MO(T)SAIQUES 2

"Et vers midi
Des gens se réjouiront d'être réunis là
Qui ne se seront jamais connus et qui ne savent
Les uns des autres que ceci : qu'il faudra s'habiller
Comme pour une fête et aller dans la nuit ..."

Milosz

jeudi 25 août 2011

P. 65. Du 16 au 26 Août 1944 : la libération de Paris

.

(Doc. JEA/DR).

Mercredi 16 août 1944
Françoise Seligmann :

- "La nouvelle se répand dans Paris comme une traînée de poudre : la Parizer Zeintung, Je suis partout, Le Pilori et tous les journaux pro-allemands ont cessé de paraître, ils ont abandonné leurs locaux et leurs états-majors sont partis pour une destination inconnue. Aussitôt, les équipes des journaux clandestins prennent possession des lieux et s’installent dans les locaux qui leur sont attribués par le Conseil national de la Résistance."
(Voir note 1 - P. 239).

Jeudi 17 août 1944

Georges Suarez (2), éditorial d’Aujourd’hui :

- "Les contingences économiques, les restrictions qui, depuis si longtemps, ont gêné l’expansion des journaux parisiens, ont amené les organisateurs de presse à prendre certaines mesures dont Aujourd’hui est une des victimes. En d’autres termes, notre journal, à dater de ce moment, cesse provisoirement de paraître. Je n’ai nul besoin d’expliquer à nos lecteurs, qui ont suivi pendant quatre ans les efforts courageux de notre journal et de son équipe, avec quelle émotion je leur annonce cette nouvelle."

Le Matin :

- "Le Matin donne une dernière fois le communiqué du Grand Quartier Général de son cher Führer."

L’Echo de la France :

- "Nous comptons qu’un jour viendra bientôt où les circonstances nous permettront de reprendre notre activité. Aujourd’hui, nous demandons encore une fois à nos lecteurs de réfléchir au mal que font à notre pays et à ses habitants, les haines, les querelles et les divisions."

Françoise Seligmann :

- "En ouvrant notre poste, nous constatons que Radio Paris a cessé de mentir. Le poste est devenu silencieux et il faudra attendre deux ou trois jours avant que le voyant rouge du poste se rallume et nous livre ce premier bulletin de la « Radiodiffusion de la Nation française » :
« … Les troupes alliées sont à proximité de Paris. L’ennemi, traqué, bat en retraite avec les débris d’unités démoralisées. Les Forces françaises de l’intérieur se sont magnifiquement battues, suivant l’exemple de la France entière. L’heure est venue de chasser définitivement l’ennemi de la capitale ; la population tout entière doit se soulever, dresser des barricades, en passant hardiment à l’action : en finir avec l’envahisseur ! »
(Note 1 - PP. 241-242).

Comme rue de la Huchette, près de 600 barricades vont s'élever dans un Paris gagné par l'insurrection (Doc. JEA/DR).

Vendredi 18 août 1944

André Tollet, président du Comité parisien de la Libération :

- "Assaillie de toutes parts, harcelée, sans savoir d’où venait l’attaque, ses contacts coupés, l’armée allemande est rapidement submergée, démoralisée. Elle a peur de la ville. Elle tire souvent sans savoir, peut-être même sans regarder. Chaque civil l’effraye. Hélas, elle n’est pas seule à s’inquiéter. Il est des gens, même dans la Résistance, en premier lieu parmi ceux qui furent sceptiques au moment de déclencher l’insurrection, qui sont inquiets de ce mouvement populaire qui triomphe."
(Note 3 - P. 1592).

Françoise Seligmann :

- "Je ne peux m’empêcher de ressentir un certain malaise devant cette image insolite des FFI et des policiers transformés en frères d’armes. Je regarde ces policiers dont l’enthousiasme et la bonne volonté sont éclatants, et je me demande : « Lesquels, parmi ceux-ci, ont participé, en juillet 1942, à la rafle des 13 000 Juifs arrêtés à Paris et conduits au Vél’ d’hiv’ pour être déportés à Auschwitz ?» Mais ai-je besoin de poser la question ? Je sais bien que tous les policiers parisiens avaient été mobilisés ce jour-là, étant donné l’importance de l’opération, et je sais aussi à quelle sale besogne ils se sont livrés pour avoir entendu le récit de quelques rares rescapés qui avaient pu se cacher au moment de la perquisition de leur domicile."
(Note 1 - p. 244).

