MO(T)SAIQUES 2

"Et vers midi
Des gens se réjouiront d'être réunis là
Qui ne se seront jamais connus et qui ne savent
Les uns des autres que ceci : qu'il faudra s'habiller
Comme pour une fête et aller dans la nuit ..."

Milosz

lundi 26 décembre 2011

P. 101. Le Havre, prix Louis-Delluc

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Le prix Louis-Delluc récompense le meilleur film français sorti dans l'année. Il a été décerné au long-métrage "Le Havre" d'Aki Kaurismäki, ce vendredi 16 décembre.

Synopsis :

- "Marcel Marx, ex-écrivain et bohème renommé, s’est exilé volontairement dans la ville portuaire du Havre où son métier honorable mais non rémunérateur de cireur de chaussures lui donne le sentiment d’être plus proche du peuple en le servant. Il a fait le deuil de son ambition littéraire et mène une vie satisfaisante dans le triangle constitué par le bistrot du coin, son travail et sa femme Arletty, quand le destin met brusquement sur son chemin un enfant immigré originaire d’Afrique noire.
Quand au même moment, Arletty tombe gravement malade et doit s’aliter, Marcel doit à nouveau combattre le mur froid de l’indifférence humaine avec pour seules armes, son optimisme inné et la solidarité têtue des habitants de son quartier. Il affronte la mécanique aveugle d’un Etat de droit occidental, représenté par l’étau de la police qui se resserre de plus en plus sur le jeune garçon réfugié.
Il est temps pour Marcel de cirer ses chaussures et de montrer les dents."

Olivier De Bruyn :

- "Cette année, le Père Noël vient de Finlande et, assurément, il ne boit pas que de l'eau. Dans sa hotte, il y a « Le Havre », une fable poétique et politique. Son nom est Aki Kaurismäki. Le cinéaste conjugue tout à la première personne du très singulier. A son propos, on cite parfois Buster Keaton, Ozu, Bresson. A quoi bon... Kaurismäki ne ressemble qu'à lui-même."
(Zoom avant, le 21 décembre 2011).

Eric Libiot :

- "Distribuer un film le 21 décembre paraissait encore incongru ou inconscient il y a quatre ou cinq ans. Ce n'est plus le cas aujourd'hui : l'inflation (trop importante) des sorties oblige à sauter sur tous les mercredis de l'année. Le Havre a, lui, une place toute trouvée vu l'ambiance de conte de Noël qui y règne. Une ambiance peu commune chez le Finlandais Aki Kaurismäki, habitué au froid et au gris. Ces couleurs pimpantes - sans trop exagérer tout de même - lui vont bien au teint. Sur un sujet pas vraiment comique - un ancien écrivain devenu cireur de chaussures héberge un jeune clandestin poursuivi par la police alors que sa femme, Arletty, tombe malade - le cinéaste joue le contre-pied. N'être jamais là où on l'attend est comme une seconde nature chez lui. Aki Kaurismäki reste d'ailleurs fidèle à son parcours : décrire le monde tel qu'il ne va pas et filmer des personnages qui luttent contre l'adversité et le fatalisme ambiant. On ne gagne pas à tous les coups. Là, si. Et ça fait plaisir."
(L’Express, le 20 décembre 2011).

Idrissa rêve de liberté, d'égalité et de fraternité tandis qu'un dénonciateur FN s'emploie à vouloir "rendre la France aux Français"...

A quand la chasse au Père Noël
cet immigré déposant dans nos sabots
un film aussi humaniste ???

