Détournement d'une affiche FN (Mont. JEA/DR).
P. 56 de ce blog, étaient remis en perspective les discours de rejets des étrangers prononcés par Marine Le Pen sur la scène de son théâtre électoral et dont les souffleurs avaient les visages de hérauts de l'extrême droite française avant et pendant le Seconde guerre mondiale. Quand les irremplaçables idéaux de liberté, d'égalité et de fraternité étaient vitriolés officiellement, si pas envoyés en camps et de préférence sans retour !
Juste quelques brefs rappels sur la xénophobie à la mode de Vichy. Les juifs représentaient la cible centrale mais comme le soulignait Antonio Munoz Molina : "Chacun peut devenir le juif d'un autre" !
Armand Bernardini :
- "Nous ne craindrons pas de le dire - et sans éprouver en conscience le sentiment de tenir le langage d'un sectarisme inhumain - le Juif même qui peut paraître le mieux "assimilé" doit être encore mis au régime de la liberté surveillée. Quand bien même il pourrait établir que sa famille est fixée en France depuis le moyen âge et que ses frères sont convertis depuis quelques générations !" (1)
Henri Béraud :
- "Nous ne craindrons pas de le dire - et sans éprouver en conscience le sentiment de tenir le langage d'un sectarisme inhumain - le Juif même qui peut paraître le mieux "assimilé" doit être encore mis au régime de la liberté surveillée. Quand bien même il pourrait établir que sa famille est fixée en France depuis le moyen âge et que ses frères sont convertis depuis quelques générations !" (1)
Henri Béraud :
- "On a voulu rendre au pays ses droits, qui sont des droits d'héritage. Il s'agit de remettre aux fils la gestion du bien de leurs pères. Un mot dit tout cela, c'est le mot patrie.
Nous voulons faire place nette et compter nos amis. Quand il s'agira d'ouvrir notre maison à l'étranger digne de confiance, nous réclamerons l'honneur de tenir à deux mains les battants de la porte. Mais il doit rester entendu que cette maison est la nôtre, et que nul autre que nous, gens d'ici, n'aura désormais le droit d'y parler en maître.
Ramenons les choses à leur point. C'est de notre existence qu'il est question; notre "droit de vivre", comme le disait l'organe des synagogues. Or, ce droit commence et finit par la lutte contre les principes de destruction. Le plus virulent de ces principes, on le connaît : c'est le virus hébraïque. A nous d'agir en conséquence." (2)
Nous voulons faire place nette et compter nos amis. Quand il s'agira d'ouvrir notre maison à l'étranger digne de confiance, nous réclamerons l'honneur de tenir à deux mains les battants de la porte. Mais il doit rester entendu que cette maison est la nôtre, et que nul autre que nous, gens d'ici, n'aura désormais le droit d'y parler en maître.
Ramenons les choses à leur point. C'est de notre existence qu'il est question; notre "droit de vivre", comme le disait l'organe des synagogues. Or, ce droit commence et finit par la lutte contre les principes de destruction. Le plus virulent de ces principes, on le connaît : c'est le virus hébraïque. A nous d'agir en conséquence." (2)
Jean Boissel :
- "Il faudrait donc exiger de tout Français de souche des preuves d'aryanité remontant AU DELA de la Révolution dite française, laquelle ne fut en réalité qu'une révolution juive, maçonnique et anglaise." (3)
Pierre Costantini :
- "Les Juifs n'en demeurent pas moins les maîtres. Ils connaissent trop bien notre pays et savent en tirer les ficelles sentimentales. A-t-on oublié que les Juifs avaient réussi à installer Blum et son ghetto, légalement, républicainement, au pouvoir, à la tête de la France de Louis XIV et de Napoléon ?
Il y a encore des Juifs en France. C'est inouï : mais cela est. Ils forment un Etat dans l'Etat, un nouveau cheval de Troie." (4)
Pierre Costantini :
- "Les Juifs n'en demeurent pas moins les maîtres. Ils connaissent trop bien notre pays et savent en tirer les ficelles sentimentales. A-t-on oublié que les Juifs avaient réussi à installer Blum et son ghetto, légalement, républicainement, au pouvoir, à la tête de la France de Louis XIV et de Napoléon ?
