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Mer épistolière, baie du Mont Saint-Michel (Ph. JEA/DR).
A François Suchold
Une chaise roule
par démons
et par vaux
aucune ombre
pour doubler
ni dédoubler
cette chaise
en roue libre
sur les épines
édulcorées
des collines
et dans les fosses
des mers
épistolières
ni brouette
pour les choux
de Montaigne
ni fauteuil
pour les culs
confis d’orgueil
ni carrosse
pour les fées
d’hiver
ni roulotte
pour les foires
d’été
seule une chaise
et ses chahuts
nulle tristesse
aucune soumission
pas de tapage
dans ces images
entre chiens
et loups
entre nous
et entrevues…
par démons
et par vaux
aucune ombre
pour doubler
ni dédoubler
cette chaise
en roue libre
sur les épines
édulcorées
des collines
et dans les fosses
des mers
épistolières
ni brouette
pour les choux
de Montaigne
ni fauteuil
pour les culs
confis d’orgueil
ni carrosse
pour les fées
d’hiver
ni roulotte
pour les foires
d’été
seule une chaise
et ses chahuts
nulle tristesse
aucune soumission
pas de tapage
dans ces images
entre chiens
et loups
entre nous
et entrevues…
Ce texte est le dernier poème de Jean-Emile qui vient de s'en aller sur la pointe des pieds au petit matin de ce 11 septembre 2013...
Un dernier adieu aura lieu au crématorium de Gilly, ce vendredi 13 septembre à 14h00.
Adresse: crématorium de Gilly (Charleroi - Belgique), rue des Nutons.
Si vous voulez laisser un message : www.massaux.be.
Pour infos : s33c@skynet.be et francois_andreux@yahoo.fr
Nous vous remercions de l'amitié que vous lui avez manifestée tout au long des pages de ce blog
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J'allais remercier Jean Emile d'avoir dédié ce magnifique poème à mon beau-frère disparu.
RépondreSupprimerJ'apprends son décès à l'instant et les bras m'en tombent. L'automne qui s'annonce précoce semble aussi bien triste.
L'auteur brillant de Mo(t)saïques va beaucoup nous manquer à nous, ses amis lointains, qui ne le connaissons qu'à travers sa prose et sa poésie.
Courage à tous ceux qui vont l'accompagner pour un dernier voyage et toutes mes amitiés.
oh !
RépondreSupprimertransmettez ma tristesse et mes pensées aux siens
il nous laisse là un bel adieu
http://www.rayondevie.com/2013/09/jean-emile-vous-connaissiez.html
RépondreSupprimerSur la pointe des larmes, entre ciel et mer.
RépondreSupprimerHier soir à 22h27 je recevais un courrier de vous, je terminais ma réponse hier nuit par "dormez tranquille". Comment aurais-je pu me douter?
Pour vous un dernier poème:
LA HORA DEL ADIOS
(Antonio Gala Velasco )
Esta es la hora más difícil
Esta es la hora del silencio
Esta es la hora del adiós
L'Heure de l'Adieu
C'est l'heure la plus difficile
C'est l'heure du silence
C'est l'heure de l'adieu
Quelle tristesse de penser qu'on ne se croisera plus, encore un de ces amis qui avec le temps faisaient parti d'un paysage qu'on croyait figé pour l'éternité. Et voilà qu'un ami manque à l'appel, encore un... vraiment, la Terre n'est pas une immense tombe ?!
RépondreSupprimerJe suis profondément affectée par la disparition de cet homme d'une grande humanité que je considérais comme un ami même si nous ne nous sommes connus que de façon virtuelle. Son art poétique et la beauté de ses photos vont beaucoup me manquer. De tout cœur avec ses proches et un grand merci à cet homme courageux.
RépondreSupprimerSur la pointe des pieds aussi je dépose ici une pensée douce pour accompagner ce dernier voyage.
RépondreSupprimerA jamais je lui serai reconnaissante de m'avoir rangée, ou dérangée, dans cette si jolie classification, "Blogs à emporter sur une île déserte". Je lui avais dit, je le répète ici, ça m'avait tellement touchée...
Un baiser avec deux ailes pour voler très haut...
Toujours beaucoup d'élégance vis-à-vis de ses lecteurs amis (virtuels ou pas) ; jusque dans ces moments de peine. La première photo est remarquable : une onde porteuse d'un message qui ne s'arrêtera jamais...
