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Synopsis :
- "Tal est une jeune française installée à Jérusalem avec sa famille. A dix-sept ans, elle a l’âge des premières fois : premier amour, première cigarette, premier piercing. Et premier attentat, aussi. Après l’explosion d’un kamikaze dans un café de son quartier, elle écrit une lettre à un Palestinien imaginaire où elle exprime ses interrogations et son refus d’admettre que seule la haine peut régner entre les deux peuples. Elle glisse la lettre dans une bouteille qu’elle confie à son frère pour qu’il la jette à la mer, près de Gaza, où il fait son service militaire. Quelques semaines plus tard, Tal reçoit une réponse d’un mystérieux «Gazaman»."
Prix du Meilleur Film au Festival de Saint Jean de Luz (Festival des jeunes réalisateurs)
Grand Prix au Festival de la Page à l’image du Croisic (Prix de la meilleure adaptation littéraire)
Mention spéciale du jury au Festival de Rouyn Noranda (Canada)
Prix d’interprétation masculine pour Mahmoud Shalaby, Prix du public et Prix coup de coeur du jury jeune au Festival de la Réunion.
Prix du Jury et Prix du Public au Festival de Bastia.
Interview de Valérie Zenatti et de Thierry Binisti par Dominique Widemann :
- "D’abord une question pour vous, Valérie, qui êtes à l’origine du récit fondateur. Quel était votre état d’esprit au moment de la rédaction du roman, en créant ce lien entre Naïm, Palestinien, et Tal dont la famille s’est installée à Jérusalem ?
Valérie Zenatti. Je dois pour expliquer cela me référer à ma propre histoire. Comme ceux de Tal, mes parents ont quitté la France pour s’installer en Israël. J’ai donc vécu là-bas de 13 à 21 ans. Ces années ont été des années de questionnement sur Israël et son histoire, sur ma propre conscience politique. Après mon retour en France j’ai continué à m’intéresser à ce qui se passait au Moyen-Orient. J’ai suivi comme journaliste le début du processus de paix en 1993. Lorsqu’est survenue la Seconde Intifada, j’ai été très affectée par les images de violence. J’ai connu des familles qui ont subi des attentats meurtriers à Jérusalem. Après l’espoir de paix, sont venus la tristesse et le découragement. «Israéliens», «Palestiniens», j’étais bien placée pour savoir que ces mots recouvrent des êtres humains, des réalités humaines même si la réalité palestinienne ne m’était connue que très partiellement. Je sais à quel point on peut voir l’autre comme un barbare de manière indifférenciée. J’ai voulu avec le livre créer un espace de dialogue qui m’était indispensable et ne me semble possible, hélas, que par la fiction. C’est également l’espace du film.
- Le film, lui, procède à une transposition qui le distingue du roman. Comment s’est-elle opérée ?
Thierry Binisti. Il s’agit d’un roman épistolaire et son adaptation posait de nombreuses questions, à commencer par celles de la production car le propos n’est pas évident. La forme épistolaire est dans le film relayée par une voix-off et par les échanges de courriels et de vidéos. Il fallait aussi faire émerger une dramaturgie qui allait construire le récit cinématographique. Cela nous a pris du temps et cette durée a permis aux personnages de grandir, de se condenser, de prendre de l’épaisseur. Elle a également permis, à partir du point de départ du roman, de lui donner non une suite, mais un prolongement."
(l’Humanité, 8 février 2012).
Agathe Bonitzer : Tal, Miss Peace (DR).
La parole est à Miss Peace ainsi qu'à Gazaman
et non aux armes...
et non aux armes...
Jean-Michel Comte :
- "Parler du Proche-Orient, au cinéma comme en politique, n'est pas chose facile. On est toujours soupçonné de pencher d'un côté ou de l'autre: les Israéliens ou les Palestiniens. Le réalisateur Thierry Binisti, en décrivant les choses à travers les yeux de deux adolescents, a su trouver un ton équilibré dans son film Une bouteille à la mer."
(France Soir, 12 février 2012).
Fabrice Leclerc :
- "Binisti raconte évidemment les effets collatéraux du conflit israélo-palestinien mais son film est avant tout un bel exercice de style sur le partage et l'envie de comprendre, de dépasser ses propres certitudes. Ce beau scénario, qui ne lâche pas prise, est porté par une brochette d'acteurs sensibles."
