MO(T)SAIQUES 2

"Et vers midi
Des gens se réjouiront d'être réunis là
Qui ne se seront jamais connus et qui ne savent
Les uns des autres que ceci : qu'il faudra s'habiller
Comme pour une fête et aller dans la nuit ..."

Milosz

lundi 5 décembre 2011

P. 95. 5 décembre 1972 : un tribunal inflige la fessée à Michel Polnareff

.
"Je te donnerai tous les bateaux, tous les oiseaux..." (Le Hourdel - Ph. JEA/DR).

Octobre 1972.

Michel Polnareff avait annoncé rien moins que sa révolution à l'Olympia. Le nouveau tour de chants, sans offrir de "barricades mystérieuses", comprenait effectivement des titres qui vont échapper aux effets de mode :

"Le Bal des Laze"
Tous les bateaux,
Tous les oiseaux
Tous les soleils
Toutes les roses,
Toutes les choses
Qui t’émerveillent
Petite fille de ma rue
Tu n’as jamais vu
Tous les bateaux
Tous les oiseaux
Tous les soleils
L'île au trésor
Et les fruits d’or
Et les abeilles
Ne pleure pas petite fille
Moi je t’ai rêvée
Tu es venue
O mon enfant
Mon inconnue
Je t’ai trouvée
Dans cette rue

Je te donnerai
Tous les bateaux,
Tous les oiseaux
Tous les soleils
Je t’apprendrai
Le bruit des villes
Le nom des îles
Petite fille de ma rue
Tu n’as jamais vu
Les goélands
Et les images
De l’aurore
Quand l’océan
N’est pas encore
Un paysage
Ne pleure pas petite fille
Viens
Il y a des voiles
Sur les étoiles
Ô mon enfant
Mon inconnue
Il y a bal
Loin de ta rue

Je te donnerai
Tous les bateaux,
Tous les oiseaux
Tous les soleils
Toutes les roses
Toutes les choses
Qui t’émerveillent
Petite fille de ma rue
Je te donnerai
Les océans
Les goélands
Et les fruits d’or
L’île au trésor
Et les grands bals
Sur les étoiles
Ne pleure pas ô mon amour."



5 décembre 1972.
Michel Polnareff et son attaché de presse, Gil Paquet, se retrouvent devant la première chambre du tribunal de police de Paris. Tous deux sont poursuivis pour :
- "avoir fait exposer sur la voie publique des affiches ou des images contraires à la décence."

Nombreux et acquis au chanteur, le public assiste à cet échange entre le président du tribunal et Polnareff.
Le président : "Vous avez voulu créer un impact publicitaire ? Choquer le bon bourgeois ?"
Polnareff : "Non. C'est un canular et non une agression. Le but était de faire rire."
Le président : "Et vous pensez que cela a fait rire ?"
Polnareff : "Oui, et ça continue... Il y a plus indécent : Yves Saint-Laurent nu, par exemple..."
Le Président : "C'est tout ce que vous avez à me dire ?"
Polnareff : "Oh ! non, le sujet est inépuisable."
Le Président : "Il faudra nous revoir."

La parole est au procureur qui réclame une condamnation pour chacune des affiches par lesquelles le récital Polnareff d'octobre était annoncé. Motif de l'ire du représentant du ministère public : "l'indécence" de cette publicité.
Avocat de la défense, Me Dreyfus répond : "La décence n'est que relative et elle s'applique dans un contexte (...). Il serait regrettable que vous condamniez un canular, un pied de nez qui moque l'époque et les moeurs d'aujourd'hui." 

Jugement rendu le 20 décembre 1972.
Le chanteur est condamné à 6.000 amendes de 10 F.
Peine identique pour son éditeur Paul de Soneville.
Auteur de l'affiche, Gilbert Paquet écope de 6.000 amendes de 5 F.
L'artiste évoquait un pied de nez. La justice a répondu par quelques milliers de coups de pied légaux au posté-rieur du chanteur !!!

L'affiche "contraire à la décence" (DR).

La défense - défaite - de Polnareff évoqua d'autres affiches ayant fleuri en cette fin 1972 sur les murs de Paris et n'ayant pas, elles, été traitées comme autant d'atteintes vénéneuses aux bonnes moeurs. D'où, selon l'avocat, des risques d'arbitraire, de justice sélective. Mais jugez-en par vous-même...

Justine de Sade ?

Ce film plutôt racoleur ne laissa pas de traces profondes dans l'histoire du cinéma. Sans doute une tentative de planter un pied de caméra dans les jardins de l'érotisme et deux autres dans les marais de la pornographie. Du Sade à l'eau de bassin de récupération.

Synopsis :

- "Adaptation d'un des plus célèbres romans du marquis de Sade "Justine ou les malheurs de la vertu". 