Il y a encore des Juifs en France. C'est inouï : mais cela est. Ils forment un Etat dans l'Etat, un nouveau cheval de Troie." (4)
Henry Coston :
- "Nul homme ne peut se réclamer à la fois de deux nations, ni jouir des prérogatives attachées à chaque nationalité en esquivant les charges de l'une et de l'autre." (5)
Jacques Doriot :
- "Le système démocratique n'est autre que l'instrument d'une race dégénérée : la race juive." (6)
Jacques Doriot :
- "Le système démocratique n'est autre que l'instrument d'une race dégénérée : la race juive." (6)
René Martial :
- "Les mauvais croisements déterminent aussi la perte de la beauté physique de la race, les descendants sont mal réussis, leurs proportions fausses, leurs traits mal fondus. Ils ont aussi un caractère difficile, des idées baroques qui jurent avec celles de la communauté ambiante (...). Tous les éleveurs savent cela. Ils disent du mauvais métis qu'il est "décousu". N'est donc pas Français qui veut et toutes les criailleries des immigrés, que le Français bon enfant a laissé entrer sans contrôle chez lui, n'y feront rien." (7)
- "Le culte du veau d'or, l'enfant qui vient, considéré comme une charge au lieu d'un accroissement heureux, la stabilité dans l'égoïsme et l'instabilité dans la société, la pullulation des métis, les naturalisations opérées au moyen de protections politiques, le féminisme anglo-saxon exacerbés par les Juives, la clameur des revendications dont les Juifs et les Judéo-francs-maçons étaient toujours les avocats, tout cela a mené la France à l'abîme." (8)
- "Le culte du veau d'or, l'enfant qui vient, considéré comme une charge au lieu d'un accroissement heureux, la stabilité dans l'égoïsme et l'instabilité dans la société, la pullulation des métis, les naturalisations opérées au moyen de protections politiques, le féminisme anglo-saxon exacerbés par les Juives, la clameur des revendications dont les Juifs et les Judéo-francs-maçons étaient toujours les avocats, tout cela a mené la France à l'abîme." (8)
Charles Maurras :
- "Nous sommes les maîtres de la maison que nos pères ont construite et pour laquelle ils ont donné leurs sueurs et leur sang. Nous avons le droit absolu de faire nos conditions aux nomades que nous recevons sous nos toits." (9)
Lucien Rebatet :
- "Le monde chrétien, à la naissance des idées démocratiques, crut qu'il pouvait oublier les lois sagement édifiées au cours de nombreux siècles. Il ouvrit aux Juifs les portes des ghettos séculaires. Il a cruellement payé cette générosité inconsidérée.
Nous voyons, au bout d'un siècle et demi, les dernières conséquences de l'émancipation juive. Cette race ennemie, fanatique et féroce, n'a pas cessé un seul instant d'aspirer à établir sur notre race blanche une domination qui dégénérerait immédiatement en une épouvantable anarchie." (10)
Paul Riche :
- "Mort au Juif ! Voilà ce à quoi nous sommes réduits pour avoir été confiants, sans défense, obligeants, charitables, accueillants, pour avoir traité les youpins sur un pied d'égalité, pour avoir accepté les grands faux principes de la judéo-maçonnerie, pour nous être empêtrés dans le labyrinthe capitaliste de la République juive, pour avoir écouté Blum, supporté Mandel (...) pour nous être enjuivés !" (11)
Paul Sézille :
- "Le problème est bien simple. Il est NATIONAL-RACIAL-SOCIAL.
D'ailleurs, dans la nouvelle Europe qui se construit, la France aura à prendre position sur ce point. Sa rénovation serait, en effet, impossible s'il n'existait demain un statut éliminant les Juifs, non seulement de la Communauté nationale, mais, d'une façon générale, de la Communauté européenne. "Les Juifs sont cause de toutes nos ruines." Ils n'ont pas à prétendre être égaux en droits avec nous (...).
Maintenant, mes chers amis, il faut en arriver également à une autre lutte, lutte pénible peut-être, mais nécessaire ; celle contre les enjuivés (...). Car si les Juifs sont pour nous des ennemis avérés, les domestiques des Juifs et ceux qui les protègent sont encore des ennemis plus néfastes, puisque, sous le couvert de notre Communauté française et même européenne, ils nous trompent et nous trahissent en faveur des Juifs." (12)
Lucien Rebatet :
- "Le monde chrétien, à la naissance des idées démocratiques, crut qu'il pouvait oublier les lois sagement édifiées au cours de nombreux siècles. Il ouvrit aux Juifs les portes des ghettos séculaires. Il a cruellement payé cette générosité inconsidérée.
