(Ph. JEA/DR).
Quelques ombres escortent
le passage obligé des heures
et pastichent pêle-mêle
les peines de mort
et les amnisties porte-clefs
le soleil s’est pris les pieds
dans un tapis de nuages
et rate une marche
vers la Sambre
ou la Meuse
l’hiver prépare ses valises
sous les yeux fatigués
des arbres costumés
pour le carnaval des cieux
un chien soprano
un peu soporifique
mordille colérique
le pied bot d’une colline
les draps de lit de la rivière
restent froidement froissés
et des crétins homophobes
cherchent un gué
pour le massacrer à la massette
tant de fausses sollicitudes
pour tant de vraies solitudes
tant d'herbes refoulées
pour cause de folie
tant de mémoires écaillées
par l'écume des absences
tant d'herbes refoulées
pour cause de folie
tant de mémoires écaillées
par l'écume des absences
là-bas
voyez se déroulant
une course de side-cars pour oiseaux
se défoulant en pagaille…
(Ph. JEA/DR).
.
morne barbarie, mais l'homme, certains, certain, y oppose tant de poésie
RépondreSupprimerGuillevic :
RépondreSupprimer- "Le poème est là
Où celui qui s'y love
En arrive presque
A toucher l'espace."
Quel talent JEA !!
RépondreSupprimerL'hiver prépare ses valises et les arbres se costument pour le carnaval des dieux ;-)
Permettez-moi une question maladroite concernant le "là-bas" et son image, est-ce un site de mémoire précis ?
Sous un cadran magique, "Vivre en poésie, ce n'est pas renoncer ; c'est se garder à la lisière de l'apparent et du réel, sachant qu'on ne pourra jamais réconcilier, ni circonscrire." (Andrée Chedid)
RépondreSupprimer@ MH
RépondreSupprimerUn chemin rural que l'on oublia de numéroter. Près de la Courte Soupe et du Jardinet. Entre le Trou de Sormonne et les Etangs de la Roche.
@ Tania
RépondreSupprimerLa poésie n'a rien d'héréditaire mais les Chedid en feraient presque douter...
Ah, le dernier concert de Louis Chedid à Namur, un pur moment de bonheur saoul...
RépondreSupprimer@ noel
RépondreSupprimerun lien avec le site du Théâtre de Namur (+ vidéos) :
http://www.theatredenamur.be/saison20102011/event.php?id=592
Beau poème qui rallume bien des lanternes.
RépondreSupprimer@ Danièle Duteil
RépondreSupprimerquelques mots, quelques vers luisants...
Votre poème me touche beaucoup JEA et, comme dit MH, quel talent!
RépondreSupprimerIl me fait un peu penser à celui, si fort, de Gabriel Celaya intitulé:"La poésie est une arme chargée de futur"...en voici quelques vers.
"Ce n'est pas une poésie pensée goutte à goutte.
Ce n'est pas un beau produit. Ce n'est pas un fruit parfait.
Il est comme l'air que nous respirons tous
et c´est le chant qui donne de l´espace à tout ce nous portons en nous.
Ce sont des mots que nous répétons en les sentant
nôtres, et ils volent. Ils sont plus que ce qu´ils nomment.
Ils sont le plus nécessaire, ce qui n'a pas de nom.
Ce sont des cris au ciel, et sur terre ce sont les actes."
@ Colo
RépondreSupprimerCelaya écrit sous la lumière, donc avec aussi des clairs-obscurs.
Vous cultivez tous vos mots au vert (lire la dernière page de votre blog).
Ici les gris même bégayants ne portent pas vraiment bonheur...
En d'autres termes, comment vous remercier pour le goutte à goutte de ce poème hispanique ?
Les fausses harmonies qui cachent les vraies souffrances.
RépondreSupprimerBeau texte.
@ saravati
RépondreSupprimerles fausses symphonies qui orchestrent les vraies cacophonies...
Il nous reste à certains moments la possibilité de nous boucher les oreilles ou d'écrire, révolte et/ou poésie. En tout cas, votre texte est très mélodieux même s'il exprime des accents grinçants !
RépondreSupprimerJe voulais vous demander si le Paul Hermant qui a une chronique le soir est bien votre Paul Hermant restauré dans ses fonctions.
@ savarati
RépondreSupprimerPour vous répondre objectivement : oui, il n'y a qu'un irremplaçable Paul.
Subjectivement, qu'ajouter ?
Au matin, alors que Paul portait seul son bougeoir de lucidité, la RTBF l'a remplacé par un arrosage de chroniques et autres rubriques qui toutes additionnées, noient les décors et font fort brouhaha.
Les plaintes s'étaient accumulées pour cause de Paul dérangeant, trop audible dans ses appels à l'humanisme.
Maintenant tous ces nouveaux bruits (à l'exception de participations flamandes) ne soulèvent plus de tempête même dans un verre d'eau.
Coincé entre les infos de 18h et la plage qui s'étend jusqu'à 19h, Paul ne me semble plus avoir la même voix. Certes plus le même taux d'écoute. Mais sa voix en semble comme atteinte.
Cette perception m'engage (presque) seul.
Belle alliance entre l'horloge du début et l'envol final et le texte fort et droit.
RépondreSupprimer@ Dominique Hasselmann
RépondreSupprimerChapeau pour le billet prémonitoire de ce matin sur votre blog !
En entendant tomber la nouvelle ce midi je m'étais dit que L'Irréductible avait de sacrées bonnes sources et voilà qu'il s'agit bien de la prescience d'un pro :)
RépondreSupprimer@ Michèle
RépondreSupprimerInvincible, indomptable, intraitable...
Le texte et la photos sont superbes! Amitié. Edith.
RépondreSupprimer@ Edith
RépondreSupprimerPourquoi attendrions-nous l'an prochain pour rencontrer ces mouettes en goguette dans les Ardennes de France ?