Loïc Blavier :

- "Au cœur de sa collaboration avec le producteur Harry Alan Tower, Jess Franco se voit chargé d'adapter le Marquis de Sade pour la première fois de sa carrière (bien d'autres opportunités suivront). Et pas n'importe quel livre du Divin Marquis : son plus fameux, le sulfureux Justine ou les malheurs de la vertu, dont la rédaction fut entreprise pendant le séjour de l'auteur à la Bastille. Le résultat aboutit au plus gros budget dont ait jamais bénéficié Jess Franco (...). Le rôle du Marquis fut même proposé à Orson Welles, mentor de Franco en des temps reculés, où le réalisateur espagnol aux soixante pseudonymes secondait le réalisateur américain sur Falstaff. Devant la perspective de figurer dans un film érotique et de tourner lui-même au milieu de femmes nues, Welles refusa. Le rôle échut donc à Klaus Kinski, qui ne fit pas peur aux femmes nues malgré son caractère de cochon, et qui ne croula certainement pas sous les dialogues à apprendre : son rôle n'en a aucun. Contrairement à ce que l'on peut croire face à l'introduction du film, Franco ne s'attarde pas beaucoup sur la rédaction de Justine par le marquis emprisonné. Le réalisateur y revient certaines fois entre deux scènes, en profitant pour y placer ses zooms flous censés nous faire partager l'état d'esprit tourmenté de Sade. Quelques hallucinations assez incompréhensibles et une musique pompeuse de Bruno Nicolai viennent également s'ajouter à ces petites scènes qui ont en plus le défaut de venir casser le rythme du métrage..."
(TortillaFilms).

Me Dreyfus, faussement indigné : "Justine attend, nue et enchaînée, d'être flagellée". Le tribunal n'a pas réagi devant cette affiche mais a préféré lourdement fesser Polnareff (DR).

Fellini Roma ?

Plus sérieusement, la défense a soumis également à la sagacité du tribunal l'affiche d'un vrai chef d'oeuvre du 7e art. Allait-on fermer légalement les yeux sur la louve symbolisant ce film de Fellini mais condamner l'affichage d'un postérieur promis dès lors à une certaine postérité ?

Synopsis :

- "La vie à Rome de 1930 à nos jours vue par un de ses admirateurs, Federico Fellini. Fresque monumentale où réalité et fantasmes du réalisateur sont étroitement mêlés." 

Passion Cinéma :

- "Tourné une année après “Les clowns” (1971), “Fellini-Roma” constitue sans doute l’aboutissement grandiose de la démarche menée par Fellini qui, film après film, s’est débarrassé des oripeaux néoréalistes de ses débuts – “La Dolce Vita” (1960) et son refus de l’intrigue constituant un tournant décisif. Dans ce qui constitue son treizième long-métrage, le cinéaste italien tire un portrait absolument personnel (comme l’indique son titre) de la Ville éternelle — où le temps passe quand même, ainsi qu’il le prouve à tout bout de champ! Reprenant en quelque sorte lui-même le rôle du cinéaste de “Huit et demi”, Fellini mêle sans transition passé et présent, réel et imaginaire, pour former une image quasi mentale où la distinction entre subjectif et objectif n’a plus lieu d’être! Tel s’avère, pour Fellini, le plus sûr moyen de livrer “la bonne impression”, celle dictée par une ville qui, à l’entendre, est le lieu de tous les mensonges, de tous les déguisements, puisqu’elle abrite tout à la fois le siège du gouvernement, de l’église et du cinéma."
(Les liens ne figurent pas dans le texte original mais ont été placés pour cette page).

Cinematek :

- "Rarement cinéaste aura consacré à une ville un film aussi original et flamboyant que celui dédié à Rome par Federico Fellini ! Le réalisateur s'y met lui-même en scène, tantôt en personne alors qu'il prépare un film sur la ville éternelle, tantôt sous les traits d'un jeune provincial arrivant à Rome au milieu des années 1930, épisode nourri de souvenirs intimes. Si l'on peut parler de cinéma à la première personne du singulier, c'est bien de celui-ci qu'il s'agit ! Fellini quitte rapidement toute logique narrative pour nous livrer les fascinants éléments d'une poétique urbaine, faite de réalités interprétées et de francs fantasmes. Les images marquantes abondent, telles la cavalcade de motards au milieu des ruines antiques et autour du Colisée, le banquet populaire dans les rues ou la découverte souterraine de fresques que la lumière et l'air envahissant leur cachette ont pour effet de les faire s'effacer sous nos yeux. Fellini exprime et exorcise son angoisse d'une modernité destructrice tout en concédant sa fascination critique et amusée à son égard. Il règne sur ce film à la fois drôle et hanté, exultant et crépusculaire, une atmosphère magique que sert idéalement la photographie sublime de Giuseppe Rotunno."
(Cinémathèque royale de Belgique, 2011).