RépondreSupprimerCoïncidence infiniment triste et émouvante. François est mon mari. Il ne lira pas ce poème qu'il aurait particulièrement apprécié et que je vais faire lire à plein d'amis.
RépondreSupprimerJ'aimerais tant croire à un au-delà où François et Jean Emile disserteraient à plaisir sur les multiples thèmes qui les passionnent tous les deux, tout en veillant sur nous.
Je recopie ici le texte du faire-part que je vais envoyer:
François
nous a quittés le 7 septembre 2013
Il écrivait peu de temps avant :
« J’aurai, je crois, fait preuve tout au long de mon existence d’un certain courage face à l’adversité, et aussi d’une formidable appétence à vivre.
La passion des connaissances et des choses de l’esprit, le spectacle du monde et des êtres, me sont toujours source de plaisirs et d’élévation ; la soif de justice me soulève comme à mes vingt ans, la maturité en plus, les convictions intactes et leur partage avec vous, mes deux «compagnonnes» si chères, mon frère fidèle dans la tourmente et vous mes amis qui m’êtes d’un tel précieux réconfort. »
Nous manqueront la musique, les images, les fantastiques listes de toponymie, la poésie le cinéma la lecture et les revues de presse mais surtout et avant tout un ami virtuel plein d'humanité et de délicatesse, merci à lui pour tout, mes amitiés à sa famille, à ses amis.
RépondreSupprimerQuand on écrit, quand on partage ses sentiments… on ne part jamais vraiment. Courage à sa famille, à ses amis.
RépondreSupprimerIl me manquera aussi...
RépondreSupprimerBeaucoup...
Je lui rends hommage sur mon blog
Au revoir cher Jean-Emile
Que la paix te rejoigne
Merci pour ta présence...
Je n'ai pas de mots pour te parler ici
Je pense à ta famille...
J'adresse, dans le plus profond de mon cœur, un dernier message à Jean-Émile:
RépondreSupprimerAdieu, l'ami internaute, découvert trop tardivement.Vous qui laissez une trace indélébile dans votre sillage, vous le lutteur infatigable, vous la vigie, le poète, le féru d'Histoire épris de justice et de vérité. Mais une fois encore je mesure toute l'intensité de l'échange dans un laps de temps si court.
Vous aviez un registre de mots à nul autre pareil. Parions que là où se trouvera votre âme, vous nous ferez un inventaire de l'infini voyage que nous recevrons sur les ailes du vent.
pas besoin d'autre souffle que celui du souvenir prégnant et seulement pour nous la sensation de l'inachevé et de l'injustice devant tout ce chemin d'idées que vous auriez pu encore parcourir pour nous avec tant de ténacité.
Jusqu'au dernier moment, vous nous aurez accompagnés, et non l'inverse.Dire que lorsque je vous ai connu sur mon blog, j'avais senti comme une fraîcheur de pensée, un élan qui m'avait fait penser à l'engagement d'un jeune adulte passionné!
Vous êtes pareil au symbole des trois sculptures de Jaume Plensa The Poets; vous ne nous parlez plus. Vous ne nous voyez plus, vous e nous'entendez plus;du moins dans ce qu'il nous reste de trop terre à terre; vous vous êtes allégé de votre enveloppe terrestre pour prendre la hauteur vertigineuse de celui qui a vécu digne et fort. Avec la force et la détermination de celui qui savait.
Merci Jean-Émile. Adieu L'Ami.
Je pleure et vous ne l'auriez pas voulu!
Maïté L
Merci de tout coeur pour vos hommages et poèmes,
RépondreSupprimermerci de l'avoir suivi jusqu'au bout..
Flo sa fille
Ses mots auraient su traduire mon émotion à la lecture de cette nouvelle.Il est simplement dommage que cet échange ait été trop bref.Le destin est parfois cruel d'emporter les êtres bien avant l'heure.Mes pensées vont vers lui et vers vous.
RépondreSupprimerJ'ai appris cette infiniment triste nouvelle ce matin par Zoë Lucider.
RépondreSupprimerDepuis des années je lisais son blog avec grand plaisir car il le reflétait entièrement, tel que je l'imaginais (je ne l'ai jamais rencontré même s'il m'avait invité une fois à passer dans son pays pourtant pas si lointain) : poétique, politique, photographique...
