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Synopsis
- "Simon a quitté son travail et son amie en ville pour rentrer dans son village natal où vivent ses parents retraités. Il y retrouve Julien, son copain d'enfance, lequel vit avec son père qui se relève d'une grave maladie.
Un soir, sur un coup de tête, ces deux trentenaires décident de réaliser un rêve d'adolescence : partir à l'aventure sur les routes. Ils achètent un camping-car, et se lancent dans leur projet avec enthousiasme, mais une panne les retarde. Qu'à cela ne tienne, ils commenceront leur voyage... sur place.
Cette première étape qui s'éternise, les petits boulots qu'ils doivent trouver pour survivre et les rencontres qui s'ensuivent leur ouvrent d'autres perspectives sur leurs désirs réels et sur cet avenir qu'ils ont, un peu vite, rêvé..."
François Pirot
- "Mobile Home pose la question du choix. Une interrogation, qui, à un certain moment de la vie, est inévitable et un peu angoissante quand, justement, on refuse d’avoir à choisir. À un certain âge, il devient nécessaire de se positionner, donc de faire certains choix, si on veut avancer plus loin et se donner la chance de construire quelque chose. Bien sûr, cela est angoissant, parce que le cadre qui définit notre vie se précise, et se réduit. Simon, angoissé à l’idée de se positionner, préfère «ouvrir toutes les portes» à nouveau. Dans le film, on découvre les deux personnages principaux, Simon et Julien, à ce moment charnière de leur vie, dans cet entre-deux où tout peut basculer. Ils préfèrent, dans un mouvement assez régressif, s’accrocher tant qu’ils peuvent aux dernières branches de l’enfance.
AFP
- "Simon et Julien font le voyage dans leur tête, dès qu'ils décident de partir", a indiqué pour sa part Arthur Dupont. La grande complicité des deux acteurs dans le film s'explique par le fait qu'ils sont aussi copains dans la vie. "On se connaissait déjà avant, et on a découvert avoir été sélectionnés tous les deux par le casting", a ajouté Arthur Dupont."
(4 août 2012).
Hugues Dayez
- "Une comédie pleine d'auto-dérision et légèrement désenchantée….un road movie totalement immobile. Extrêmement casse-gueule mais c'est écrit avec tellement de tendresse et tellement de justesse, c'est admirablement joué par deux comédiens, français, Arthur Dupont et Guillaume Gouix, mais malgré tout on a le sentiment d'être pleinement dans un film belge parce que j'y vois une allégorie de beaucoup de jeunes artistes en Belgique : qu'est-ce que je vais faire? Est-ce qu'on reste? Est-ce qu'on s'accroche à ses racines ou on ose la grande aventure, on ose partir, on ose s'exporter, quitte à y perdre complément son âme et se diluer comme ça dans un voyage vers un but incertain. Donc c'est très très profond et en même temps c'est souvent très drôle. C'est très très juste. C'est une très jolie découverte. Je suis tout à fait réjoui de pouvoir dire tout mon enthousiasme pour ce film. Retenez ce titre et retenez le nom du réalisateur parce que c'est une très belle entrée dans le cinéma…"
(RTBF).
"Simon et Julien font leur voyage dans leur tête..."
Waltraud Verlaguet
- "Un road movie sans road. Ou plutôt une route qui se limite aux détours et retours entre départs manqués et départs différés. Aucun drame n'entrave la vie des deux jeunes anti-héros, Julien, le tendre, et Simon au désarroi fanfaron, parfaite illustration d'une génération qui a du mal à trouver sa place dans la vie, emmêlée dans des bouts de rêves non assumés et des attentes.
Julien, par amour pour son père et celui, naissant, pour Valérie, finit par rester. Simon, trop abîmé par la succession de frustrations, finit quand-même par partir, le mobile home rempli de toutes ses affaires que son ex lui a collées devant la maison de ses parents - à l'image de tout ce qui encombre sa vie et qu'il n'arrive pas à ranger. Mais le jour se lève sur sa route."
(Pro-Fil).