Le tribunal se garda bien de se laisser entraîner en pareil terrain miné qui le verrait s'en prendre à Fellini au nom d'un sacro-saint respect de la "décence". Trop risqué. Tandis que Polnareff, cet "artiste de variétés" se produisant à l'Olympia, salle dont le président du tribunal se moque au passage, voilà un gibier de potence à portée de la justice.

Résultat : la justice est donc passée, concierge-gardienne d'une moralité rigoriste tandis que Polnareff, pleurant "des larmes de verre", s'exilera pour longtemps sur le nouveau continent.

Pour écouter le phonographe de ce blog, cliquer : ICI. 

Films à l'affiche du cinéma de ce blog, cliquer : ICI.



31 commentaires:

  1. @ brigetoun

    le temps, dira-t-on...

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  2. Même s'il n'est pas callipyge, ce cul mérite ces quelques vers de maître Georges :

    "Que jamais l'art abstrait qui sévit maintenant
    N'enlève à vos attraits ce volume étonnant
    A l'heure où les faux-culs sont la majorité
    Gloire à celui qui dit toute la vérité"

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  3. Que c'est bon ce retour en arrière et risible ce que l'on a pu écrire à l'époque, cela devrait faire méditer les journalistes d'aujourd'hui sur le ridicule probable de certains articles
    N'empêche que c'était réjouissant ce pied de nez à la bienséance

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  4. Quel riche survol de ces époques où le scandale revêtait des formes plus douces !
    Hier je fredonnais la chanson "Lettre à France" de Polnareff et je regrettais encore l'exil (volontaire?) de ce grand compositeur ...

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  5. @ noël

    les Renseignements généraux surveillaient Brassens (lire page 49 de ce blog)
    il serait intéressant de savoir si l'un ou l'autre rapport concernant Polnareff dorment dans les archives policières...

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  6. @ Dominique

    ce qui m'a le plus étonné en ouvrant quelques tiroirs sur cette histoire, c'est, semble-t-il, l'absence totale de solidarité vis-à-vis de Polnareff

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  7. @ saravati

    comment vous remercier sinon en proposant ce lien vers la "Lettre à la France" :
    - http://www.youtube.com/watch?v=ZvsdnOWQNP0
    Michel Polnareff y évoque son éloignement de la France, "pour des motifs personnels"

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  8. Tous les oiseaux, tous les soleils...émouvant à réécouter, toute une jeunesse qui me retombe dessus...un délice, merci.
    Comme vous j'avais été frappée par le manque de solidarité. Brel n'avait-il pas "montré son cul aux bourgeois", Dutronc rêvé d'avoir les fesses en l'air, Brassens bien sûr et bien d'autres artistes de tout poil?

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  9. @ Colo

    j'avais omis plus qu'une nuance
    Polnareff est condamné pour un affichage publicitaire flirtant avec la provocation et se limitant à annoncer un récital à l'Olympia...
    mais il n'est pas censuré sur le fond de ses chansons (du moins rien de tel dans les archives)
    contrairement par exemple à Jean Ferrat en 1965 et 1966
    à vous ainsi qu'à Tolérance, je confirme que la page sur Ferrat n'est pas tombée dans des oubliettes mais elle sera publiée l'an prochain à la date anniversaire des interdictions d'antennes (ORTF) de Ferrat

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  10. Des fesses d'hommes ! Oh scandale ! Des fesses de femmes ? Normâââle !
    Cette affiche de Polnareff montrant ses fesses était au dessus de mon lit dans ma chambre de pré-adolescente. Je la trouvais super !

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  11. Finalement, ce n'est pas si vieux et il nous semble lire une condamnation plus ancienne encore.

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  12. @ Euterpe

    Buste fessier masculin ? Féminin ? Selon Apollinaire :
    - "Tous les culs sont de la Saint-Jean..."

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  13. @ Chrys

    Sur une échelle du temps, c'est à peine avant hier...
    Mais des pouvoirs cherchent toujours à imposer leur "morale", celle qui a peur du mot "postérieur" et lui préfère par exemple "postérité"...

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  14. @JEA, grand merci pour cette précision, j'avais mal compris; lu trop vite sûrement, toutes mes excuses.
    Belle journée à vous.

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  15. @ Colo

    Cascade d'excuses... car j'avais omis le distinguo entre la solidarité avec un auteur-compositeur et celle avec une campagne de publicité...
    La météo annonce de premières neiges timides pour cette soirée ?

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  16. Elles étaient pourtant drôles et mignonnes ses petites fesses pommées (paumées). Le dialogue entre Polnareff et le président est succulent.

