, de Vialasse, de l’Aven Belle Rose, de la Messe, de la Suite, de la Treille, des Arnivesses, des Morts, du Bon Temps
Combe Escure

Crète de Tout Auras

Cros de l’Embrasas

Doline de Blancardy

Dolmen de Ferrussac, de Juoilles, de Lamalou, de la Prunarède

Feuille Dorenque

Fontaine de Bastadet, de Cagassau, de Clairan, de l’Ourlet, de Gourdou, de Mère de Dieu, de Truc, des Oiseaux, la Goutte, Méjeanne

Fontbouillant

Gour de Gournier

Grotte de Diou Lou Garde, de la Cuillère, de la Machoire, du Mas de la Jarre, du Rocher de Midi
Grottes de Macassargues

La Bagarde, la Bride Vallon
La Citernasse, la Clédette, la Cravate
La Flavarderie
La Grandesc Basse, la Grande Vernissiere, la Gravouilière
La Malarasse, la Masselle, la Mercouline, la Muraillasse
La Narenque
La Peyrière, la Pierre Plantée
La Rasclauzatte, la Réginerie, la Roque et Pétrou, la Rouvière Clause
La Salade, la Sanguinède
La Truque

Lapauticaire

Le Chapeau du Gendarme
Le Debès des Besses
Le Fangasset
Le Pailler de Lacan, le Pialapor
Le Rafinesque
Le Sambuc, le Saut de la Pansière, le Saut des Coffres, le Sotch des Prés, le Sourdillon, le Soureillayre, le Sucarel
Le Trongle, le Trou Fumant, le Trouillas
Le Vieux Mars


Les Oules (Ph. Mère Castor/DR).

Les Amariniers, les Aubes, les Avinens
Les Badoches, les Boulidous, les Bouzigues
Les Cabanisses, les Canabières, les Carreirous, les Chapelets, les Charmettes à Joufre, les Claparèdes, les Clapiers, les Clausades, les Coustourasses, les Crompes, les Crotasses
Les Embruscalles, les Enfers, les Eouzes, les Escabasses, les Espèches
Les Fesques, les Figuières, les Frégères, les Fumades
Les Gamboulles, les Grands Lens
Les Hortasses
Les Jouanens, les Jougadous
Les Loubières
Les Magnanarelles, les Matelettes, les Matrasses, les Mazarics, les Miquelles, les Mouleirous
Les Orbagnols
Les Poujoulasses
Les Riasses, les Romanes, les Rompudes, les Roumanières
Les Siguitières
Les Tinelles,
Les Ubacs et Coste Olive
Les Vignaux

Mare des Poètes


Mare des poètes (Ph. Mère Castor/DR).

Mas d’Antrigoule, de l’Arboussier, de l’Escale, de Beaubeau, de Fontan Saint-Loup, de Gay, de l’Agathe, de Massaou, de Mourier, de Murle, de Paparel, de Poumaret, de Rampon, de Saint-Loup, de Souche, des Proses, des Poupées, des Violettes, du Brut, du Courtisan, du Greffier
Mas Perdu

Mazet du Pétroleur

Mont Mourou

Moulin de Caucanas, de Fantaisie, de Montmal, de Pattes, de Vère, du Capitaine, Fulcaran

Pioch de l’Oule

Plan de l’Etoile, de Savoulous, du Trépaloup

Pont de Barahuet, de Brestalou, de Calixte, de César, de Font Sorbier, de Jérusalem, de l’Abus, de la Laine, de l’Homme Mort, de Mars, des Acacias, des Vieux, du Chinier, du Diable, du Faous, du Gal, du Hasard, Tombé

Puech Cocu, Coubiou, de Caucaliès, de Lacan, de la Vaunage, de l’Espérou, de l’Oume, de Ninarde, des Fourches, du Beau Soleil, du Pendu,
Puech Escabault, Ravanas, Redonnel
Puechedron

Riasse du Cadi


Vagues pétrifiées de la Mer des Rochers (Ph. Mère Castor/DR).

Roc de Bagarre, de Berdu, de Couder, de la Femme, des Aucelous, des Clavades, des Contentes, des Pezouls
Rocher de la Chandelle, de la Lune, de la Tailladette, de Ploc Haut, de Sion, du Lisou, du Quier, du Salidou
Roquevaire

Ruisseau de Camp Loubier, de la Lequette, de la Sèpe, de l’Escalion, de Sarazin, de Trinque Fouasse, de Vergalous, du Gagarel, du Gourg de Thomas, du Pas Ferrié, du Plan des Roses

Serre de Frigoulous, de Jalaguier, de la Combe des Treilles, de l’Arboux, de l’Aubespi, de Piécamp

Source du Bout du Monde

Travers de Moustache

Truc de l’Empereur, de Martin, du Jaoul

Valat de Coste Male, de la Rompue, de l’Hort de Dieu, de Routard, du Bois du Rey, du Bois Obscur

Videbouteille


Le printemps entre au village (Ph. Mère Castor/DR).



lundi 25 mars 2013

P. 237. Mars 1917 : front de Picardie. Georges Duhamel et la mort du poilu Armand Branche.


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Georges Duhamel,
Vie des martyrs et autres récits des temps de guerre,
Vie des martyrs, Civilisation, Les Sept Dernières Plaies

suivis de Quatre ballades et Georges et Blanche - Dialogue 1915
,
Préface de Jean-Jacques Becker,
Ed. omnibus, 2005, 752 p.

4e de couverture

- "Récits de guerre, récits de compassion. Georges Duhamel, médecin au front pendant la Grande Guerre, vécut en cette qualité " l'envers de l'enfer ". Il nous livre ici avec simplicité de saisissants portraits des innombrables blessés de tous types que le premier conflit des temps modernes engendra. " Sous leurs pansements, il y a des plaies que vous ne pouvez imaginer. Au fond des plaies, au fond de la chair mutilée, s'agite et s'exalte une âme extraordinaire, furtive, qui ne se manifeste pas aisément, qui s'exprime avec candeur, mais que je souhaiterais tant vous faire entendre. " (Vies des martyrs). Et nous, lecteurs d'aujourd'hui, prêtons une oreille attentive aux maux de ces hommes, à travers la lecture de ces textes pudiques et fiers Tandis que se pose une nouvelle fois la lancinante question : comment ont-ils tenu ? Ce témoignage d'un grand écrivain où se mêlent tous les courages et les ridicules d'un quotidien d'exception est enrichi d'un choix inédit de 50 lettres échangées entre Georges Duhamel et son épouse Blanche Albane de juin à octobre 1915. Elles apportent comme l'esquisse d'une réponse."

Présentation de l’édition en poche de Vie des Martyrs


- "Août 1914, la guerre commence. Pendant quatre ans, elle lèvera un lourd tribut : 1.500.000 morts et un nombre énorme de mutilés. « Il n'est pas une ville française jusqu'où ne viennent saigner les blessures ouvertes sur le champ de bataille. Pas une ville française qui n'ait assumé le devoir de soulager une part de cette souffrance », écrit Georges Duhamel. Mais suffit-il de panser, de guérir, pour éteindre la dette contractée envers ces hommes ? Ceux qui voient les blessés bordés dans des lits blancs, jouant aux cartes et se reprenant à vivre, savent-ils tout ce que cachent de douleur leurs pansements immaculés ou d'abnégation leurs sourires et leurs plaisanteries ? Engagé volontaire dès les premiers jours, chirurgien militaire, Georges Duhamel assiste au long supplice que tous subissent et dont seulement quelques-uns triomphent, pour en demeurer à jamais marqués."


