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La lune dans un cendrier (Ph. JEA/DR).Quand je suis une taupe
dans une galerie inhospitalière
dans une galerie inhospitalière
la lune de midi se métisse
et pèse le pourquoi
à contrecœur
une rivière avait souhaité
des implants mammaires
mais se retrouve envahie
par des crabes cascadeurs
la confondant avec une caserne
la solitude est une multitude
et la mémoire une périssoire
pourquoi demander à un arbre
de fermer les yeux
et surtout de se taire
quand il est converti de force
en papier pamphlet signé Céline ?
les morts sans illusions
et surtout de se taire
quand il est converti de force
en papier pamphlet signé Céline ?
les morts sans illusions
collectionnent-ils les nôtres ?
Chevauchée fanatique (JEA/DR).
avant de monter sur
leurs grands chevaux
invariablement castrés
ces valkyries révisent
l'histoire de l'inquisition
le langage de ces belliqueuses
en délire nourrit
leurs orages et leurs d’outrages
Chevauchée fanatique (JEA/DR).
avant de monter sur
leurs grands chevaux
invariablement castrés
ces valkyries révisent
l'histoire de l'inquisition
le langage de ces belliqueuses
en délire nourrit
leurs orages et leurs d’outrages
comme dans un théâtre
d'ombres et de tombes
d'ombres et de tombes
ne pas jeter sa détresse
avec l'eau de leur petitesse
les pleurs s'annulent comme
des châteaux de sable
loin des lèvres de la mer
Oiseau médusé (Ph. JEA/DR).
médusés par le naufrage
de leurs paroles en l'air
des oiseaux originaux
ne mettent plus longtemps
à s'éparpiller en diaspora...
un nuage violoncelliste
loin des lèvres de la mer
Oiseau médusé (Ph. JEA/DR).
médusés par le naufrage
de leurs paroles en l'air
des oiseaux originaux
ne mettent plus longtemps
à s'éparpiller en diaspora...
un nuage violoncelliste
et visionnaire découpe
le paysage en cachettes
secrètes pour les chagrins
sans fin ni freins
le soleil bohème s'est
coupé en rasant les mursle soleil bohème s'est
oh ces cieux !
RépondreSupprimer@ brigetoun
RépondreSupprimerla seconde et la troisème photo ont été prises dimanche (hier, le 22) après-midi
c'est vous confirmer que si vos nuages dansent sur le pont d'Avignon, ici, ils manquent un peu de légèreté...
J'aime ce bestiaire
RépondreSupprimerune taupe un chat
généralement ne font pas bon ménage
mais pour une fois
sa griffe suffit pour marquer la page.
J'aime les photos, j'aime les ciels - même quand ils sont sombres comme ceux que vous montrez. Sans doute pour ne pas éblouir la taupe ?
RépondreSupprimer@ jeandler
RépondreSupprimerpour apprécier tout le sel (il n'y a pas de régime "sans sel" qui compte en la matière) de votre commentaire
les lecteurs (masc. gram.) sont invité(e)s à lire "à mi-voix" votre dernier billet
@ bonheurdujour
RépondreSupprimerà dire vrai
la taupe est non seulement aveuglée par les néons permanents et le blanchiment des galeries inhospitalières réservées à ses semblables
mais elle est déclarée avoir "l'esprit occulté"...
" un nuage violoncelliste " c'est ce vers là qui me parle car je viens d'écouter une interview ancienne de Celibidache le chef d'orchestre où il parle des nuages qui sont au dessus de la musique quand on joue
RépondreSupprimer@ Dominique
RépondreSupprimerpour vous remercier
Pablo Casals (et Bach) à Prades en 1954 :
http://www.youtube.com/watch?v=KX1YtvFZOj0&feature=related
voilà;je le dis comme c'est...
RépondreSupprimertes mots me font un peu peur
l'art de lire entre les lignes peut-être
et... sauf la dernière photo qui s'est coupée ,et saigne... les autres fulminent
Ah les taupes. Elles travaillent en silence et préparent le printemps en aérant la terre de leur intelligence...
RépondreSupprimerElles se signalent par de petits monticules. Les imbéciles les flinguent pour protéger leur uniformité, les autres les caressent et leurs disent merci.
@ Coumarine
RépondreSupprimerje te réponds par courriel si tu le veux bien
@ noëll
RépondreSupprimertaupe-là, camarade !
Je ne suis jamais une taupe.
