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Passe de Carentan (Ph. JEA/DR).
Des centaines de baleines-nuages
se sont échouées
sur les rivages verticaux
provoquant des inondations insensées
et noyant un ciel ingrat
devenu un cimetière infécond
nullement amateur de jeux du cirque
avec des oiseaux gladiateurs
et des bourreaux migrateurs
le soleil est monté dans le premier bateau
quittant ce vieux monde
et ses épidémies de tristesses
la terre est devenue orage
et refuse obstinément les traces
de nos rêves fossiles
elle qui foudroie dans un parc
la statue interrogative
du papillon inconnu
l’avenir ne sait pas nager
mais préfère se retirer
dans l’au-delà glacé
plutôt que de rouiller
derrière les grillages
de passés décomposés...
Polder du Petit Saint-André (Ph. JEA/DR).
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très beau, vraiment - mais l'est pas défunt, pas encore, please
RépondreSupprimerEn bleus et jaunes, en mots et photos. Très beau, oh, oui.
RépondreSupprimerCes yeux dans les poteaux, on se regarde si amicalement.
Il y a un étrange contraste entre la gravité du texte et la tendresse de la seconde photo (dans laquelle je vois deux visages tournés l'un vers l'autre)... Mais bien sûr, l'ensemble est très beau.
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup la seconde photo avec ces deux yeux qui nous font entrevoir la lumière d'un côté et nous laissent imaginer ce qu'ils retiennent dans l'autre sens...Mélancolique et beau!
RépondreSupprimerMoi j'adore la première photo, la mer est noire d'encre mais les reflets sont d'argent et réchauffent le présent composé ;-)
RépondreSupprimerOh, cette bande de ciel pour ouvrir l'horizon !
RépondreSupprimerQuel bleu!
RépondreSupprimerComme toujours tes photos sont magnifiques...
RépondreSupprimerMais tu es fort silencieux ces jours-ci...