MO(T)SAIQUES 2

"Et vers midi
Des gens se réjouiront d'être réunis là
Qui ne se seront jamais connus et qui ne savent
Les uns des autres que ceci : qu'il faudra s'habiller
Comme pour une fête et aller dans la nuit ..."

Milosz

lundi 5 septembre 2011

P. 68. Quand la guerre est déclarée à "La guerre est déclarée"...

.
Renversement de situation : le tir aux pipes prend pour cible le film de Valérie Donzelli (DR).

La page 67 rassemblait quelques critiques annonçant la sortie de "La guerre est déclarée" sur les écrans de France, de Navarre et même de Belgique.
Ce film avait été retenu car, de toute évidence, il ne ronronne pas, ne caresse pas le commercial dans le sens du poil, sort des sentiers rabattus, se balance des modes, respecte aussi le public, s'attaque à un sujet tellement délicat, n'en bavarde pas, mais dépasse (du moins provisoirement) la mort, se montre même plus fort qu'elle.
Une oeuvre sans grands moyens ni prétentions. Mais un cinéma original, sincère, explorateur. Du septième art, pas de la pellicule sur l'épaule du cinéma !

Il peut être reproché à ce blog de n'avoir publié que des regards positifs, sympathiques. De n'avoir pas été "objectif"...
D'autant que le succès immédiat de ce film entraîne d'inévitables mises en cause, parfois plus que désagréablement aggressives, et dont voici quelques échos. Ceux-ci, a contrario, et surtout quand la critique est écrite au vitriol, exprimée à coups de bazookas, confortent l'estime personnelle que l'on peut éprouver pour "La guerre est déclarée"...


Eve et Adam mis aux piloris d'internet (DR).


Quelques critiques comme des procès en sorcellerie :
"tout petit film trop égocentrique, fade, se vautrant dans le spectacle du malheur, roublard, juste mauvais, très moche, insupportable, long naïf et prévisible, offensant"...


Vladimir Adrien :

- "Il est clair que le sujet du film n’est pas l’influence de cette maladie grave sur l’état psychique et le regard au monde de l’enfant (même si cela aurait été intéressant, et on regrette de n’avoir aucune réaction, ne serait-ce qu’inconsciente, de celui-ci, lorsque plus âgé, il apprend sa guérison), mais l’égocentrisme des parents nuit au film qui n’atteint pas l’universalisme que nécessite un tel sujet."
(Paris Cinéma).

Aldo Chichi :

- 'Y en a marre de ces intox/désintox autour du cinéma français qui nous forcent à supporter tous ces films de copains, toutes ces fadeurs."
(Chronicart).

Céline :

- "A trop vouloir crier haut et fort sa volonté d’éviter coûte que coûte toute forme d’apitoiement, le film se vautre, forme et fond, dans le spectacle du malheur façon Delarue, façon "regardez comme je suis digne, dans mon combat pour la vie ". C’est louable, beau, ça force le respect, mais ça ne fait pas un bon film. Donzelli fait rimer dignité et théâtralité, choisit de (re)jouer le malheur à distance, de (re)jouer la peine, de travestir l’horreur en légèreté (plus confortable pour Monsieur Lambda !), et se retrouve in fine un peu piégée dans une démarche qui refuse le naturel. Parce qu’elle annihile dans une édulcoration revendiquée la gamme d’émotions que contiennent spontanéité et justesse. C’est ce qui explique, qu’au-delà du sujet dérangeant, on ait du mal à entrer."
(Céline Cinéma, 31 août 2011).

Hêtre :

- "Parce que "Libération" a fait de ce film un "événement" (à l'échelle d'un journal...), je n'irai pas le voir."
(MediaPart, 1 septembre 2011).

Jérôme Momcilovic :

- "En guerre contre la mort, le film en livre une autre, contre le pathos. Vraiment ? Peut-on sérieusement lui faire le crédit de cette guerre-là quand, après l'annonce du diagnostic, il fait défiler les sanglots de la famille entière en les montant comme une guirlande de cris muets et de syncopes sur le bitume ? Quand Donzelli s'effondre en musique dans les couloirs de l'hôpital ? Non, bien sûr, mais c'est là le coup de force du film. Autrement dit sa roublardise, quand il revendique sa pudeur en vissant, sur l'artillerie lourde de la commisération, le silencieux bien commode du style et de l'habillage pop."
(Chronicart.com).