Lucie Calet :

- "Dans une ville portuaire où règne la même chasse aux clandestins qu’à Calais, un cireur de chaussures décide d’héberger un jeune migrant black cherchant à rejoindre l’Angleterre. Cinéaste humaniste traquant la moindre lumière des faubourgs, Kaurismäki traite le problème des demandeurs d’asile sur un ton burlesque et nostalgique. Les apôtres de la fraternité habitent entre le quai des brumes et un quartier à poésie fanée. Serviteur duplice ?? de l’administration française, le commissaire Darroussin s’oppose au délateur FN auquel Léaud donne des traits à la Le Vigan. On croise une bonne fille prénommée Arletty. La présence de Pierre Etaix souligne que le cinéaste finlandais dénonce la barbarie des temps modernes sur un ton proche de Chaplin, Tati et Prévert."
(Le Nouvel Observateur).

Thomas Sotinel :

- "Aki Kaurismäki est de ces voyageurs qui retrouvent à chaque destination ce qu'ils ont laissé derrière eux. Au Havre, il s'est installé dans le décor d'Auguste Perret, l'architecte qui reconstruisit la ville après la seconde guerre mondiale, dans l'histoire d'un port façonné par la guerre et le commerce. Il l'a peuplé d'une humanité laborieuse, où l'on retrouve des figures familières : André Wilms, Kati Outinen, Jean-Pierre Léaud.
Comme il est question d'immigrés clandestins, de dénuement et de cancer, on redoute un instant qu'Aki Kaurismäki ne soit en proie à un accès de mélancolie, comme celui qui a donné "Les Lumières du faubourg" (2006), son dernier film en date, exemple parfait de désespoir politique et cinématographique. Mais les éclats de rire qui vous secouent bientôt rassurent sur le caractère du film. Au pessimisme ambiant, Aki Kaurismäki oppose le burlesque et la solidarité de classe."
(Le Monde, 14 avril 2011).

Jean-Baptiste Morain :

- "Le Havre est, dans sa forme même, un film antisarkozyste : non parce que, dans son récit, il dénonce, avec une humanité sans chichis, la chasse aux immigrés ordonnée par nos différents ministres de l’Intérieur depuis des années, mais parce que les personnages ne font pas des grands gestes pour affirmer qu’ils n’ont jamais été des menteurs, qu’ils font ce qu’ils disent et disent ce qu’ils font et autres balivernes qui ne trompent que les sots. On n’est pas des matamores, on ne se paie pas de mots.
L’humanité chez Aki Kaurismäki n’est pas une pose mais une attitude, mélange de dignité populaire, d’ivresse de toutes sortes (les personnages ont évidemment leurs défauts), de sobriété langagière, dans une tradition cinématographique très internationale qu’on pourrait baptiser “les grands laconiques” et qui réunirait certains personnages de Jim Jarmusch, de Raúl Ruiz, de João César Monteiro ou de João Pedro Rodrigues (le Portugais parle souvent par aphorismes)."
(Les Inrocks, 20 décembre 2011).

Face à face sur un quai du Havre : le cireur de chaussures, André Wilms, et le commissaire de police, Jean-Pierre Darroussin (DR)

Christophe Narbonne :

- "Comme Gustave Kervern et Benoît Delépine, ses amis et émules, Kaurismäki filme des hurluberlus magnifiques dont la marginalité est aussi politique que cinématographique. Le cinéma d’Aki Kaurismäki est unique. Il mêle humanisme et alcoolisme, surréalisme et quotidien, soit des choses a priori peu compatibles. Dans "Le Havre", le réalisateur finlandais brosse ainsi le portrait de petites gens qui, confrontées au cynisme du monde moderne, trouvent leur salut dans la picole et la solidarité."
(Première).

Jacques Morice :