Jean-Pierre Ricard
- « La sortie d’un film est parfois trompeuse et même cruelle. C’est fragile. Il y a la réalité du marché. Il est important que le nombre de spectateurs soit suffisant dès le premier jour », confie le cinéaste.
La plupart des séquences de Mobile Home ont été tournées dans la province du Luxembourg, mais aussi dans les Ardennes à la frontière luxembourgeoise et allemande.
« J’ai voulu raconter une histoire de jeunes gens issus de la classe moyenne. Ils approchent la trentaine et leur vieux rêve se réalise : partir en camping-car à l’aventure », explique François Pirot. Guillaume Gouix et Arthur Dupont, qui sont amis à la ville, campent deux personnages immatures, Julien et Simon. Ils ont du mal à couper les ponts avec leurs parents. Les situations sont cocasses, franches, limpides et tendres. Le jeu de rôle sonne juste chez ces jeunes acteurs, vrais espoirs du cinéma. Arthur Dupont a déjà été nominé.
Mobile Home apporte un bain de jouvence à des situations que le spectateur a pu lui-même connaître."
(Le Républicain Lorrain, 25 août 2012).
Phil Siné
- "François Pirot filme ses personnages avec une belle affection : s’il se moque parfois un peu d’eux et de leurs airs d’« adolescents » incapables de s’inscrire dans l’âge adulte, il les accompagne avec beaucoup de respect et surtout une grande humanité… Guillaume Gouix et Arthur Dupont forment un duo d’acteurs très réussi et très attachant dans ces rôles de paumés qui ne savent pas vraiment ce qu’ils veulent, souvent hésitants ou ridicules dans leurs choix, toujours furieusement proches de nous… Comment s’inscrire dans le monde ? Faut-il renoncer à ses rêves ? Au gré de diverses rencontres et de situations insolites, les projets de Simon et Julien ne vont finalement jamais aller dans la direction qu’ils pensaient… Si Simon reste persuadé que sa liberté passera par la fuite de ce qui l’entoure (et l’enchaîne ?) ici, Julien finira au contraire par se rendre compte que son désir de partir l’amène à redécouvrir un bonheur qui se trouvait peut-être sur place… Les deux amis seraient-ils finalement en train de grandir pour se rendre compte qu’ils ne sont peut-être plus tout à fait les mêmes et qu’ils doivent du coup faire des choix différents en se séparant ?"
(La cinémathèque de Phil Siné, 16 juillet 2012).
Les trois personnages principaux : Simon, Julien et le mobile homme...
Nicolas Crousse
- "Avec Mobile home, François Pirot ne rate pas son entrée dans le cinéma. On lui devait deux ou trois courts-métrages, quelques scénarios (Nue propriété, Elève libre). Le voilà désormais dans la cour des grands.
Mobile home repose sur une jolie idée. On peut dire que c'est un road-movie immobile, dans la mesure où il raconte l'histoire de deux jeunes hommes (excellents Arthur Dupont et Guillaume Gouix), adolescents attardés peinant à quitter leur cocon familial mais qui s'y résolvent malgré tout un jour et qui achètent un camping-car sur un coup de tête, en estimant que la vraie vie est ailleurs, et certainement pas dans ce trou ardennais où ils se meurent d'ennui. Le problème, quand on vise une destination lointaine pleine de promesses, ce n'est pas le voyage en soi. Pas même la destination. Non : c'est qu'il faut tout simplement partir, claquer la porte ou embrasser ses parents... qu'importe, mais partir ! Et c'est là que ça va se corser, pour ces Tanguy losers rêvant d'aventures "into the wild", alors qu'ils ne sont pas foutus de couper le cordon avec Papa-Maman. Ce premier long est un mélange assez réussi de tendresse, d'humour et de cruauté."
(Le Soir, 22 août 2012).
