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Honfleur (Ph. JEA/DR).
Mots-croisiste acharné le coucou
demanda à l’arbre dans le pré :
quel est votre nom ?
en échange je lirai votre passé
dans les génocides de votre généalogie
très combinard et trop snobinard
un parapluie phallocrate
se prenait pour un machaon
avant qu’une baleine ne l’épingle
au revers de son smoking bleu
sur l'horizon opale devenu odéon
la fanfare œcuménique du soleil
donne en la baillant belle
un concert des nations en perdition
très rares sont
les fleuves noyant des romans
les nuages souffrant de vertiges
les fourmis rouges de honte
et les carpes verbeuses
acrobate et bateleur cet ours
marche sur des oeufs
mais ne donne son spectacle
qu'en des cirques montagneux
le carrousel est gratuit
pour les chats laissés en rade
les chiens tombés d'un lit vide
les chimères en chimiothérapie
et les chevaux qui n'iront plus au bois…
Chat broyant du noir... (Ph. JEA/DR).
Si vous n'êtes pas saturé(e), d'autres poèmes sur ce blog ? Cliquer : ICI.
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j'aime le poème - un peu déçue juste que le carrousel ne soit gratuit que pour les chats, même laissés en rade
RépondreSupprimerc'était pour le règne animal
Supprimerpour les humains, le carrousel est gratuit pour toutes et tous, avec un tour supplémentaire pour les roms
seul le facteur qui a gardé pour lui un bouquin à vous destiné, sera prié d'aller faire ses mauvais tours ailleurs...
Le rythme de votre poème m'a fait faire un tour, sous le regard bienveillant des chevaux de bois.
RépondreSupprimerLu dans El País hier qu'il existe depuis peu à Madrid une librairie gratuite. Ceux qui veulent, peuvent, apportent 12€ par an et les livres n'y sont pas poussiéreux!
Passez une journée agréable, sans tournis JEA.
nous caressons une douce utopie : que notre coin ardennais devienne un Village du Livre
Supprimercette idée de librairie gratuite s'y épanouirait joliment...
Mots-croisiste acharné le coucou
RépondreSupprimertrès combinard et trop snobinard
sur l'horizon opale devenu odéon
très rares sont
acrobate et bateleur cet ours
le carrousel est gratuit
et les chevaux qui n'iront plus au bois…
là tu me fais un peu peur !
Merci Jean-Emile :-)
me font peur les chevaux qui ont des vapeurs...
SupprimerIl faisait, ce matin, un temps à ne pas mettre un chat dehors, noir ou pas d'ailleurs. En revanche, j'ai croisé beaucoup de baleines en bottes de pluie.
RépondreSupprimerplus tard, quand sera évoqué ce matin du 4 octobre, on répètera avec effroi que le temps dégazait comme une escadre de baleiniers pollueurs
Supprimeret que les chats virent arriver leur dernière heure...
J'aime beaucoup l'ironie contenue dans ce monde bouleversé...
RépondreSupprimerpour paraphraser Cioran :
Supprimer- "L'ironie n'est peut-être qu'un chagrin qui n'évolue plus..."
C'est parti pour un tour de manège, je tiens ma tête pour qu'elle ne tourne pas et en avant avec un orphéon comme compagnon
RépondreSupprimerparmi les chevaux, je puis glisser l'un ou l'autre renne afin que les lapons ne se sentent pas exclus...
SupprimerNoire la poésie, coloré le manège, inquiétant le chat.
RépondreSupprimerarc-en-ciel le commentaire...
SupprimerBrrrrrrh... rester en bordure du carrousel et observer son manège, plutôt que d'y faire un tour ;-)
RépondreSupprimerà titre personnel, je préfère le carrousel de Barfleur à celui d'Honfleur...
SupprimerJ'ai visité Barfleur la normande sur le net et je pense comme vous : on y respire le grand air de la pêche, vive l'horizon de la mer !
Supprimersans doute l'un des ports où mon appareil photo a libéré le plus d'oiseau en France (et pendant plus d'un quart de siècle), hélas blogspot m'empêche vous offrir ici l'une de ces photos où les bateaux ressemblent à des nuages et vice-versa
SupprimerTrès beau poème mais un peu triste ....
RépondreSupprimerNous pensons bien à toi. Nous savons que tu en as à revendre.
Bisous
comment te répondre ? en ouvrant un vendange tardive de Gewurtz ?
SupprimerQuel beau manège! Il vous a inspiré plus de nostalgie que de fête.
RépondreSupprimerSamuel Niger :
Supprimer- "Je pense qu'il vaut mieux ne pas regarder trop profondément dans la cale de notre petit bateau qui se noie depuis si longtemps que nous prenons la noyade pour de la nage..."
quel incroyable poème...
RépondreSupprimermodulé étroitement, accroché à des mots qui pincent
ou peut-être qui pleurent
le chat serait-il un grand coupable?
le chat connaît et craint l'acharnement...
SupprimerLes chats font souvent tourner le manège de nos vies et quand ils disparaissent,il a du mal à repartir!
RépondreSupprimerle manège tourne et le limonaire joue la chanson du chat d'Alice :
Supprimer- "Twas brillig, and the slithy toves
Did gyre and gimble in the wabe;
All mimsy were the borogoves,
And the mome raths outgrabe..."
allez, je monte faire un tour... à mes risques et périls car ici tout est chamboulé, rien n'est à la place qu'on imagine, tourne, tourne, encore, jusqu'à l'abandon, jusqu'à la déraison...
RépondreSupprimeret c'est un carrousel au-dessus duquel volète une "floche" de laine,
SupprimerMarie, vous êtes invitée à décrocher au passage cette floche volante et fantaisiste... elle donne droit à un tour supplémentaire
Les chats ont de ces sensibilités qui leur permettent de calmer le jeu du Manège, même quand les crabes s'invitent au carrousel du nord...comme du sud.
RépondreSupprimerQuelques aiguilles percent entre les mots et les tourbillons.
et puis l'humour des chats, pour qui en douterait : les Frères Jacques...
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