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Synopsis
- "Rosalba, jeune guide touristique, souffre d’une affection étrange : la moindre mélodie provoque chez elle une gesticulation et elle se met à danser, de façon aussi subite qu’incontrôlable. Malgré ses ruses pour cacher son excentricité, ce corps indomptable pourrait bien séduire son surprenant collègue Alain."
Evidemment, à la lecture d'un tel synopsis, comment ne pas ressentir l'envie d'envoyer ce film dans les réserves d'un musée consacré aux navets ?
Ce serait passer à côté d'un OVNI dans le ciel du 7e art !
D. F.
- "Dans les rues de Poitiers, un conducteur de minibus très swing fait équipe avec une guide touristique frappée d’un étrange mal : au moindre rythme, son corps embraye dans une danse irrésistible…
Coloré, design et délicieusement nostalgique des années 60, ce court-métrage quasi muet rappelle l’humour et l’univers de Jacques Tati."
(Le Canard enchaîné, 20 juin 2012)
Thomas Blondau
- "Premier court métrage hyperséduisant, drôle et agité.
On y découvre une mystérieuse trentenaire (la démente chorégraphe Rosalba Torres Guerrero), contaminée par ce qui ressemble à un virus de la danse, chez qui la moindre note de musique provoque d’irrépressibles convulsions.
Une calamité pour sa vie sociale, mais dont elle perçoit une issue heureuse après sa rencontre avec un Mods (Serge Bozon, évidemment), a priori affligé du même syndrome."
(les inRocKs, 12 juin 2012).
Embarquement des touristes pour la visite mémorable d'un Poitiers en son et lumière (DR).
Mickaël Pierson
- "La comédie musicale, c’est bien. Au moment opportun, au summum de votre béatitude, votre corps peut s’emballer, se mettre à tourbillonner autour d’un réverbère afin de crier votre bonheur d’être heureux. Avec un peu de chance – et un réalisateur malicieux – c’est tout un village qui va se joindre à vous dans un ballet inespéré, avec éventuellement trois moutons et une jument qui passaient par là. Mais que se passe-t-il quand la danse n’est plus cet élan lyrique, la chorégraphie volontaire des sentiments, mais devient subie ? Que se passe-t-il quand l’expression de soi devient expression malgré soi ? C’est ce que raconte avec brio Je sens le beat qui monte en moi, moyen métrage et première réalisation prometteuse de Yann Le Quellec."
(il était une fois LE CINEMA).
Libération
- "JE SENS LE BEAT QUI MONTE EN MOI, de Yann Le Quellec, dessine une exquise carte du tendre autour du personnage magnifique d’une jeune femme réservée, saisie de convulsion dansante dès que retentit la moindre note. Un court film (32 minutes) saturé de mise en scène, où la gestuelle vaut comme précieux fragment d’un discours amoureux."
V. Dumez
- "Dans la mouvance d’un certain burlesque belge (on pense notamment au trio fou qui nous a donné L’iceberg, Rumba et La fée), ce premier essai parvient à trouver son originalité propre grâce à une cohérence esthétique de chaque instant. Cadré avec une minutie qui tiendrai presque de la maniaquerie, le court nous invite à suivre les premiers pas amoureux d’un couple peu ordinaire. Elle, prise de convulsions dès que la moindre note de musique retentit autour d’elle. Lui, obsédé par la musique, mais complètement déphasé par rapport à son environnement. Deux animaux étranges qui sont finalement destinés à se rencontrer, à s’aimer, et sans doute à esquisser un pas de danse ensemble."
(avoir-alire).
Tati, Demy, Moullet... excusez du peu pour les références... (DR).
Arnaud Hée
- "Un côté « bout de ficelle » affleure parfois, mais Yann Le Quellec fait avant tout preuve d’une conviction et d’une précision indéniables dans sa relecture assez vintage d’un burlesque teinté de comédie musicale – le code couleur pop et « pétant » des vêtements nous conduit tout droit vers Jacques Demy, même s’il n’y avait pas ici les moyens de repeindre Poitiers comme ce fut le cas pour certaines façades de Cherbourg. Si l’on n’hésite pas à servir quelques louches de potache (l’un et l’autre travaillent pour « l’agence touriste » ; on ose le « t’as de beaux œufs tu sais »), ceci prend place dans une mise en scène convoquant Jacques Tati du fait de la belle rigueur graphique au service du gag. Quant au traitement par l’absurde du tourisme, c’est l’esprit de Luc Moullet qui souffle sur le film, particulièrement lorsqu’il est question de piteux jets d’eau rappelant les inénarrables aménagements urbains méchamment autopsiés dans le génial Foix (1994). Au-delà des citations, on apprécie la fantaisie qui préside à ce film, à des détails inventifs, élégants et touchants ; par exemple lorsque Rosalba, sortant d’une session involontaire de danse endiablée, voit son prétendant ôter de sa petite besace bleue électrique un joli mouchoir rouge afin qu’elle puisse s’éponger le front."
