MO(T)SAIQUES 2

"Et vers midi
Des gens se réjouiront d'être réunis là
Qui ne se seront jamais connus et qui ne savent
Les uns des autres que ceci : qu'il faudra s'habiller
Comme pour une fête et aller dans la nuit ..."

Milosz

lundi 30 janvier 2012

P. 113. Fenêtres sur mers

.

"Qui a vu Molène connaît sa peine" (Ph. JEA/DR). 

Suite de la p. 36 : 
à la croisée des fenêtres (cliquer : ICI).


La baleine cherche son petit-fils par la fenêtre indifférente (JEA/DR).

Si les fenêtres sont aussi des songes,
celles des bords de mer nous éclairent
sur bien des labyrinthes
elles ne trahissent pas les secrets
des inconnu(e)s mais les fécondent



Entre deux bras de mer (Ph. JEA/DR).


Honfleur : Satie jouant du piano pour l'ombre d'Annie Girardot (Ph. JEA/DR).

Les reflets fragiles des fenêtres
se déchirent si facilement
comme des rêves à l'aube
et comme une minute de silence




Vigie de sémaphore (JEA/DR).

Nous devenons aussi des fenêtres
quand nos ailleurs murmurent
en tournant les pages
des horizons attentifs


Marin-Marie à Chausey (Ph. JEA/DR).


La Marie Joseph à Cayeux-sur-Mer (Ph. JEA/DR).

Il suffit d'une seule fenêtre
pour que la mémoire échange
ses silences inapprivoisés
contre une photo de notre enfance


Jardeheu (Ph. JEA/DR).


"A l'ombre de nous..." (Ph. JEA/DR).

Pierre Barouh :

- "A l'ombre de nous
Restera toujours
Au nom de l'amour
Un goût d'éternité
Au nom de notre amour
Une ombre va rester.

Cette ombre de nous
Combien de soleils
Brûlant notre ciel
Ont du se concerter
Qu'au nom de ces soleils
Une ombre va rester."
 



36 commentaires:

  1. vos fenêtres me réconcilient avec le jour dans lequel un réveil tardif me précipite - avec une radio qui crachote et dit des sottises, et un mac qui tressaute
    mais y a vos fenêtres

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  2. Quelles belles photos, ces drôle comme ces fenêtres nous font découvrir le monde extérieur, on ne pense jamais assez à regarder ces ouvertures qui n'ont plus aujourd'hui qu'un aspect fonctionnel... au demeurant primordial, en tout cas pour moi qui vit au rythme de la lumière du soleil...

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  3. vos fenêtres parlent chuchotent, chantent et soufflent comme des souvenirs accrochés à nos mémoires.
    La dernière me fait penser à cette toile de Hooper http://lautreje.blogspot.com/2009/12/sur-une-toile-dedward-hopper.html

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  4. On parlait souvent de rideau sur les appareils photos argentiques : là les fenêtres sont ouvertes, l'air et le soleil y pénètrent, la lumière s'y fait caressante.
    Et votre ombre portée demeure discrète ce qu'il faut.

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  5. "A l'ombre de nous" aurait inspiré Hopper - quelle lumière !
    Un faible pour Marin-Marie, ami des Marins Pêcheurs.
    A ma fenêtre ce matin, un ciel blanc se dépose.
    Première neige sur Bruxelles cet hiver.
    Bonne journée, JEA.

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  6. @ brigetoun

    le président himself, celui aux hauts talons et aux beaux salons du Ritz, vous le surnommez : "un mac qui tressaute" ?

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  7. L'Ange bon

    Une année, déjà endormi,
    quelqu'un que je n'attendais pas
    s'arrêta à ma fenêtre.
    "Lève-toi". Et mes yeux
    virent monts et mers,
    nuages, becs et ailes,
    les crépuscules, les aubes (...)

    Rafael Alberti

    Neige ici aussi...brrr!

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  8. @ MARIE

    le Grand Jacques :
    - "Les fenêtres souvent
    Se ferment en riant
    Se ferment en criant
    Quand on y va chanter
    Ah, je n’ose pas penser
    Qu’elles servent à voiler
    Plus qu’à laisser entrer
    La lumière de l’été..."

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  9. @ Lautreje

    toujours Brel :
    - "Les fenêtres murmurent
    Quand tombent en chevelure
    Les pluies de la froidure
    Qui mouillent les adieux
    Les fenêtres chantonnent
    Quand se lève à l’automne
    Le vent qui abandonne
    Les rues aux amoureux..."

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  10. @ Dominique Hasselmann

    mon ombre ressemblerait-elle souvent à un point d'interrogation ?

