MO(T)SAIQUES 2

"Et vers midi
Des gens se réjouiront d'être réunis là
Qui ne se seront jamais connus et qui ne savent
Les uns des autres que ceci : qu'il faudra s'habiller
Comme pour une fête et aller dans la nuit ..."

Milosz

jeudi 10 mai 2012

P. 143. "L'aube insolite" de Pierre Magnan

.
Une oeuvre rassemblant près d'une quarantaine de livres (Mont. JEA/DR).

Le Site de Pierre Magnan annonce son décès :

- "19 septembre 1922 - 28 avril 2012
Ce samedi 28 avril 2012 à 15h, Pierre a rejoint son cher commissaire Laviolette.

Françoise Magnan, son épouse, Virginie, Nicolas et Isaline, ses enfants, ainsi que ses petits enfants, vous font part de la disparition de Pierre.

Pour lui rendre un dernier hommage, vous pouvez lui écrire à l'adresse suivante :
livre.blanc@lemda.com.fr."

Autoportrait
par Pierre Magnan :

- "Apolitique, asocial, atrabilaire, agnostique et si l'on ose écrire, aphilosophique."

Interview à RTL :


- "Quand je compare mes pauvres écrit à ceux de Stendhal, Saint-Simon ou Proust, je suis au rez-de-chaussée quand ils sont au 20e étage."

Marie-Laure Gourmet :


- "La Provence était présente dans tous ses livres… un conteur formidable, extrêmement généreux et très critique avec son travail."
(Son éditrice).

Grégoire Leménager :


- "C’était un romancier discret qui tenait que «l’écriture est une loterie», et cherchait d’abord à raconter des histoires sans se mettre en avant. Manière d’être fidèle à ses origines, sans doute: celles d’un autodidacte né à Manosque le 19 septembre 1922, et qui avait quitté les bancs du collège à l’âge de 12 ans pour devenir typographe dans une imprimerie locale, puis maquisard dans l’Isère.
Comme les véritables maîtres ne se rencontrent pas qu’à l’école, et que Manosque était leur patrie commune, Pierre Magnan y avait fait la connaissance de Jean Giono dans son adolescence. Il est de plus mauvais guides en matière de littérature. Peut-être même n’en est-il pas de meilleur.
Ce fut en tout cas le début d’une amitié qui encouragea ce jeune provençal employé dans les transports frigorifiques à écrire à son tour: «l’Aube insolite», en 1946, fut ainsi suivi de nombreux livres, dont «le Sang des Atrides» (prix du Quai des Orfèvres 1978) et «la Maison assassinée» (adapté au cinéma par Georges Lautner en 1988), tandis que l’un de ses personnages préférés, le commissaire Laviolette, prenait à la télévision la carrure de Victor Lanoux. Cela ne l'empêchait pas d'avoir le triomphe modeste…"
(BibliObs, 1 mai 2012).

Rodolphe Ayroles :


- "Peu connu du grand public, Pierre Magnan n’en est pas moins l’auteur d’excellents romans policiers. On lui doit également La maison assassinée, dont Georges Lautner a réalisé une adaptation pour le grand écran avec Patrick Bruel. Ses récits invariablement situés dans les Basses-Alpes frappent par leur panthéisme mystérieux. Car Pierre Magnan est en définitive un poète qui sait percevoir la symphonie du monde qui l’entoure et la restituer dans une langue remarquable."
(Magazine.info, 7 avril 2010).

Josyane Savigneau :


- "Devenir un auteur populaire l'a amusé, lui qui disait ne jamais avoir connu l'ennui ou la dépression, car " la vue de la nature console de tout ". Un pigeonnier, petit, mais charmant, où il a vécu avec sa femme, des olives pour faire une bonne huile, un verre de Bordeaux, et le soleil... Pierre Magnan a toujours été un homme heureux. Il le raconte dans ses "Mémoires", sans se donner le beau rôle, ce qui a choqué. Par exemple quand il explique sa relation avec Thyde Monnier (1). Il avait 17 ans, elle 53 et il ne l'aimait pas. Mais elle était une personne connue.
Après un camp de jeunesse pétainiste, il s'est réfugié avec elle en Isère, pour échapper au STO, et y est resté pendant toute la guerre. Alors que tant d'hommes de sa génération ont maquillé leur passé peu glorieux, Pierre Magnan y a fait face : " J'ai honte d'écrire que la période qui s'étend de juin 1943 à octobre 1944, où je vécus en pleine guerre à Saint-Pierre-d'Allevard, fut le moment le plus paisible de ma vie. " On ne lui en a pas su gré, il a été très attaqué. " Je crois que la lucidité sur soi-même n'est pas prisée, n'est pas crue, n'est pas souhaitée ", disait-il. " Cet étonnement devant quelqu'un qui se raconte simplement sans rien celer trouve sa justification peut-être dans le besoin qu'a l'être humain de s'absoudre pour se supporter ".
(Le Monde, 2 mai 2012).