RépondreSupprimerMais parfois je suis une huître. Et c'est sans doute mieux pour se protéger des crabes. :)
@ Pastelle
RépondreSupprimerremarque non sexiste sauf pour qui prendrait n'importe quel prétexte pour me pendre à cette corde-là
mais une huître a infiniment plus de chance de découvrir une perle qu'une taupe, aussi cultivée soit-elle...
"...loin des lèvres de la mer" ... ça parle !
RépondreSupprimerJ'aime bien aussi "la solitude est une multitude" ...
Me faufile alors et vous dis JEA bien haut une présence !
@ isabelle C.
RépondreSupprimerhttp://www.youtube.com/watch?v=woh1d7QxIKA
Magnifiques ciels tourmentés, comme le texte où je lis une grande détresse.
RépondreSupprimerQuand grondent les taupes et les crabes en sous-sol ou en sur-sol, quand grondent les nuages et les casernes, les implants mammaires et les rivières qui veulent et ne peuvent aller à la mer, quand les mots s'élancent sans frein, il y a péril en la demeure; avec des amers battus par les vents, la gifle n'est jamais loin.
RépondreSupprimerQue dire? Simplement être là. Mais est-ce suffisant?
@ Danièle Duteil
RépondreSupprimeren un haïku :
trop tôt
ou trop tard
pour un SOS ?
JEA,
SupprimerIl n'est jamais trop tôt ni trop tard pour lancer un SOS.
S i souvent
SupprimerO tage
S idéré
@ Maïté/Aliénor
RépondreSupprimertant qu'il y aura des femmes et des hommes pour bâtir des ponts...
Le ciel se fait un sang d'encre, mais le V de l'oiseau chante encore et toujours la liberté d'écrire.
RépondreSupprimerQuand les nuages médusent les oiseaux, apparaît une musique, un violoncelle, voix amie.
RépondreSupprimercon mucho gusto !
RépondreSupprimerhttp://www.youtube.com/watch?v=YQdGSa-x2rw&feature=related
@ Tania
RépondreSupprimerPour tout dire, quand je prends la photo, je ne vois pas l'oiseau. Pas plus quand je visionne sur l'écran de l'ordi. Puis en agrandissant un coin de nuage, voici l'oiseau qui sort de l'invisible...
@ Colo
RépondreSupprimerla viole de gambe aussi...
@ isabelle C.
RépondreSupprimertotale découverte ! c'est fascinant
Apaisante viole pour vous aujourd'hui: http://www.youtube.com/watch?v=z5HaUrH0dp0
RépondreSupprimer@ Colo
RépondreSupprimeret les "voix humaines"...
http://www.youtube.com/watch?v=5B-FNmRWTjI
Votre vie/vue "souterraine" explose en pleine nature et dessine des paysages surréalistes à rendre jaloux les poétillons de la dernière génération !
RépondreSupprimerEt en prime pour ces beaux mots qui soulagent les maux sans les cacher, je vous offre une pivoine, j'aime vous offir des pivoines : cette fleur vous va si bien !
@ saravati
RépondreSupprimerApollinaire:
- "Pétales de pivoine
Trois pétales de pivoine
Rouges comme une pivoine
Et ces pétales me font rêver
...
Trois pétales dans la lettre
Trois pétales de pivoine."
Les mots se choquent et s'entrechoquent, là est toute la poésie!
RépondreSupprimerMerci JEA, je te souhaite une agréable journée sous des cieux plus cléments...
@ Kenza
RépondreSupprimerce mercredi matin, la balance du ciel compare à mesures égales pluie et neige
les grenouilles de la météo répètent que l'hiver déboulera la semaine prochaine
nous sommes loin des bords de Loire...
Je lis le mot "taupe" et je pense à Kafka. Et puis Walkyrie, et puis Céline, et puis... une mémoire à l'œuvre.
RépondreSupprimer@ Francesco Pittau
RépondreSupprimeravec mes remerciements...
Le soleil s'est permis une fantaisie: les piafs ont souvent chaud aux fesses.
RépondreSupprimer@ Dom A.
RépondreSupprimeret dites, les piafs ne regrettent rien ?
Je croyais qu'ils avaient trouvé un porte-parole, mais les mots se sont envolés, de façon inattendue.
RépondreSupprimer@ Dom A.
RépondreSupprimeril n'empêche que les piafs arrivant à l'heure, agacent suprêmement les chevaux !
La lune dans un cendrier, merveilleux et face à l'oiseau, des méduses qui s'électrisent.
RépondreSupprimerSplendide !
@ MH
RépondreSupprimerhélas je vivote trop loin de la mer, sinon je tenterais quelques photos de la lune prenant un bain de minuit...