(StudioCiné Live)
Olivier Corriez :
- "De la difficulté de parler du conflit israélo-palestinien sans s'attirer les foudres d'un camp ou de l'autre... En adaptant librement le roman de Valérie Zenatti, Une bouteille dans la mer de Gaza, Thierry Binisti parvient à le faire presque tout simplement, comme une évidence en s'appuyant sur la rencontre virtuelle d'une jeu ado vivant à Tel Aviv et d'un jeune homme de Gaza. Le réalisateur parvient à dépeindre une vie quotidienne faite de joies, de peines, de contraintes... Et parfois, ce quotidien est perturbé d'un côté par un attentat, de l'autre par une intervention aérienne ou terrestre, un quotidien qui va obligatoirement influer sur le ressenti de l'un ou de l'autre et engendrer des conséquences dans cette relation. Et toute la force du film est là, dans cette volonté de ne pas prendre parti pour un camp ou pour l'autre. Porté par son jeune casting, Agathe Bonitzer en tête, Une bouteille à la mer parvient à démontrer, sans fausse naïveté, que quelque chose est possible, qu'il existe des formes de dialogues, que, malgré toutes les barrières, deux peuples peuvent se parler, se comprendre et même se lier d'amitié. A travers la petite histoire dans la grande, sans user des bons sentiments, le film parvient à nous toucher et délivrer son message d'espoir... tout simplement."
(Excessif).
Frédéric Strauss :
- "Bien sûr, à eux deux, Gazaman (le pseudo que s'est inventé Naïm) et Miss Peace (le surnom qu'il a donné à Tal) ne peuvent refaire le monde. Mais ils peuvent échapper aux généralités. Car ce sont aussi un garçon et une fille qui tombent sous le charme l'un de l'autre, à distance - Agathe Bonitzer et Mahmoud Shalaby jouent cela formidablement bien. L'amour ou l'attachement ne sont pourtant pas montrés comme la clé de tout, mais plutôt comme un élan de cette jeunesse qui refuse la résignation, qui veut voir plus loin. Elle est guidée par une volonté de comprendre, et il se met, lui, à apprendre le français. Pour rassurer sa mère après un bombardement israélien sur Gaza, il peut réciter une poésie de Prévert. Quelques mots simples et beaux, à l'image de tout le film."
(Télérama).
Mahmoud Shalaby : Naïm, le Gazaman ( à dr.) et ses copains (DR).
Arnaud Schwartz :
- "Intenter à ce film – ou ce livre – un procès en naïveté reviendrait à n’en pas comprendre la démarche. Une bouteille à la mer est certes une fable, tamisant un peu l’extrême âpreté d’une situation politiquement inextricable et humainement invivable.
Mais cette fable, même si elle met en scène deux adolescents et joue sur la naissance du sentiment amoureux, s’inscrit dans le sillage d’œuvres qui, déjà, s’en sont remis à l’espoir d’une communication possible entre les êtres. De La Fanfare d’Eran Kolirin (2007) aux Citronniers d’Eran Riklis (2008).
Intelligent, sensible, profond, ce beau film illustre avec acuité le sentiment de révolte des uns et des autres, l’impossibilité de trouver une issue à ce qui emprisonne, mais aussi le rôle essentiel que joue la parole dans le besoin de «réconciliation intérieure» qu’évoque Valérie Zenatti, par ailleurs auteur d’un récit autobiographique intitulée Quand j’étais soldate."
(La Croix, le 16 février 2012).
Emmanuèle Frois :
- "Si l'amour semble impossible entre Tal et Naïm, le cinéaste nous laisse malgré tout une note d'espoir. «La situation n'est pas glorieuse, mais la nouvelle génération peut refuser le poids du passé et ne pas en hériter. Au cours de ma vie, je n'ai pas arrêté de voir le monde se modifier, se révolutionner. J'ai vu des murs tomber, d'autres se lever. Tout est possible.»
(Le Figaro, le 8 février 2012).
David Fontaine :
- "C’est une bouleversante plongée au cœur du conflit israélo-palestinien, de ses paradoxes et de ses horreurs (opération « Plomb durci » comprise), sous le jour intimiste d’une histoire d’amour impossible.
Tourné avec des techniciens israéliens et palestiniens, remarquablement interprété par des acteurs beaux comme des astres, ce film est aussi une bouteille à la mer adressée aux politiques."
(Le Canard enchaîné, le 8 février 2012).
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vous allez bien finir par me motiver assez pour que je retrouve le chemin des salles de cinéma (beaucoup aimé cela, plus depuis qu'il faut faire la queue et qu(on ne peut plus prendre les films en cours)
RépondreSupprimer@ brigetoun
RépondreSupprimerGodard :
- "Le cinéma fabrique des souvenirs et la télévision, de l'oubli..."
En te lisant, j'ai pensé immédiatement à l'atmosphère du livre de David Grossman;-))
RépondreSupprimer(hélas, aller au cinéma, je ne peux... mais tu nous en donnes l'envie, ça c'est sûr!! )
Bonne journée à toi!
Ca semble passionnant. Belle présentation.