Brancardiers dans une tranchée du front de Verdun (Arch. JEA/DR).

Mars 1917. Georges Duhamel est attaché à l'ambulance de Ressons-sur-Matz (commune de l'Oise, sur le front de Picardie). Il est médecin responsable de la baraque II. Parmi "ses" blessés graves : Armand Branche atteint par trois balles de mitrailleuse. L'une a percé la gorge, une seconde la poitrine et la dernière brisa la cuisse droite.

Duhamel et la mort d'Armand Branche :
- "J'ai mon opinion faite et, si elle ne ressemble pas à la vôtre, ça m'est parfaitement égal. Car maintenant, maintenant, tout m'est égal !"
(1).

Un poilu est venu saluer Armand Branche. Le médecin militaire reconduit le visiteur hors de l'ambulance. Et entend ce récit :


- "Un matin, l'adjudant nous a fait sortir pour garnir la tranchée (...). J'étais à côté de Branche, debout devant la banquette. En face de nous, il y avait des espèces de degrés dans la terre, et, au bord de la tranchée, un petit monte-à-regret, un parapet, quoi. Les arbres du bord de la route étaient restés à peu près debout. C'étaient des pommiers. Leurs racines avaient dû être coupées d'un côté quand on avait creusé. Il y en avait une grosse qui sortait, comme un moignon tout frais, tout humide, devant moi. C'est ça que je regardais quand, tout à coup, je vois Branche se précipiter sur la banquette, et, de là, sur les marches de terre. En une seconde, il était sur le monte-à-regret (...).
Je jetai un cri qui était peut-être bien un juron. Branche se retourna, mit un doigt sur ses lèvres, et fit un pas en avant (...). Les bonshommes qui étaient dans la tranchée regardaient avec des yeux de bestiaux. Ils allaient se mettre à crier, mais Branche parla (...).
Sa voix était grêle, grêle : elle tombait dans l'espace éblouissant du matin comme une menue pierre dans un lac profond. Il criait des choses comme ça :
- "Vous ! Vous, là-bas ! Ecoutez ! Vous n'êtes pas chez vous. Que faites-vous, ici ? On vous a trompés ! Allez-vous-en et tout sera fini ! Allez-vous-en et nous vivrons en paix tous ensemble, vous serez heureux et nous aussi !"
J'étais stupéfait ! Je crois bien que j'étais désespéré (...). Branche a encore avancé d'un pas, et, enflant sa voix, il répétait :
- "On vous a trompés ! Allez-vous-en, et tout sera fini !"
A ce moment, dans la tranchée, retentit la grosse voix zézayante de l'adjudant. Il hurlait :
- "Branche ! Animal ! Branche ! Allez-vous descendre, je vous dis ! Bon Dieu de tonnerre de Branche ! "
Il n'en dit pas plus, car Branche venait de tomber. Top, top... Top, top, top. On perçut, dans le silence, les pétillements d'une mitrailleuse, comme un moteur qui a des ratés.
Branche tomba en arrière. Je n'eus qu'à sortir le bras pour l'accrocher par sa capote. Une seconde après, il était couché sur la banquette, la cuisse cassée, un trou dans le téton droit et le cou plein de sang. Il me regardait d'un oeil grave, élargi. Il avait l'air d'un homme qui n'a plus rien à dire et qui ne dira jamais plus rien." (2).


1916. Salle d'opération du Groupement Bazelaine (Arch. JEA/DR).

Le lendemain, Georges Duhamel prit ces notes :


- "J'entendis crier, dans l'allée qui longeait la baraque. C'étaient les journaux. Je courus dehors et saisis au vol une des feuilles moites. Il y avait écrit en grosses lettres : La Retraite allemande au nord de Lassigny (3).
Je revins au lit de Branche. Il n'était pas mort. Je fis, pour le ranimer, tout ce que l'on peut faire, tout ce que les hommes savent faire.
Il ouvrit les yeux et, une fois encore, me montra son beau regard. Alors, à deux mains, je déployai devant lui le journal où se lisait la phrase merveilleuse, et je dis, je criai :
- "Vois-tu ? Peux-tu voir ? Peux-tu lire ?"
Il fit "oui" de la tête. Il fit surtout un sourire tellement heureux, tellement confiant, que j'eus peine à retenir mes larmes (...). Je me rappelle seulement que, quand Branche expira, j'avais pris ses deux mains dans les miennes et que je lui disais :
- "Merci ! Merci !" (4).

NOTES

(1) Les Sept dernières Plaies. Elévation et mort d'Armand Branche. P. 475.

(2) PP 489 à 491.

(3) Philippe Boulanger :

- "A partir du 20 mars 1917, cet espace de guerre dans lequel les armées se sont durablement organisées change de localisation. En mars 1917, les troupes allemandes effectuent un repli jusqu’à la ligne Hindenburg située à 40 kilomètres vers l’est. Le canton de Lassigny cesse de devenir une position avancée dans la guerre. Dès la mi mars, ce repli allemand débute à la surprise des patrouilles de reconnaissance françaises qui occupent les avant postes allemands abandonnés. Le 21 mars, la troisième armée française reçoit l’ordre de préparer l’occupation de la région abandonnée et de s’installer sur la ligne de la vallée de Bray-Saint-Christophe, canal Crozat, basse vallée de Concy. Dans leur retraite, les troupes allemandes qui tendent à réduire la dimension de leur front, procèdent à des destructions importantes et à la tactique de la « terre brûlée ». Les villages de Guy, Lagny et Candor, entre autres, qui accueillaient les unités au repos et les postes de commandements, font l’objet de destructions systématiques, tout comme les champs d’arbres fruitiers, détruits à la dynamite."
(Le paysage de guerre dans le canton de Lassigny (Oise), Ruralia).

(4) P. 494.

NB : Cette page est dédicacée à Colo suite à son évocation de Georges Duhamel dans ses Espaces et ses Instants. Cliquer : ICI.


Poilu blessé à la tête. Pansé sommairement, il se rend lui-même dans un poste de secours à l'arrière des tranchées (Arch. JEA/DR).

jeudi 21 mars 2013

P. 236. Journée mondiale de la Poésie


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Céreste, pays de résistance de René Char (Ph. JEA/DR).

René Char


Alors que la poésie agrandit, interroge et libère, le poète, à l'extérieur de son poème, n'est plus que flamme de sa plaie et cendre de son mal - cendre plus que flamme.

La poche d'un poète comme un carré de ciel, une pincée de terre, contient ce qu'un poète ne sait pas : les mousses et les brumes de sa propre vie. Et des gouttes de soleil et de sang.

La poésie vit d’insomnie perpétuelle.