Pierre Murat :

- "Il y a, comme ça, de tout petits films généreux et malhabiles qui deviennent, la rumeur aidant, de prétendus chefs-d'oeuvre... Valérie Donzelli et Jérémie Elkaïm sont charmants, ils ont vécu l'enfer, ils s'en sont sortis, ils nous le racontent, puisque l'autofiction est à la mode, hélas, et sans nous plomber de tristesse. OK !
Sauf qu'il n'y a quasiment pas de cinéma dans ce film. Par « cinéma », on entend invention, originalité, quelque chose qui, soudain, dépasse l'anecdote et fasse d'un sujet pleurard une oeuvre d'art."
(Télérama).

Odyssey2001 :

- "J'adhère pas du tout. Ce film est juste mauvais en termes de mise en scène et de jeu d'acteur, on dirait que seul le scénario compte dans le cinéma français. Scénario qui, d'ailleurs, est loin d'être fabuleux.
J'ai eu l'impression qu'on nous montrait des gens qui font semblant d'être heureux, je ne vois pas du tout où est la leçon de vie là-dedans."
(AlloCiné, 2 septembre 2011).

Opop :

- "C'est vrai que c'est un mauvais film, très moche, trop anecdotique, parfois à la limite de la pub gaz de france ou société générale, mais j'arrive pas à les haïr..."
(Chronicart.com).

Michel Philips :

- "C'est évident, en cette période de catastrophe atomique, en cette période de famine dans la corne de l'Afrique, en cette période de massacres en Libye, en Syrie, en cette période où plus de 8 millions de Français vivent dans la pauvreté, comment ne pas décerner des prix à un film qui nous parle de la vie de tous les jours, avec des gentils beaux et jeunes parents qui s'aiment et se battent contre le destin qui assène une tumeur cérébrale à leur enfant ? 
Regrets sincères, mais ce film n'apporte rien de neuf, ni à la vie, ni au cinéma. 
Recommandé à tous ceux qui aiment chialer gentiment dans leur fauteuil rouge, au fond des salles obscures !" 
(MediaPart, 1 septembre 2011).

Pingoo :

- "Comment dire. Je ne peux pas dire que c’est « pas bien« , parce que je n’en sais rien si c’est « pas bien« . Voyez, c’est comme un album de Bashung, ou pire, de Biolay. Ca ne peut pas être si mal que ça, et pourtant ça m’est proprement insupportable. Mais vraiment. Au milieu du film j’ai totalement éclaté de rire, nerveusement, tellement ça en était pénible.
Qu’est ce qui est si pénible ? L’habillage du film. J’ai beau être un bobo-hipster moi même, à ce point ça en est insupportable, l’allure, les mots, les fringues, les décris, le jeu, le ton, tout est insupportable. Et surtout bordel de merde, le jeu d’acteur de Jérémie Elkaïm est absolument douloureux. Un peu comme si un type essayait d’imiter le fils caché de Gainsbourg et de Godard, en lisant son texte imprimé sur un vieux libé, avec un sac de quinoa dans la bouche."
(Pingoo.com, 2 septembre 2011).

Alexandre Prouvèze :

- "La critique me paraît trop unanime pour n’être pas suspecte… Et je crois que ce qui l’a charmée, et j’ai même envie de dire aveuglée, c’est d’abord le caractère autobiographique du film : le fait qu’elle raconte sa propre histoire en jouant son propre rôle, en faisant tourner le père de son enfant dans le rôle du père de l’enfant… Bref, cette espèce d’étrange pari psychologique qui est une immense preuve d’amour pour son couple et qui appelle de grands mots comme « catharsis », tout ça… Seulement, le film en lui-même, en dehors de son projet et du charme effectivement indéniable de Valérie Donzelli et Jérémie Elkaïm, je l’ai trouvé long, naïf et prévisible…
(Grand Ecart, 1 septembre 2011).

