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(Mont. JEA/DR.).
Manfred Flügge,
Stéphane Hessel, Portrait d'un rebelle heureux,
Autrement, 2012, 288 p.
Les corbeaux peuvent mettre fin à leurs incantations. Et salir la neige en se posant sur ce linceul. Stéphane Hessel est mort
Début 2011. La clairière de Mo(t)saïques était fermée depuis juillet 2010 ou plus exactement laissée aux herbes injustement accusées d'être mauvaises et aux migrations périlleuses d'étoiles. Survint le phénomène des indignations. Un vieux monsieur - comme il se dépeignait lui-même avec lucidité -, se dressait droit DEBOUT comme un trait d'union entre les Résistances face aux barbaries d'hier et d'aujourd'hui (parfois identiques d'ailleurs).
Refusant de se laisser momifier, Stéphane Hessel devint alors le paratonnerre d'une multitudes de nullités, de médiocrités, de basses vengeances, d'outrances. D'une extrême gauche amatrice de taupes à une extrême droite nostalgique de Pétain, en passant par les blings-blings confondant le plateau des Glières avec un palais doré, la ruée fut générale. A lui seul, le renouveau du mot "indignation" souleva des fleuves d'insultes, des montagnes d'injures et pour faire bonne mesure, des décharges publiques de calomnies.
Ces cyclones hystériques prenant pour cible une personnalité en réflexion, motivèrent l'ouverture des actuelles "Mo(t)saïques... 2". Pour ne pas rester spectateur devant les jeux d'un cirque terroriste avec des lions prenant un résistant pour un pion. Parce que la solidarité, ce n'est pas un mot perdu au fin fond d'un dictionnaire.
Et donc la première page de Mo(t)saïques 2 prit le titre de : "Stéphane Hessel : La chasse bat son plein..." (17 janvier 2011).
Avec 44 commentaires dont l'un des auteurs orthographia Hessel : "Hesesel" de telle manière que l'on puisse lire deux SS ! (On en était là).
Voilà pourquoi et comment, ce jour de deuil, il m'importe d'exprimer ma gratitude envers Stéphane Hessel pour avoir involontairement lancé à la mer ce blog bis.
De cet humaniste, on se se gardera bien d'espérer qu'il repose maintenant en paix. Parce que le repos et lui n'appartiennent pas du tout au même monde. Mais il a tant et tant donné à la paix, puisse celle-ci le reconnaître comme l'un de ses plus fidèles apprentis.
Interview par Jean Cornil. Production Centre Laïque Audio-Visuel (Bruxelles).
Stéphane Hessel :
- "Les hommes ne peuvent être réduits à la survie."
oh je n'ai pas entendu l'information, cet homme d'une vitalité extraordinaire paraissait indestructible, je sens qu'il va mettre le chaos chez Saint Pierre ou tout autre personnage trop sage avec barbe et tables de la loi !!
RépondreSupprimerc'est Dominique Hasselmann (du Tourne à gauche) qui a eu la gentillesse de me prévenir, puis le temps d'hésiter : à quoi bon ajouter son petit air de bandonéon aux concerts de louanges ? mais j'éprouve de la gratitude pour ce résistant et voilà un bref billet comme un grain du sel de la terre
SupprimerJe me souvenais de l'attention que vous lui avez porté...
SupprimerMerci de cet hommage qui, certes, s'ajoute à d'autres, mais ce n'est pas le nombre qui compte mais leur sincérité, et qui montre comment "résister" fut sa ligne de vie (je repense à l'instant à un livre de Florence Aubenas et Miguel Benassayag, "Rsister, c'est créer", La Découverte, 2002).
Ce que vous faites de votre côté, cher JEA.
et tandis que se déploient des hommages, les cracheurs d'en face reprennent du poil de la bête et du service
Supprimerdes supports que l'on croirait fiables portent déjà de nouvelles insultes telles que :
- ce quidam finira dans la fosse sceptique de l'histoire
- sa nature : celle du Boche plus vraie que nature
- degré -20 de la pensée
- maintenant qu'il est mort, il n'est plus dangereux...
Tout est dit : merci.
RépondreSupprimeril n'y avait pas d'île assez isolée, du moins pour qu'il n'y soit pas lu...
Supprimerj'ai dû être sourde, j'ai plutôt entendu des louanges, moi - et méritées
RépondreSupprimeren janvier 2011, vous n'étiez pas encore l'une des exploratrices de ce blog et la première page ne vous était tombée sous les yeux... et des mains
Supprimeraujourd'hui, sur le site d'un "historien" français, on peut lire à propos de Stéphane Hessel :
- " Vieille chaussette,
ordure,
vieillard nocif,
petit secrétaire menteur,
imposteur..."