Nous voyons, au bout d'un siècle et demi, les dernières conséquences de l'émancipation juive. Cette race ennemie, fanatique et féroce, n'a pas cessé un seul instant d'aspirer à établir sur notre race blanche une domination qui dégénérerait immédiatement en une épouvantable anarchie." (10)
Paul Riche :
- "Mort au Juif ! Voilà ce à quoi nous sommes réduits pour avoir été confiants, sans défense, obligeants, charitables, accueillants, pour avoir traité les youpins sur un pied d'égalité, pour avoir accepté les grands faux principes de la judéo-maçonnerie, pour nous être empêtrés dans le labyrinthe capitaliste de la République juive, pour avoir écouté Blum, supporté Mandel (...) pour nous être enjuivés !" (11)
Paul Sézille :
- "Le problème est bien simple. Il est NATIONAL-RACIAL-SOCIAL.
D'ailleurs, dans la nouvelle Europe qui se construit, la France aura à prendre position sur ce point. Sa rénovation serait, en effet, impossible s'il n'existait demain un statut éliminant les Juifs, non seulement de la Communauté nationale, mais, d'une façon générale, de la Communauté européenne. "Les Juifs sont cause de toutes nos ruines." Ils n'ont pas à prétendre être égaux en droits avec nous (...).
Maintenant, mes chers amis, il faut en arriver également à une autre lutte, lutte pénible peut-être, mais nécessaire ; celle contre les enjuivés (...). Car si les Juifs sont pour nous des ennemis avérés, les domestiques des Juifs et ceux qui les protègent sont encore des ennemis plus néfastes, puisque, sous le couvert de notre Communauté française et même européenne, ils nous trompent et nous trahissent en faveur des Juifs." (12)
Xavier Vallat :
- "En France, nous sommes chez nous, les étrangers ne peuvent y être que des invités, des visiteurs ou des domestiques." (13)
Rapprochement de deux affiches de la propagande de Vichy. Une France "éternelle" mais réduite à un "esprit" de clocher (Mont. JEA/DR) (14)
Mais alors que s'accélère la course à l'échalotte des élections, une droite certaine s'est évertuée (sic) à rejoindre l'extrême droite sur une espèce de ligne Maginot populiste. Celle-ci serait censée protéger (lisez : enfermer sur elle-même) une France estimant qu'un siècle pour les lumières, ça suffit et qu'il est temps de les éteindre ! Dignes de leurs ancêtres les Gaulois, resteraient les "vrais" Français face à tous les étrangers assez sots pour évoquer utopiquement les droits de l'homme.
Rapprochement de deux affiches de la propagande de Vichy. Une France "éternelle" mais réduite à un "esprit" de clocher (Mont. JEA/DR) (14)
Mais alors que s'accélère la course à l'échalotte des élections, une droite certaine s'est évertuée (sic) à rejoindre l'extrême droite sur une espèce de ligne Maginot populiste. Celle-ci serait censée protéger (lisez : enfermer sur elle-même) une France estimant qu'un siècle pour les lumières, ça suffit et qu'il est temps de les éteindre ! Dignes de leurs ancêtres les Gaulois, resteraient les "vrais" Français face à tous les étrangers assez sots pour évoquer utopiquement les droits de l'homme.
Pas encore sociale, toujours trop peu culturelle mais sans cesse harcelée par les meutes des pouvoirs financiers, l'Europe ressemble à un coche avec en mouches le couple Merkozy. Les racismes s'épanouissent chez nous et à qui mieux mieux sur les fosses septiques de l'extrême droite. Ces fosses sont approfondies et élargies par des droites trahissant l'humanisme pour un populisme banalisé.
La dernière "surprise du chef" de l'Etat français à propos du vote des étrangers, illustre cruellement ces régressions. Car le 23 novembre dernier, devant 3.000 Maires invités à l'Elysée, Nicolas Sarkozy s'est renié lui-même sous les applaudissements :
- "Je crois que le droit de voter et le droit d’être élu dans nos territoires doit demeurer un droit attaché à la nationalité française… Il n’y a rien de choquant, rien d’anormal à ce que les électeurs et les élus des territoires de France soient français !"
Concrètement et si rien n'évolue, dans mon village des Ardennes françaises, je vais continuer à voter aux municipales. Seront toujours tenus à l'écart les jours d'élection, des habitants bien plus anciens, bien plus présents et autrement actifs que moi, mais pas Européens...
Libération, 29 novembre 2011 (DR).
