MO(T)SAIQUES 2
"Et vers midi
Des gens se réjouiront d'être réunis là
Qui ne se seront jamais connus et qui ne savent
Les uns des autres que ceci : qu'il faudra s'habiller
Comme pour une fête et aller dans la nuit ..."
Milosz
Des gens se réjouiront d'être réunis là
Qui ne se seront jamais connus et qui ne savent
Les uns des autres que ceci : qu'il faudra s'habiller
Comme pour une fête et aller dans la nuit ..."
Milosz
jeudi 1 août 2013
P. 253. Demain sera un nouveau détour...
.
"Comme un coquelicot..." (Ph. JEA/DR).
demain
sera un nouveau détour
il me reste un clou
pour le spectacle
et de moins en moins
de peau
pour les chagrins
au bord de routes nouvelles-nées
des vacanciers pressés
ont abandonné
leurs ombres abasourdies
et sans collier
quelque chose ne tourne
pas rond
dans la conspiration
des nuages
pour renverser l’horizon
à chaque crépuscule
avec ou sans dieu
le même chien
prend la voix de son maître
pour provoquer la lune
le ruisseau maudit
cette canicule le privant
de salive pour aller sans se cacher
cracher sur la tombe
du crabe inconnu
aujourd’hui
n'était pas un ancien testament
Volet en Beaujolais (Ph. JEA/DR).
.
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Très beau poème J-E.
RépondreSupprimerJe suis toujours stupéfait de ta plume.
Am.
trois générations de plumes, en espérant non une décadence mais des différences...
SupprimerJ'aime beaucoup le coquelicot isolé sur le chemin et la lame de volet façon parchemin.
RépondreSupprimerdes barbares abattirent un arbre dont le seul tort était peut-être de leur avoir offert de l'ombre puis surgit ce coquelicot, comme une suite fragile mais libre...
SupprimerBel article, autant par le texte que par les illustrations (j'adore la photo de la porte qui laisse entrevoir un ailleurs lumineux)
RépondreSupprimeren réalité, mais pas question de porter atteinte aux imaginations, c'est un fragment de volet, depuis un premier étage, légèrement détaché d'un mur par le vent
SupprimerJe hais les crabes et je n'hésite pas à leur jeter un sort chaque fois que j'en croise un.
RépondreSupprimerParfois, ça marche... comme ce joli coquelicot au milieu du bitume ;-)
en vérité, je ne me sens pas toujours fier de tomber dans la facilité de stigmatiser des crabes accusés à tort de crimes contre l'humanité
Supprimermais les fatigues poussent parfois à ne pas chercher les mots, à laisser passer les premiers venus
Quelle porte! j'ai cru d'abord à un vitrail, j'ai pris mon temps et j'ai compris!
RépondreSupprimertandis qu'en bord de mer, on pourrait croire en des bois flottés
Supprimer« Tu es là
RépondreSupprimerJe le sais
Je te sens
Je t’écoute »
Alex Garland :
Supprimer- "Bien écouter, c'est presque répondre..."
Autant de strophes, autant d'étranges petits tableaux où les mots se télescopent en métaphores hardies. L'imagination en est secouée et stimulée.
RépondreSupprimerce sont des pétales mais la fleur qui les porte n'a pas de nom
SupprimerL'Aube après la Nuit
RépondreSupprimerdans les nuages et le vent
Poète éternel.
René Char :
Supprimer- "La poésie vit d'insomnie perpétuelle..."
Vos mots
RépondreSupprimerLes souffrances les plaies ouvertes
ces échardes accrochées en pleine chair
L'homme que vous êtes
L'espérance
dans nos cœurs
Ali Prodimja :
Supprimer- "le monde est resté là
planète d’exil
fine fleur du silence..."
Le gris essaye de s'imposer
RépondreSupprimermais la couleur de vos mots,
celle des yeux du volet,
fait voler les nuages en éclats.
Magnifiques photos JEA.
même un écran sans "fin" peut accepter un fond
Supprimerles gris s'en trouvent réhabilités
et les nuages ne se retrouvent plus otages...
Volet ancien pour Beaujolais nouveau ?
RépondreSupprimerC'est facile, je sais, mais quand il fait chaud, on aime les choses légères.
Photos signées, magnifiques.
un Juliénas depuis trois générations dans ma famille
Supprimerne faisant pas briller ni s'entrechoquer des médailles d'or ou d'argent ou encore de bronze
un Beaujolais pas trop nouveau, surtout pas dépendant des modes et des marchands, avec des parfums débiles style "banane"...
Toc, toc, toc, des œilletons frappent au volet du Beaujolais en criant: " Liberté"!
RépondreSupprimerDe retour,je vous ai lu et ne vous oublie pas...Tant de coïncidences!
à lire au second degré au moins, Andrès Bello :
Supprimer- "Vous aimez la liberté ? Elle habite la campagne..."
Au second degré comme au premier, ce cru est un de ceux qu'on dit sincère et les enluminures font regretter que le monde ne soit pas plus souvent peuplé de volets bleus
RépondreSupprimerMoody Blues :
Supprimer- "Open up the shutters on your windows
Unlock all the locks upon your doors
Brush away the cobwebs from your day-dreams
No secrets come between us any more
Oh say it's true
Only love will see you through..."
Que de beautés dans ces commentaires ! Le beaujolais inspire...
RépondreSupprimerl'an prochain, je demande aux frères Bergeron de prévoir une cuvée commentaires de Mo(t)saïques 2...
SupprimerLire à travers vos lignes, JEA, c'est penser qu'on pourrait vous connaître un peu mieux, avec des mots qui sans salive, nous abreuvent et nous consolent ...
RépondreSupprimerLa fleur rouge à l'avant-plan est-ce une fleur, une tache ou un soleil ?
un géranium se poussant du col...
Supprimeroui, je confirme, j'avais raté cette page: très beau poème,
RépondreSupprimer"le même chien
prend la voix de son maître
pour provoquer la lune"...
c'est magnifique.
chaque soir
Supprimerla lune
fait 78 tours
puis s'en va...