Un poète doit laisser des traces de son passage, non des preuves. Seules les traces font rêver.

Cioran

Face à la mer seulement, l’on comprend le manque de poésie qui se cache sous notre résistance devant les vagues de la mort.

La poésie dans un jardin : un état dans l’état.

Jean Cocteau

Je sais que la poésie est indispensable mais je ne sais pas à quoi.



Robert Desnos, lire P. 69 (Ph. JEA/DR).

Robert Desnos

Rêvez donc, chers lecteurs. Ainsi vous ne perdrez pas votre temps en dormant. Vous vous reposerez et, en même temps, vous accumulerez des trésors de poésie.

Jean Genet

Qu’on prépare des poèmes et des images non qui comblent, mais qui énervent.

Guillevic

Le poème est là
Où celui qui s’y love
En arrive presque
A toucher l’espace.

Paul Eluard

Il faut passer sa vie à la recherche entêtée de ce qui ne déshonore pas la poésie.



D'après une gravure d'Albrecht Dürer (Ph. JEA/DR).

Léo Ferré

Si ça n’va pas
Tu peux toujours aller la voir
Tu demand’ras
La Poésie
On t’ouvrira
Mêm’ si ell’ n’est pas là
D’ailleurs ell’ n’est pas là
Mais dans la têt’ d’un fou
Qui s’prend pour un hibou…

Primo Lévi

La poésie est plus grande que le hasard et que la logique : elle peut les contenir tous les deux.

Mallarmé

Il y a toujours énigme en poésie.

Henri Meschonnic

Qu’est-ce qu’un poème sinon une pratique de l’utopie ?



(Ph. JEA/DR)

Milosz

Mes jours sont comme les poèmes oubliés dans les armoires.

Poète : comment ne pas aimer l’espace,
L’inlassable fuyard qu’on ne voit que de dos ?

Pablo Neruda

L'ingénieur veut être poète
La mouche étudie pour devenir hirondelle
La poète essaie d'imiter la mouche…

Georges Perros

La poésie n’est-elle pas ce temps durant lequel un homme oublie qu’il va mourir ?

Henri Pichotte


La poésie est une salve contre l’habitude.

Le poète est l’homme de la plus longue enfance.



Jean-Claude Pirotte, prix Apollinaire. Lire les PP. 205 et 91 (Ph. Mont. JE/DR).

Jean-Claude Pirotte

Le poème proféré dans la plus noire et la plus brutale des solitudes acquiert soudain la vertu paradoxale d'une levée d'écrou.

tes vers c’est pour ta rature
tes os bien sûr pour la terre…

H. David Thoreau

La poésie est véritablement tout ce que nous ignorons.

Jean-Pierre Verheggen

- "Poésie, I premuse ?" comme disait
Livingstone, l’explorateur des livings,
à Stanley, l’explorateur des canapés…



Saint-Genest (Ph. JEA/DR).

lundi 18 mars 2013

P. 235. 16 Mars 1945 : après un mois, fin des combats à Iwo Jima. 27.000 morts sur 22 km2


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Kumiko Kakahashi,
Lettres d'Iwo Jima,
Ed. les arènes, 2011, 239 p.


4e de couverture

- "Ils devaient tenir cinq jours...Ils se sont battus pendant plus d’un mois. Jusqu’au dernier.
En février 1945, l'armée américaine lance l'assaut d'Iwo Jima. Cette île désertique de 22 km2 est un objectif prioritaire, le dernier verrou avant Tokyo. 20 000 soldats japonais les attendent, enterrés. Ils savent qu'ils n'auront aucun soutien de l'arrière. Leur mission : tenir le plus longtemps possible. A leur tête, le général Kuribayashi, chef charismatique et atypique, humaniste, parlant couramment l'anglais. Face à eux, 80 000 Marines américains. Leur héroïsme restera dans l'Histoire. De nombreuses lettres ont été découvertes, longtemps après la fin des combats, enterrées dans les abris et les tunnels. Elles donnent un visage et une voix, souvent bouleversante, à ces combattants sacrifiés. Couronné par le prix le plus prestigieux du Japon, ce livre nous révèle un pan inconnu de la guerre du Pacifique."

Cultura

- "Le livre de Kumiko Kakehashi arrive enfin en France après avoir été un best seller au Japon, aux Etats-Unis et ailleurs.
Il s’agit d’un ouvrage retraçant les préparatifs et le déroulement de la bataille d’Iwo Jima (…) vue par les Japonais.
Plusieurs lettres sont présentées notamment celles du général Kuribayashi qui avait la garde de l’îlot d’Iwo Jima. Elles rapportent les rudes conditions de vie des soldats nippons, le manque de matériel, leur résistance héroïque, leurs critiques envers les stratégies et l’espoir pour leurs familles.
Le général Kuribayashi apparaît comme l’homme providentiel qui peut, grâce à sa bonne connaissance des Etats-Unis, casser la dynamique guerrière américaine. Lucide sur la situation désespérée, il réorganise la défense de l’îlot, dernier verrou de protection de la baie de Yokohama et de Tôkyô, en construisant des tunnels, en dissimulant son matériel de guerre et surtout en allant à l’encontre des schémas militaires classiques utilisés habituellement dans les îles.
Il permit, en transformant ses hommes de bushi en guérilleros, de tenir plusieurs semaines en infligeant de lourdes pertes aux marines US.
Kuribayashi accepte le sacrifice et ses lettres ont une tonalité bouleversante.
Grâce à ces témoignages, ce livre apporte une image plus intimiste et réaliste du soldat japonais dans cette bataille stratégique de la Guerre du Pacifique."
(28 mars 2011).



Clint Eastwood

- "Lettres d'Iwo Jima en est témoin : je voulais découvrir une autre culture, une autre façon de penser.
C'est à partir des 41 lettres écrites par le général Kuribayashi que s'est construit le scénario."

Synopsis

- "En 1945, les armées américaine et japonaise s'affrontèrent sur l'île d'Iwo Jima. Quelques décennies plus tard, des centaines de lettres furent extraites de cette terre aride, permettant enfin de donner un nom, un visage, une voix à ces hommes ainsi qu'à leur extraordinaire commandant.
Les soldats japonais qu'on envoyait à Iwo Jima savaient que leurs chances de survie étaient quasi nulles. Animé d'une volonté implacable, leur chef, le général Kuribayashi, exploita ingénieusement la nature du terrain, transformant ainsi la défaite éclair annoncée en 40 jours d'héroïques combats.
De nombreux soldats américains et japonais ont perdu la vie à Iwo Jima. Leur sang s'est depuis longtemps perdu dans les profondeurs du sable noir, mais leurs sacrifices, leur courage et leur compassion ont survécu dans ces Lettres."