J'en passe et des plus vulgaires...
Il était la preuve vivante que la vieillesse n'est pas toujours synonyme de naufrage, ce qu'on ne peut dire de ses pourfendeurs
RépondreSupprimertu as certes raison mais faute d'arguments fondamentaux, son âge fut néanmoins agité comme un épouvantail...
SupprimerJusqu'à présent les mots les plus forts que j'ai pu lire sur sa disparition... Je vais de ce clic lire "la chasse bat son plein" et retourner aux origines du blog "2" qui secoue les neurones à chaque passage.
RépondreSupprimeren retraçant le lien fort entre la première version des Mo(t)saïques et celle-ci, j'ai tenté de rendre à Stéphane Hessel ce qui lui revient : il fut l'étincelle qui réveilla un blog en sommeil...
SupprimerHommage à cet homme dont la fin de vie a certainement été plus glorieuse qu'il ne le pensait;on n'oubliera pas son incroyable jeunesse!
RépondreSupprimerune jeunesse qui passa aussi par Jules et Jim....
SupprimerJe me doutais que vous ne laisseriez pas partir ce grand monsieur sans un adieu...
RépondreSupprimerMarek Halter :
Supprimer- "Un ami est mort. Est-il mort ? Pas encore."
Je préfère ajouter trois notes de bandonéon au concert de louanges, que croasser avec les oiseaux de malheur qui le conspuent et se sont réjouis de sa mort.
RépondreSupprimerStéphane Hessel, un remarquable pédagogue aussi : face à des gosses, à des ados, à de jeunes gens, toujours limpide, sincère, allumeur de lumières...
SupprimerComme une dédicace à titre posthume...
RépondreSupprimerpas du tout hypocrite ni récupérateur contrairement à des encenseurs qui courent les médias depuis hier...
SupprimerGardien de la mémoire. Il fut un grand homme.
RépondreSupprimerencore un gardien de phare qui s'en va...
Supprimertandis que repoussent ailleurs les chardons avec lames de rasoir de commentaires explicites :
- "Vieille carne
faux grand homme
bon débarras
bon voyage en enfer..."
Sur un site d'info D., à la date d'aujourd'hui, ce commentaire : "il a probablement magouillé avec les allemands lorsqu'il était détenu."
RépondreSupprimerLa calomnie n'est-elle pas illégale en France ?
il me semble qu'il faille demander le retrait de ces mots dans les deux mois de la publication
Supprimeren suivant une procédure très lourde (que j'ai découverte quand une page entière ce blog a été plagiée)
l'auteur se camoufle sans doute sous un pseudo, reste la personne responsable du site en question mais en ce moment, c'est la saison des pluies pour les diffamations, je suppose que les agresseurs espèrent banaliser, passer à travers toute éthique, toute déontologie ?
pour le fond, c'est le mensonge distillé sous l'adverbe "probablement"
pas de preuves, pas de sources
mais la calomnie est portée là où son-ses auteurs espèrent blesser les plus intimement
Stéphane Hessel a été torturé à deux reprises par la Gestapo avant sa déportation vers Buchenwald, jusqu'à présent aucun témoin, aucune archive ne permettent de mettre en doute sa droiture
pour ma part, je viens de lire par ailleurs que Stéphane Hessel
- "a frôlé le négationnisme"
- "était un résistant de bureau"...
c'est du bassement n'importe quoi
Je me doutais qu'il se passait quelque chose, car on ne l'apercevait plus sur le devant de la scène, alors qu'en coulisses, il témoignait toujours, puisqu'un ou deux livres posthumes (à quelques jours près) sortiront venant de ce passeur infatigable.
RépondreSupprimerHier j'ai encore entendu des horreurs et ce matin , j'ai changé de station de radio!
J'étais sûre de trouver un article ici.
Merci.
il apparaît même que sa mort ait décuplé encore les haines
Supprimeril y a quand même des individus pour écrire et des sites pour servir de chambres d'échos à des indignités comme :
- "vieux sac à m..."
- "la nature fait finalement bien les choses"
- "pets à son âme"
- "je propose de l'enterrer dans les ch... du Panthéon"
- "que ce mec aille en enfer sinon qu'il pourrisse..."
Non, il n'est pas encore mort !! son travail secoue, tente de sortir chacun de sa léthargie et les commentaires méchants à son égard ont, in fine, le même effet.
RépondreSupprimersa voix, son phrasé, l'architecture de sa pensée, la limpidité de ses raisonnements, ses poèmes préférés... vous le confirmez très justement : ils restent dans nos jardins secrets
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