Pierre Magnan
L'aube insolite

Edition originale chez Julliard et folio 3328, 2008, 424 p.
(Mont. JEA/DR).

Réédition de 1998 :

- "Chronique d'un village à l'heure allemande vu par le jeune instituteur. Premier livre de Pierre Magnan, écrit alors qu'il était lui-même caché dans un maquis de l'Isère et publié avec succès en 1946. Un récit à la fois poétique et rempli de tension dramatique."

4e de couverture :


- "Ils étaient tous autour du poêle quand il entra. Le vent d'automne dérangea la fumée de leurs pipes. Eux, devant cet homme encombré de deux valises, avec son chapeau mou et son imperméable clair, le prirent pour un monsieur. Mais, s'avançant au milieu de la pièce et rencontrant la mère Raffin qui venait en toute hâte sur ses pieds plats, il toucha son chapeau.
- Je vous demande pardon, dit-il, est-ce qu'il serait possible de voir le maire ?
Pourrier se leva.
- C'est moi.
Il enleva sa pipe de la bouche.
- Je parie que vous êtes le nouvel instituteur ?
- Juste, dit l'homme.»
Ainsi Barles fait-il son entrée, à l'automne 42, dans l'unique café de Cluze, village des Hautes-Alpes perché sous la dent de Cervières.
Au même moment, deux jeunes gens, l'un juif, l'autre communiste, viennent de s'échapper de la citadelle de la vallée et grimpent à travers bois, droit vers l'ancien cimetière de Cluze..."
(folio).

Pierre Magnan dans sa préface :

- "L'aube insolite parut en librairie en janvier 1946 (...). L'éditeur ne se rendit pas sans combat (...). René Julliard me dit :
- Pierre, vous écrirez de bons livres quand vous aurez soixante ans.
Croira-t-on que cette sentence me découragea ? Non. J'ai pris depuis longtemps l'habitude de me considérer du point de vue de Sirius et nul ne peut penser autant de mal de moi que moi-même.
(...) J'achète Les Nouvelles littéraires : "Je ne commenterai pas longtemps, écrivait Robert Kemp, mais je recommande avec élan L'aube insolite de M. Pierre Magnan qui me paraît dans le domaine du récit poétique, une manière de chef-d'oeuvre (...). Des description remarquable, une anxiété qui croît de page en page."
(...) Frédéric Lefebvre toujours péremptoire écrivit : "Les deux meilleurs livres parus cette année sont Travaux de Navel (2) et L'aube insolite de Magnan".
(...) Robert Kanters (...) dans la Gazette des lettres : "Avec L'aube insolite enfin M. Pierre Magnan a failli réussir l'histoire que le titre de M. Jean-Louis Bory annonçait, celle d'un village à l'heure allemande (3). Il sera peut-être le Pierre Benoit (4) de sa génération."
(P. 36-39).

La lecture de cette préface remet les pendules à l'heure.

Eprouvant une tendresse particulière pour Forcalquier (5), ne limitant aucunement ce blog aux aléas de la vie politique française, je souhaitais proposer une feuille pour sortir du brouhaha des élections la petite musique de la nuit dans laquelle est entré Pierre Magnan.
Dès lors, quel livre choisir de cet auteur ? Son premier, sans doute le plus oublié aujourd'hui ? D'autant que ça et là, au fil des évocations de ce roman dans la presse, Pierre Magnan est présenté comme "maquisard" ou du moins "caché dans le maquis". Et qu'une photo de résistant sur la couverture choisie par folio, annonce "forcément" un contenu lié à la résistance. J'ouvris le volume avec impatience.
Et dès la préface, patatras ! Pierre Magnan se décrit très exactement et très honnêtement comme "insoumis" (beau et juste mot). Il fuit le STO. Se réfugie à Saint-Pierre- d'Allevard. Prend donc des risques et est en danger en cas de rafle ou de dénonciation. Mais il n'entre pas dans un groupe, dans un réseau de résistants (urbain ou dans le... maquis), ne porte pas les armes, n'écrit pas dans un journal clandestin, ne sabote pas, ne sert pas de courrier... Bref, il prive l'occupant des fruits de son travail manuel et il rejette Pétain. Mais sans pour autant devenir un "maquisard". Des plumes peu rigoureuses ont brodé, ont enflé la réalité. Au contraire, il est vrai, de Mme Savigneau rappelant que selon Pierre Magnan, cette époque de l'occupation fut paradoxalement "le moment le plus paisible" de sa vie...

