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Route forestière des Colonies (JEA/DR).
cette année le visage maquillé
de mon village
rappelle celui d'un Auguste ambulant
on se croirait presque dans un cirque
de montagnes...
gamine
la neige joue à cache-cache
elle est survenue par le chemin
des écoliers
les paysages lui sont tombés dans l'oeil
elle ne s'est pas contentée de quelques photos
pour remonter aussitôt dans un impérial autocar
pour touristes saturés
seules quelques fumées
s'évadant malaisément des cheminées
la font hésiter
et encore...
elle tutoie même les arbres abattus
flirte avec les fenêtres sans rideaux
la neige s'est invitée à la table
des oiseaux sédentaires
et des sangliers grands glandeurs
elle boit plus volontiers un coup de blanc
que de communard
se prépare de gros édredons de plumes
pour les pépères gelées
ouvre une seule paupière
quand une chouette engourdie
la caresse avec maladresse
au passage non gardé
entre jour et crépuscule...
(Ph. JEA/DR).
Puisque la neige est bon public dans notre village vite isolé, nous ouvrons aussi et sans complexe (cinématographique), un FESTIVAL du 7ème ART :
....................."BLANCHES ARDENNES ET LES 7 NEIGES"
dont voici la modeste affiche :
- Bataille de boules de neige, Louis Lumière, 1896.
- La Neige était sale, Luis Saslavsky, 1953.
- La neige en deuil, Edward Dmytryk, 1956.
- Neige, Juliet Berto, 1980.
- La Neige et le Feu, Claude Pineau, 1991.
- Y aura-t-il de la neige à Noël ?, Sandrine Veysset, 1996.
- La classe de neige, Claude Miller, 1998.
- Le Tigre et la Neige, Roberto Benigni, 2005.
- Les neiges du Kilimandjaro, Robert Guédiguian, 2011.
Costaud, non ? Un Festival qui tient la route sans chaînes obligatoires ni barrières de dégel !
Personnellement, je voterai pour que notre flocon d'or du meilleur film soit attribuée à :
- Y aura-t-il de la neige à Noël ?
et que Juliet Berto soit saluée par le flocon de la meilleure réalisatrice pour :
- Neige.
Et tant pis si ce film cumule les récompenses mais Raymond Bussières décrocherait :
le flocon du meilleur second rôle.
Enfin un flocon spécial d'encouragement au premier court-métrage reviendrait à :
- Bataille de boules de neige...
Mais au long des entractes, quelles variétés - vous inquiéterez-vous - ?
Adamo, Anggus, Claude Barzotti, Isabelle Boulay, Brel à Liège, Pascal Danel, Serge Gainsbourg, France Gall, Marie Laforêt, Nicolas Peyrac, Tino Rossi, Michel Sardou, Mort Shuman, Anne Sylvestre ???
Que nenni. Claude Nougaro :
après ces mots, avec ce programme, regretterais presque de ne pas aller découvrir votre neige (NON) pour la chaleur des gens et le cinéma (OUI)
RépondreSupprimerpour vous, membre d'honneur du jury, nous déroulerions le plus beau des tapis blancs...
SupprimerJ'aime beaucoup votre adjectif "gamine" pour qualifier la neige !
RépondreSupprimerelle aussi...
SupprimerVoilà une belle idée de festival, Sandrine Veysset m'avait tiré des larmes et je reverrais avec plaisir "la neige en deuil"
RépondreSupprimerVu la météo je peux peut être chausser mes skis de fond et vous rejoindre :-)
en vous méfiant néanmoins des rièzes, des zones marécageuses qui, sous la neige, prennent des airs innocents mais trompeurs...
SupprimerSacré Nougaro, quel punch ! Sa chanson me rappelle Rick Bass cherchant pendant des heures ses clés perdues en skiant (Le journal des cinq saisons).
RépondreSupprimerMerci pour le flocon spécial. Je vous envoie une boule de neige... bien arrivée ?
une boule qui a franchi le mur du son, nous sommes bons pour des plaintes d'habitants de Charleroi et/ou de Couvin...
SupprimerMont Blanc ou Saint Michel, nous voguons "ouateusement" dans les mots, les images et les notes.
RépondreSupprimerNotez qu'ici c'est le vent furieux qui vous apportera, j'espère, un rai de soleil.
ici, en ce moment, le soleil respecte les 30 km/heure...
SupprimerAbsolument d'accord avec le flocon d'or du meilleur film !! Je ne connais pas tous les films que vous cités mais "Y aura-t-il de la neige à Noël" est un des plus beaux que j'ai vus.
RépondreSupprimerJe propose le flocon d'or du texte pour votre poème illustré...
Question : vos textes existent-ils ailleurs qu'ici ??
les mots qui précèdent le programme de cette page sont improvisés
Supprimersans brouillon
je n'ai jamais publié que des recherches historiques, et encore, pas en Belgique
Les blogs sont parfois publiés ?
Supprimerles miens ? plagiés, oui mais ils restent éphémères sur la toile
Supprimerou , a quelle heure, coment s'enregistrer pour ce festival?