Jean-Luc Lacuve

- "Fait sur l'initiative de Clint Eastwood qui a su convaincre Spielberg, son producteur, Lettres d'Iwo Jima constitue un diptyque avec Mémoires de nos pères. Il est censé être le point de vu japonais sur la guerre alors que le premier film était celui du point de vue américain.
L'initiative séduit. Les deux premiers plans où la caméra s'élève depuis la plage jusqu'au mont Surabachi puis du bas de la stèle du monument aux morts jusqu'à son sommet qui découvre l'île en contrebas semblent bien vouloir exprimer le désir de Eastwood de prendre de la hauteur et de rendre hommage aux combattants qui, d'un côté comme de l'autre, ont fait le sacrifice ultime pour défendre leur patrie.
Complémentaires dans leur projet humaniste, les deux films sont très différents dans leur approche. Le premier traite des séquelles de la guerre dans la mémoire collective américaine et le second de l'esprit de sacrifice des Japonais."
(Ciné-club Caen, 22 février 2007).

Pierre Langlais

- "Iwo Jima, ce seul bout de terre brûlé où vinrent mourir près de sept mille soldats américains et plus de vingt mille Japonais (…).
Pas de flash-back ou presque ici, mais un récit d’une grande simplicité : le combat de quelques milliers de Japonais sous-équipés, derniers "remparts" impuissants face à la progression des troupes américaines, pour défendre une île inutile devenue symbole de la fierté nationale. Pour illustrer son propos, Eastwood a choisi (…) une poignée de héros à part, qui justement refusent de se fondre dans la masse des soldats, de suivre ce que la "morale", quelle qu’elle soit, implique en temps de guerre. Côté américain, la désillusion et le refus de devenir des héros portaient ce propos. Côté japonais, c’est l’humanisme, la douceur, l’intelligence des personnages principaux qui frappent. Il y a bien là quelques soldats belliqueux, caricaturaux du "kamikaze" japonais, mais ils sont en seconde ligne."
(à voir à lire, 2007).

(DR).

Zéro de conduite

- "Lettres d’Iwo Jima privilégie une approche clairement humaniste en superposant au cliché du kamikaze japonais les peurs, les doutes, les affects des combattants qu’il met en scène. Deux beaux personnages se détachent ainsi du théâtre d’ombres que fut de la bataille souterraine du Mont Suribachi, et remettent en cause le cliché du fanatique décidé à mourir dans l’honneur : le général Kuribayashi, américanophile convaincu qui se servira de ses connaissances pour infliger le maximum de pertes à l’ennemi, et le simple soldat Saigo, survivant obstinément pour retrouver sa femme et l’enfant qu’il n’a pas vu naître."
(21 février 2008).

Dominique Borde

- "Dans les tons gris et une lumière ténébreuse où la couleur n'est plus qu'un noir et blanc jalonné de taches polychromes, les soldats attendent l'ennemi qui sera là, sachant que leur présence ne sera qu'un symbole, leur combat un sacrifice. Si l'attente n'est pas vaine, le résultat est inutile, donc héroïque. C'est un peu Le Désert des Tartares à l'envers que raconte Clint Eastwood. Des bombardements exterminateurs au général exemplaire Kuribayashi, à la fois rigoureux, intègre et humain, l'armée japonaise isolée sur son île n'est qu'une poignée d'hommes venus de partout qui attendent le sacrifice ou choisissent de se faire seppuku à la grenade.
Avec une lenteur et une précision documentaire, le film fait partager ces derniers moments qui séparent le soldat en mission du combattant mort au champ d'honneur. Pour qui ? Pourquoi ? Pour la patrie et pour l'honneur. Sans justifier ou expliquer, Eastwood démontre d'une façon sobre et remarquable la noble absurdité des combats en nous jetant au milieu de ces soldats perdus qui se rappellent leurs vies civiles et leur vie tout court avant l'apocalypse."
(Le Figaro).

Amélie Dubois

- "On assiste ici à un accompagnement dans la mort d’une rare intensité à travers les différentes manières qu’ont les soldats de voir venir la fin, de l’anticiper (notamment dans une terrifiante scène de hara-kiri), de la côtoyer, de la duper aussi, tel cet homme qui s’allonge parmi les cadavres et tente de tromper l’ennemi en se faisant passer pour mort. Cette attente, à ciel ouvert, où la vie et la mort sont tellement proches qu’elles finissent par se confondre à l’image, constitue l’un des autres moments forts du film. Ce sont les lettres des soldats japonais, enterrées dans une galerie souterraine et récemment retrouvées, qui amorcent le flashback. Comme des voix spectrales sorties de la terre, les mots de ces hommes hantent l’image, et sans doute le film a-t-il pour visée première de leur donner une sépulture qui leur assurerait enfin le repos : un espace de reconnaissance qui n’a pas grand-chose à voir avec les honneurs nationaux mais juste avec le fait d’avoir vécu – peu importe comment – l’horreur de cette situation non pas en tant que soldat mais en tant qu’être humain."
(les inRocKs, 1 janvier 2007).

Iwo Jima : carte d'état-major américaine (Doc. JEA/DR).

Alain Spira

- "Eastwood se place du côté nippon, comme Sam Peckinpah l'avait fait dans « Croix de fer » avec les Allemands. Pour résister aux Américains, supérieurs en nombre, le général japonais avait enterré ses troupes dans des tunnels. Sans ménagement, Eastwood nous plonge dans le quotidien de ces soldats d'infortune transformés en troglodytes. Décimés, acculés, beaucoup se suicideront (…).
L'unité de lieu, la photographie décolorée à la limite du noir et blanc, l'atrocité des combats, l'héroïsme pathétique des belligérants donnent à cet hommage aux victimes oubliées de cette bataille dérisoire une grandeur saisissante."
(Paris Match, 3 mars 2007).

Antoine Legond

- "Les événements dont la petite île nippone fut le témoin ont une intensité dramatique largement suffisante pour tenir un spectateur en alerte pendant les deux heures vingt-deux que dure le film, et lui transmettre une émotion mêlée de tension, d’horreur et parfois même d’humour... Les stratégies militaires sont passionnantes, les destins personnels comme collectifs, impressionnants, les épisodes se succèdent et fascinent. D’autre part, si on a filtré les défauts du premier volet, on en a gardé les indéniables qualités formelles : le réalisme impressionnant, exceptionnel, des images et des situations, ainsi qu’une maîtrise absolue de la mise en scène et de la narration par ce grand réalisateur qu’est devenu, petit à petit, l’acteur Clint Eastwood."
(Critikat).

Florence Colombani

- "Il y a, bien sûr, de nombreuses scènes de combats dans Lettres d’Iwo Jima. Des scènes spectaculaires, filmées par Eastwood avec sa virtuosité coutumière. Mais la grandeur du film est du côté de l’intime, dans la sobriété du style, les teintes sourdes de l’image, presque du noir et blanc. Elle est surtout dans la démarche, identique à celle du film précédent. Mémoires de nos pères et Lettres d’Iwo Jima composent en fait un diptyque poignant, comme un hommage au soldat inconnu. Celui qu’un Etat tout-puissant met en demeure de sacrifier son bonheur individuel à l’intérêt collectif (...). Et l’on admire la générosité d’un grand cinéaste qui, au soir de sa vie, exalte avec tant de beauté cet héroïsme involontaire et anonyme."
(Le Point, 22 février 2007).




NB : Autre tragédie, plus loin dans le temps : le blog "voix de l'oubli" remonte au 16 mars 1244 et la fin du siège de Montségur. Cliquer : ICI.