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  11. @ Tania

    la Maison de Marin-Marie se dresse sur les îles Causey
    si proches des îles anglo-normandes, les premières ne furent pas occupées par un seul Allemand
    la raison ?
    la présence d'un château appartenant à la famille Renault
    ces industriels ayant promis que "chez eux" jamais on ne lèverait le plus petit doigt contre les nazis
    mais aujourd'hui, la famille réclame une réhabilitation...

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  12. @ Colo

    de la neige, vous aussi ? sur les amandiers ???
    ici elle trébuche plus qu'elle ne tombe
    car elle traîne les pieds comme un gosse pas pressé d'aller se réchauffer au radiateur du fond de sa classe
    mais son front se plisse d'obstination

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  13. La fenêtre, l' art s'y origine?

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  14. @ versus

    Jules Renard :
    - "L'art : pousser un peu du doigt la vérité."

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  15. "Le miroir de la mer", précisément. J'aime ces fenêtres qui changent de ton avec le temps.

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  16. @ Dom A.

    Et puis les fenêtres des bords de mers se maquillent parfois comme des phares...

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  17. Un régal ces fenêtres chez vous!!!

    Et notamment un coup de coeur pour la dernière magnifiquement composée.
    Deux ombres, deux présences et ces fauteuils tournés vers l'horizon.
    Une image qui invite au voyage.

    Belle soirée!

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  18. @ Chrys

    la dernière ? un soleil complice
    vraiment personne d'autre à l'horizon
    deux fauteuils au midi de la vie
    deux ombres avant le crépuscule...

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  19. Fenêtres sur mer
    l'art au rendez-vous, chez vous, sans cesse renouvelé.
    UN bonheur, un refrain qui ne devra jamais s'arrêter.

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  20. Magnifiques textes et photos.Très intéressant ce thème de la fenêtre, point de bascule entre le monde intime et le monde extérieur.

    silhouette entraperçue
    la fenêtre
    s'éteint

    La dernière photo est saisissante.

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  21. @ Maïté/ Aliénor

    en a-t-il composé de ces refrains, Pierre Barouh
    même s'il en été (presque) dépossédé
    ainsi les ronds dans l'eau :
    - "tu commenças ta vie
    tout au bord d'un ruisseau
    tu vécus de ces bruits
    qui courent dans les roseaux
    qui montent des chemins
    que filtrent les taillis
    les ailes du moulin
    les cloches de midi
    soulignant d'un sourire
    la chanson d'un oiseau
    tu prenais des plaisirs
    à faire des ronds dans l'eau..."

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  22. @ Danièle Duteil

    la dernière photo comme un théâtre d'ombres (loin de l'encre de chine, il est vrai)
    avec le vent comme souffleur

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  23. @ la Mère Castor

    à présent que vous avez retrouvé un appareil photos, il y a de l'égalité dans l'air...

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  24. Très belles ouvertures sur ce que les yeux veulent voir ...
    et en plus si vous invitez Satie, je nepeux pas résister :-)

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  25. @ saravati

    beau dommage que le temps n'ait pas été donné à Satie de composer des morceaux en forme de pivoine(s)...

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  26. Comme Tania, je suis frappée par la photo "A l'ombre de nous"... qui me fait penser à une peinture de E. Hopper
    Pour le reste, tes textes et tes photos... magnifiques, magiques

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  27. @ Coumarine

    à toi qui t'es remise à l'écriture (l'écriture ne se remettait pas d'être privée de ta signature), cette formule magique chantée par Nicole Croisille et par Pierre Barouh :
    http://www.youtube.com/watch?v=IWNrfDS2Lns

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  28. @ JEA
    Qui sait s'il n'existe pas un tel morceau dans ses papiers mal rangés ?
    La pivoine a toujours été source d'inspiration éclatante, voire écarlate, non ?

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  29. @ saravati

    je me suis posé cette grave question : à quand remonterait le père pivoine ?
    à première vue, au moins au manège enchanté :
    - "Ecoute bien le père Pivoine
    Jouer tous les jours
    De l'orgue de Barbarie..."

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  30. @ JEA
    Je ne me souviens du père Pivoine mais j'ai reconnu la chanson.
    Moments enchantés !

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  31. @ saravati

    le Père pivoine retrouve une seconde vie...

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  32. Les photos sont vraiment sublimes. Et les textes aussi.

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  33. @ Suzame

    hélas, aucune photo de Bretagne
    non par manque d'attirance mais par manque de chances suite à la mauvaise volonté de proprios jouant négativement avec les réservations (et malgré la garantie des Gîtes de France)

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  34. Je passe ici si tard ... déjà les persiennes

    sur la ballade ses atmosphères

    Vos fenêtres sont aux passants ce que les rêves sont aux enfants ...

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  35. @ Isabelle C.

    1982 : le dernier film de Romy Schneider
    "La Passante du Sans-Souci" de Rouffio
    musique originale de G. Delerue

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