- "La France, l'Angleterre, mais aussi l'Afrique noire, l'Amérique du Sud, le Vietnam... Le Havre, ouvert sur la mer, l'est aussi sur les musiques du monde, choisies avec le bon goût qui caractérise Kaurismäki. Elles ne sont pas plaquées, elles font partie intégrante de l'action, elles s'échappent des transistors ou des tourne-disques. Chansons d'avant-guerre, musique gitane, blues, tango : un métissage créatif qui rend dérisoire la notion même de nationalité. L'ami vietnamien de Marcel le dit autrement en confessant que Chang n'est pas son nom : ce sont ses papiers français qui l'ont privé de son nom... Alors, autant pousser l'absurde jusqu'au bout. C'est ce que fait Marcel : « Je suis l'albinos de la famille », balance-t-il un moment au directeur du centre de rétention de Calais pour justifier d'être soi-disant le frère du grand-père d'Idrissa. Etre frère, tout est là. Ce n'est pas la bonté, encore moins la compassion qui anime Marcel. Plutôt une fraternité naturelle de citoyen du monde, qui se passe d'explication. On parle d'ailleurs peu mais bien dans "Le Havre". Avec une politesse exquise. Avec une dignité qui mène à une morale simple comme bonjour : c'est en aidant les autres qu'il peut nous arriver des choses formidables."
(Télérama).

Jean-Louis Le Touzet :

- "Ce qu’il y a de beau et de profond chez Kaurismäki c’est qu’il est allé chercher au fond de la boîte de cirage de Marcel des morceaux de Marcel Aymé, de Prévert et d’Audiberti qu’il a ensuite fixé en aplats sur la toile. Un patron pêcheur emmènera finalement Idrissa au large sur son arche de Noé qui sent le poisson et le fuel. Au loin, l’amer de l’église Saint-Joseph se perd dans la brume. Kaurismäki a eu des prix, mais pas de grands prix. Du moins, jamais la palme d’or, mais il n’est pas le seul et il vient de recevoir le prix Louis-Delluc, ça compte aussi. Pour le reste, le Chaplin finlandais a du génie car il a inventé une grammaire du cinéma écrite sous un sous-bock de bière. Moralité, on quitte "Le Havre" gonflé à l’hélium, heureux et attendri comme une escalope de veau à la normande."
(Libération, 21 décembre 2011).


Un fauteuil dans notre ciné des campagnes ? Cliquer : ICI.

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36 commentaires:

  1. semble bien faire l'unanimité ce film

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  2. @ brigetoun

    mais les Cahiers du cinéma l'ont fusillé dos au mur...

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  3. Votre billet est si bien documenté que je fais un lien vers chez vous.
    C'est un film magnifique qui fait chaud au coeur !
    A diffuser grandement, partout, et dans les Ministères surtout !!

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  4. @ Lautreje

    A projeter face à cette autre "banalisation du mal" (Hanna Arendt) en France, le racisme, et qui diffuse ses métastases avec des stimulations venant du plus haut niveau de l'Etat.

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  5. Je fête en retard la page 101... et me dit que le titre de ce film est un beau programme pour 2012. Si seulement...

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  6. Se pourrait-il qu'il existe une parcelle d'humanité... au cinéma, sinon en réalité?

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  7. @ Otli

    2012 cerisiers en fleur pendant l'an nouveau...

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  8. @ Pierre R. Chantelois

    Pour ne pas quitter Hanna Arendt :
    - "Ceux qui furent expulsés de l'humanité et de l'histoire humaine, et qui, par là, furent privés de leur condition humaine, ont besoin de la solidarité de tous les hommes pour les assurer de leur place légitime dans la patiente chronique de l'homme."

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  9. Cher JEA

    Vos remarques chez Zoé m'ont montrées le chemin jusqu'ici . Quel plaisir d'y retrouver ce "Havre"- vu cette semaine .
    j'aime Aki Kaurismaki entre autre, parce qu'il ne tombe pas dans la pornographie de la souffrance comme les temps médiatiques l'exigent .
    je vais lire attentivement tout ce que votre billet propose et je crois bien mettre à profit un espace de vacance pour y retourner ; ce sera de votre fait et je vous en remercie .