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jeudi 14 mars 2013

P. 234. Abbaye de Saint-Michel en Thiérache : Festival 2013


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Sur ce blog : troisième présentation déjà de ce Festival de l'Abbaye de Saint-Michel en Thiérache, après les pages 25 - Festival 2011 - et 133 - Festival 2012 -.

Et toujours le même enthousiasme devant la perspective de vivre un mois de juin baignant dans la musique ancienne et baroque. Et pas un mot à retirer, à regretter des présentations précédentes :
- un lieu inspiré loin des autoroutes du snobisme et des parkings de supermarchés où se monnaie une musique passe-partout et prétexte à chloroformer l'esprit ;
- un Festival sans discours coquilles creuses ni places réservées à des sponsors vaniteux ;
- un programme élégant, recherché, original, avec un aspect phénix qui se renouvelle pour la XXVIIe fois ;
- des musiciens qui ont quitté régions prestigieuses et villes haut du col pour prendre le chemin de Saint-Michel et y donner à entendre leurs vocations, leurs talents ;
- un public mélangé (des extrémistes retiendront le mot "cosmopolite"), très respectueux des artistes mais en attendant des moments de bonheurs baroques ;
- des bénévoles dévoués, sympathiques et attentionnés, ils enluminent le Festival ;
- l'absence de barrières, de cordons de sécurité entre public et artistes, le cloître de l'Abbaye servant de cadre inspirant pour des rencontres, des échanges entre eux.
Bref, un Festival en marge - du moins géographique - de la France. La musique y embellit les moeurs, les coeurs...

Présentation officielle

- "La XXVIIe édition du Festival de musiquez ancienne et baroque de l'abbaye de Saint-Michel en Thiérache propose une nouvelle série de rendez-vous inscrits dans sa formule originale des dimanches complets de musique, au plus haut niveau d'exigence artistique.
Douze concerts jalonnent ainsi le programme 2013 au fil de cinq dimanches consécutifs, du 2 au 30 juin, avec deux ou trois programmes différents par journée (11h30, 14h30 et 16h30), encadrant le déjeuner susceptible d'être pris sur place (13h) et une rencontre conviviale dans le cloître avec les artistes (1(h ou 15h30).
Un thème spécifique oriente toujours chaque dimanche dans une direction historique ou esthétique particulière, ménageant une diversité instrumentale et vocale à travers des horizons contrastés.
(...)
Inscrit dans le cadre de l'action de développement musical mené par l'Association pour le Développement des Activités Musicales dans l'Aisne, avec le concours du Conseil général de l'Aisne, le festival constitue l'événement baroque du Nord de la France dans un site privilégié, en parfaite adéquation avec le répertoire dont il est l'écrin, à la faveur de journées mêlant plaisir artistique et détente touristique."


Les lumières de l'Aisne, mode rien et loin de toutes les modes, possèdent des grâces fragiles (Ph. JEA/DR).

Dimanche 2 juin 2013

A la Cour des Ducs de Mantoue.
L'aube d'une modernité musicale.
De l'insolite Salomone Rossi à son maître Monteverdi, la maison Gonzague protectrice d'un nouvel art européen.

11h30

Profeti Della Quinta
sous la direction musicale d'Elam Rotem

Salomone Rossi "Ebreo"
Madrigaux
Sinfonias, danses et sonates

16h30

Les Arts Florissants

sous la direction de Paul Agnew

Claudio Monteverdi
Cinquième livre de madrigaux




Dimanche 9 juin


Köthen-Paris-Venise.

Au carrefour des six concertos "Brandebourgeois".
L'intégrale en deux concerts du cycle le plus diversifié de concertos baroques, autour d'un troisième programme suggéré par la dédicace française de Jean Sébastien Bach.

11h30

Concerto Köln

Jean Sébastien Bach
Concertos Brandebourgeois
N° 6 en Si bémol majeur BWV 1051
N° 4 en Sol majeur BWV 1049

Evaristo Félice Dall'Abaco
Concerto en Ré majeur op. 5 n° 6.

14h30


Laurent Stewart à l'orgue historique Jean-Boizard (1714)
Hasnaa Bennani, soprano
Domitille Gillon et Stéphanie Pfister, violons

Un concert français
Marc-Antoine Charpentier - André Campra - Nicolas Lebègue - Louis Marchand - André Raison - Nicolas de Grigny...

16h30

Concerto Köln

Jean Sébastien Bach
Concertos Brandebourgeois
N°3 en Sol majeur BWV 1048
N°2 en Fa majeur BWV 1047
N° 5 en Ré majeur BWV 1046

Charles Avison
Concerto n° 6 d'après D. Scarlatti

Les six Brandebourgeois dans la version du Freiburg Baroque Orchestra :




Dimanche 16 juin

Un Empire méditerranéen.
Du creuset européen aux Amériques.
Entre colonisation espagnole et commerces méridionaux, les métissages musicaux d'une esthétique du soleil.

11h30

Françoise Atlan, chant
Eduardo Egüez, vihuela et guitare baroque

Conde claros
Le chant Renaissance et Baroque de l'Age d'Or espagnol
Luys Milan - Alonso Mudarra - Luys de Narvaes - Santiago de Murcia - José Marin - Gaspar Sanz - Juan Hidalgo

16h30

L'Arpeggiata
sous la direction de Christina Pluhar

Mediterraneo
Un voyage musical
Traditions savantes et populaires du berceau méditerranéen.




Dimanche 23 juin

Millésime 1685
Eisenach, Halle et Naples
Motes, Psaumes et Cantates. L'apogée des trois contemporains : Bach, Handel et Scarlatti.

11h30

Ensemble Vox Luminis
sous la direction de Lionel Meunier

Domenico Scarlatti
Stabat Mater à 10 voix
George Frideric Handel
Dixit Dominus HWV 232

16h30

Nathalie Stutzmann - Orfeo 55


Johann Sebastien Bach

Une cantate imaginaire
Sinfonias et airs extraits des plus fameuses cantates.

Le Stabat Mater de Scarlatti dans la version de Gérard Lesne et du Seminario Vocale :




Dimanche 30 juin

Lumières romaines
de Corelli à Handel

Autour du tricentenaire de la mort de Corelli, une incursion dans le parnasse romain des cordes et de la voix.

11h30


Ensemble Imaginarium
sous la direction d'Enrico Onofri

Apothéose de Corelli
De la sonate en trio à la sonate de soliste
G. Paolo Cima - Richardo Rognono - Dario Castello - G. Marco Uccelini - Arcangeo Corelli

14h30

Rinaldo Alessandrini
, clavecin


Les premiers maîtres italiens
Girolamo Frescobaldi - Bernardo Pasquini - Alessandro Scarlatt
i.