Anna Topaloff :

- "Dans la « guerre » qu’ils mènent contre la maladie de leur bambin, ils font preuve d’une telle force et d’un tel aplomb que le spectateur se dit qu’ils méritent bien un « happy end ». Et c’est bien là tout le problème du film. D’un côté, on a envie d’applaudir ce couple admirable, mais de l’autre, on s’interroge : et ceux qui ont perdu la « guerre », ceux dont l’enfant est mort, est-ce parce qu’ils ne se sont pas assez battus ?
(…) « La guerre est déclarée », a été vu par certains spectateurs comme une offense à ceux que la maladie d’un enfant a tellement ravagés qu’ils ont perdu la force de se battre."
(Marianne, 3 septembre 2011).

Serge Uleski :

- "Arnaque ou pas sur la marchandise ?
(Je n'irai pas voir ce film puisque tous les médias nous poussent à y aller)."
(MediaPart, 1 septembre 2011).


Félix Vallotton, cimetière militaire de Châlons-sur-Marne, 1917 (DR).

Voilà, fermez le ban !
A se demander si quelques-uns ne regardent pas ce film avec les yeux de croque-morts avides de remplir les cimetières avec des "morts pour le cinéma".

Non sans saluer le retour de cet étrange "argument" répandu comme du purin sur les prairies où fleurit l'Indignez-vous de Stéphane Hessel :
- "La critique paraît trop unanime pour n’être pas suspecte"...

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39 commentaires:

  1. énorme succès critique, et bon démarrage fréquentation paraît-il

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  2. Et pourtant, je serai curieuse de voir le film...
    Très belle journée JEA

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  3. @ brigetoun

    d'où le réflexe de type pavlovien : puisque le film ne passe pas inaperçu, d'aucuns se sentent obligés de le flinguer...

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  4. @ Kenza

    Merci à vous de rappeler qu'importe seul un avis personnel, libre

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  5. "Ce film m'a donné un énorme mal de tête."

    Pierre Murat, "Télérama" (phrase coupée par la rédaction en chef).

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  6. @ D. Hasselmann

    A chacun(e) ses allergies...
    Plus sérieusement, ce qui gêne chez Murat, c'est le procédé tissé de gros fil pour descendre le film. Il commence par affirmer que "La guerre est déclarée" se trouve présentée comme un "chef d'oeuvre". Ceci prétendu, il s'en offusque. Pour remettre selon lui les pendules du cinéma à l'heure : c'est un "tout petit film"...
    Tout ce raisonnement repose sur un mensonge ou du moins une déformation : personne ne crie au "chef d'oeuvre" ! Mais Valérie Donzelli, avec son second film, se confirme comme une cinéaste prometteuse.

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  7. ce qui me dérange dans toutes ces "critiques", c'est ce parti pris de descendre un film simplement humain qui traite humainement un sujet humain
    Ce tu en as dit précédemment me donne envie de le voir... on a besoin de se nourrir de points de vue positifs (ce qui n'exclut pas le douloureux)
    Bonne journée à toi

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  8. Je ne l'ai pas vu, j'espère pouvoir le faire. Ce genre de sujet dérange toujours. Un refus du "simplement humain".

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  9. @ Coumarine

    Mercredi, tout autour de la SABAM
    un cordon sanitaire
    pour empêcher le passage de tout "critique" venu t'écouter en confondant son rôle avec celui d'un bourreau abruti...

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  10. @ Danièle Duteil

    Des "critiques" du style : je ne veux pas voir une île qui dépasse de l'océan de mes certitudes...

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  11. merci JEA... je suis touchée:j'aurai besoin de toutes mes ressources (surtout physiques...)