Dimitra Bouras
- "Dans le titre du film tout est dit; le personnage principal étant un mobile home, un lieu de séjour itinérant. Les habitants ? Deux trentenaires qui, voyant les années s’écouler à grande vitesse, décident de rattraper leurs rêves d’adolescents, quand ils passaient des nuits blanches à noircir du papier gras et remplir des casiers de vidanges de bière, de chanter et de gratter les cordes de la guitare. A l’âge tendre de la peau délicate et du regard toujours clair, le sac à dos et la tente étaient presque superflus à la panoplie du globe-trotteur. Une dizaine d’années plus tard, on pense à préserver ses os et ses muscles et on opte pour la couche d’un matelas plutôt que celle des herbes folles. Et si l’option toit, douche, cuisine, etc. est fournie avec, pourquoi pas ?"
(La Libre Belgique, 14 août 2012).
CinéFemme
- "Chouette surprise par le regard attachant et tendre qu’il pose sur ses personnages un peu paumés, un peu déjantés, « Mobile home » séduit par la belle lumière qui l’habite.
Cette lumière qui non seulement donne aux paysages wallons une beauté magique et inspirante - la référence à Bouli Lanners est incontournable - mais encore procure au spectateur un inattendu apaisement.
Parce qu’il intuitionne que les problèmes rencontrés par le duo en goguette, leurs parents et leurs amours même s’ils sont graves - la maladie, le vieillissement, la peur de la solitude, la difficulté à trouver sa place dans le monde des adultes - trouveront une résolution.
Actionnée par un sentiment que le cinéma ne privilégie que trop rarement : l’affection.
Cette affection qui sans effets de manches et paroles mielleuses permet de se comprendre et de s’aider.
Avec délicatesse, générosité (métaphorisée par le recours généralisé aux plans larges) et sensibilité. Toutes les trois déclinées sur un mode léger, parfois burlesque, dont l’intention de fraternité bienveillante dérape souvent vers un décalé involontaire qui surgit, tel un sourire inattendu, des situations les plus banales."
Cyrille Falisse
- "Alors que l'on comprend que Simon et Julien ne partiront jamais, on s'attache instantanément à cette justesse de ton dans l'analyse des rapports sociaux et familiaux. Il y a une belle mélancolie qui s'échappe du film notamment à travers l'angulaire relation entre Julien et son père tout juste remis d'une grave maladie. La relation d'inter-dépendance qu'ils nouent entre eux est excessivement touchante et pourtant Pirot ne joue jamais la corde du pathos. C'est un écueil qu'il évite avec intelligence. La relation d'amitié qui unit les deux garçons est aussi intéressante sur la nécessité de la contradiction silencieuse pour se fixer des objectifs dans la vie."
(lepasseurcritique, 21 août 2012).
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encore un film dont je sens que j'aimerais m'y installer, du moins le temps de le voir
RépondreSupprimeret un film qui vous plonge dans les paysages des ardennes belges...
Supprimer"La jeunesse sait ce qu'elle ne veut pas avant de savoir ce qu'elle veut." (Jean Cocteau)
RépondreSupprimerle jeune cinéma belge sait ce qu'il veut avant de savoir ce que les circuits commerciaux lui réservent...
SupprimerVoyager en mobile home ça me va parfaitement bien pour débuter l'automne :-)
RépondreSupprimermerci JEA j'ajoute cela à mes envies de cinéma
et suivre la route la plus haute d'Europe : la D 64 de Jauniers à Saint-Sauveur de Tinée...
SupprimerJ'aime beaucoup votre nouvelle photo d'accueil avec ses images (ou idées, ou plans) superposé(e)s
RépondreSupprimerTout aussi jolie qu'un mille feuilles !
merci à vous Claire
Supprimerc'est un peu l'histoire d'une baleine presque échouée en Condroz...
j'aime beaucoup aussi la nouvelle présentation de ton blog, cher JEA
RépondreSupprimerLes Ardennes belges... elles sont si belles
Tiens ça me donne envie d'aller y passer quelques jours
chère Coumarine
Supprimerle dossier de presse retient comme lieux de tournage : Ferrières, La Gleize, Trois-Ponts, Hotton, Soy, Vielsalm, Manhay, Harre, Diekirch, Kalborn, Asselborn, Weiswampach, Maulusmühle et Heffingen (ce qui déborde donc sur le Grand Duché...)
Une nouvelle ambiance sur votre blog. C'est bien agréable.