Dans ce contexte, le professeur Esther Benbassa (15) a prononcé devant le Sénat un discours en prologue duquel elle a recensé quelques retournements de veste évidents à charge de "vedettes" de la politique-girouette actuelle. Cette sénatrice a rappelé les espoirs nés de la Révolution et leurs pauvres restes en ce début du XXIe siècle.
Voici l'introduction et les conclusions de ce Rapport au Sénat sur le projet de loi relatif au vote des étrangers (8 décembre 2011).
Esther Benbassa :
"Monsieur le Président, Monsieur le Premier Ministre, Messieurs les Ministres, Cher(e)s collègues,
- « J'avoue ne pas être outrageusement choqué par la perspective de voir des étrangers, y compris non communautaires, voter pour les scrutins cantonaux et municipaux. À compter du moment où ils paient des impôts, où ils respectent nos lois, où ils vivent sur notre territoire depuis un temps minimum, par exemple de cinq années, je ne vois pas au nom de quelle logique nous pourrions les empêcher de donner une appréciation sur la façon dont est organisé leur cadre de vie quotidien »
(Nicolas Sarkozy, Libre, Paris, Fixot-Robert Laffont, 2001, p. 214).
- « […] je crois que c'est un facteur d'intégration »
(Interview de Nicolas Sarkozy, 30 octobre 2005).
- « Vouloir priver des étrangers qui travaillent, vivent, font vivre, et payent leurs impôts, de toute forme de citoyenneté et de toute participation à notre vie démocratique, n'a d'autre sens qu'une ségrégation »
(Éric Besson, Pour la Nation, 2010, p. 65).
- « Étendre le droit de vote aux élections locales aux ressortissants des pays qui furent colonisés par la France, qui sont des pays francophones, qui ont appartenu à notre République, et qui sont aussi ceux qui entretiennent avec elle les liens les plus profonds et anciens, constituerait un signal fort du maintien de cette grande tradition républicaine d'accueil et d'intégration »
(Éric Besson, ibid., p. 67-68).
- « Je voudrais, mes chers collègues, appeler votre attention sur le fait que nous sommes dans le dernier peloton des pays européens à devoir encore accorder le droit de vote aux résidents étrangers […] Le vote municipal des étrangers est-il une atteinte à la souveraineté nationale ? Évidemment non, car la souveraineté est confiée […] au Gouvernement et au Parlement, et non aux municipalités » (Gilles de Robien, AN- 2e séance du 3 mai 2000. Vote des étrangers).
- « Un authentique décentralisateur ne peut pas être opposé à un débat sur le droit de vote aux élections municipales pour les étrangers résidant depuis plusieurs années dans une commune. Ce pourrait être un signe de la France à leur endroit »
(Jean-Pierre Raffarin, Pour une nouvelle gouvernance, 2001).
(Jean-Pierre Raffarin, Pour une nouvelle gouvernance, 2001).
- « Donc, vous voyez, c'est simplement oser l'audace et l'imagination. »
(Interview de Brice Hortefeux, à France-Info, le 26 octobre 2006).
Après avoir entendu les quelques lignes que je viens de vous lire (16), toutes écrites ou prononcées entre 2000 et 2010, par MM. Nicolas Sarkozy, Éric Besson, Gilles de Robien, Jean-Pierre Raffarin et Brice Hortefeux, je devrais être convaincue qu'aucun de nous ne saurait voir d'objection à ce que notre Assemblée se prononce unanimement pour le droit de vote et d'éligibilité des étrangers non-communautaires aux élections municipales. Qui donc a dit que nous n'étions pas d'accord ?
Et pourtant, ce sont d'autres discours que nous entendons désormais tenir. L'exclusivisme nationaliste actuellement en vogue m'évoque parfois des temps bien sombres, moins généreux, en tout cas, que ceux de 1793, quand un révolutionnaire prétendait faire citoyens français tous ceux qui « respirent sur le sol de la République » et qu'on avait élu, à la Convention nationale, plusieurs députés étrangers. Car, faut-il le rappeler, les concepts de nationalité et de citoyenneté apparaissent, au début de la Révolution, comme distincts. Il n'était pas nécessaire, alors, d'être Français pour pouvoir participer à l'exercice de la citoyenneté que représentait le vote. Et l'article 4 de Constitution de l'an I disposait que pouvait être admis à l'exercice des droits de citoyen français « tout étranger qui sera[it] jugé par le corps législatif avoir bien mérité de l'humanité ». De l'humanité, pas de la nation."
Introduction à la déclaration des droits de l'homme et du citoyen (Doc. JEA/DR).