19 août, cour de la Préfecture de Police (Doc. JEA/DR).

Samedi 19 août 1944

Yves Cazaux :

- "10h environ. Nous ne verrons pas monter les couleurs qui vont flotter à la verticale au-dessus des toits. Mais des gens accourent de partout, se découvrent. Et de cette foule, en une seconde assemblée, monte une discordante Marseillaise comme je n’en ai jamais entendu de plus belle dans ma vie. Nous tentons nous-mêmes de chanter mais nos gosiers sont contractés, nous bredouillons plus que nous ne chantons. Par cinq fois, à tous les mâts de l’Hôtel de Ville, les couleurs montent au-dessus de nous et par cinq fois, c’est avec une ferveur mystique que la foule accueille le vieux rite oublié."
(Note 4 - P. 153).

20 août, mise à sac des locaux du Parti Populaire Français du collabo Doriot, rue des Pyramides (Doc. JEA/DR).

Dimanche 20 août 1944

Yves Cazaux :

- "Depuis 11h30 ce matin les échauffourées sanglantes ont repris dans Paris ; on me les signale dans plusieurs quartiers outre les alentours de la Préfecture de Police et de l’Hôtel de Ville. Les informations sont à la fois si diverses et si nombreuses et si peu précises, qu’elles sont fastidieuses. Le fait est qu’on se bat."
(Note 4 - P. 161)

Françoise Seligmann :

- "Le comportement des officiers et des soldats allemands est devenu variable, même si la plupart d’entre eux, bien conditionnés, continuent d’obéir aux ordres et de remplir leur mission dans Paris : les plus durs traversent les quartiers à toute vitesse, armés jusqu’aux dents, et tirent dans toutes les directions avec l’intention de tuer le plus grand nombre de Parisiens possible, pour assouvir leur rage et leur haine avant de laisser la place ; à l’opposé, les plus fatalistes, qui ont déjà accepté leur défaite, n’ont plus envie de se battre et se contentent de parcourir les rues pour faire de l’occupation."
(Note 1 - PP. 246-247).

Lundi 21 août 1944

René Cabirol :

- "Mon frère {Robert} a été fusillé le 21 août. Il a été arrêté par les soldats allemands, il distribuait des journaux pour dire à la population ce qui se passait exactement.
On l’a mis à la gare du Nord, avec d’autres prisonniers. Ils s’en sont servis pour décharger des trains puis ils leur ont dit : «Vous êtes libres, vous pouvez partir.» Et c’est en remontant dans la rue de Maubeuge que là, ils avaient mis une mitrailleuse sur le toit et ils ont ouvert le feu. Ils ont continué à tirer sur tous ceux qui voulaient se sauver, ils ont tous été tués."
(Note 5 - P. 56).

Yves Cazaux :

- "Dans la soirée, les premiers journaux de la Résistance : Combat, Libération, Le Front National, Défense de la France, l’Humanité, Le Populaire, Le Parisien Libéré et le très éphémère Journal des F.F.I."
(Note 4 - P. 169).

Appel aux barricades du colonel Rol-Tanguy (Doc. JEA/DR).

Mardi 22 août 1944

L’Aube

- "Faut-il encore parler de l’ex-préfet de police Bussière, de l’ex-préfet de la Seine Bouffet, de l’ex-président du Conseil municipal Taittinger, de l’ex-président du Conseil général Constant, de l’ex-syndic Romazotti ? Ils sont arrêtés et les F.F.I. font bonne garde autour d’eux."

Léon Werth :

- "Rue de l’Ecole-de-Médecine : cinq prisonniers allemands, l’air las et accablé passent, conduits par un jeune homme au brassard tricolore, revolver au poing. Image de l’histoire faisant la culbute.
C’est un film incohérent, une suite de tableaux historiques : barricades, chars immobilisés ou brûlant."
(Note 6 - P. 721).