    Cette phrase D'Hanna Arendt est très belle .
    Les yeux tournées vers la Hongrie , je vais essayer d'attirer l'attention sur les roms et d'autres hongrois d'ailleurs en grand danger...Me permettrez vous de la citer en votre nom d'ici à moins que vous ne veniez le faire vous même .
    Tout en écrivant , je la relis : elle me soutient dans cette lassitude qui nous prend lorsque le travail quotidien nous délaisse un court instant, que notre responsabilité devant l'histoire humaine nous est évidente et qu'exilés par la pensée, nous regardons vers l'autre pour nous aider à essayer de devenir humain . Cet autre , c'est vous aujourd'hui et je vous en remercie .
    Votre billet, ce soir, sera bougie d'Hanouka .
    Bien à vous
    Kara

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  10. Ayant très souvent apprécié vos commentaires sur des blogs visités de concert, j' apporte ici ma note d' acquiescement sur ce billet.
    Et je vais revenir!
    Avec mon salut.

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  11. @ LH

    trop peu souvent en Ardennes de France
    où vous avez la gentillesse de m'écrire sans dès lors recevoir de réponses
    peut-être l'an prochain sera-t-il moins du style carcan ?

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  12. @ Kara

    Magda Szabo :

    - "Quand on n'aura plus rien à faire de soi-même, parce qu'on ne le peut plus, il convient alors d'en finir, quand l'humanité marchera depuis longtemps à l'échelle des étoiles, ceux qui vivront alors seront loin d'imaginer la crèche barbare où, pour une tasse de cacao, nous avons livré nos pitoyables combats, seuls ou avec d'autres, mais même à ce moment là on ne pourra toujours pas corriger le destin de celui qui n'a sa place dans la vie de personne..."

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  13. @ versus

    ici le jardin est plutôt libertaire
    pas de barrière
    ni pièges, ni poisons
    vous y êtes toujours le bienvenu...

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  14. L'essentiel est que vous receviez.

    Vers vous avec toutes mes pensées.

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  15. @ chère Kara

    faire reculer les ténèbres
    toute une vie n'y suffit pas

    "ils" ont anéanti tant et et tant d'étoiles
    c'est pour elles aussi que les silex de nos mots
    que le souffre de nos échos
    que les fragilités de nos bougeoirs
    empêchent encore et toujours le triomphe des obscurités totales autrement appelées solutions finales

    tandis que les rires des enfants, comme autant de bougies, brillent pour les disparus, ces enfants qui vont continuer à écrire très librement, à peindre si joliment, à jouer harmonieusement de la musique, à inventer, à philosopher sans pédanterie, à fleurir les bords des chemins à commencer par ceux des écoliers...

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  16. Merci pour ce beau billet de cinéma, généreusement documenté - un film à voir, certainement. Kaurismäki, un Chaplin finlandais : c'est noté. Bonne semaine !

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  17. @ LH

    avec des semaines de retard
    mais sans que les intempéries ne puissent même les égratigner
    alors 2012 remerciements à vous (inutile de les compter mais aucuin ne risque de manquer ce rendez-vous)

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  18. @ Tania

    Kaurismäki ne parle pas français
    lui reste donc à puiser notamment dans les trésors du muet et c'est là qu'il retrouve Charlot (le kid et Idrissa même combat !)

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  19. Il suffirait de presque rien; changer simplement le préfixe "ex" en "in" devant "clure"...et tout serait si différent.
    Riche chronique cinéma, merci à vous!

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  20. @ Colo

    Après Barbara sur votre blog, Reggiani :
    - "Il suffirait de presque rien
    Pourtant personne tu le sais bien
    Ne repasse par sa jeunesse..."

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  21. J'ai adoré "L'Homme sans passé", je ne manquerai pas "Le Havre", dans la même ligne humaine et engagée... et ici le créateur accepte son prix !!(à l'époque, il refusa l'oscar du meilleur film étranger en guise de protestation contre la guerre d'Irak)
    Merci pour ce choix. J'irai le voir.

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  22. @ MH

    un lien (qui ne fonctionne hélas pas dans le cadre des commentaires, merci blogspot) vers cet homme sans passé :
    - http://www.youtube.com/watch?v=3srBsylmHW4

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  23. Humanité, solidarité... plus que jamais nécessaires.