Introduction à la déclaration des droits de l'homme et du citoyen (Doc. JEA/DR).
Conclusions de Mme Benbassa (LVEE) :
"Vous l'aurez tous compris, notre commission des lois est évidemment favorable à l'adoption de cette proposition de loi constitutionnelle. Si elle emporte, comme je l'espère, vos suffrages, notre pays s'honorera d'avoir ajouté une belle page à son histoire de démocratie et d'accueil (16). Ma conviction présente est le fruit d'une réflexion scrupuleuse. Elle s'enracine aussi dans une expérience.
Elevée loin de la France dans un amour inconditionnel de la France, de sa langue et de ses idéaux, dans l'amour d'une France qui avait su réhabiliter le capitaine Dreyfus (on oubliait, dans ma famille, qu'elle l'avait condamné), j'ai été moi-même une étrangère, une immigrée. Et comme il y a presque un siècle Apollinaire – autre étranger, autre immigré –, je tiens – je cite – pour un « honneur » que « la grande et noble nation française » m'ait accueillie « comme un de ses enfants ».
Le pays des droits de l'Homme ne peut, aujourd'hui pas plus qu'hier, manquer à la mission qui est la sienne. Montesquieu, avec tant d'autres, nous montre la voie. Montesquieu qui, dans De l'Esprit des Lois, écrivait simplement :
« L'amour de la république, dans une démocratie, est celui de la démocratie ; l'amour de la démocratie est celui de l'égalité » (rééd., Classiques Garnier, 1961, tome 1, p. 46)."
Intégralité de ce discours sur le blog d’Esther Benbassa, cliquer : ICI.
NOTES :
(1) Armand Bernardini, L'Ethnie française, n°6, mars 1942.
(1) H. Béraud, Sans haine et sans crainte, Ed. de France, 1942, pp. 227-228.
(3) Pseudonyme de Marie Jean Anselme (1891-1951). Le Réveil du Peuple, 10 août 1942.
(4) L'Appel, 26 août 1943.
(5) Paris-Soir, 25 août 1940.
(6) Le Cahier jaune, n°3, février 1942.
(7) René Martial, Notre race et ses aïeux, Secrétariat général à la Jeunesse, 1943.
(8) René Martial, Les Métis, Flammarion, 1942, p. 9.
(9) L'Action française, 31 octobre 1940.
(10) Je suis partout, 6 juin 1942.
(11) Au pilori, 14 mars 1941.
(12) Le Cahier jaune, n°2, décembre 1941.
(13) Soleil de Marseille, 1919.
(14) Rien que la semaine dernière, il a été constaté que deux documents publiés avec la précision Mont. JEA/DR ou Doc. JEA/DR avaient été reproduits sans demande préalable et donc sans autorisation - malgré les droits réservés -. Les sites plagiaires n'ont pas évidemment estimé élémentaire de citer leur source. Il s'agit du Cercle social E. Quinet (Céline) et d'un carpe diem canadien (Desnos).
(15) Auteur notamment de La souffrance comme identité, Fayard, 2007, 306 p.
(16) Esther Benbassa commentera ensuite :
- "Je commence à parler, la droite crie, vocifère, hurle. Elle n'est pas d'accord avec ce que je lis.
Très vite, je m'arrête, et je dis à mes adversaires que ce que je lis – et que ce qu'ils sont en train de huer – ce sont les propres déclarations de Sarkozy et de ses ministres ou anciens ministres, toutes favorables à l'octroi de ce droit de vote."
(Rue 89, 10 décembre 2011).
(17) Sondage IFOP :
- "Plus d'un Français sur deux (55 %) se prononcent pour l'instauration du droit de vote des étrangers aux élections locales pour les non européens résidant depuis plus de cinq ans en France."
(Sud Ouest, 11 décembre 2011).
.
NOTES :
(1) Armand Bernardini, L'Ethnie française, n°6, mars 1942.
(1) H. Béraud, Sans haine et sans crainte, Ed. de France, 1942, pp. 227-228.
(3) Pseudonyme de Marie Jean Anselme (1891-1951). Le Réveil du Peuple, 10 août 1942.
(4) L'Appel, 26 août 1943.
(5) Paris-Soir, 25 août 1940.
(6) Le Cahier jaune, n°3, février 1942.
(7) René Martial, Notre race et ses aïeux, Secrétariat général à la Jeunesse, 1943.
(8) René Martial, Les Métis, Flammarion, 1942, p. 9.