16h30


La Risonanza
sous la direction de Fabio Bonizzoni
Roberta Inverzini, soprano

Arcangelo Corelli
Concerti grossi op. 6
George Frideric Handel
Motets pour soprano, hautbois, cordes et basse continue
Salve Regina HWV 241
Saeviat tellus HWV 240
O qualis de coelo sonu HWV 239
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Sonates en trio de Corelli, version de Charles Modlam à la tête du London Baroque :




Pour revenir les pieds sur terre :


Tarifs (toutes les places sont numérotées) :
- 1 concert à 11h30 ou à 16h30 : soit 27 Euros - soit 22 Euros (pour les moins de 18 ans et les plus de 65 ans).
- 1 concert à 14h30 : 19 Euros.
- Forfait journée 2 concerts : soit 42 Euros, soit 35 Euros.
- Forfait journée complète (2 concerts + déjeuner) : soit 62 Euros, soit 55 Euros.
- Forfait journée 3 concerts : soit 56 Euros, soit 48 Euros.
- Forfait journée complète (3 concerts + déjeuner) : soit 76 Euros, soit 68 Euros.
- Déjeuner : 20 Euros.
Des accès gratuits aux concerts sont prévus pour les moins de 12 ans.

Réservations

- Par téléphone au 03 23 58 23 74 (hors de France : 00 33 323 582 374).
- Par courrier : BP 18 à 02830 Saint-Michel
- Par courriel : festival.saintmichel@laposte.net
- Par internet : http://festival-saint-michel.fr

Seules remarques personnelles :

- Ainsi que les autres pages de ce blog, celle-ci est libre, y compris de toute publicité payée.
- Il ne nous a pas été répondu, pour s'en tenir aux deux dernières années, aux courriels demandant une prise en considération des problèmes spécifiques de parking liés à un handicap attesté par une carte officielle. Autant en être averti. Le vaste espace devant l'Abbaye reste fermé aux H.
- Cette année, le site internet du Festival permet de procéder directement aux réservations souhaitées et de régler celles-ci. Hélas, lors de ces opérations, Paypal s'impose. Et même si vous préférez votre carte de crédit habituelle, Paypal - possédant votre adresse internet - vous relancera ensuite pour continuer à solliciter votre inscription auprès d'eux.



Que votre mois de juin soit aux couleurs de l'Aisne (Ph. JEA/DR).


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lundi 11 mars 2013

P. 233. Photos : cimetières en Thiérache


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Servion (Ph. JEA/DR).

Jacques Prévert :


- "Tous les soirs
la mort m'invite à dîner
et la vie me sert à boire
et la mort se marre."




Lavaqueresse (Ph. JEA/DR).

Pouchkine :


- "Ils ne savent aimer que les morts."




Quand les paupières deviennent trop lourdes (Ph. JEA/DR).

T. Tranströmer :

- "C'était un enterrement
Et je sentais que la mort
Devinait mes pensées mieux que moi-même."




Grésil (Ph. JEA/DR).

Sylvia Baron Supervielle :

- "Le temps écrit la mort sans la connaître ; il en sort indemne."




Tavaux, village martyr (Ph. JEA/DR).

Milosz :

- "J'ai tourné la roue d'épouvante de ceux qui partent..."




Leschelles (Ph. JEA/DR).

René Char :


- "Si tu meurs, tu aimes toujours."



Landouzy : urne de Défuntes laïques (Ph. JEA/DR).

Christian Bobin :


- "La mort n'efface ni la musique, ni les roses ni les livres."



Tombe maçonnique à Landouzy (Ph. JEA/DR).

Jules Renard :

- "Ne la fais pas au saint laïc. Sois modeste. Si tu te crois supérieur, demande pardon à ton idéal. Fais le bien si tu le peux, mais dis toujours : "Pardonnez-moi, même si je fais le bien, je ne sais jamais ce que je fais."



Cimetière de mon village, en Thiérache ardennaise (Ph. JEA/DR).

Victor Hugo :


- "Ta mort serait une formidable menace jetée à la nuit."


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jeudi 7 mars 2013

P. 232. Naissance de Ravel le 7 mars 1875


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Ravel et la partition de sa Pavane (Mont. JEA/DR).

Maurice Ravel : né le 7 mars 1875 à Ciboure, d’un père originaire de Suisse et d’une mère aux racines basques, tous deux musiciens amateurs. Comme tous les bébés venant au monde, il porte en lui sa mort : lors de l'échec d'une opération au cerveau, le 28 décembre 1937.

Anne Genette

- "Musicien raffiné et pudique au plus haut point (…).
On ne peut pas à proprement parler d'évolution dans l'écriture de Ravel : dès les premières pièces, il affirme le style qui est le sien. Musicien-orfèvre, toujours à la recherche de la perfection, il déchaînera les passions pendant toute sa carrière : amitiés ou animosités, Ravel restera une énigme à bien des points de vue, un mystère."
(Médiathèque de Belgique).

Paul Danblon

- "La ravelophilie est un bonheur !"

Manuel de Falla

- "L'art de Ravel n'est pas "tout de finesse et d'esprit" comme l'affirment certains. Il atteste au dehors la force occulte qui l'anime. Art audacieux, de distinction suprême et de rare perfection, dont les procédés d'écriture, strictement liés au choix des moyens sonores, obéissent toujours à l'intention créatrice."

Un non conformiste cible des académismes !
Ravel le paya de ce record humiliant : il fut refusé à cinq reprises pour le Prix de Rome (bourse d'étude pour les étudiants en art). Dernière gifle : 1905.
Bien que réformé, son obstination le conduit à porter l’uniforme et à participer comme volontaire à la guerre 14-18 (chauffeur de camion à Verdun).
Il refusa la Légion d’honneur (1920) et ne dévia jamais de deux choix fondamentaux : Dreyfusard convaincu et fidèle à ses choix philosophiques (enterrement civil).


Quatre enregistrements parmi une discographie débordante (Mont. JEA/DR).

MusicMe

- "Éclectique par excellence tout en s'inscrivant dans une esthétique indiscutablement française, Ravel sut tirer profit de son intérêt pour les musiques de toutes origines. L’influence notoire jouée sur son imaginaire musical par le Pays basque (Trio en la mineur) et surtout l’Espagne (Habanera, Pavane pour une infante défunte, Rapsodie espagnole, Boléro, Don Quichotte à Dulcinée) participe beaucoup à sa popularité internationale, mais conforte aussi l’image d’un musicien toujours épris de rythme et de musiques folkloriques. L’Orient (Shéhérazade, Introduction et Allegro, Ma mère l’Oye), la Grèce (Daphnis et Chloé, Chansons populaires grecques) et les sonorités Tziganes (Tzigane) l’inspirèrent également."

Symphozik.info

- "Une entrevue avec Emmanuel Chabrier en 1893 influencera fortement Ravel qui composera ainsi sur des rythmes espagnols (Sérénade grotesque). Son père lui présentera aussi en 1893 un pianiste excentrique : Erik Satie. Satie a une grande influence sur de nombreux musiciens de l’époque. Il est le chef de file de plusieurs courants d’avant-garde. Les œuvres écrites par Ravel gardent une trace importante de cette période. Mais il se lasse des cours du Conservatoire, trop classiques à son goût, et est renvoyé en 1895 des classes d’harmonie et de piano. Il revient cependant deux ans plus tard pour suivre les cours de Gédalge et de Gabriel Fauré. Ravel compose un début d’opéra, Shéhérazade, dont la seule ouverture provoquera un tollé. Ravel est définitivement classé dans les compositeurs modernes. Cependant son œuvre Pavane pour une infante défunte lui apporte la célébrité et reste de nos jours très jouée."