RépondreSupprimerenfer et putréfaction
Supprimercontrairement à qui commente ici régulièrement et qui se garde bien de se laisser entraîner par mon mauvais esprit
vous avez lu cette page au premier degré
hélas, c'est un rêve de ma part, voici bien longtemps que s'est refermé le ciné-club rural que j'ai animé au temps où seule la tv (avec un nombre limité de chaînes) portait ombrage au 7e art...
depuis, le projo bell et howell 16mm est plongé en coma artificiel
mais, par contre, et très sérieusement, nous envisageons de creuser la piste d'un village du livre, si nous passons cet hiver
Un programme qui n'est pas si blanc que cela. Je ne connais que le film de Claude Miller... et je m'en vais donc me renseigner sur les autres.
RépondreSupprimerShakespeare le demandait : "que devient le blanc quand fond la neige ?"
SupprimerEt si vous ajoutiez «Les chevaux de feu», de Sergueï Paradjanov? Ou juste la (les) musique(s), pour commencer le festival? Ou le terminer, en regardant tomber la neige.
RépondreSupprimerun film de 64 dont je n'ai pas raté la sortie...
Supprimersynopsis :
- "L'action se situe dans un village houtsoule dans les Carpates ukrainiennes à une époque inconnue. Après la messe (la religion orthodoxe est présente tout au long du film), le père du jeune Ivan se bat avec un homme qui le tue. Le sang envahit l'écran ainsi que l'ombre de chevaux rouges en plein galop. Ivan se lie avec Maritchka, la fille de l'homme qui a tué son père. Devenus adultes, les deux amoureux décident de se marier malgré la haine des deux familles. Mais Ivan doit d'abord aller travailler à l'alpage et demande à Maritchka de l'attendre. Mais une nuit, celle-ci n'en peut plus et part rejoindre celui qu'elle aime. Malheureusement, elle tombe dans un ravin et se tue. Ivan devient très solitaire, bourru et malade. Il décide après une longue période de recommencer sa vie en se mariant avec Palagna. Bonheur de courte durée, car Youra, le sorcier du village, envoûte sa femme. Dans une taverne, les rivaux se rencontrent et se battent, Ivan reçoit un coup de couteau. Il déambule jusque dans la forêt où il finit par mourir à son tour..."
Quel bel éloge à la poudreuse! Photo d'introduction somptueuse et titre du festival géant!
RépondreSupprimerpremière photo : forêt domaniale de St-Michel
Supprimervoûtés par les poids du temps et de la neige et des secrets qu'ils protègent, les arbres ne cachent pas leur complicité de vieux compagnons de route...
Belle avalanche de références, j'y ajouterais, hors concours car ce n'est ni un film ni une chansonnette, la terrible Reine des Neiges d'Andersen.
RépondreSupprimertop là, Mère Castor
Supprimerimpossible pour vous de faire marche arrière
le Festival va inscrire à son affiche des "contes et légendes"
avec notre reconnaissance d'en accepter l'animation (bénévolement et avec vos dons réels)...
Excellent petit film de Louis Lumière, quand aux autres films, un bon choix très certainement !
RépondreSupprimerplus de cent ans de cinéma : une cure de jouvence...
SupprimerBelle évocation de la neige, princesse de l'hiver, que j'aimerais bien accueillir ne serait-ce qu'un seul jour!merci pour ce film des frères Lumière tout en simplicité, gaieté et poésie.
RépondreSupprimerje n'ai jamais vu que près de Dieppe la neige en abondance sur la mer
Supprimerc'est fabuleux !
Comme il est beau ce festival accompagné de son cortège de flocons de mots !
RépondreSupprimerBien sur, la neige n'est pas que beauté, elle peut s'avérer menace ou souligner la pauvreté.
On pourrait ajouter "La filles des neiges" : l’amour et la chaleur du beau apprennent à la f fille des neiges la beauté du printemps, du soleil, de la nature et font fondre son coeur de glace. Après la neige, la fonte et le soleil ?
chère saravati,
Supprimerbon sang mais c'est bien sûr, il manquait un dessin animé à l'affiche du festival
ce sera donc ce film d'Ivan Ivanov-Vano (1952)
synopsis :
- "Snegourotchka est la fille du Père Noël. Son coeur de glace ne connaît les simples joies humaines et le feu de l’amour. Mais l’amour et la chaleur du beau Lel feront merveille."
formidable:je rêve!
RépondreSupprimeret la neige continue à trébucher sur les nuages et à tomber...
Supprimerj'ai l'esprit d'escalier:il me vient un nouveau commentaire : est-ce que blancanieves ne trouvait pas sa place dans toute cette blanche neige! (c'est mon dernier coup de coeur au ciné
RépondreSupprimerà la question posée par une membre du jury aussi éminente que vous, avec l'appui de Colo de par surcroît, la réponse ne peut être que positive et enthousiaste
Supprimersynopsis :
- "Sud de l’Espagne, dans les années 20. Carmen est une belle jeune fille dont l’enfance a été hantée par une belle-mère acariâtre. Fuyant un passé dont elle n’a plus mémoire, Carmen va faire une rencontre insolite : une troupe ambulante de nains toreros qui va l’adopter et lui donner le surnom de "Blancanieves". C’est le début d’une aventure qui va conduire Carmen/Blancanieves vers elle-même, vers son passé, et surtout vers un destin à nul autre semblable…"