(9) L'Action française, 31 octobre 1940.
(10) Je suis partout, 6 juin 1942.
(11) Au pilori, 14 mars 1941.
(12) Le Cahier jaune, n°2, décembre 1941.
(13) Soleil de Marseille, 1919.
(14) Rien que la semaine dernière, il a été constaté que deux documents publiés avec la précision Mont. JEA/DR ou Doc. JEA/DR avaient été reproduits sans demande préalable et donc sans autorisation - malgré les droits réservés -. Les sites plagiaires n'ont pas évidemment estimé élémentaire de citer leur source. Il s'agit du Cercle social E. Quinet (Céline) et d'un carpe diem canadien (Desnos).
(15) Auteur notamment de La souffrance comme identité, Fayard, 2007, 306 p.
(16) Esther Benbassa commentera ensuite :
- "Je commence à parler, la droite crie, vocifère, hurle. Elle n'est pas d'accord avec ce que je lis.
Très vite, je m'arrête, et je dis à mes adversaires que ce que je lis – et que ce qu'ils sont en train de huer – ce sont les propres déclarations de Sarkozy et de ses ministres ou anciens ministres, toutes favorables à l'octroi de ce droit de vote."
(Rue 89, 10 décembre 2011).
(17) Sondage IFOP :
- "Plus d'un Français sur deux (55 %) se prononcent pour l'instauration du droit de vote des étrangers aux élections locales pour les non européens résidant depuis plus de cinq ans en France."
(Sud Ouest, 11 décembre 2011).
.
et le silence honteux de la droite dont je viens, révoltée par le racisme mais pas assez pour lâcher ceux qui représentent à leurs yeux toutes leurs autres valeur (dont,la propriété, la hiérarchie...)
RépondreSupprimer@ brigetoun
RépondreSupprimerune déclaration des "Principes de la Communauté", signée par Pétain, rappelait avec insistance ces piliers de la droite
hélas blogspot m'empêche de placer ici l'affiche vichyste singeant les droits de l'homme et rassurant la droite...
C'est bon d'avoir ainsi un rappel salutaire
RépondreSupprimerce matin sur France Culture la chronique de Jacques Munier était consacré
au livre d'un hollandais Rob Riemen "l'éternel retour du fascisme", l'auteur dit qu'il faut arrêter de se cacher sous les termes "extrême droite" et appeler un chat un chat , un livre que je vais commander !
@ Dominique
RépondreSupprimernous en lirons avec intérêt votre approche sur vos à sauts et à gambades...
mais si toute l'extrême droite n'a pas attendu le fascisme pour éructer, le fascisme représente certes une des branches les plus menaçantes de l'extrême droite
En ces temps bien austères, il est bon de rappeler Montesquieu.
RépondreSupprimer@ Danièle Duteil
RépondreSupprimerDepuis hier dimanche, le lien avec votre blog aboutit à la mention : "accès réservé aux personnes autorisées" ???
Je suppose ne pas être seul à être confronté à ce "barrage" dont la réalité ne vous a peut-être pas encore été notifiée ?
Le lecture des textes rappelés au début de votre billet est toujours aussi déplaisante (un euphémisme). On peut croire que la droite cherche à récupérer les voix f.haine. En fait, j'en ai bien peur, la droite penche complétement du côté de la répression, dont la décision d'agglomérer la gendarmerie au Ministère de l'Intérieur est un symptôme très inquiétant;
RépondreSupprimer@ zoé lucider
RépondreSupprimerà en croire les titres de la presse, ce matin, le ministre Guéant vient de préciser qu'il attend des immigrés le respect de "l'art de vivre français"
j'espère qu'il n'assimile pas à cet "art de vivre" l'appel répété aux uniformes : Napoléon, Napoléon 3, le général Boulanger, Pétain, les généraux de l'OAS etc
ni le refus pour une certaine de droite de reconnaître l'alternance au pouvoir comme élémentaire
Oui, le souligner et rester très vigilants, va sûrement devenir notre tâche essentielle.
RépondreSupprimerJe mets votre blog en lien
@ Isabelle C.
RépondreSupprimerCartier-Bresson :
- "Ne pas être un propagandiste, mais un témoin du transitoire."
Merci pour le lien.
J'ai rétabli les options, normalement le probème devrait avoir disparu.
RépondreSupprimerIl n'y a qu'à écouter les cris d'orfraie que la droite profère dès lors que Hollande s'engage à revoir les accords passés pour placer sous la coupe des marchés la conduite du pays. Ils prétendent graver dans le marbre le recul absolu des droits sociaux sans que quiconque prétende y contrevenir.