RépondreSupprimer@ chère Coumarine
RépondreSupprimerpour apaiser ou amplifier nos frustrations : sauf erreur ou omission involontaire de ma part, ce film n'est pas programmé en Belgique
(j'ignore même si une version en - ou avec un sous-titrage - néerlandais a été prévue pour nos compatriotes du Nord)
@ Pastelle
RépondreSupprimerdeux colombes face aux fau-cons
C'est le propre de la jeunesse d'oser espérer, malgré les désespérances autour d'elle !
RépondreSupprimer@ Tania
RépondreSupprimerJean-Claude Pirotte :
- "La jeunesse s'obstine encore et toujours à nous adresser des signaux au bord de la nuit."
Ce "tout est possible", quel message aux politiciens... s'ils voulaient bien ôter le bouchon de cette bouteille, le sable de leurs oreilles!
RépondreSupprimerCette histoire, elle est tellement belle que moi j'y crois... et je crois aussi que si tout le monde cessait de se mêler de dire que les Israéliens sont les méchants absolus de toutes les histoires, alors peut-être que les palestiniens se décideraient à accepter des pourparlers et peut-être que les choses commenceraient alors à avancer vers une solution intelligente !
RépondreSupprimerj'espère que ce film passera dans ma campagne (presque) profonde mais de toutes façons ce film trouvera sa place dans ma cinémathèque perso...
@ Colo
RépondreSupprimerle plus lamentable, c'est que la paix finira par sortir des sables
les conflits les plus sanglants finissent par s'éteindre
voir la France et l'Allemagne
mais au prix de combien de vies sacrifiées...
@ Marie
RépondreSupprimerCette semaine, ce film n'est projeté que dans de grands centres urbains :
Rennes, Reims, Saint-Etienne, Toulon, Grenoble, Dijon, Angers, Le Mans, Nimes, Aix-en-Provence, Brest, Clermont-Ferrand, Tours, Amiens, Metz et
Besançon...
Ce film est quand même distribué dans sept salles (aujourd'hui) à Paris, sauf à ne pas considérer qu'il s'agit d'un "grand centre urbain" !
RépondreSupprimer@ Dominique Hasselmann
RépondreSupprimerMARIE évoquant sa campagne profonde, je ne l'ai pas imaginée aux portes de Paris mais en province
mais merci pour votre vigilance réparant une déduction peut-être trop simpliste de ma part
Prévu chez moi à la fin du mois ! :)
RépondreSupprimer@ MARIE
RépondreSupprimerune fin de mois qui ne sera pas douloureuse, au contraire de tant d'autres...
Quand les sentiments supplantent les conflits politiques, il reste des notes d'espoir jetées comme autant de bouteilles à la mer, qui espèrons-le trouveront acquéreurs sensibles ...
RépondreSupprimerLe type de film à passer en boucle pour qu'enfin ce soit les palestiniens et les israéliens qui dialoguent plutôt que les dirigeants palestiniens et les hommes politiques israéliens !!! mais ça cela doit tenir du rêve, de l'utopie ....
RépondreSupprimerUn film qui m'a enchanté et qui donne le sourire, même si c'est temporaire cela fait du bien
J'espère que le film arrivera vite dans les moyens et petits, tout petits, centres urbains.
RépondreSupprimer@ saravati
RépondreSupprimerqu'une mer de bouteilles remplace une mer de sang...
Dominique
RépondreSupprimerVous êtes la première des commentatrices à avoir vu ce film... et il ne vous a pas déçue. Chouette !!!
@ Danièle Duteil
RépondreSupprimersi votre île portait le nom de St-Louis, vous auriez à choisir entre non moins de sept salles...
Ma mère m'en a parlé et ne m'en a dit que du bien!!! Hélas, malgré les vacances, je ne vais pas au ciné. Je crois que mon choix est fait. Priorité à la photo (et mon apprentissage au jour le jour de la technique, etc...)
RépondreSupprimer@ Chrys
RépondreSupprimerque souhaiter, sinon que votre apprentissage vous ouvre des horizons nouveaux...
ça y est, je suis allée voir le film et je n'ai pas été déçue, pas de mièvrerie, pas de manichéisme... un beau film tout simplement avec des personnages vrais qui se débattent dans des situations aussi étrangement absurdes que réelles !
RépondreSupprimerà voir pour l'espoir
Merci pour votre lien vers ce billet.
RépondreSupprimerJe n'ai toujours pas vu le film mais la lecture du livre (comme vous le savez) m'inciterait à le voir!
Bonne journée
Chrys
Rebonjour, à nouveau un très joli film plein de sensibilité avec deux jeunes acteurs épatant. C'est le genre d'histoire qui remonte le moral. Bonne après-midi.
RépondreSupprimersur ce blog
Supprimertoutes les séances du cinéma rural sont gratuites et programmées 24h sur 24...
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