Ses listes de noms toponymiques, ses images soigneusement cadrées, ses critiques de cinéma très détaillées, ses coups de gueule contre la bêtise, le racisme et le néo-fascisme (qui marchent au pas ensemble) étaient toujours bien lancés et atteignaient leurs cibles.
JEA, ces trois lettres étaient affectueuses quand je les tapais dans ma messagerie et j'étais heureux de le retrouver sur mon écran.
Il aura réussi à vivre avec une grande dignité et une humanité sans faille.
D.H.
Je n'étais pas une habituée des lieux, mais nous nous sommes croisés quelques fois, et cette disparition me touche. Je veux ici rendre hommage à un grand de la blogosphère.
RépondreSupprimerIl était souvent présent sur les blogs littéraires et ses commentaires étaient toujours intéressants. Cette disparition m'attriste et je pense avec émotion à sa famille.
RépondreSupprimerC'était un homme de grand talent. Il avait tourné le dos de mon blog parce que certaines de mes publications l'avaient heurté. J'en ai été triste quelques temps mais je me suis consolée et si nous ne sommes pas compris, je ne l'ai pas pour autant détesté. J'admirais trop ce qu'il faisait. Rien que cette image d'eau avec ses ondes est époustouflante. Qu'il repose en paix là-bas de l'autre côté des images et des mots qu'il savait si bien créer.
RépondreSupprimerTrès triste nouvelle... Sans nous connaître vraiment, nous avions échangé de blog à blog, et même si nous n'étions pas toujours d'accord, j'avais beaucoup de respect pour Jean-Emile ; sa générosité, son humanisme, sa grande honnêteté et son courage en faisaient, en plus de son talent, un être d'exception. A travers son regard et ses textes, on le savait doté d'un cœur immense. Je lui espère un ciel vaste et libre, digne de lui.
RépondreSupprimerTrès douces pensées à toute sa famille ainsi qu'à ses proches.
Jean-Emile était un ami. Depuis son envol entre chiens et loups, sa pensée ne me quitte plus et cela me fait mal au cœur.
RépondreSupprimerJe lui saurai toujours gré de m'avoir tant apporté. C'était un être exceptionnel, un humaniste dont notre monde a tant besoin. Je voudrais qu'il soit bien là où il est.
Toute ma sympathie et mes vœux de courage à sa famille.
Beaucoup de tristesse. Sa clarté manquera.
RépondreSupprimerToutes mes pensées affectueuses à ceux qui l'entouraient.
Triste nouvelle. Sur la blogosphère, on croise ainsi des gens dont on ignore presque tout, des poètes, des photographes, des conteurs, qui font la noblesse des blogs et leur authenticité. J'étais stupéfait, chaque fois que je venais sur Mosaïques, de lire cette érudition et ce talent, j'étais flatté que JEA vienne assez souvent déposer un commentaire sur mon blog, souvent pour me donner un lien vers un de ses articles anciens, où parfois, il avait déjà traité le sujet que moi-même je traitais. Bravo pour tout cela et merci.
RépondreSupprimerVous me manquerez JEA/JEA ! à bientôt en d'autres cieux !!
RépondreSupprimerC'est avec émotions que j'adresse mes condoléances aux proches de Jean-Emile. Je garde le souvenir de nos échanges d'une grande richesse et de son accueil incomparable. Son énergie de ne pas céder sur son désir à faire la lumière sur des vérités, m'avait beaucoup touchée.
RépondreSupprimerEn regardant cette montgolfière voguer dans le bleu,
RépondreSupprimerce bleu traversé des oiseaux,
cherché des arbres,
et qui le soir s'efface pour laisser la place aux réverbères,
je viens vous dire ma sympathie et ma reconnaissance pour tout ce que partageait JEA, ami des images et des mots, amoureux de la terre et si présent aux hommes (masculin grammatical, comme il disait).
De la Côte d'Azur où j'ai appris son grand départ, j'aurais aimé lui rapporter un rameau fleuri de mimosa des quatre saisons.
Voici celui de Desnos, cueilli pour lui :
"Sur la route de Saint-Tropez,
Mimosa Monsieur, mimosa Madame
Sur la route de Saint-Tropez,
De Saint-Tropez à la Ciotat,
Cueillez le mimosa,
Cueillez-le pour l'offrir aux dames."
J'apprends cette terrible nouvelle de la disparition de Jean-Émile, aujourd'hui. Je ne peux pas y croire. Jean-Émile.
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