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  17. 1972, ça parait si loin et pourtant c'est si proche de nous... J'avais oublié cet épisode de l'histoire!
    Si cela te fait plaisir, un petit jeu t'attend chez moi...
    Très belle soirée JEA

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  18. @ Danièle

    Dialogue confirmé par le compte-rendu du Monde ne date du 8 décembre 1972.
    A quand, si l'on ose l'écrire, un haïku sur ce buste fessier ?

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  19. @ Kenza

    Je vais tenter de répondre à ta généreuse invitation. Et avec mes "si", rompre quelques-uns de mes silences...

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  20. Merci JEA d'avoir participé au jeu, tes réponses confirment une grande sensibilité et te ressemblent. Cela me touche!
    Je te souhaite une agréable journée

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  21. @ Kenza

    là, je ressemble fort au "i" de Rimbaud !!!

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  22. Merci pour ce retour en arrière... le vieux phono marche encore heureusement !
    Au fait, il n'y a plus aucun juge aujourd'hui pour condamner la publicité asséner à coup de femmes-objets en string ou même pire ???

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  23. @ k.role

    aujourd'hui matin, le vent grince tellement des dents que le phono s'époumone
    je ne suis pas en ville mais suppose que là-bas, les passants n'ont aucune envie de relever la tête vers des affiches ayant pris le corps féminin en otage si pas en esclavage
    appartenant à ces courants d'enseignement qui ont proposé à l'analyse et à la critique des jeunes les méthodes-ficelles-idéologies de la pub (et à travers celle-ci d'une société), je constate que deux générations au moins de profs n'auront pas suffi
    la banquise du machisme fond, mais trop lentement
    seul regret, quelques féministes d'aujourd'hui qui semblent "tout" découvrir comme si elles étaient sans passé, comme si seule la passivité les avait précédées
    mais j'écris cela sans aigreur ni leçon à donner

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  24. Autre temps, autres moeurs ? pas si sûr ! L'actualité nous prouve que les scènes en provoquent d'autres...

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  25. @ Otli

    A première et à seconde vues, les intégristes de Civitas, par exemple, ne sont pas exactement des enfants de c(h)oeur :
    - http://tempsreel.nouvelobs.com/off-de-l-obs/20111206.OBS6065/info-obs-la-droite-populaire-soutient-les-catholiques-integristes-de-civitas.html

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  26. Un bon moment à se rappeler tout ça... Il n'est pas certain que les choses aient tant évolué que ça, même si elles en ont l'apparence. La liberté de parole des années 70 s'est parfois estompé par auto-censure. On est devenus Rrrrraisonnnnablllles. Enfin heureusement pas tous !
    Histoire de ne pas finir sur une note pessimiste, une interview sympa du grand Noam Chomsky à lire par exemple à cette adresse et en français dans le texte : http://groupe.proudhon-fa.over-blog.com/article-les-etudiants-devraient-etre-anarchistes-90909760.html
    Ça a un rapport certain avec le sujet même s'il n'est pas immédiatement perceptible...

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  27. Je devrais me relire, ça éviterait d'écrire n'importe comment. Enfin tant pis, l'idée y est !

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  28. @ La Feuille

    Les adresses des commentateurs (masc. gram.) me restent inconnues et je suis loin des Ardennes avec un ordi conservant la vôtre en réserve.
    Bref impossible de communiquer directement avec vous, Paul.
    Mais vos deux commentaires peuvent être effacés et remplacés pour celui qui répondrait le mieux à votre double souci de nuancer et de proposer de retourner aux sources chomskyziennes ?

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  29. Le Bal des Laze, un petit chef-d'oeuvre, ma préférée de Polnareff...

    L'affiche : Séguéla avec sa Myriam qui, demain, nous "montrerait le bas", n'avait pas eu le même genre d'ennuis (ce n'était plus la même heure sur sa Rolex).

    Quant à l'affiche du film de Fellini, elle a su attirer du monde pour une oeuvre à la réussite totale !

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  30. @ Dominique Hasselmann

    - "Je serai pendu demain matin
    Ma vie n’était pas faite
    Pour les châteaux.
    Tout est arrivé ce soir de juin
    On donnait une fête
    Dans le château.

    Dans le château de Laze
    Le plus grand bal de Londres
    Lord et Lady de Laze
    Recevaient le grand monde
    Diamants, rubis, topazes
    Et blanches robes longues
    Caché dans le jardin
    Moi je serrais les poings
    Je regardais danser
    Jane et son fiancé.

    Je serai pendu demain au jour
    Dommage pour la fille
    De ce château.
    Car je crois qu’elle aimait bien l’amour
    Que l’on faisait tranquille
    Loin du château..."

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