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Quatre versions de l'oratorio (Mont. JEA/DR).
Médiathèque de Belgique :
- "1738 marque un tournant dans la production de Handel. Suite à des ennuis de santé suivis de problèmes financiers, il délaisse un peu l'opéra au profit de l'oratorio. Israël en Egypte, Saül connaissent d'emblée le succès, succès qui allait accompagner les autres créations de Handel jusqu'à la fin de sa vie : Le Messie, Judas Macchabeus, Jephta, Solomon ramenaient le public en pays de connaissance, ce qui explique leur succès. Il fallut néanmoins près de dix ans entre la création de la version définitive de Esther et celle du Messie à Dublin en 1742 pour que Handel, abandonnant l'opéra, impose l'oratorio au public britannique. La suite de sa production fit du compositeur un héros national.
C'est bien dans l'oratorio que Handel dessine un style plus purement insulaire grâce à la puissance de ses chœurs qui font souvent appel à une écriture fuguée. La grandeur est aussi recherchée par l'effectif orchestral, notamment par l'usage des cuivres et des percussions."
Camille de Joyeuse :
- "Alors qu'en France, Rameau fait depuis 1733 (Hippolyte et Aricie) trembler le temple lyrique royal, et ainsi, assure le renouvellement du genre (quoiqu'en dise son critique zélé et farouche, Rousseau), Haendel à Londres doit réformer son écriture vocale et théâtrale car l'opéra italien, avec ses tunnels de récitatifs et d'arias da capo, ne fait plus recette. L'oratorio Saul marque un tournant dans l'écriture de Haendel...
(…)
Le compositeur favorise dans l'oratorio, une forme dramatique continuellement expressive où les airs ne sont plus écrits de façon mécanique, en récitatifs et en arias, mais suivant les étapes de l'action et la métamorphose des caractères, en autant d'épisodes variés et nouveaux qui apportent de fait un souffle nouveau: sur un trentaine d'airs, Saul ne comporte que 4 arias da capo : Haendel a bien compris les dernières évolutions du goût à son époque."
(Classiquenews, 23 janvier 2010).
Saül :
- "Saul par Haendel (1685 - 1759, anglais/allemand) est créé en 1739 à Londres. Le livret écrit par Charles Jennens est centré sur la chute de Saul et de son fils Jonathan. L'oratorio commence directement sur la victoire de David contre Goliath et suit les chemins tortueux de l'esprit de Saul. Le roi, après avoir récompensé David en lui promettant d'abord Mérab, sa fille aînée qui méprise David, puis Mikal qui partage l'amitié de David, devient jaloux de la popularité de David et cherche à le tuer. Très peu d'actions dans cet oratorio qui fait mourir Saul juste après sa visite chez la sorcière d'Endor. L'oeuvre est remarquable par l'ajout de Merab, les airs d'amitié de Jonathan, le duo d'amour avec Mikal, les crises d'apoplexie de Saul et enfin le bijou : la marche funèbre et l'élégie de David."
(France gaie et lesbienne).
Haendel et la partition de son Saül (Mont. JEA/DR).
SAUL
Oratorio en trois actes HWV 53
création au King's Theatre de Londres,
le 16 janvier 1738
Pierre Degot :
- "Une célébration inconditionnelle de la musique."
(harmonia mundi, 2005).
Synopsis :
- David revient de son combat contre Goliath. Il est accueilli par Saül, roi d'Israël, accompagné de son fils Jonathan, de ses deux filles, Michal et Mérab, et d'Abner, chef de ses armées. Saül demande en vain d'épouser Mérab alors que Michal est amoureuse de lui.
Que veut le peuple ? Célébrer David ! Ce que n'apprécie guère Saül.
Le roi envoie David combattre les Philistins, non sans lui avoir promis la main de Michal.
Redoutable David qui revient à nouveau en vainqueur ce que ne supporte pas Saül. D'autant que Jonathan prend le parti du héros et non de son père.
Le vent va tourner. Israël ne va pas résister aux nouveaux assauts des Philistins. Saül et Jonathan vont périr par les armes.
Reste à pleurer les morts. Le peuple sacre David comme nouveau roi d'Israël.
(Veuillez excuser les maladresses dans la rédaction de ce synopsis, elles sont dues à un manque d'expérience en la matière).
Symphonie d'ouverture.
Version du Concerto Köln et du Rias-Kammerchor
sous la direction de René Jacob
harmonia mundi, 901877 DDD, 2005
(Une publicité se trouve imposée par YT mais peut être expulsée).
Acte I, scène 5, 32, Aria David : "O Lord, whose mercies numberless..."
The King's Consort
direction Robert King
James Bowman, contre ténor
- "O Seigneur, dont les bontés innombrables
Prévalent sur toutes les autres oeuvres,
Même quand l'homme transgresse ta loi,
Ta patience n'est jamais en défaut..."
Acte II, scène 2, 46, Aria David : "Such haughty beauties rather more"
Gabrieli Consort and Players
sous la direction de Paul McCressh
Andreas Scholl
"De telles beautés altières suscitent plus
L'aversion que l'amour..."
