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(Ph. JEA.DR).
applaudi par des corbeaux braillards
un corbillard véhément déchire le vent
des souffrances sans frontières
balancent futur et passé par-dessus bord
coquelicot au coeur, j'aurais aimé franchir le cap Horn
sur ce cargo dansant le tango
la récidive se prenant pour le Barbier de Séville
diffame notre dignité au banquet de la vie
depuis sa chimio, le mont chauve
ne sort que les nuits sans étoiles
des nuages nihilistes descendent
les derniers escaliers de cendres
horodateurs pour les douleurs :
l’argent méprise aussi les pudeurs
interdits de vol, les chats interloqués
se défoulent sur des pigeons indignés
la mer est morte
de soif
les chagrins retirent leurs gants
pour changer de peau
les épouvantails sont victimes
d’histoires à dormir debout
le soleil reprendrait bien un verre
d’eau de vie virtuelle
marchands de sable pour imiter
des châteaux en Espagne
minuit buvard tombé
au fond d’un puits perplexe
neige à la verticale
pièges à l’horizontale
pourquoi un fleuve livide trouverait-il banal
de devoir garder le lit ?
telle lune porte le voile
quand elle n’est pas enceinte
tombé de son panier, le crabe se regarde
en son miroir et voit une araignée
un chancre de mer tutoie le brouillard turquoise
qui en oublie de se relever
vues de loin, les forêts
dépensent leurs blessures
The Hilliard Ensemble :
Extrait d'Officium
un peu de sons et de lumières pendant une mise en césure de ce blog...
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