Quant au roman ?

Inutile d'en attendre une fresque de la résistance du côté des Hautes Alpes. Oui, il y a un juif, des réfugiés espagnols, le communiste, des réfractaires, un village autour de son clocher, des personnages presque comme des santons : le maire, le boulanger, l'instituteur, une doctoresse, celui qui fabrique des pendules, le forgeron, le bûcheron... Il y a des idéaux, de l'amour, tant de passions, des questions religieuses, des sentiments contradictoires. Mais le sujet du roman n'est autre que la Nature souveraine. La montagne qui a toujours le dernier mot, les rages de la météo, l'alternance des eaux et des glaces et des neiges, les gouffres, les vents en dents de scie etc... Les gens, eux, ne sont que des fourmis rouges ou noires (Pierre Magnan retient même l'image de "pantins").
Cette "chronique" n'est pas celle d'un "village à l'heure allemande" - les occupants sont absents, bien ailleurs, dans la vallée ou en épingles sur une carte de Normandie -. Le village est isolé, bloqué mais aussi protégé par une avalanche qui tiendra tout l'hiver. Prenant tout son temps, la Nature malaxe, pourfend, décide, sublimise aussi parfois...
L'illustration de couverture ne demandait dès lors guère d'imagination, de recherches. Mais non. Aux paysages de neige et de montagne, il fut préféré un cliché complètement étranger au roman. Ce dernier n'évoque jamais une localité de maisons en briques avec un épisode de camion camouflé pris aux Allemands et sur lequel un FFI armé d'une sten anglaise symboliserait des combats voire une libération non évoqués par l'auteur.


Affiche du téléfilm de Claude Grinberg - 2002.

Extraits

Arbres

- "Sur les pommiers des prés, fleurissaient en noir des corneilles." (P. 131).
- "Chaque arbre était un oiseau aux ailes multiples de ses branches." (P. 274).

Forêt

- "La forêt musicale frottait en sourdine les feuillages de ses frondaisons et semblait en marche vers de fabuleuses conquêtes." (P. 172).

Hiver

- "L'hiver, surtout dans la montagne, la guerre est forcée de s'endormir." (P. 113).
- "L'hiver était enceint du printemps." (P. 321).

La lune

- "La dent de Cervières vomit hors de son flanc la lune qui flotta un moment comme une bulle de savon indécise et se mit à monter dans le ciel." (P. 84).
- "C'était une vieille lune qui avait déjà perdu la moitié de sa chair. Affolée par les nuages qui se resserraient autour d'elle, elle allait à la dérive dans le ciel. " (P. 103).

Le monde

- "Les dimensions du ciel devenaient trop étroites, les forêts débordaient leurs lisières, les montagnes craquaient, les ruisseaux sortaient de leur lit, chaque construction vivante tentait de prendre dans l'air une plus grande place. Les êtres liés immuablement à la fortune de la terre partaient à la conquête du ciel. Le monde s'élargissait sous la pression de la glace." (P. 188).

Nuits

- "Une nuit qui ne tient que par miracle au-dessus des hommes, pleine d'une volonté opiniâtre de vouloir s'écrabouiller sur eux." (P. 230).
- "Cependant que la forêt entière restait sombre et dormante, que les hommes et les bêtes regardaient vers leur propre vie, l'espace continuait dans le même sens son mouvement de pendule. Mais un trait rouge vint souligner le ciel au-dessus de la barre d'Aramée et ce ne fut d'abord qu'une ligne infime doucement dentelée et finissant dans le noir. La brise intermittente apporta une odeur matinale. Il y eut un lointain chant de coq. C'était la première nuit de printemps." (P. 374).
- "La nuit avait pris teinte et contours uniformes. Il n'y avait plus de place en elle pour aucune fantaisie." (P. 423).