RépondreSupprimer@ Danièle
RépondreSupprimerje clique comme tout au long des mois derniers
afin de lire votre blog
mais non, la réponse reste intraitable :
- "Seuls les lecteurs invités ont accès à ce blog"
@ zoé lucider
RépondreSupprimerne confondent-ils pas parfois "l'art de vivre à la française" avec un bout de gras ?
@ Danièle
RépondreSupprimerVeuillez m'excuser doublement. Absent de France et donc privé de votre adresse, je ne puis vous écrire que via les commentaires.
Ensuite malaisé de dénicher plus nul que moi en informatique.
Mais voici une suggestion.
Cliquer sur "Paramètres".
Aller au dernier de ceux-ci : "Autorisations".
Là, pour les "lecteurs du blog", cliquer pour l'option : "Tous".
Il est quand même incroyable que des gens sensés en soient encore à se demander pour qui ils vont voter en mai 2012, hésitant sans doute entre Bayrou et Villepin (si celui-ci n'est pas dézingué avant), alors que la droite au pouvoir, tous les jours, prend les mesures les plus réactionnaires que l'on ait connu depuis bien longtemps, avec un Guéant comme organisateur des basses oeuvres de son petit maître.
RépondreSupprimerMerci pour ce flash-back historique fortement documenté : finalement, on revit l'Histoire à l'envers. Ils n'ont pas encore réinventé l'étoile jaune mais leurs fichiers informatiques pratiquent un autre genre de tri sélectif.
On ne peut que saluer, dans ce contexte, la lettre que Rachida Dati a envoyée à François Fillon ("Le Monde" d'hier), même si elle fait un peu trop vite l'éloge de Nicolas Sarkozy en tant que défenseur de la "diversité", alors que celui-ci vient de renier, une fois de plus, sa parole, et que "Rachida" - comme elle écrit l'avoir entendu - a été finalement victime d'un de ces retournements de veste présidentielle agitée de manière incoercible.
@ Dominique Hasselmann
RépondreSupprimerDésolé de vous confirmer que blogspot s'oppose aveuglément à l'ajout d'illustrations ainsi que de liens directs dans les commentaires
voici donc, mais à copier, celui que vous proposez avec la lettre Datienne :
- http://bit.ly/sDVRDR
Encore toute ma gratitude
Les devoirs de mémoire ne suffisent pas à conjurer les futurs mauvais pas.
RépondreSupprimer@ saravati
RépondreSupprimerà vrai dire, personnellement, aux devoirs, je préfère les travaux de mémoire
puis je relis Milosz :
- "J'ai tourné la roue d'épouvante de ceux qui partent et qui reviennent. Il ne reste (...) qu'un cercle d'or tombé dans une poignée de poussières."
C'est ainsi, pensent-ils, qu'ils vont gagner les futures élections?
RépondreSupprimerL'argent, les marchandises traversent les frontières, enrichissent ceux qui possèdent déjà et le "peuple" devient prisonnier, chacun en son pays, chacun dans ses murs.
@ Chrys
RépondreSupprimerpour sortir quelques minutes de l'hexagone, une ancienne miss Belgique, à la tribune du Sénat, vient de reprocher au nouveau premier ministre du Royaume, ses origines italiennes...
Comment peut-on "oublier" que la richesse d'une civilisation provient aussi, parfois surtout, des apports extérieurs?
RépondreSupprimerConstat désespérant.
Merci JEA pour ces rappels historiques.
@ Colo
RépondreSupprimeret pendant ce temps :
- "La Cour européenne des droits de l'homme a condamné l'Etat belge pour avoir détenu pendant quatre mois trois demandeurs d'asile mineurs et leur mère au centre fermé de Steenokkerzeel.
La Cour considère que les enfants y ont subi un traitement inhumain et qu'ils ont été, comme de leur mère, victime d'une détention illégale.
La Cour européenne des droits de l'homme condamne l'Etat belge à verser un dédommagement de près de 51.000 euros à cette famille.
La mère et les trois enfants sont arrivés en Belgique en janvier 2009. Ils venaient du Sri Lanka. La mère estimait sa vie en danger car elle était membre du groupe ethnique tamoul."
(Belga)
Un terrain pour le moins miné...
RépondreSupprimerBonne nouvelle, la cour européenne sanctionne lourdement la Belgique. Que ne s'intéresse-t-elle à la France. En la matière, nous sommes hélas bien placés.