Front National, édition du 23 août 5 heures... (Doc. JEA/DR).

Mercredi 23 août 1944

Léon Werth :

- "Quelque chose est changé, nous n’analysons plus les coups de sonnettes.
(…) Un directeur d’école libre, non collaborateur, quasi gaulliste. Mais il a peur de la « lie du peuple », des communistes et des étrangers. Il est inquiet."
(Note 6 - P. 722).

Georges Boris, communiqué pour la BBC :

- "Samedi 19 août au matin, le Conseil national de la Résistance et le Comité parisien de Libération, en accord avec le délégué national, membre et représentant du Gouvernement provisoire de la République, ont décrété le soulèvement général à Paris et dans la région parisienne.
(…) Hier, 22 août, après quatre jours de lutte, l’ennemi est partout battu. Les patriotes occupaient tous les édifices publics. Les représentants de Vichy étaient arrêtés ou en fuite.
Ainsi le peuple de Paris aura pris une part déterminante à la libération de la capitale.
(Note 7 - P. 300).

Yves Cazaux :

- "10h30. Deux appels successifs me disent que le Grand Palais est en feu, ce que je peux contrôler moi-même. Les tanks allemands ont attaqué à l’obus explosif le bâtiment où s’étaient retranchés une cinquantaine de F.F.I. avec les huit prisonniers allemands qu’ils venaient de faire. Les F.F.I. survivants, blessés ou brûlés, ont été faits prisonniers. Le Petit Palais est transformé en hôpital."
(Note 4 - P. 176).

Tract distribué par les occupants le 24 août, lire Françoise Seligmann (Doc. JEA/DR).

Jeudi 24 août 1944

Françoise Seligmann :

- "C’est en traversant le boulevard Saint-Michel que nous tombons sur un tract que l’état-major de l’armée d’occupation a fait répandre dans Paris. La lecture de ce texte nous laisse pantois : le tract fait appel à la raison des Parisiens. Il insiste sur « les sentiments d’humanité des troupes allemandes » et sur leur amour pour « ce foyer merveilleux de culture européenne » qu’est Paris. Je n’en crois pas mes yeux. Ont-ils réellement espéré que ce message serait accepté, qu’il serait cru… ?"
(Note 1 - P. 250).

Jean Guéhenno :

- "Matin. La radio américaine annonçait hier que les F.F.I. avaient libéré Paris, ce matin que le général Leclerc est entré dans la ville à la tête de son armée. Nous savons ce qu’il en est.
Que veulent dire ces mensonges ? Qui servent-ils ? Ce n’est pas même de la bonne propagande. La vérité est bien plus grande. Elle est que Paris n’accepte plus le contrôle allemand, qu’il s’est redonné lui-même des institutions libres, et que cette seule affirmation se paie, à chaque minute, de beaucoup de sang. On se bat dans l’instant même à la Cité, rue Manin, aux Lilas, partout. On construit des barricades, qu’on n’a pas d’armes pour tenir."
(Note 8 - P. 437).

Alain Louvigny :

- "J’ai vu mon père {Henri} la veille de sa mort, j’étais avec lui sur la barricade. J’avais sept ans… Il est mort à vingt-cinq ans dans la nuit du 24 au 25 août. J’ai cette dernière image de lui, sur les barricades. On avait l’impression que ça y était, ils avaient gagné.
(…) Mon père qui était lieutenant FFI, s’est trouvé sur une barricade pour interdire aux camions allemands d’aller vers la 2e DB de Leclerc, mais ils n’avaient pas beaucoup d’armes. Ils ont donc tendu un filin, carrément, en travers du boulevard Mortier, ce qui n’était pas grand-chose mais il a stoppé quand même les camions. Les Allemands sont descendus, ils avaient des grenades qu’ils lançaient en l’air. Mon père a essayé d’en relancer une et elle lui a explosé dans la main.
Il a sauvé la vie de ses hommes mais il est mort pratiquement quatre heures après."
(Note 5 - P. 144).


Pour entendre vous aussi les cloches de Paris...