La terre

- "Ce n'était plus une terre où les hommes s'aventuraient de gaieté de coeur, c'était une terre à surprises." (P. 58).
- "La terre alors reprit librement sa vie. Tout n'existait que par le son : le bruit du ruisseau d'Aramée, qu'on entendait courir depuis la chute de sa source ; la fontaine au lavoir de la place qui racontait aux bassins impassibles des histoires de jour." (P. 102).
- "Ramone, à force de regarder couler le ciel, eut un moment la perception des gestes de la terre. Il lui sembla que le seuil solide de sa maison partait à la dérive et, instinctivement, il se retint au mur." (P. 321).

Vents

- "Le poids de chaque vent se ruait à la rencontre de l'autre et la croix du cimetière abandonné agitait ses bras cassés. Enfin, une brume noire s'infiltra sur la gauche vers la dent de Cervières. Les bras de la croix s'immobilisèrent, l'herbe se redressa. La montagne cessa de chanter. L'écume noir des nuages se déroula, avança ses têtes innombrables sur l'espace. Le silence se fit et la neige se mit à tomber." (P. 173).

La vie

- "Ils arrivèrent à la lisière du bois au point mort de la nuit, alors que, le monde étant enfoncé profondément dans le sommeil, la vie ne semble plus tenir qu'à un fil, tant à cet instant précis l'âme de l'univers s'est éloignée dangereusement de son corps." (P. 80).


(Ph. JEA/DR)

NOTES :

(1) Thyde Monnier (1887-1967). Ecrivain féministe, elle protégea Pierre Magnan et forçat la publication de ce premier roman.

(2) Georges Navel (1904-1993). Auteur de Travaux, l'évocation de son expérience ouvrière marquée par ses engagements communistes.

(3) Jean-Louis Bory (1919-1979). Ecrivain, journaliste, cinéaste. Signa Mon village à l'heure allemande, prix Goncourt 1945.

(4) Pierre Benoit (1886-1962). Ecrivain nationaliste. Réactionnaire, il ne s'engagea pas néanmoins dans la collaboration avec les occupants.

(5) Amicalement et intelligemment, Giono et Magnan se partagèrent le premier Manosque et l'autre Forcalquier.

Pour ouvrir la bibliothèque de ce blog, cliquer : ICI.


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26 commentaires:

  1. honte - ne l'ai pas assez lu - et plus depuis longtemps

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    1. chère Brigetoun

      si honte il y a, alors elle se trouve partagée...

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  2. Lu autrefois, dans le soleil des Hautes Alpes ou de la Drôme où j'ai des amis...un peu oublié (le livre pas les amis). Il faudrait relire

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    1. vous auriez pu lire à La Vachère (Drôme) : au premier tour des élections présidentielles, ZERO voix pour Mme Le Pen...

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  3. encore un auteur à découvrir, décidément!
    Bonne journée JEA

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    1. en Europe de l'ouest, les atlas contiennent les cartes de sept continents
      c'est en oublier un huitième : la littérature
      ce continent-là, nous l'explorons chacun(e) à notre pas, selon nos inspirations, les étoiles avec lesquelles nous échangeons des secrets...

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  4. Merci pour les beaux extraits, JEA. Les corneilles en fleurs noires, j'y penserai en les voyant se poser tout près de mes fenêtres.

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    1. actualité en direct : Dieudonné vient de se faire coincer à Bruxelles pour des motifs qu'il n'est pas besoin de préciser (lors d'un "spectacle" clandestin) :
      http://www.lesoir.be/regions/bruxelles/2012-05-10/dieudonne-interrompu-par-la-police-a-bruxelles-914817.php

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  5. Ce matin, 8h30, un étudiant me dit: "Madame, vous saviez donc qu'il allait mourir cette année! C'est pour ça que vous nous avez fait lire "La maison assassinée"!"
    Je tombe des nues... (mince, j'aurais dû être au courant... un prof se doit d'être au courant de tout...)
    Pierre Magnan est mort? Et j'ai le coeur serré, et je le leur dis... Je fais lire cet auteur dans mes classes depuis le début de ma carrière. Parce qu'il écrit du "policier poétique"... Une façon de contenter élèves et professeur de français. Une manière aussi de "m'évader" en Drôme provençale à l'insu de tous...

