MO(T)SAIQUES 2

"Et vers midi
Des gens se réjouiront d'être réunis là
Qui ne se seront jamais connus et qui ne savent
Les uns des autres que ceci : qu'il faudra s'habiller
Comme pour une fête et aller dans la nuit ..."

Milosz

jeudi 3 mai 2012

P. 140 bis. S'abaisser à du faux et usage de faux à propos du pétainisme ???

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Réponse à un commentaire au bas de la page 140 sur le pétainisme actualisé et même blanchi (en partie) par le candidat président marchant sur les pas du FN...

Effectivement et c'est aussi déplorable que lamentable, à force de trop vouloir s'indigner des arguments répétés par N. Sarkozy et par ses tentatives de récupération, d'aucuns ont franchi la ligne entre le recours à des preuves et la fabrication de faux !


(Mont. JEA/DR).

Au dessus de ce montage : l'affiche originale de 1941.
En dessous, sa manipulation remontant à ces derniers jours
. "On" ajouta "vrais" à "travailleurs" pour tenter de faire coller les déclarations présidentielles avec l'idéologie de Vichy.

Cette dernière mouture relève paradoxalement de la "petite calomnie" dont N. Sarkozy se délecte. Car ce "document" a toutes les apparences d'une archive authentique, d'une référence historique, d'une preuve a posteriori de l'alignement de Sarkozy sur Pétain.
Et il y de quoi être trompé(e) !
Cinq lettres seulement ont été intégrées, avec des caractères identiques, grâce à des moyens techniques redoutablement efficaces.
Mais le tout ne donne au choix qu'une duperie, un mensonge, une falsification, une supercherie.
Une cause telle la défense de la démocratie, y compris la libre expression d'opinions politiques, est tellement noble qu'elle n'a que faire de se laisser abaisser par le recours à la moindre malhonnêteté intellectuelle.


(Mont. JEA/DR).

Au dessus de ce montage : le maquillage d'une affiche de mai 1941. Le symbole du bâton de maréchal a été remplacé par le mot "VRAI" afin de "coller" au vocabulaire reproché au candidat N. Sarkozy pour cause de pétainisme avancé...
En dessous : l'original.


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4 commentaires:

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    1. l'on ouvre à deux battants la porte aux révisionnistes en "fabriquant" à son tour des contrefaçons...

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  2. En réalité, aujourd'hui, avec des moyens ordinaires accessibles à tous. Donc c'est devenu banal. Oui une falsification : mais où se trouve la frontière entre falsification et détournement symbolique d'image ? La frontière se situe-t-elle au niveau du fabriquant et/ou au niveau de l'utilisateur ... ? Je crois que s'il est vrai que l'on peut mener le cheval à la rivière, et qu'on ne peut l'obliger à boire, l'inverse semble assez vrai aussi : le cheval peut vouloir s'abreuver tout en refusant d'aller à la rivière ?!
    Bref, l'image sera prise par vraie celui qui veut qu'elle soit vraie, et à l'inverse. C'est notre époque qui nous conduit vers ces situations généralisé de "non critique" par ce besoin irrépressible d'immédiateté dans la réalisation de son désir ?

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    1. merci pour cet éclairage qui élargit le champs des réflexions
      ma réaction, elle, s'inscrivait dans des limites étroites : à savoir ce document utilisé comme preuve au milieu d'autres affiches authentiques, elles, de Vichy
      cette fausse authenticité, dans un contexte historique et polémique, me pose des questions éthiques
      mais hors ce contexte strictement historique, j'aurais tort de ne pas apporter cette nuance : ce même document peut être chipoté, retourné dans tous les sens... à la condition, me semble-t-il, de préciser et la référence historique et son détournement (pour éviter toute confusion)

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