Léon Werth :

- "Nous rentrons chez nous, vers sept heures. Nous nous mettons à la fenêtre. Un homme qui passe, lève le nez vers nous et nous crie : « Entendez-vous le bourdon de Notre-Dame ? »
Je ne sais comment nous avons appris que deux blindés du général Leclerc, étaient arrivés devant l’Hôtel de Ville.
Je ne savais pas que l’histoire existait. Je ne croyais pas à l’histoire. Et voici que tout est plein de résonances historiques."
(Note 6 - P. 723).

Yves Cazaux :

- "J’entendis par nos fenêtres ouvertes, aux alentours de 21h30, le branle général des cloches de Paris sonnant à la volée l’arrivée du détachement Dronne à l’Hôtel de Ville. Ne croyez pas que la sonnerie de toutes les cloches d’une grande ville frappe, étonne, émeuve par l’intensité sonore de ses timbres confondus (…). Monte une voix d’ombre, et non de jubilation, une voix de méditation : « Rentrez en vous, âmes des hommes et recueillez-vous ; l’heure est superbe mais elle est terrible parce qu’elle est unique, et que la chose unique éprouve et brûle. »
(Note 4 - P. 184).

Affiche apposée sur les murs de Paris le 25 août par le Comité Parisien de la Libération (Doc. JEA/DR).

Vendredi 25 août 1944

Camus, éditorial de Combat :

- "Ceux qui n’ont jamais désespéré d’eux-mêmes ni de leur pays trouvent sous le ciel leur récompense."

Jean Guéhenno :

- "La Liberté, la France recommence."
(Note 8 - P. 438).

Jean Marin :

- "Peu avant l’aube, le 25, je me mets en route à bord de la Jeep ; à la porte de Vanves, une foule énorme est réunie qui porte des drapeaux et des fleurs, et attend ; depuis Longjumeau, on est passé, ces dernières vingt-quatre heures, entre deux murs d’étamines tricolores.
(…) Dans l’entrebâillement de sa porte cochère, un concierge me crie : « Ne prenez pas par la rue Saint-Jacques, il y a des tireurs japonais sur les toits de la Sorbonne ! » Voici le pont d’Arcole ; les véhicules blindés du capitaine Dronne, entré le premier dans Paris, sont rangés à côté de l’Hôtel de Ville, gardés par des FFI en armes qui portent des brassards ; sur la place, un habitant du quartier vient souhaiter la bienvenue au nouvel arrivant dans les lieux ; il est ému, sans doute ; il me dit seulement : « Alors, quoi de neuf ? »
(Note 9 - P. 401)
de Gaulle, Hôtel de Ville de Paris :

- "Paris ! Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! mais Paris libéré ! libéré par lui-même, libéré par son peuple avec le concours des armées de la France, avec l’appui et le concours de la France tout entière, de la France qui se bat, de la seule France, de la vraie France, de la France éternelle !"
(Note 3 - P. 1591).

Couverture de l'une des multiples brochures retraçant en photos la libération de Paris (Doc. JEA/DR).

Samedi 26 août 1944

Adrien Dansette :

- "Des ateliers de Montparnasse et des entrepôts de Bercy, des taudis de la rue Mouffetard et des boutiques du faubourg Saint-Antoine, des hôtels de l’avenue Foch et des baraquements de la zone, hommes, femmes, enfants, les Parisiens sont accourus, de plus en plus nombreux au fur et à mesure qu’ils approchaient, s’agglutinant les uns aux autres en une fourmilière intense. A 3 heures de l’après-midi, c’est un peuple immense, pressé en gradins irréguliers formés de chaises de fer, d’escabeaux et d’échelles qui attend, le long d’un parcours illuminé de tricolore, le passage d’un glorieux cortège.
(…) La musique des gardiens de la paix ouvre le ban : c’est le général de Gaulle qui arrive.
(…) Des autos à haut-parleur sont passées dans la foule : « Le général de Gaulle confie sa sécurité au peuple de Paris. Il lui demande de faire lui-même le service d’ordre et d’aider dans cette tâche la police et les FFI fatigués par cinq jours de combats…"
(Note 10 - P. 410)

Jean Marin :

- "Sur le parvis de Notre-Dame, on tire on ne sait où ; au feu répond le feu ; je vois un tirailleur marocain qui, blessé, enlève en même temps sa chaussure et son pied. Le bruit de la fusillade inimaginable, dont les balles ont ricoché jusque sur les dalles du saint lieu, va bientôt s’apaiser comme il avait éclaté.
Dans la nef de la basilique s’élève le chant du Magnificat, plus humble et plus beau que le Te Deum : « Deposuit potentes de sede et exaltavit humiles ».
(Note 9 - P. 404).