RépondreSupprimerQuant au film, c'est vrai qu'il y a des personnes qui font le choix de partir sur les routes. On en voit parfois. Les camions sont aménagés, plus ou moins. Une quête de liberté?
L'ambiance dépend aussi des commentaires, ces entrées libres dans ce blog, ces tasses et ces verres partagés autour d'une table - sans soucis des heures ni des protocoles -, ces livres échangés amicalement...
SupprimerQue l'embarras du chois pour aller au cinéma. Merci !
RépondreSupprimermais combien de cinémas sur l’île de Shikoku où vous emporter la défense et l'illustration du haïku ???
SupprimerJ'ai lu quelque part "Mobile homme" au lieu de "Mobile home" pour le titre du film et je me dis que ça aurait été tellement plus amusant... l'annonce donne assez envie d'aller voir.
RépondreSupprimerJ'ai vu que quelqu'un parlait de la présentation du blog, je voulais en parler aussi, alors j'en profite: cette nouvelle présentation moi austère est également plus attrayante, on ose davantage s'y promener :)
et lire : "homme,sweet homme..." ?
RépondreSupprimerse balader dans ce blog ? bienvenue ici où les roses des vents ne portent pas d'épines,
les silences ne sont pas des voix sans issue
les livres préférés aux horloges
les pages sans pièges, ni poisons
les horizons autant de versions d'une petite musique de nuits
Les trentenaires qui se cherchent est un sujet particulièrement contemporain, je le constate tous les jours ;-) et je me réjouis de le constater sur l'écran de manière poétique et imagée !
RépondreSupprimerJ'au vu "Nue propriété" (avec Isabelle Huppert, les frères Renier) et "Elève libre" (sur l'abus d'un jeune, terrible) j'apprends que François Pirot en est le scénariste... les sujets sont hards et on en sort pas indemne mais c'est traité avec beaucoup de justesse et de sensibiité. Je ne raterai donc pas "Mobile Home".
Merci pour l'info !!.
j'avais proposé des liens vers les bandes annonces de "Nue propriété" et de l'"Elève libre"
Supprimermais manquait une approche personnelle comme la vôtre, merci de l'avoir exprimée ici...
et pour une fois, pour une fois, "Mobile home" est projeté en Belgique
Les deux films sont passés à la télévision, "Nue propriété" existe en DVD je crois. Bonne journée JEA !
Supprimerme voilà pris en flagrant délit de non possession d'étrange lucarne dans ma chaumière ardennaise...
SupprimerDécider de partir! tout un programme!
RépondreSupprimerEt ne pas guérir de n'être pas parti(e)...
SupprimerDélicat et compliqué de ne pas se caser; on ira voir ça avec affection.
RépondreSupprimeret si l'on a un mode de vie comme les roms, obligés à se caser provisoirement là où personne d'autre - ou presque - ne penserait même à s'arrêter, on se fait expulser pour aller nulle part...
SupprimerDormir dans un mobile home et circuler à vélo dans les Ardennes, pourquoi pas?
RépondreSupprimerAlors, moi aussi j'aime beaucoup ce nouveau décor, bleu nuit par vous habillé.
Et j'adorerais voir ce film, entourée que je suis de trentenaires fort perplexes qui vivent un pied dans le circuit, l'autre en l'air.
"Libertés" notamment a espéré un retour vers les bleus de la première version de Motsaïques...
Supprimermais mes tentatives aboutissent toutes dans des impasses
étonnant mouvement du balancier de l'histoire
des générations ne furent majeures qu'à 21 ans (avec des restrictions pour le mariage jusqu'à 25 ans), d'où leur volonté de s'envoler le plus tôt possible, de payer eux-mêmes leurs études, de s'engager notamment dans l'associatif pour "faire bouger"
puis, aujourd'hui, avec les emplois peaux de chagrin, les absences de qualification ou les tours de babel utopiques de diplômes, les stigmatisations et rejets du style : "assistés" ou "trop jeunes et trop qualifiés"... les ados révoltés d'hier, deviennent des adultes précarisés, coincés avec au moins un boulet au pied, menacés d'être mis dans le formol