RépondreSupprimer@ jeandler
RépondreSupprimerun champs du déshonneur...
@ zoé lucider
RépondreSupprimerpour une plainte émanant de France,
il est exigé qu'auparavant, la Cour de cassation et le Conseil d'État aient définitivement statué sur l'affaire en question,
ensuite seulement et si la personne concernée estime que les droits fondamentaux définis par la Convention européenne des droits de l'homme, n'ont pas été respectés
cette personne peut introduire un recours devant la Cour européenne des droits de l'homme
sans avoir laissé s'écouler plus de six mois
bref la Cour ne peut s'auto-saisir
les initiatives doivent provenir de France même
l'ancienne Miss Belgiique à laquelle tu fais allusion fait partie du "Vlaams Belang"".. LE parti genre FN poussé à outrance
RépondreSupprimerLeur journal de propagande arrive dans ma boite au lettres (j'habite en zone flamande) c'est un torchon qui me fait vomir à chaque fois
J'ai vu l'intervention de cette femme au Sénat, hier, la haine inscrite sur son visage: elle n'a provoqué que indignation...
merci @ Coumarine
RépondreSupprimerce blog va devenir une succursale de l'agence Belga :
- "La sénatrice Anke Van dermeersch (Vlaams Belang), a dérapé lundi dans une intervention prononcée dans le cadre du débat sur la déclaration gouvernementale au cours de laquelle elle a notamment mis en balance l’absence de volonté des personnes d’origine étrangères de s’intégrer en apprenant le néerlandais et la légitimité du premier ministre Elio Di Rupo, Wallon d’origine italienne, à revêtir les habits de premier ministre.
« Si même un quasi-unilingue Wallon d’origine étrangère peut s’emparer de la fonction de premier ministre, pourquoi apprendraient-ils le néerlandais ? », a-t-elle critiqué, dénonçant l’absence de mesures fédérales contraignant les personnes étrangères vivant en Flandre à apprendre le néerlandais.
La sénatrice d’extrême droite a également fustigé l’arrivée d’Elio Di Rupo à la tête du gouvernement, lui qui a été pendant longtemps le président d’un parti, le PS, qui, a-t-elle souligné, « représente tout ce que la Flandre ne veut pas : les magouilles financières, la politique clientéliste, l’assistanat sur le compte des autres ».
Evoquant le Rwanda, pays où un conflit communautaire a mené il n’y a pas si longtemps à un génocide, Anke Van dermeersch a également dénoncé la mise en place d’un gouvernement fédéral minoritaire en Flandre « exactement comme ces pays africains où une minorité Tutsie gouverne une majorité Hutue ».
« Votre gouvernement belge, la Flandre ne le soutient pas, elle lui crache dessus », a-t-elle insisté.
@ Coumarine
RépondreSupprimerc'était la chevauchée d'une Walkyrie dans les travées du Sénat belge
... "la chevauchée d'une Walkyrie dans les travées du Sénat belge" ne fut pas huée mais applaudie.
RépondreSupprimer@ MH
RépondreSupprimersoyez remerciée pour ce coup de projecteur
Le Soir publie le communiqué de Belga : motus et bouche cousue sur la claque saluant le succès de la miss
j'ai tenté mais en vain de lire une réaction sur le site de La Libre Belgique (mais mes maladresses n'arrangent rien)
L'étranger
RépondreSupprimerJe suis né à Paris
de parents français
mon état civil est net
comme une chemise du dimanche
Mais je suis étranger
plus étranger que l'étranger
à mon pays quand il est
dur et froid comme la pierre
et fermé comme une porte
au ciel changeant des visages
je suis étranger à la beauté
qui ne s'offre qu'à son miroir
étranger à celui
qui sonne le tocsin
pour un courant d'air
étranger vraiment
plus étranger que l'étranger lui-même
au pays qui met
son blé et sa lumière
à la cave du cœur
Jean-Pierre SIMÉON/Sans frontières fixes
@ Maïté/ Aliénor
RépondreSupprimerMerci d'avoir rendu la terre de cette page moins lourde et le ciel plus large, d'avoir remis la poésie au coeur de nos lucidités
René Char :
- "La poésie vit d'insomnie perpétuelle..."
Ah ! Je fais bien mienne la parole de René Char.
RépondreSupprimerNormalement mes paramètres sont rétablis.
@ Danièle Duteil
RépondreSupprimerOUI, votre blog n'est plus techniquement intouchable...