La Pavane

- "Il semble que la pavane soit apparue en Italie du Nord dans la région de Padoue, au début du XVI° siècle, comme une danse de cour de tempo modérément rapide. Plus tard, elle fut largement adoptée en France, en Angleterre et en Espagne. Les plus fameuses pavanes de la Renaissance espagnole restent conservées dans le recueil en tablature intitulé El maestro (1536) dû à Luis de Milan (env. 1500 - env. 1561). La pavane connut un déclin au XVII° siècle, malgré un regain de faveur en Allemagne dans sa période tardive. A cette époque, elle était devenue une danse lente et grave, au caractère cérémonieux. Totalement oubliée pendant près de deux siècles, cette danse ancienne réapparaît dans les opéras de Camille Saint-Saëns comme Etienne Marcel (1879) ou Proserpine (1887), puis chez Gabriel Fauré, Ernest Chaussons et... Ravel."
(HarpeBudin).



La pavane pour une infante défunte

- "Ecrit alors que Ravel étudiait la composition dans la classe de Gabriel Fauré au Conservatoire de Paris. Cette Pavane fut composée pour la princesse Edmond de Polignac (Winaretta Singer, 1865-1943), mécène responsable de nombreuses commandes auprès des plus célèbres compositeurs du début du XXe siècle (Debussy, Fauré, Ravel, Stravinsky, Falla, Poulenc, etc.).
Création de la version pour piano le 5 avril 1902.
L'orchestration de cette première version pour piano suivit en 1910. A Paris, aux Concerts Hasselmans, le 25 décembre 1911 et sous la baguette d'Alfredo Casella."

Ravel et la musique

- "Je me refuse simplement mais absolument à confondre la conscience de l’artiste, qui est une chose, avec sa sincérité, qui en est une autre [...]. Cette conscience exige que nous développions en nous le bon ouvrier. Mon objectif est donc la perfection technique. Je puis y tendre sans cesse, puisque je suis assuré de ne jamais l’atteindre. L’important est d’en approcher toujours davantage. L’art, sans doute, a d’autres effets, mais l’artiste, à mon gré, ne doit pas avoir d’autre but."

- "Mais la musique peut tout entreprendre, tout oser et tout peindre pourvu qu'elle charme et reste enfin, et toujours, de la musique…"

Ravel et sa Pavane

- "Il ne faut pas attacher de l'importance au titre : Pavane pour une infante défunte. Je l'ai choisi seulement pour ses qualités euphoniques. Il importe donc de ne pas dramatiser. Ce n'est pas une lamentation funèbre sur un enfant mort mais plutôt une évocation de la pavane qui aurait pu être dansée par une petite princesse peinte par Velasquez."

- "J’en perçois fort bien les défauts : l’’influence de Chabrier, trop flagrante, et la forme assez pauvre. L’interprétation remarquable de cette œuvre incomplète et sans audace a contribué beaucoup, je pense, à son succès."

John Anthony Cheek

- "L'œuvre témoigne de l'attrait de Ravel pour les vieilles danses (…). Le compositeur décrivait son style mélodique comme résultant de "l'influence excessive de Chabrier". Cependant, connaissant l'admiration qu'il portait envers Chabrier, l'on peut croire que le ton lugubre de la Pavane ne devait pas lui déplaire. Ravel décrivait une interprétation du pianiste Charles Oulmont en ces termes, suite à une série de concerts où le tempo choisi lui semblait beaucoup trop lent : "J'ai écris une pavane pour une princesse morte, pas une pavane morte pour une princesse."
(ANALEKTA).





mercredi 6 mars 2013

p. 231. Marianne confond juifs (1942) et collabos (1944)


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Ainsi que l'atteste cette capture d'écran, le site de Marianne, publie depuis le 5 mars 2013, un article de Thomas Rabino.
Son titre : "Vel d'Hiv : la mairie de Paris inaugure une plaque à la mémoire de Rachel Muller".
En effet, dans le contexte de la Journée des femmes, c'est la mémoire de l'une des victimes de la rafle du Vel d'Hiv qui est perpétuée.

Seule gangrène touchant cet article : l'illustration d'introduction.
La photo en question ne montre pas des juifs raflés à partir du 16 juillet 1942. Ni des juifs enfermés à une quelconque autre date dans les mêmes lieux.


Ce cliché a servi de couverture à :
Claude Lévy et Paul Tillard,
La grande rafle du Vel d'Hiv,
Robert Laffont, 1967, 271 p.

Cette publication avait été accompagnée d'une pluie de démentis. En réalité, le document ne date pas de juillet 1942 mais bien de la Libération de Paris. Et ce sont des collabos, présumés ou non, qui ont été arrêtés dans l'attente d'un sort qui ne les conduira vers aucun camp d'extermination...


(Mont. JEA/DR).

Une simple juxtaposition montre que la couverture de 1967 propose un détail du document publié par Marianne ce 5 mars 2013 (hauteur droite de l'original).

La P. 164 de ce blog : 16 juillet 1942, premier jour de la Rafle, rappelait l'obstination d'aucuns à vouloir utiliser les silhouettes de persécuteurs pour soi-disant montrer des victimes de la Shoah !!!
Il n'y a point de place pour l'ombre d'un doute : en l'état actuel des recherches, aucune photo de l'intérieur du Vel d'Hiv lors de la rafle du "Vent printanier", aucune photo n'a été retrouvée.

Ce que rappelait encore Serge Klarsfeld l'an passé :
- "Il n'y a pas d'images de la rafle du Vel d'Hiv, il n'y a pas de photo de ces 4.000 enfants qui ont été raflés, pas de photo de la séparation…"
(ActuaLitté, les univers du livre, 7 mars 2012).

Et tandis que des sites - tel celui de France Inter - réservent au même document litigieux, cette légende :
- "Fausse photo de la rafle du Vel d'Hiv, Collection privée Claude Richard",
Marianne continue à paver la voie peu glorieuse des erreurs, des fautes journalistiques à répétition. Loin de la mission de la presse autrefois résumée par Hubert Beuve-Méry en ces termes :
- "Assurer au lecteur des informations claires, vraies..."

Ecrire à la médiation de Marianne fut inutile jusqu'ici.
De même, le Parisien, pourtant averti, s'obstina à faire débuter seulement à 1942 l'occupation allemande de la Belgique (P. 125 bis).
Ou Le Canard enchaîné persista à s'emmêler péniblement les pinceaux à propos du sort des Tziganes de France sous l'occupation (P. 114).
Ou encore la couverture de La Débâcle de César Faubrax montre-t-elle toujours une photo d'Oradour-sur-Glane en 1944, presque quatre après cette débâcle (P. 45).

Certaines de ces erreurs font grincer des dents, d'autres font monter des larmes aux yeux.


lundi 4 mars 2013

P. 230. Pascal Quignard : Toponymie Sens dessus dessous...


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Portrait de Pascal Quignard en bandeau pour "Les désarconnés",
Grasset, 2012, 352 p. (DR).

