Ault (Ph. JEA/DR).
Cirrus, cumulus, nimbus, stratus... Ils portent malgré eux des noms savants
mais heureusement, les nuages, ces somnambules-funambules, ne se prennent pas au sérieux.
Tous aiment les vagues à l'âme des rivages et bâtissent des châteaux de sable sur des plages sans marge.
Parfois, pour chasser le souvenir glauque d'un collabo belge, ils jettent quelques poignées de grêle sur le premier épouvantail venu.
Sinon, ils adorent retourner en enfance et jouer à saute-moutons avec des oiseaux de nuit insomniaques.
Des intégristes aussi troubles que troublés, leur reprochent de ne pas sortir en burka mais au contraire en tenue d'ève ou d'adam et qui plus est, de ne pas être complexés par leur âge !
Les nuages savaient bien avant Galilée que la terre est ronde sans pour autant avoir la tête qui tourne.
Par solidarité, ils lessivent jusqu'à l'os de leur matraque, les forces dites de l'ordre qui traquent les nomades à la trace !
Parole de nuage breton : me zo ganet e kreiz arr mor, je suis né au milieu de la mer (JEA/DR).
Les nuages n'arrivent jamais à bon ou à mauvais port,
eux qui ne cessent de partir...
Saint-Marcouf (JEA/DR).
Audresselles (Ph. JEA/DR).
"La chanson des vieux amants" de Brel :
- "Bien sûr, nous eûmes des orages
Vingt ans d'amour, c'est l'amour fol
Mille fois tu pris ton bagage
Mille fois je pris mon envol
Et chaque meuble se souvient
Dans cette chambre sans berceau
Des éclats des vieilles tempêtes
Plus rien ne ressemblait à rien
Tu avais perdu le goût de l'eau
Et moi celui de la conquête..."
(Ph. JEA/DR).
Tristan Tzara :
- "L'orage indescriptible dont se nourrit la mer des vitres."
Ciel faisant la Manche (JEA/DR).
Utah Beach. De loin la plage de Normandie la moins sanglante : un maximum de 200 tués, blessés ou disparus le jour du débarquement (Ph. JEA/DR).
mais heureusement, les nuages, ces somnambules-funambules, ne se prennent pas au sérieux.
Tous aiment les vagues à l'âme des rivages et bâtissent des châteaux de sable sur des plages sans marge.
Parfois, pour chasser le souvenir glauque d'un collabo belge, ils jettent quelques poignées de grêle sur le premier épouvantail venu.
Sinon, ils adorent retourner en enfance et jouer à saute-moutons avec des oiseaux de nuit insomniaques.
Des intégristes aussi troubles que troublés, leur reprochent de ne pas sortir en burka mais au contraire en tenue d'ève ou d'adam et qui plus est, de ne pas être complexés par leur âge !
Les nuages savaient bien avant Galilée que la terre est ronde sans pour autant avoir la tête qui tourne.
Par solidarité, ils lessivent jusqu'à l'os de leur matraque, les forces dites de l'ordre qui traquent les nomades à la trace !
Parole de nuage breton : me zo ganet e kreiz arr mor, je suis né au milieu de la mer (JEA/DR).
Les nuages n'arrivent jamais à bon ou à mauvais port,
eux qui ne cessent de partir...
Saint-Marcouf (JEA/DR).
Audresselles (Ph. JEA/DR).
"La chanson des vieux amants" de Brel :
- "Bien sûr, nous eûmes des orages
Vingt ans d'amour, c'est l'amour fol
Mille fois tu pris ton bagage
Mille fois je pris mon envol
Et chaque meuble se souvient
Dans cette chambre sans berceau
Des éclats des vieilles tempêtes
Plus rien ne ressemblait à rien
Tu avais perdu le goût de l'eau
Et moi celui de la conquête..."
(Ph. JEA/DR).
Tristan Tzara :
- "L'orage indescriptible dont se nourrit la mer des vitres."
Ciel faisant la Manche (JEA/DR).
Utah Beach. De loin la plage de Normandie la moins sanglante : un maximum de 200 tués, blessés ou disparus le jour du débarquement (Ph. JEA/DR).
Utah Beach, juin 1944 (Doc. JEA/DR).).
Ile Chausey (Ph. JEA/DR).
Jardeheu (Ph. JEA/DR).
Le ciel de la mer du Nord comme un(e) ora(n)ge pressé(e) (Ph. JEA/DR).
Pour continuer à vagabonder dans l'album photo de ce blog, cliquer : ICI.
Rare de voir citer Tristan Tzara, et ce n'est pas approximatif !
RépondreSupprimerVos nuages sont aussi des photos de Françoise Sagan, douceur aiguë.