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  24. @ Danièle Duteil

    les blogueuses et blogueurs des quatre horizons saluent le renouveau de votre phare...

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  25. Avec l'espoir que la nouvelle année qui arrive, l'humanité sera au rendez-vous des hommes de bonne volonté.
    A écouter ou réécouter la chanson d'Hugues AUFRAY, "les Crayons de couleur"chanson qui n'a pas pris de rides,et toujours d'actualité.
    Bonne année à toutes et tous.
    Merci à vous JEA, vous qui êtes un grand "Humaniste", vous mériteriez aussi un prix pour ces 401 pages.
    Espérance



    ESPERANCE

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  26. Je viens vous souhaiter de belles et douces fêtes de fin d'année et vous remercier pour toutes vos propositions cinématographiques (et vos commentaires sur mon blog que je lis toujours avec beaucoup d'intérêt).

    Merci

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  27. Un film juste dans la bonne tonalité, et un spectable épatant pour toute la famille, c'est ce que nous avons fait et les plus jeunes ont apprécié aussi

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  28. @ Espérance

    si je suis humaniste, c'est grâce à l'amitié précieuse d'autres humanistes...
    voici un lien avec les crayons et les couleurs d'Hugues Aufray :
    http://www.youtube.com/watch?v=n6lyWgbzSB8

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  29. @ Chrys

    pour les propositions cinématographiques, aucun mérite de ma part
    commencer par ne pas laisser passer une sortie de film quand ce dernier relève du 7e art et qui plus est, dérange
    ensuite vérifier si ce film restera hors d'atteinte de mes campagnes
    enfin publier une page qui n'est en réalité qu'un condensé de frustrations, de la première à la dernière ligne

    merci pour vos voeux et à ceux que vous reçûtes déjà, j'en ajoute pour les mioches que vous "élevez" en milieu scolaire...

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  30. @ Dominique

    Vous êtes passée de l'autre côté de l'écran et n'en revenez pas déçue ?
    Du virtuel à la vie concrète. Une boucle est ainsi bouclée grâce à vous....

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  31. Ce film est effectivement l'un des meilleurs de 2011, car c'est du vrai cinéma (filmé par un artiste) et non de la bouillie style "au théâtre ce soir" avec mari cocu et enfants capricieux.

    Kaurismäki a eu le culot de montrer la France telle qu'elle est en intégrant le passé et la part du rêve dans son oeuvre.

    Merci d'en avoir fait cette synthèse si complète.

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  32. @ Dominique Hasselmann

    Et une France, celle en laquelle nous croyons, nous les étrangers de service, s'est reconnue dans son film et l'a justement récompensé...

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  33. J'ai vu le film LE HAVRE aujourd'hui. J'avais lu votre chronique si bien documentée et j'avais promis de ne pas le rater.

    Ce genre de films s'appuyant sur une réalité sordide et inhumaine et mettant au premier plan la solidarité et l'humanité est une réelle bouffée d'oxygène.
    J'ai beaucoup aimé et ai été impressionnée par l'ensemble du film mais plus particulièrement par le rôle De Marcel Marx.

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  34. @ Maïté/ Aliénor

    le petit désert d'ici se réjouit qu'en bord de mer, au moins un ciné soit devenu le havre provisoire de ce film
    merci d'avoir été un peu notre envoyée spéciale...

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  35. Il y a à ma connaissance trois cinémas qui donnent à voir le film LE HAVRE dont 2 à BORDEAUX : l'UTOPIA(où je l'ai vu, et où je vais souvent), L'UGC CITÉ où je vais le moins possible et le JEAN EUSTACHE, cinéma d'art et d'essai à PESSAC, dans la proche banlieue.
    De plus; le film LE HAVRE pourra être vu dans plusieurs salles lors du rattrapage des bons films à voir, la semaine prochaine, par le biais de TÉLÉRAMA et ses offres PASS de billets à 3 € .

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