Paris ! 25 août 1944 (Doc. JEA/DR).

NOTES :

(1) Françoise Seligmann, Liberté, quand tu nous tiens, I, Préface de Pierre Joxe, Fayard, 2000, 394 p.

(2) Lire P. 20 de ce blog.

(3) Alain Guérin, Chronique de la Résistance, Préfaces de Marie-Madeleine Fourcade et de Henri Rol-Tanguy, omnibus, 2000, 1806 p.

(4) Yves Cazaux, Journal secret de la Libération, 6 juin 1944-17 novembre 1944, Albin Michel, 1974, 351 p.

(5) Philippe Castetbon, Ici est tombé, Paroles sur la Libération de Paris, Photographies de François Rousseau, Préface de Bertrand Delanoë, Ed. Tirésias, 2004, 129 p.

(6) Léon Werth, Déposition, Journal 1940-1944, Texte de Lucien Febvre, Présentation et notes de Jean-Pierre Azéma, Viviane Hamy, 1992, 734 p.
Lire aussi P. 65 ses impressions sur le procès Pétain.

(7) Jean-Louis Crémieux-Brilhac, Georges Boris, Trente ans d’influence, Blum, de Gaulle, Mendès France, Gallimard, 2010, 460 p.

(8) Jean Guéhenno, Journal des années noires (1940-1944), Gallimard, folio, 1973, 438 p.

(9) Jean Marin, Petit bois pour un grand feu, mémoires, Fayard, 1994, 567 p.

(10) Adrien Dansette, Histoire de libération de Paris, Fayard, 1946, 533 p.

A Paris, en une semaine, ils l'ont "eu"... (Doc. JEA/DR).

7 commentaires:

  1. Des moments absolus!! Reportage très vivant... on s'y croirait. Merci JEA.

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  2. Je relis votre billet qui comme souvent se lit à différents niveaux : "ces policiers transformés en frères d'armes" et je ressens au milieu de la joie le même malaise.
    On ne peut comparer un pays, une époque... une guerre à une autre mais je songe un instant à ces mercenaires de Kadhafi, ceux qui abandonnent leur uniforme et se mêlent aux rebelles mais aussi à ceux qu'on abat froidement.

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  3. Quel travail de synthèse et de mémoire!

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  4. Merci JEA pour le travail minutieux.
    Pour ce qui est des "policiers"ils avaient des "ordres", mais n'oublions pas qu'il y a eu
    (très peu) de gendarmes nommés JUSTES parmi les Nations,qui en prenant de grands risques et au péril de leur vie et celle de leur famille ont
    refusé les "ordres". Ils ont sauvé des familles juives. voir le site de YAD VASHEM.

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  5. Je dois moi aussi que je suis assez impressionnée par la recherche et la synthèse. Beau travail de mémoire.

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  6. Rappeler, peut-être, que les premiers chars de la division Leclerc à entrer dans Paris étaient conduits par des Espagnols. Après avoir combattu chez eux durant la guerre civile, ils avaient continué le combat contre le fascisme en France, ce qui leur fera endurer environ 10 ans de guerre… Une fois la France libérée, puis l’Allemagne à genoux, ils ne comprirent pas pourquoi les troupes alliées ne se dirigèrent pas vers l’Espagne pour combattre Franco. La réponse est simple. Tout le monde avait trop peur des Communistes et le Caudillo offrait un rempart idéal contre cette menace.

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  7. @ JEA : heureusement que les archives existent encore, l'Histoire serait sans elles un trou noir. Merci pour ce travail minutieux !

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