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Pailhe (Ph. JEA/DR).
Dans le rôle d’homme orchestre
un épouvantail
pour un grand chant noir
auparavant le fleuve
était dans de beaux draps
maintenant son lit reste vide
un arbre perdant
la serrure de ses racines
en devient insomniaque
le chemin se referme
comme une main amputée
de quatre doigts au moins
la pluie a fini ses valises
elle les balance
dans le premier train revenu
les brouillons griffonnés
par les brouillards
restent illisibles
pas un pétale de soleil
seules quelques ombres orphelines
s’envolent comme des corbeaux
l’horizon à déchirer
telle une page
qui ne sera jamais écrite...
(Ph. JEA/DR).
Autres poèmes éparpillés dans ce blog ? Cliquer : ICI.
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pas un pétale de soleil
RépondreSupprimerseules quelques ombres orphelines
s’envolent comme des corbeaux
que oui...
en Avignon, sont-ils plus mauves et violets que noir encre de chine comme par ici ?
SupprimerL'image en texte, le texte en image. Merci Jean-Emile :-)
RépondreSupprimerla première photo en Condroz, la seconde dans les monts du Beaujolais
Supprimermais les sentiments n'ont que faire des frontières...
Novembre est revenu? Beau poème, belles photos, dans a deuxième on croirrait voir un personnage entre deux nuages
RépondreSupprimerc'est un vignoble en pente jusqu'à la lame de rasoir de l'horizon et cet arbre plutôt rabougri (les vents sur la ligne de crête ?) avec le ciel qui lui tombe sur la tête...
SupprimerIncroyable ballet de nuages en deuxième photo ! Il aurait fallu votre viseur de poète pour capturer le ciel d'orage qui s'est répandu hier soir au-dessus de Bruxelles (ce matin dans la brume de mai).
RépondreSupprimerhier, j'étais dans l'Aisne, un ciel en service minimum
Supprimermais le soir venant, la rentrée en Belgique s'est effectivement accompagnée de gyrophares bleus et de camions rouges
les paysages avaient des allures de catcheurs sortant de combats dans la boue...
Souvent le ciel se souvient
RépondreSupprimeralors les arbres refleurissent
et les mains s'ouvrent
à qui veut bien les entendre
vieux proverbe wallon :
Supprimer- "qui lit ce blog et pas le vôtre, se prive d'au moins la moitié du monde..."
Trains de pluies en départ,
RépondreSupprimerTrains de nuages en balade.
Orages.
Qui trouvera les clés du sommeil des arbres?
ce qui est extraordinaire avec vous, c'est que les trains relient les continents aux îles (et vice-versa ?) sans que les paysages ne soient saccagés par des ponts, des tunnels et autres outrages
SupprimerL'épouvantail comme gardien du temps, du temps qui passe, du temps qu'il fait... toujours dehors, toujours présent !
RépondreSupprimerMême Mar. Monroe l'a chanté :
Supprimer- "La vieille Dame Merle flirte avec l'épouvantail
L'épouvantail salue la lune..."
Et j'aime vos images, toujours très contrastées, toujours... Comme de vives émotions!
RépondreSupprimerpour les ciels, c'est peut-être parce que je ne mets le nez dehors que lorsque les nuages maladroits renversent leurs seaux de peinture ?
SupprimerDans l'Aisne le soleil était au rendez-vous, il ravivait des étoiles qui ne s'éteindront jamais.
RépondreSupprimersauf cata technique, ce seront les pages 147 et 147 bis...
SupprimerLes mots dans les toiles, à verse.
RépondreSupprimerJ. Semprun :
Supprimer- "On utilise les mots comme écran pour voir le monde..."
Un coup de vent, et le ciel en débandade, sera nettoyé ...
RépondreSupprimerMénage printanier dit-on
aux fenêtres ouvertes
sur le ciel.
aujourd'hui les calendriers portent la date du 23 mai
Supprimerdistraction, escroquerie, traduction-trahison ?
le printemps frigorifie par son absence totale
peut-être se prend-il pour Godot ?
Est-ce jeu ou nostalgie, ou un peu des deux ?
RépondreSupprimerc'est vérifier que l'on sait encore écrire avant de devoir revêtir à nouveau son habit de scaphandrier pour replonger en des mers in-hospitalières...
SupprimerUn poème très fort qui me plaît vraiment beaucoup !
RépondreSupprimerdes poèmes sont comme des îles...
Supprimerun trés bon travail, je repasserai
RépondreSupprimerce blog est ouvert 24h sur 24...
SupprimerAh, ces corbeaux! L'épouvantail ne les fait donc pas fuir! Vos ciels sont toujours aussi fabuleux, on y reconnait tous nos songes.
RépondreSupprimerPremière photo : le ciel était sur la Pailhe...
SupprimerEt pourtant, sans déchirer l'horizon hanté, vous l'avez dessinée, cette page blanche et ornée d'oripeaux de surréalistes dimanches !
RépondreSupprimerah, chère Saravati, si vous ouvrez le miroir aux surréalistes, il coulera moins de plomb sous le pont de la vie...
SupprimerDes mots qui ne vont pas bien avec le soleil d'aujourd'hui mais qui s'accordent avec d'autres strates plus enfouies...bravo, c'est très beau!
RépondreSupprimerGuillaume Apollinaire :
Supprimer- "J’ai tout donné au soleil, tout, sauf mon ombre..."