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  12. @ Coumarine

    Une interview est assurément passionnante quand elle propose des bouquins-horizons nouveaux
    à condition que la personne posant les questions ne vampirise pas celle qui vient ouvrir en public quelques-unes de ses lettres (mais pas de danger à la SABAM)
    et encore mes excuses pour mon absence ce mercredi, le physique, encore et toujours lui

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  13. c'est Benoit Coppée qui m'interviewe... homme sensible, et chaleureux, qui met en valeur la personne qu'il présente: j'ai de la chance
    Serait-tu belge?
    et il me semble que toi aussi tu as des problèmes de santé? (pardon pour ma question directe...

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  14. @ Coumarine

    Benoît Coppée ? comme un homme orchestre des lettres (mais n'y voyez surtout pas une intention malveillante, que du contraire)

    Sinon, des réponses sont parties par une voie moins publique que des commentaires

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  15. Je ne sais pas encore si j'irai voir ce film.
    J'ai vécu ce drame similaire il y a quelques années auprès d'une amie proche et aussi dans ma famille. Il ne reste que le chaos et des traumatismes.
    Les 2 enfants sont malheureusement décédés, les couples se sont déchirés ensuite, un pendant le temps de la maladie de leur enfant. Les 2 mamans ont perdu leur boulot, on n' a pu faire un gros ménage chez les soit disant amis, les familles étaient trop éloignées, ne souhaitant pas non plus se déplacer, peur à leur tour de perdre leur job ......

    Peur de revivre ça, ou bien jalousie, parce que leur enfant s'en est sorti ? Bein , oui, jalouse, envieuse ..... ou tout simplement pas envie d'être heureuse pour eux .

    Enfin pour rester dans ce registre, j'ai été soignée pendant de nombreuses années pour un cancer inopérable parce que mal placé, ...... et le vide s'est installé rapidement autour de moi comme les maillons d'une chaine qui s'ouvraient les uns après les autres ; le collier est en morceaux et disloqué. Il ne restait plus que le fermoir ( je pense à mon époux ), la maladie fait fuir ..

    Et puis dernière chose, lors d'un interview dimanche soir au journal sur la 2, Valérie Donzelli m'a passablement énervée, agacée par son attitude, ses gestes calculés, son allure bobo rétaise ( excuse moi, je dois être la seule à fuir l'île de Ré ), et ses répliques de donneuse de leçon de moral ..... Ce genre de nana m'insupporte au plus haut !

    Il faut sans doute voir ce film comme un docu-fiction .

    Je vais sans doute te décevoir, tu ne me connais pas sous cet angle là, mais j'assume mes propos qui n'engagent que ma propre personne

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  16. @ Regard de femme

    Très personnellement, ce qui m'interpelle, ce sont les lianes qui poussent sur le tronc d'un film. Ces critiques-là ne connaissent guère les nuances et soit encensent par intérêt, soit démolissent systématiquement. Ils parasitent facilement le 7e art et joueraient vite au flûtiste conduisant à la noyade du public.
    Un(e) critique qui refait un film de A à Z en cherchant à ridulicuser à n'importe quel prix le réalisateur, pourquoi ce critique ne passe-t-il pas derrière la caméra puisque lui sait ce qu'est LE cinéma ?
    Enfin, un(e) critique reprochant à un film de ne pas survivre uniquement en marge, quasi ignoré, incompris, maudit, ce me semble réduire l'art à un certain misérabilisme obligé.
    Par contre.
    Comment se permettre d'être déçu quand tu argumentes, prends le temps d'expliquer alors que des douleurs restent éveillées ???
    Là tu ne calcules pas comment tirer à balles réelles. Ton histoire et d'autres éclairent ce film sous des angles très personnels. Quoi de plus respectable ?
    Et retour sous l'arbre du départ : à voir ou non, c'est un choix personnel. Un choix, pas un encensement ni une exécution publique.
    Ma propre expérience des dernières années et qui se prolonge en oncologie semble très proche de la tienne. Mais la fuite d'autres ne m'empêche pas de persister à communiquer de loin (sans être à la hauteur des chevilles de tes photos)...

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  17. Je ne l'ai pas encore vu, mais les critiques de ce type n'enlèvent en rien mon désir de le faire.

