Création : Noir Dessin Prod. (DR).
La première page de la toponymie condruzienne ouvrit ici les vannes de quelques étangs où le Wallon s'ennuyait d'être confondu avec une carpe attendant d'être farcie par l'oubli...
Le Wallon sons et lumières, ironie et tendresse sous des aspects rugueux.
Pour l'illustrer - mais au deuxième degré (température de saison) -, voici un avis de bienvenue en Wallon de Liège. Parodie du style : "je ne suis pas raciste, mais..." Et d'actualité en notre époque de traque(nard)s aux Roms, de rejets (de pierres) des réfugiés...
Avertissement : si la traduction personnelle ne s'est pas déroulée tout à fait en "tapant à gailles" (en gaulant les noix, en choisissant au hasard), elle reste sans garantie de grande rigueur académique !
Lès ènocints moussîs à sots : les innocents habillés comme des sots,
lès èwarés : les benêts, les ahuris…
lès wasses : les guêpes, femmes piquantes et supposées de petite vertu,
les barakîs : ceux qui vivent dans des baraques, des marginaux, les mal fichus de la vie,
lès « rouf-tot-dju » : les personnes qui foncent à travers tout, les éléphants wallons dans un magasin de porcelaine (flamande ?),
lès bribeûx : les mendiants qui doivent se contenter de très peu
lès grosses-bièsses : les mal dégrossis dépourvus d'intelligence, les idiots,
lès crapuleûx : les débauchés, particulièrement ceux portés sur la boisson,
lès èdjalés : les (con)gelés,
lès rastacwèrs : les gens pas d'ici et bling-bling dans leur manière d'étaler des signes de richesse tape-à-l'oeil,
lès lêds djônes : les laids jeunes, en réalité et avec tendresse les enfants,
èt tot lès ôtes rêkèms : et tous les autres bandits, hors-la-loi !
Pour ne pas rester sur cette affiche faussement raciste, en voilà une autre, tout ce qu'il y a de plus officiel.
Nèni valèt : non pas question, cher ami !
Pour qui en douterait, le mariage entre homosexuels est légal en Belgique depuis 2003. Et depuis 2006, les adoptions par des parents homosexuels...
Pour ne pas rester sur cette affiche faussement raciste, en voilà une autre, tout ce qu'il y a de plus officiel.
Nèni valèt : non pas question, cher ami !
Pour qui en douterait, le mariage entre homosexuels est légal en Belgique depuis 2003. Et depuis 2006, les adoptions par des parents homosexuels...
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je me garderais bien d'y entrer
RépondreSupprimer@ brigetoun
RépondreSupprimerà défaut de ce soleil qui inonde Avignon, des Wallons se réfugient dans leur langue...
Comme j'aime ces mots que l'on ne connaît pas , une langue qui me fait sourire et une découverte de surcroît !
RépondreSupprimer( je me les garde de côté )
Bien évidemment l'idée de ne pas les recevoir est une autre affaire et ni à faire :)
Pour le mariage des homosexuels , je sais , puisque je fus la témoin d'un couple d'amis et qui depuis ont adopté ... :)
Douce journée ...
J'aime bien "lès wasses" (ça m'a fait penser à "wassingue", uniquement pour la consonance) et "lès rastacwèrs" : certain petit épicier (pas arabe) n'aurait pas intérêt à se pointer par là-bas.
RépondreSupprimerIl est vrai qu'il préfère le Fouquet's !
Ces Wallons font preuve d'invention langagière (j'ai fait quelques études au lycée Henri Wallon de Valenciennes), merci de l'avoir relevé, une fois de plus.
@ Marie
RépondreSupprimerCette bienvenue reste à lire comme une "biestreye"...
@ Dominique Hasselmann
RépondreSupprimerEn Wallon, dire de femmes qu'elles peuvent être des "guêpes" change du Français qui les dépeindrait plutôt comme des "poules"...
A propos : le groupe "Les Gauff' Au Suc" a dans son répertoire "Totes des wasses" (toutes...)
Prudence cependant avec la "serpillière". Parce que "wassingue" est d'origine flamande (wassen=laver), une langue germanique au contraire du Wallon.
