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Paroles de Pierre Marc Orlan,
musique de V. Marceau
- "Un rat est venu dans ma chambre
Il a rongé la souricière
Il a arrêté la pendule
Et renversé le pot à bière
Je l'ai pris entre mes bras blancs
Il était chaud comme un enfant
Je l'ai bercé bien tendrement
Et je lui chantais doucement :
Dors mon rat, mon flic, dors mon vieux bobby
Ne siffle pas sur les quais endormis
Quand je tiendrai la main de mon chéri
Un Chinois est sorti de l'ombre
Un Chinois a regardé Londres
Sa casquette était de marine
Ornée d'une ancre coraline
Devant la porte de Charly
A Penny Fields, j'lui ai souri,
Dans le silence de la nuit
En chuchotant je lui ai dit :
Je voudrais je voudrais je n'sais trop quoi
Je voudrais ne plus entendre ma voix
J'ai peur j'ai peur de toi j'ai peur de moi
Sur son maillot de laine bleue
On pouvait lire en lettres rondes
Le nom d'une vieille "Compagnie"
Qui, paraît-il, fait l'tour du monde
Nous sommes entrés chez Charly
A Penny Fields, loin des soucis,
Et j'ai dansé toute la nuit
Avec mon Chin'toc ébloui
Et chez Charly, il faisait jour et chaud
Tess jouait "Daisy Bell" sur son vieux piano
Un piano avec des dents de chameau
J'ai conduit l'Chinois dans ma chambre
Il a mis le rat à la porte
Il a arrêté la pendule
Et renversé le pot à bière
Je l'ai pris dans mes bras tremblants
Pour le bercer comme un enfant
ll s'est endormi sur le dos...
Alors j'lui ai pris son couteau...
C'était un couteau perfide et glacé
Un sale couteau rouge de vérité
Un sale couteau sans spécialité."
NB : Remerciements à Jean Rochefort...
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Un instant de poésie, une étincelle de vie :-)
RépondreSupprimerMerci Jean-Emile
Un moment d'aventure humaine sorti du temps...
RépondreSupprimerIl est bon de redire et de rappeler.
Merci, Jean-Emile.
Une voix d'autrefois et des oiseaux noirs sur la neige de ce dimanche. Restons au chaud. Bonne journée, JEA.
RépondreSupprimerBrecht n'a-t-il pas repris cette chanson avec d'autres paroles? J'ai l'air dans la tête mais je ne souviens plus très bien.
RépondreSupprimerParoles (de Mac Orlan) traduites en Allemand et musique de V. Marceau (pseudo, il refusait que son prénom dépasse le V initial) ont été reprises comme chanson "révolutionnaire".
SupprimerVoir "Das Archiver der Arbeiterbewegung".
En CD (et en Allemand) : "Kampflieder"...
@ JEA : belle chanson, trop peu connue.
RépondreSupprimerJe pense que jeandler fait allusion à la chanson "Mack the Knife" de Brecht, dont la mélodie présente quelques ressemblances avec celle interprétée par la magnifique Ute Lemperer :
http://www.youtube.com/watch?v=PVTq5ecuDGo.
Lire : Ute Lemper.
RépondreSupprimerLongtemps que je ne suis pas passée ici.. je tombe sur cette chanson qu fait partie de mon fouillis, de mon inconscient fredonneur. Mac Orlan, son humour singulier, ses fenêtres entrouvertes sur la bizarrerie qu'il y a finalement, à exister. La fille des bois, c'est moi.
RépondreSupprimer"C'est peut être l'image d'une sans sagesse
Mais pour la sagesse...
C'était pas mon fort"
Je vous embrasse.