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  18. Oui, je peux concevoir ceci comme celà, je rejoins les propos d'Anna Topaloff, cités plus haut :
    " « La guerre est déclarée », a été vu par certains spectateurs comme une offense à ceux que la maladie d’un enfant a tellement ravagés qu’ils ont perdu la force de se battre."
    (Marianne, 3 septembre 2011) "

    Pardon donc, et mon coeur fait des troubles du rythme .... Il y a de l'eau dans mon Regard de Femme


    .....................

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  19. @ Chrys

    sans oublier le souhait de Mlle votre fille...

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  20. @ Regard de femme

    L'avis de Mme Topaloff est respectable en soi mais le mot "offense" n'est-il pas blessant voire inadéquat ?
    Que des malades, des parents, des proches ne supportent pas la comparaison qu'ils établissent entre leurs propres souffrances et la guerre menée par les Adam et Eve de ce film, comment ne pas le comprendre ?
    Mais Valérie Donzelli ne ment pas, ne maquille pas. Elle ne donne pas de leçons mais a mené une guerre telle qu'elle la décrit. Loin d'elle, me semble-t-il, la recherche d'une offense qui serait insupportable.

    Pardon aussi. Nos sincérités n'ont pas à se blesser réciproquement.

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  21. liberté de penser6 septembre 2011 à 00:33

    Les mauvaises critiques font une bonne publicité, cela redonne de l'espoir aux personnes qui ont connu cette situation.
    Il est vrai que la maladie dérange et c'est là que l'on compte les vrais "amis"

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  22. @ liberté de penser

    merci pour ce commentaire qu'aurait pu signer ma soeur de Paris...

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  23. Il y a des critiques qui se donnent comme métier de critiquer les critiques. Lisons les, parfois ils disent vrai mais "restons critiques", ne soyons pas dupes... la meilleure façon c'est de garder toujours en veille notre propre et premier regard !

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  24. @ MH

    Michel-Ange estimait que :
    - "Comprendre, c'est égaler."
    Mais d'aucuns se gargariseraient d'un :
    - "Critiquer, c'est chercher à dévaloriser..."

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  25. @ Theoma

    Ce n'est pas toujours dnas la dentelle...

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  26. mon commentaire d'hier a disparu ! je revenais vous remercier pour la recette, je m'y attèle dès que je retrouve des mirabelles.
    J'irai voir ce film et je me fierai à mes critiques internes à savoir : mes émotions ! Merci pour tout !

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  27. @ Lautreje

    Désolé mais les commentaires sur ce blogspot présentent des caprices pas drôles...
    Mon propre compte Google est refusé depuis des mois, du moins ici. D'où des tours de passe-passe pour répondre.
    Quand j'ai informé blogspot de ces désagréments, la réponse a été d'attendre une réparation. Voici plus de 4 mois...

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  28. j'ai hésité avant de mettre ce commentaire car j'ai du mal à parlé du sujet du film, professionnellement j'ai trop accompagné de famille dans ces moments effrayants et je ne crois pas que je pourrai replonger une nouvelle fois
    Le sujet du film est difficile et je comprends qu'il puisse heurter en dehors de toutes critiques purement cinématographiques mais personne n'est obligé de le voir !
    Je me souviens à la parution de l'Enfant éternel livre de Philippe Forest je me souviens de critiques du même ordre : comment écrire un roman sur la mort de son enfant...
    il n'y a aucune leçon à donnée ou à recevoir simplement montrer la vie quand elle est là, quand elle s'amenuise, quand elle renait , quand elle s'éteint.

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  29. @ Dominique

    Soyez remerciée pour votre témoignage et cette sagesse : "il n'y a pas de leçon à donner..."

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  30. Merci pour vos mots Dominique, à la fois rassurants et déculpabilisants.

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  31. "La guerre est déclarée" : une autre critique...
    http://blog.muze.fr

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  32. @ Danièle Duteil

    Merci pour ce nouveau lien...