@ Dominique Hasselmann
RépondreSupprimerConcernant le Président himself.
Si j'ai bien compris, du haut de ses talonnettes, il peut s'exclamer publiquement : "Casse-toi, pauv' con".
Mais répliquer par les mêmes mots vous expédie vite fait devant un tribunal.
Alors, cette suggestion.
Lui proposer en Wallon : "Vas'ti fé arèdji..."
C'est là que le mot "Tolérance" est de rigueur. Nous sommes gouvernés par des hypocrites. Pouvoir adopter des enfants, c'est merveilleux, au moins ceux-ci seront aimés et choyés puisque réellement désirés. Nous avons eu le Pacs, le mariage viendra un jour<;
RépondreSupprimersigné : LIBERTE, (c'est aussi un joli mot de la langue Française).
@ LIBERTE
RépondreSupprimerTandis que je vous remercie, la k'i ratake a ploure !
Je connais les mots "rastakwers" et "biesses" et j'ai toujours cru que c'était du brusseleir ;-)
RépondreSupprimer@ MH
RépondreSupprimer"Rastakwer" a une étymologie loin du Wallon qui aurait plus ou moins traduit le rastaquouère péjoratif que l'on retrouve, par exemple, sous la plume double des frères Goncourt.
Le terme se répandit aussi à Bruxelles et Hergé le reprit dans les jurons du capitaine H.
"Biesse", là, est plus que répandu dans moultes expressions wallonnes. Je suis inculte en la matière mais pourquoi ne pas supposer que le "Buresseleir", comme toute langue vivante, ne s'est pas interdit des emprunts, notamment au Wallon ?
Grosse biesse, ça me fait penser à quelqu'un, mais à qui ?
RépondreSupprimer@ Tania
RépondreSupprimerA qui ?
Taîjoz nos !
Bonsoir JEA, moi c'est "rouf tot dju" qui me parle.
RépondreSupprimerIl donne en nivellois "Rif tout dju" (actuellement un journal de la vie de Nivelles) que ma famille employait dans le même sens.
Mais j'aime bien prononcer ROUF...
@ Colo
RépondreSupprimerUn journal à lire en dégustant une târte al djote...
Nous avions ramené notre fille à Liège jusqu'à son "kot" (chambre d'étudiant) situé à "Dju d'là" (au-delà de là), soit le quartier d'Outremeuse, de l'autre côté de la Meuse par rapport au centre-ville. Courte étape au bistrot du coin avant de regagner Namur. La tête de Jean-Pierre, mon mari, lorsqu'un inconnu l'a apostrophé sans acrimonie, mais en le traitant de valais. Il fallait comprendre "valèt", un terme bienveillant, limite affectueux. Autant savoir...
RépondreSupprimer@ Anonyme
RépondreSupprimerA propos de Jean-Pierre, ce souvenir. Lui plus gentleman que jamais et moi plutôt arsouye, nous couvrons ensemble les Fêtes de Wallonie à Namur. Au soir, nous sommes ivres mais seulement d'une inondation de discours et autres déclarations où le bois de la langue est souvent vermoulu. Il est temps de mettre un peu d'ordre dans nos notes. Pas au milieu des bousculades et des fanfares. Place Maurice Servais, miracle laïque : un bistrot quasi vide. Nous nous précipitons. Etalons nos papiers épars. Silence très très pesant dans la salle. Nous, nous sommes plongés dans nos futurs articles. Le patron quitte son comptoir :
- Pardon, Messieurs, vous êtes journalistes ?
Jean-Pierre imperturbable :
- Certes oui (ce qui m'évitait des explications emberlificotées).
- Alors, dites-moi comment mon frère est mort cet après-midi dans l'accident de voitures sur la chaussée de Dinant...
J'adore l'invention des langues: les bribeux pour ceux qui manquent de tout, les éwarés pour les ahuris. Bien heureuse de revenir vous lire. mais je n'ai pas encore rattrapé mon retard.
RépondreSupprimer@ zoé lucider
RépondreSupprimeret nous drôlement privilégiés de pouvoir suivre vos reportages d'envoyée spéciale au Sénégal...