Jérôme Garcin


- "Il fait beau à Sens, c'est l'été, l'air sent la vase tiède et l'herbe coupée. On est assis dans un jardinet oblong, où fleurissent des rosiers roses et des hortensias blancs, au bout duquel coule un bras mort de l'Yonne sur lequel ne glissent que des pagayeurs en kayaks et, parfois, des escrocs en canots. Des trois maisons basses qui encadrent la pelouse, Pascal Quignard, tout de noir vêtu, dit que c'est son «petit Port-Royal-des-Granges». C'est là que, en 1994, lorsqu'il démissionna de ses fonctions chez Gallimard, à Versailles, au Concert des Nations, pour se consacrer à la littérature, à l'étude, à l'érudition, l'écrivain janséniste est venu se réfugier: "Ici, je me suis senti protégé. J'étais à la fois au coeur d'une ville de province et hors d'atteinte. J'aime habiter sous un pont, qui s'appelle le pont du Diable, et dans la seule compagnie des chauves-souris."
(BibliObs, 6 septembre 2012).


Sens avant l'invasion des automobiles (Doc. JEA/DR).

Toponymie de tous les matins
sur le monde de Pascal Quignard


Le Buisson aux Anes, le Chemin des Anes, Vallée des Anes
Les Champs de la Biche
La Tête de Boeuf, le Puits aux Bœufs, Touche-Boeuf
Bois de la Caille, le Trou à la Caille
Bois des Canards
Buisson du Chat, la Pierre au Chat
La Mare aux Cerfs
Francs Chevaux, le Cheval Banc
Barbe de Bique, Buisson de la Chèvre, la Queue de Chèvre, la Rue Chèvre
Les Prés des Chiens
Ferme le Cochon, la Côte aux Cochons
Les Monts Faucons
Vallée de Grenouille
Bois des Grives
Le Champ des Juments
Bois des Lapins
Bois de la Limace
La Fosse de Lion
Bois de Champ-Loup, Chanteloup, Ferme de Pèteloup, la Cave au Loup, la Côte au Loup, la Fontaine aux Loups, la Mardelle aux Loups, la Peau du Loup, Queue de Loup
Bois des Merles, Chante Merle
Bois de la Mésangerie
Bois de la Mouche, Ferme de la Mouche, la Marnière aux Mouches, Pièce des Mouches
La Croix des Oies, le Gué aux Oies
Côte aux Pigeons
Côte aux Poules, la Juque à la Poule
Bois aux Renards, La Renardière, Vau Renard
La Mardelle à Sangliers
Champs de Pâme-Souris
Les Tortues
La Vallée à la Truite
La Fosse aux Vaches, la Tête de Vache, Vallée de la Voie aux Vaches

Bouleaux des Glands
La Cave aux Cerisiers, Cerisier Enté, Réserve des Cerisiers
La Pièce des Charmes, les Trois Charmes
Bois des Châtaigniers
Chêne de la Danse, Chêne du Haut-Pied, Etang du Chêne, la Mardelle des Chênes, le Chêne Bourbon, le Chêne des Butteaux, le Gros Chêne, les Chênes Bertin, les Chênes Secs
La Fontaine à l'Erable
Le Gros Hêtre
Le Noyer Bisset, le Noyer aux Femmes, le Noyer du Loup, le Noyer Genot, le Noyer Vicomte, les Noyers Pompon, les Petits Noyers
La Croix de l'Orme, la Porte des Ormes, les Champs de l’Orme, l'Orme au Rat
Etang du Pin, le Petit Pin
Le Poirier Crapeau, le Poirier des Femmes, le Poirier Jean Meunier, le Poirier Sauvage, les Poiriers Colas
Le Sapin Rallu
Mare des Tilleuls


Almanach de 1789 (Doc. JEA.DR).

Bois Binoche, Cerceau, Dieu les Rapés
Bois de Chaltat, de Chatenoy, de Chèmeteau, d’Heurtebise, de la Cave, de la Corde, de la Croix Noire, de la Fosse Rouge, de la Martinière, de la Noue Chevalier, de la Tête Noire, de l’Oreille, de Passemé, de St-Bond
Bois des Boucheries, des Brûlis, des Cendres, des Folies, des Gêvenets, des Grands Arbres, des Mitois, des Potages, des Potdevines, des Quatre Deniers, des Souches
Bois du Chesnoy, du Cognot

Carême Prenant

Château Miroir

Chemin des Ragots

Croix au Père Bon

Etang de Môlu

Ferme l’Univers

Fontaine d’Azon

Fond des Gillebertes

Haut de la Rue Creuse, des Beautés

Glands de la Rensonnière

La Belle Etoile, La Bougauderie
Le Bouchon Creux
La Chapelle de Belle Mort, La Centaine Carrée, La Côte aux Moines
La Dame Canne

La Grande Mer
La Haie Pélerine
La Mardelle de la Justice, La Mare de la Tête Simon, La Mer Noire
La Plaine d’Herbier, La Plante des Pierres, La Polonnerie
La Tante à Moreau, La Terre aux Pots

Coche à Sens, 1789 (Voir les plafonds de l'Hötel de Ville / DR).

Le Bosquet du Lys, Le Bout du Monde, Le Buisson Carré
Le Camp de César, Le Champ de l’Epine, Le Chapeau Rouge, le Cul Gelé
Le Fromage Mou
Le Machefer, Le Marchais Charbonnier, La Mauvais Pas
Le Pont Bruant, Le Port au Vin
Le Soleil levé
Le Tourne Broche
Le Rû Couvert

Les Aubues
Les Bons Hommes
Les Chaillots
Les Champs Pluvier, Ribeaux
Les Contrechats, Les Côtes Enverses, Les Croissants
Les Gauguins, Les Grains d'Argent, Les Grahuches d’Heuré, Les Gratte-Cul

Les Grands Nains
Les Grosses Pierres
Les Hauts Glaciers
Les Longs Fréteaux
Les Longues Hâtes
Les Petites Roues, les Petits Souliers

Les Hennequineries
Les Mouillères
Les Pains Chauds, Les Pierreries, Les Pierres à l'Eau, Les Plantes Polies, Les Pommes Darc
Les Prés Baignés, Guillaumets, Pendus
Les Provendiers
Les Quinquerlets
Les Roifils
Les Sainfoins, Les Sublaines
Les Tombelles, Les Triboulets, Les Truffiers
Les Vignes des Boulins

Mardelle des Brouillards

Mare du Marchais Plumé

Montagne des Dix-Sept Villes

Moque Bouteille

Mouille Pain

Petit Villecul

Rince-Godets

Ronge Fer

Siphon de Saligny

Temps Perdu

Terres Douces de Flandre

Vallée de Vaumarot
Vallée des Foins, des Gondelin, des Ronces, des Roulards, des Sabots
Vallée du Ladre, du Marchais
Vaux de Croix

Vent de bise.





Pascal Quignard,
Tous les matins du monde,
Gallimard, 1991, 144 p.

Alain Corneau,
film héponyme,
1991.


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