(Critikat, 12 juin 2012).
Jacques Mandelbaum
- "De la Sonate n° 11 en la majeur de Mozart à Love potion n° 9 des Coasters, en passant par la Toccata et fugue en ré mineur de Bach et The Snake d'Al Wilson, cette inclination du corps à la transe fournit au film quelques variations pleines de poésie burlesque : comment se maquiller quand on a le bras qui se démantibule ? Comment marcher dans la rue quand on a les jambes qui tricotent ? Comment dîner aux chandelles quand on a le corps qui se disloque ? L'irrésistible montée en puissance du motif conduit les personnages à un dérèglement sensuel qui contamine les spectateurs, les jette à leur tour dans la ferveur de la possession par la danse. Si peu de mots, tant de grâce. Si peu de psychologie, tant de présence."
(Le Monde, 12 juin 2012).
Philippe Person
- "Amusant, subtil comme la carte d’un restaurant (avec sa ritournelle de fruits rouges et son concerto en sole meunière), pas sectaire musicalement (à condition qu’on passe Al Wilson), "Je sens le beat qui monte en moi" de Yann Le Quellec est surtout superbement filmé. Avec un toupet assumé dans ses partis pris d’en revenir à un cinéma essentiellement saugrenu où jouer du pipeau ne charme pas que les serpents...
Mention magnifiquement spéciale à Rosalba Torres Guerrero dont on espère que le cinéma français saura utiliser le physique si particulier. Reste à souhaiter bonne chance à Yann Le Quellec qui a l’audace de terminer son film par une citation ( un peu améliorée) de "Quai des Brumes".
(froggy’s delight).
Autres films à l'affiche de ce cinéma rural ? Cliquer : ICI.
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que de films à voir en ce moment! je viens d'en voir 3 en 3 jours : La petite Venise - beaucoup aimé - Adieu Berthe -sympa - et sur vos conseil Une seconde épouse - vraiment excellent. Claudialucia me recommande Faust...Le Ken Laoch avant de partir en vacances! pour la comédie musicale, je passe.
RépondreSupprimerun film par jour, c'est Truffaut qui vous aurait approuvée...
SupprimerEn général, je n'aime pas trop les comédies musicales car leur musique ne me fait pas vibrer. Ici, c'est plutôt le déjanté du scénario qui intrigue et les références à de belles figures de cinéastes vraiment visuels ! Alors, réveillons ce grain de folie qui sommeille (mais pas toujours) en nous et laisser emporter par cette danse de Saint-Guy revue et modernisée !
RépondreSupprimerles quelques liens que j'ai pu tresser autour de la bande originale laissent effectivement augurer des thèmes musicaux nullement sirupeux ni somnifères...
SupprimerQuelle situation embarrassante ce serait pour moi qui n'ai aucun sens du rythme !
RépondreSupprimerLa fiction ouvre les grilles les mieux cadenassées...
SupprimerC'est bête, mais beat, béate, bée attitude, ça me trotte en tête.
RépondreSupprimeret en illustration sonore : les Bee Gees
Supprimerhttp://www.youtube.com/watch?v=4XWYefe9EzI
L'extrait m'a déjà bien fait rire, l'actrice a l'air d'être exceptionnelle et Le Monde parle de "si peu de psychologie, tant de présence " oui, oui, à voir !! Merci JEA.
RépondreSupprimerà voir sous réserve qu'un ciné accepte de programmer un film de trente-deux minutes....
SupprimerJe retiens! ça va me changer de la beat generation qui m'occupe actuellement (film et livre)
RépondreSupprimerici, un film comme une re-création et une récréation...
SupprimerDifficile d'apprécier ici ses qualités esthétiques, mais cette "bougeotite" aigüe est fort attirante. Et l'actrice une femme magnifique.
RépondreSupprimerRosalba Torres Guerrero... son nom a déjà survolé les Pyrénées
SupprimerJ'avoue ne pas être très friande des comédies musicales... Mais pourquoi pas?
RépondreSupprimerune exception de 32 minutes...
SupprimerS'il y a un minibus VW, alors...
RépondreSupprimer@ Saravati : procurez-vous Hair en DVD, vous verrez ce qu'est un chef-d'oeuvre dans le domaine de la comédie musicale.
Il serait intéressant de connaître les impressions d'Agnès Varda...
Supprimer@ Dominique Hasselmann
RépondreSupprimerA vrai dire je n'ai vu et entendu que les morceaux les plus célèbres de Hair.
J'ai bien dit : je n'aime pas trop les CM. J'ai aussi apprécié Evita où Madonna sort de son exhibitionnisme habituel. Merci, je vais (peut-être) suivre votre conseil :-)