@ Dominique Hasselmann
RépondreSupprimerTristan Tzara :
- "...derrière le mur des mémoires
la meute des brumes dissipées"
voir aussi le dernier collage de Thadée (lien dans la colonne de gauche)
et après m'être baignée les yeux dans vos nuages, plaisir de votre échange tous les deux - réveiller doucement mon crâne
RépondreSupprimer@ brigetoun
RépondreSupprimeren vous lisant, j'entends soudain annoncer sur France Musique le décès d'Alexis Weissenberg
Christophe Bourseiller tient le micro et s'exprime sur un ton particulièrement m'en foutiste :
- "il est mort mais que voulez-vous, la vie continue"
(bonjour la délicatesse)
@ Taddée
RépondreSupprimerpardon d'avoir escamoté l'un de vos deux D dans la réponse au commentaire de Dominique Hasselmann
tout un monde pour vagabonder, se laisser porter mais non sans collecter au passage quelques citations au passage
RépondreSupprimer@ Dominqiue
RépondreSupprimerles nuages en noir et blanc sont comme les émissions de Dumayet : fragiles, fugaces, mais laissant parfois des traces
Oh ces lumières, ces surgissements, ces danses, ces courses ! Paysages animés sans coup de pinceau, toiles de maître. Déclinaisons de couleurs, nuances d'encre.
RépondreSupprimer"Mers de nuages" - beau titre, JEA - je comprends pourquoi j'ai parfois l'impression d'être près de la mer au cinquième étage en ville - "Mille fois je pris mon envol".
@ Tania
RépondreSupprimerlà si haut en votre presque gratte-ciel, il faut au moins tout le poids d'une vie de Sofia Tolstoï pour empêcher les alizés de vous emporter...
jeux de nuages... des plus sombres aux plus lumineux
RépondreSupprimerceux qui jouent en liberté sur les plages désertes
mais aussi ceux qui ont accompagné les soldats de la dernière chance...
J'aime tes photos, mais s'il fallait choisir (choix cornélien s'il en est!) je choisirai celle que tu as prise à l'île de Chausey, à cause de la petite fenêtre rouge
@ Coumarine
RépondreSupprimerles îles Chausey qui doivent à la famille Renault de ne pas avoir été occupées de toute la guerre...
Superbes ciels tourmentés, ombres et lumières comme le texte qui les accompagne. J'aime particulièrement le nuage breton, Jardeheu (je ne connais pas) et les îles Chausey (connais pas non plus). Merci aussi pour le beau texte de Brel.
RépondreSupprimer@ Danièle Duteil
RépondreSupprimerJardeheu : un sémaphore à la pointe Est du Cotentin, pas loin du plus petit port de France : Racine et de la maison où Prévert choisit de finir ses jours (avant que l'usine de La Hague ne vienne empoisonner le tout)...
j'aime les ciels nuageux, je les préfère au bleu parfait, j'aime les voir danser au-dessus de nos têtes. Vos mers de nuages me transportent !
RépondreSupprimerComme on dit au Burundi : On n'enterre pas l'oiseau dans le ciel
@ Lautreje
RépondreSupprimerComme Paul Celan l'écrivit à propos des victimes à Auschwitz :
- "... il crie assombrissez les accents de violons
alors vous montez en fumée dans les airs
alors vous avez une tombe au creux des nuages on n’y est pas couché à l’étroit."
"- Eh ! qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?
RépondreSupprimer- J'aime les nuages... les nuages qui passent.. là-bas...là-bas... les merveilleux nuages."
Baudelaire, L'ETRANGER - Le Spleen de Paris
Vos photos sont trop belles et découragent le peintre ;-) oui, rien de tel que de s'envoyer en l'air en noyant ses yeux dans les nuages !!
RépondreSupprimer@ K. role
RépondreSupprimersous les nuages, très exactement
merci pour ce Baudelaire qui ajoutait :
- "La révolution a été faite par des voluptueux"...
@ MH
RépondreSupprimerla photographie (celle de ce blog) évolue dans l'instantané
un coup, un clin d'oeil
puis quelques cercles concentriques autour de la photo
mais la peintre, elle crée tout de rien à partir de la toile blanche
rien ce comparable
et surtout, me semble-t-il, pas de guerre de tranchées entre ces deux expressions
Ces nuages sont une invitation au voyage...
RépondreSupprimer@ Chrys
RépondreSupprimerJ-M Rivat et D. Dubois :
- "Sur le Gange ou l'Amazone
Chez les blacks chez les sikhs chez les jaunes
Voyage voyage
Dans tout le royaume
Sur les dunes du Sahara
Des îles Fidji au Fuji-Yama
Voyage voyage
Ne t'arrêtes pas
Au-d'ssus des barbelés
Des cœurs bombardés
Regarde l'océan..."
Cher JEA, vous savez ma propension à fréquenter les nuages. Les vôtres sont somptueux. Vos photos concentrent ce que j'aime dans les nuages, ces formes à la fois compactes, dodues et évanescentes, ces couleurs inouïes qu'un peintre n'oserait risquer et ce "somnambulisme" qui n'est "pas sérieux".
RépondreSupprimer@ zoé lucider
RépondreSupprimerquand, pour vous, je photographie un arbre, on croirait le frère d'un nuage
(ce ne sont que des masculins grammaticaux...)
j'adore tout; la poésie et les images dans votre livre d'images à mi-ciel.
RépondreSupprimer@ Maïté/ Aliénor
RépondreSupprimersur cette page, tout le monde peut croire au ciel ?!?
j'admire, je lis, au même moment vous regarder les miens, si modestes, de nuages.
RépondreSupprimer@ la Mère Castor
RépondreSupprimerles nuages ont le chic pour ne pas porter d'uniformes, ni respecter on ne sait quelle hiérarchie, ils ne sont la propriété privée de personne, en vacances ou au turbin jamais ils ne perdent leur humour
sur vos photos comme sur mes clichés, ils restent libertaires