(Ph. JEA / DR)
Tombant de branches en étranges
la neige donne des vertiges
aux heures blanches des puits
un arbre affamé
peigne sans fin la crinière
et l’aujourd’hui des nuages
seules des corneilles volubiles
volent encore au secours
des jours aux longs détoursle vent découpe
comme un diamant brut
et se disperse en averses de cendres
(Ph. JEA / DR)
un horizon longtemps anesthésié
se réveille avec la lenteur
des peurs et des amnésies secrètes
parmi les décombres et au nombre
des abandonnés absents
le soleil oublie de remonter son réveil
il se prolonge un silence radical
de ceux qui plongent dans le vide
leurs racines verticales
se retournant un revenant
découvre soulagé ne laisser derrière lui
aucune trace de chien de garde
(Ph. JEA / DR)
NB :
Comment offrir aux Tunisien(ne)s un bonhomme de neige avec une fleur de jasmin à la main ? C ’est provisoire comme cadeau mais pas si dérisoire…
Ce titre réveille un souvenir de Prévert : "Etre ange, c'est étrange, dit l'ange..."
RépondreSupprimerVagues de neige (superbes), vagues à l'âme - salut, l'oiseau - et puis cette réjouissante révolution du jasmin. Sur la terrasse, le jasmin d'hiver fleurit à coeur d'or.
@ Tania
RépondreSupprimerVous savez, j'ai très jadis et naguère rédigé un mémoire intitulé :
- "Le thème de l'oiseau dans la poésie de Prévert."
L'oiseau de la liberté a des plumes rouges. Il vole dans le croissant qui lève.
RépondreSupprimerVotre poème éclaire sa course en noir et blanc.
@ Dominique Hasselmann
RépondreSupprimerConfirmation : le Musée de la Photographie à Charleroi. Une adresse a ne pas laisser en détresse.
Un retour qui me réjouit vraiment.
RépondreSupprimerBeau poème sur les heures sombres...
Ca vole haut et bien ici, et comme ça réchauffe
RépondreSupprimer@ Danièle Duteil
RépondreSupprimerUn poème depuis une île mais qui ne figure sur aucune carte...
@ noel
RépondreSupprimerça volait trop bas et trop méchant sur la première page...
Belle ambiance d’ombres blanches
RépondreSupprimerqui déteignent peu à peu
@ saravati
RépondreSupprimerdes ombres, oui, mais pas un théâtre...
Des branches qui s'épanchent là où l'on se penche ...
RépondreSupprimerDébrancher ce système pour ne garder que le son aime ... :)
Douce soirée ...
@ Marie
RépondreSupprimerQue votre soirée soit paisible, loin des casseurs râleurs pour lesquels lire "Indignez-vous !" relève de l'inquisition.
Aujourd'hui de petits paquets de neige recouvrent mon jasmin prend son temps pour fleurir.
RépondreSupprimerMagnifique votre neige en mouvement...
oh, zut, "mon jasmin qui..." bien sûr.
RépondreSupprimer@ Colo
RépondreSupprimerMagnifique le jasmin qui tend la main à la neige en fleur...
Le champ est inondé et l'oiseau a des plumes en écorce d'arbre... superbe, je vois des corneilles volubiles, un soleil oublié, un arbre affamé, je ne vois nulle part du jasmin !
RépondreSupprimer@ MH
RépondreSupprimerLe jasmin en NB : nouvelle brise sur la Tunisie...
Je l'ignorais, bien sûr ! Je vois avec plaisir la cage encore ouverte et les oiseaux qui s'envolent par votre fenêtre.
RépondreSupprimer@ Tania
RépondreSupprimerAh les "mémoires" ? Il y eut Tardieu et, dans un autre registre, "l'orchestre rouge"...
De la moitié de ce siècle-là, j'ai gardé aussi le souvenir de lendemains de guerre où la faim poussait à manger les merles et les moineaux...
Je connais le NB mais je ne vois pas de jasmin.
RépondreSupprimerEtranges les branches où se posent les hirondelles de l'espoir, qui risquent à chaque instant le coup de fusil.
RépondreSupprimer@ MH
RépondreSupprimerLe bonhomme de neige a sans doute fondu trop vite...
@ zoé lucider
RépondreSupprimerdire qu'il y eut une époque où les arondes étaient visées par la publicité (il est vrai moins lourdingue et omniprésente qu'aujourd'hui), époque heureusement révolue