    A lire: "Le secret des Andrônes".

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    1. une question : n'écrivit-il pas du policier parce que le poétique ne retenait aucun éditeur ?
      sur cette page, j'ai donc volontairement écarté les états d'âme de ces gens bloqués dans la montagne, pour ne garder que des passages où Pierre Magnan renverse l'encrier du roman
      pour n'en garder que les gouttes laissant des traces de "l'insomnie perpétuelle" du poète, comme l'écrivait René Char
      dans tes évasions, à Forcalquier, tu risques de rencontrer un panama, mon ombre se partageant entre un grand crème et un livre déniché au marché sur la table d'un bouquiniste

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    2. En Drôme provençale ?? mais les andrônes sont à Sisteron ..

      Précision : c'est son épouse Louise qui se chargeait de trouver dans le dictionnaire ces mots précis que l'on trouve dans les romans de Pierre Magnan .. Ce sont eux qui me l'ont dit, un jour que je passais les voir dans leur petite maison des bois.

      Louise est partie plus tôt que lui, elle était une étoile.

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    3. et même sans vie, des étoiles continuent à briller...

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  6. "Le poids de chaque vent se ruait à la rencontre de l'autre ..." rien que pour cette image, métaphore, il mériterait tous les hommages.
    Merci de nous le faire connaître JEA.

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    1. Vieux proverbe ardennais :
      - "Si vous fermez la porte à tous les vents, vous n'aurez bientôt plus de porte !"

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  7. Un auteur que j'ai beaucoup lu et puis plus depuis longtemps mais je garde un souvenir très précis de sa prose et je me suis délectée à lire les extraits ici
    j'ai aussi aimé son salut à Giono

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    1. Giono est honoré non seulement dans le volume réédité par folio mais aussi dans une version plus "luxueuse" avec photos style triomphe des champs de lavandes...

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  8. @ JEA : bel hommage pour un auteur dont je n'ai dû lire qu'un seul livre...

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    1. hommage pour éviter que les vents neufs de la politique empêchent d'entendre la marche funèbre de ce départ...

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  9. Merci, JEA, de rappeler à la mémoire des vivants cet écrivain que je connais de nom, mais que je n'ai jamais lu. Ton initiative m'incitera à combler cette lacune.

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    1. mon volume (en folio) est le tien... cela ne saurait attendre
      tu auras remarqué dans les commentaires ceux de notre "ancienne", Laurence, à laquelle ses étudiants prêtent des pouvoirs qui en disent long sur son aura professionnelle...

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  10. Contrairement à Dominique, c'est un auteur que je n'ai jamais lu... pour ma défense, je dirais que double culture ne signifie pas double vie, mais bien deux fois plus de livres à lire, de films à voir, de choses à connaitre obligatoirement :?... je ne connaissais son nom que par "La maison assassinée" (le film => rouge de honte !) amis là du coup j'ai très envie de lire "L'aube insolite" que je n'en vais acheter demain dès l'aube !
    merci pour la découverte...

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    1. là j'éprouve quelques appréhensions
      présenter la face poétique de ce livre sans dire un mot de l'autre face, le roman-récit
      c'est un choix volontaire mais qui peut induire en erreur, donner de faux espoirs (ainsi je supposais lire un récit sur la résistance) ou du moins décevoir

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  11. J'ai seulement lu de lui "La maison assassinée"mais je retiens cette phrase qu'il a prononcée le concernant et qui est la preuve d'une grande humilité:
    "Quand je compare mes pauvres écrits à ceux de Stendhal, Saint-Simon ou Proust, je suis au rez-de-chaussée quand ils sont au 20e étage."

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    1. mais au rez-de-chaussée, il avait au moins un jardin, quelques papillons, des hérissons, des fleurs plus sauvages que bêtement sages...

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  12. une bonne partie du film "La maison assassinée" a été tournée dans mon village, c'est un excellent souvenir pour les gens d'ici, qui ont amplement participé à la figuration.

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    1. les sources se déchirent entre elles à propos des lieux de ce tournage
      soit : Mane, Gargas
      soit : Forcalquier et Sauve...
      à m'en référer à votre blog lumineux, je pencherais pour Sauve...

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