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  33. Je voulais simplement dire que l'on avait le droit de ne pas aimer ce film. Un de ses défauts majeurs, qui revient souvent dans les critiques de spectateurs, est le mauvais jeu d'acteur de celui qui joue Roméo. Ce genre de détails peut être rédhibitoire. Pourquoi devoir aimer ce film ? Je réagis parce que votre article semble être "contre" les mauvaises critiques, or je trouve normal d'émettre de sérieux doutes sur la qualité d'un long-métrage dans lequel un des deux rôles principaux n'est pas joué correctement, entre autres défauts importants.. Jérémie Elkaïm s'étant sûrement inspiré de ce qu'il a vécu, ça promet pour les rôles de composition.
    Sur Allociné environ 20 % des avis sont très négatifs, et je ne parle pas du pourcentage d'avis légèrement plus en faveur de la "Guerre est déclarée".
    Après, vous avez le droit d'aimer ce film. je n'écrirai pas d'article contre les avis positifs ;-).
    Cordialement

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  34. @ Anonyme

    Mais la liberté de critiquer, d'apprécier ou non, de partager ou de rester de glace, de passer son chemin ou de revoir une seconde fois... cette liberté est indispensable.
    Ce qui m'a semblé inquiétant dans la forme et pour le fond de quelques critiques, c'est leur côté coup de poing américain, jet de vitriol ou encore flots de mépris pour titaniquer le film !
    Une illustration ? Cette critique précise quand elle ajoute de son propre aveu : "je n'arrive pas à haïr" mais qui le regrette. "Haïr" !!!
    Il me semble, mais peut-être erronément, que ces rejets ne relèvent plus de la critique mais plutôt d'agressions.
    Ne pas applaudir le jeu d'un acteur, expliquer en quoi il est faible, se suffit, est estimable. Mon inquiétude commence quand, à la place du stylo, on sort un poignard ou un bâton de dynamite.
    Merci pour votre apport et pour m'avoir motivé à tenter de nuancer cette page du blog.

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  35. Avant sa sortie en salle et la diversité des critiques, ce film a obtenu le grand prix du festival du film romantique de Cabourg en mi-juin 2011 ( un festival pas du tout prétentieux ni guindé,ni "bobo", qui se passe dans la simplicité )... Dans toutes les files d'attente pour les autres films, ceux qui l'avaient vu émettaient des critiques favorables et le recommandaient ...
    Les ressentis de chacun sont tous acceptables et personnels, ils peuvent s'échanger, se partager, se discuter, s'opposer, mais je déteste aussi les manques de nuances, la démolition systématique ou l'encensement immodéré souvent prétentieux ... Ce film a des qualités et des défauts, il parle aux uns, il en laisse d'autres indifférents, il déplait ... quoi de plus normal ???
    Je me fie aussi à mes critiques et émotions internes, comme Lautreje, laissant la discussion ouverte, sans "jugement définitif et péremptoire" ...
    J'attends la suite des réalisations de Valérie Donzelli qui pourrait avoir un parcours bien intéressant ...

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  36. @ cerisemarithe

    Plus et mieux qu'un commentaire, vous signez une conclusion qui pourrait être le troisième volet, après les applaudissements puis les huées, des réactions suscitées par ce film. Soyez-en remerciée.
    Il fut évoqué une "nouvelle vague" à propos de Valérie Donzelli. Effectivement, nous attendrons sur la plage des salles obscures...

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  37. Pas vu le film et aucune envie de le voir. Que la critique soit unanime, dans un sens comme dans l'autre, ne m'intéresse pas. Je ne lis pas les critiques. Après tout, globalement, la critique était plutôt hostile aux "ch'tis" et elle n'avait pas tort. Le succès populaire n'est ni une qualité ni un défaut, c'est juste une conséquence ponctuelle.

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  38. @ Francesco Pittau

    Une lecture plus ou moins régulière de ce blog, aura confirmé entre les lignes mon impossibilité - du moins selon la Faculté - de fréquenter actuellement des lieux éclairés comme... les salles de ciné. Ce qui avive peut-être le souhait de ne pas rester pour autant aveugle, sourd et muet quand un nouveau film semble sortir des ordinaires.
    Restent alors les critiques comme premiers amers. Qui sont partagés ici.
    Mais une navigation libre et personnelle est certes infiniment préférable.

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