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Orchain (Ph. JEA/DR)
Les arbres montés sur la colline
rongèrent jusqu’à l’os
les rumeurs évadées
d'un ruisseau épuisé
une marée haute de freux
repoussait sans ménagement
les sciures de tristesse
abandonnées sur l’horizon
notre nuit n’était jamais
qu’une alchimie dépassée
avec l’or des rêves rouillés
redevenu le plomb des douleurs
une étoile défenestrée
gisait moribonde
entre le monde des soudards
et celui des mélodrames
un malentendu puéril
égarait pêle-mêle les ombres
vers les tournants des tourments
et des renoncements
si la brise ventriloque
finissait par se taire
elle nous poserait encore
des questions sidérales et sidérantes…
(Ph. JEA/DR).
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lire en émergeant de la nuit, aimer celle là
RépondreSupprimermerci à vous, brigetoun
SupprimerEn ces jours de deuil pour la Belgique, ces mots questionnent encore plus fort... pour tous les enfants du monde et de tous les temps.
RépondreSupprimerUne page de silence...
Supprimerici aussi les ruisseaux sont épuisés.
RépondreSupprimermais vos rivières rigolent rien qu'à l'idée de se lancer dans un jeu de l'oie...
Supprimeralchimie à l'envers... déconvenue !
RépondreSupprimerdifficile de commenter la poésie, mais je tenais à marquer mon passage
après votre passage : ces marques de pieds nus avec quelques gouttes d'eau salée, des grains de sable aussi, l'une ou l'autre étoile de mer et même un bernard ayant décidé que le temps des ermites était fini pour lui...
SupprimerPresque une vision d'enfer au seuil du printemps ...
RépondreSupprimerune saison rimbaldienne...
SupprimerLa délicatesse des pudeurs, la beauté des étoiles
Supprimerla faiblesse des lueurs, une étoile à la mer...
SupprimerPhoto-graphique & vert-j'espère en contrepoint...
RépondreSupprimerUn bonjour de Bruxelles où le soleil peine encore à percer la brume.
en Condroz le soleil fait le gros dos
Supprimerespérons qu'il soit absent de la cour de récré de deux écoles néerlandophones où tant d'ombres juvéniles ont tragiquement disparu...
Oui, c'est difficile de "commenter" ton poème, cher JEA
RépondreSupprimerJe l'ai lu, relu, laissant sa musique m'imprégner
Et puis,comme toujours tes photos, étrange (la première) et tellement colorée, aussi poétique que tes mots (la seconde)
la première : des peupliers déplumés devant un champs couvert de neige épaisse, ce paysage en négatif
Supprimerla seconde : une photo ratée - car floue - de fleur se demandant si le printemps n'est pas loin, juste quelques bouts de pétales et des livres en arrière plan...
les bouts de pétales, oui j'imagine
Supprimermais des livres?
heureusement que tu le dis;-))
en bleu : la France de Depardon
Supprimeret en rouge : un goodbye Picasso...
Restera t-il un peu d'espoir dans le silence du soir ?
RépondreSupprimerSur mon article, j'ai rajouté une musique de Musica Antiqua Köln dirigé par R.Goebel, la seule que j'ai trouvé sur deezer (et qu'on peut mettre diectement sur le blog)
grand merci à vous Marie, il me semblait que la musique de table de Telemann pouvait aussi agrémenter un repas pris dans la nature
Supprimerhélas ma nullité en informatique m'empêche de placer "deezer" sur une page de ce blog
et si je parviens malgré tout à insérer des vidéos dans un billet, par contre, impossible de procéder de même dans les commentaires :
http://www.youtube.com/watch?v=zUD0zxIj84U
Oh, moi j'ai toujours sue m'entourer de gens compétents, j'ai quelques potes très doués en informatique et qui du coup m'ont aidé à acquérir quelque dextérité dans le domaine, ce qui m'a permis de personnaliser ma page myspace par exemple ( http://www.myspace.com/adanedhel_hn ) mais pour ce qui est de Deezer, je n'ai aucun mérite, c'est overblog qui propose cette option d'une utilisation très simple mais il n'y a pas forcément toutes les musiques que l'on souhaiterait mettre :)
Supprimerje n'en mesure que plus la rançon d'être autodidacte et de n'avoir des amis qu'à trop longue distance...
Supprimerquant à blogspot, nous sommes quelques-un(e)s à grincer des dents devant ses manques (il n'est pas prévu de sauvegarde) et ses caprices (les derniers : imposer un horaire à l'américaine et des mots de contrôles particulièrement tordus - je les ai retirés)
Cher JEA j'ai beaucoup aimé votre commentaire chez Saravati sur "Un aller simple".
RépondreSupprimerJe viens ici et je reçois ce poème. Écriture forte qui fait front, et la mémoire sans issue parfois avec la tristesse qui bat comme une pendule...
Juan Marsé :
Supprimer- "En écrivant, j'ai décidé de donner la version non autorisée de la réalité."
Dans le silence tant de questions et de points d'interrogation.Pourquoi le flou serait-il raté puisqu'il contient en germe toutes les réponses?
RépondreSupprimerEt si la brise ventriloque aidait à battre la coulpe?
Milosz :
Supprimer- "L'odeur du silence est si vieille..."
Toute présence et son contraire, l'absence, posent question. Jamais la source de l'interrogation ne tarira.
RépondreSupprimerKafka :
Supprimer- "Autrefois, je ne comprenais pas qu'on laisse mes questions sans réponse. Aujourd'hui, je ne comprends pas que j'aie pu croire possible de questionner."
Belle réponse en miroir. Merci.
SupprimerAu premier regard , on dirait des touches de piano ....
RépondreSupprimerEt puis les arbres défilent sur le fil de la vie , laissant le jour filtrer entre les branches ...
La brise ventriloque , j'aime bien cette image :)
Douce journée .... Cela faisait tellement longtemps que je n'étais pas venue vous rendre visite ... :)
selon mon ami Albert, un piano et du Beethoven...
SupprimerLes flux remontent des courants contraires ...
RépondreSupprimerLes tourbillons s'entêtent à mêler les eaux ...
Quand berceront-elles les barques lourdes ?
http://youtu.be/rczjgd23SP0
merci d'avoir invité ici Orphée et Euridice...
SupprimerPhoto contrastée (la première) et poème contracté - devant l'implacable.
RépondreSupprimerEn réalité, je n'ai qu'un appareil photo sans grande prétention. Et qui plus est, il rend floues des photos d'arbres prises à grande distance (une mise au point sur l'infini et l'utilisation d'un pied n'y changent rien). Que ce soit en automatique ou en réglage manuel. Parfois, ça ne se voit pas trop, parfois c'est désespérant. J'en suis réduit à des artifices comme le passage au négatif pour ne pas tout perdre...
SupprimerL'écho de la brise ventriloque vient seulement de m'arriver; par chance il n'a perdu ni force ni couleur. Il serait même accompagné d'une musique douce et forte à la fois.
RépondreSupprimerMerci JEA, que le soleil vous réchauffe cette semaine.
Le matin, le soleil à peine éveillé sort néanmoins de son chapeau de magicien des gelées blanches...
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