Acte III, scène IV, 77 : Marche funèbre
The English Concert SAUL
Oratorio en trois actes HWV 53
création au King's Theatre de Londres,
le 16 janvier 1738
Pierre Degot :
- "Une célébration inconditionnelle de la musique."
(harmonia mundi, 2005).
Synopsis :
- David revient de son combat contre Goliath. Il est accueilli par Saül, roi d'Israël, accompagné de son fils Jonathan, de ses deux filles, Michal et Mérab, et d'Abner, chef de ses armées. Saül demande en vain d'épouser Mérab alors que Michal est amoureuse de lui.
Que veut le peuple ? Célébrer David ! Ce que n'apprécie guère Saül.
Le roi envoie David combattre les Philistins, non sans lui avoir promis la main de Michal.
Redoutable David qui revient à nouveau en vainqueur ce que ne supporte pas Saül. D'autant que Jonathan prend le parti du héros et non de son père.
Le vent va tourner. Israël ne va pas résister aux nouveaux assauts des Philistins. Saül et Jonathan vont périr par les armes.
Reste à pleurer les morts. Le peuple sacre David comme nouveau roi d'Israël.
(Veuillez excuser les maladresses dans la rédaction de ce synopsis, elles sont dues à un manque d'expérience en la matière).
Symphonie d'ouverture.
sous la direction de René Jacob
harmonia mundi, 901877 DDD, 2005
(Une publicité se trouve imposée par YT mais peut être expulsée).
Acte I, scène 5, 32, Aria David : "O Lord, whose mercies numberless..."
direction Robert King
James Bowman, contre ténor
- "O Seigneur, dont les bontés innombrables
Prévalent sur toutes les autres oeuvres,
Même quand l'homme transgresse ta loi,
Ta patience n'est jamais en défaut..."
Acte II, scène 2, 46, Aria David : "Such haughty beauties rather more"
sous la direction de Paul McCressh
Andreas Scholl
"De telles beautés altières suscitent plus
L'aversion que l'amour..."
Acte III, scène IV, 77 : Marche funèbre
Direction Howard Arman
Cette page est plus qu'imparfaite du fait du choix très limité des extraits figurant sur YT, votre indulgence est ainsi mise à rude épreuve...
Cette évocation de la première de Saül est dédiée à Michel S. pour son retour de clinique.
Pour écouter d'autres enregistrements sur le phono de ce blog, cliquer : ICI.
Pour batifoler dans les calendriers de ce blog, cliquer : ICI.
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splendeur des grands oratorios de Haendel - s'y noyer
RépondreSupprimer@ brigetoun
RépondreSupprimeren cas d'échouage, le capitaine de ce blog quitterait le bord le dernier...
Et bien voilà, j'ai entendu du Haendel dès le matin et ce n'est pas si mal, il faudrait que j'y pense plus souvent ! :)
RépondreSupprimerVenant de chez mon ami Jeandler , je découvre avec passion ce blog ! Passionné de musique , Nature ...je le note tout de suite dans ma liste
RépondreSupprimerBonne journée à vous
@ MARIE
RépondreSupprimerce ne sont pas tous les matins du monde qui manquent...
@ Pensées au fil de l'eau
RépondreSupprimerLes déceptions sont à craindre, ce blog cultivant plus les mémoires que la musique (mais avec parfois, il est vrai, des versions communes)
par contre photos et poèmes reflètent volontiers Baudelaire :
- "La nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers."
( nb : mes excuses auprès de celles que "l'homme" insupporterait)
J'aime le phono de ce blog... Heureusement que j'avais (un trésor) quelques aiguilles en rab. Splendide hommage à Handel et à la musique. Je prendrais tout mon temps cet aprem pour la musique et rechercher dans ma discothèque.
RépondreSupprimerPauvre David, ni Mérab ni Jonathan ! Solitude du pouvoir.
Plus d'un quart d'heure à planer hors du temps, magnifique moment.
RépondreSupprimerUne préférence pour le deuxième extrait et la voix superbe de James Bowman.
Je vous souhaite une après midi paisible cher JEA.
@ jeandler
RépondreSupprimerIII, 5, 84
David :
- "What langage can my grief express ?"
@ chère Colo
RépondreSupprimerLa voix de Bowman ?
Même un oiseau empaillé s'envolerait...
Ah, Haendel, un vrai juke-box roboratif. Du champagne à l'état brut de brut. Santé!
RépondreSupprimer@ noëll
RépondreSupprimerparoles de fin connaisseur...
n'ai écouté que le 2ème extrait (ai suivi l'avis de colo)
RépondreSupprimeret... je me suis envolée haut, très haut...
reviendrai demain pour écouter le reste
Merci cher JEA de nous offrir ces moments uniques
C'est .... mais c'est .... si passionnant ce voyage au coeur des tourments.
RépondreSupprimerUn David qui, à l'origine, était appelé par Saül, pour le combler de ses chants, qui devient finalement son plus troublant rival, lui faisant perdre l'Amour, celui de son fils, de son peuple ...
intéressant aussi de voir basculer selon les versions de cette histoire, un David décidant lui-même de partir combattre les Philistins plutôt que d'affronter Saül, et ailleurs, un David envoyé par Saül ... les préférences des narrateurs pour l'un où l'autre des héros, faisant varier l'attribution du pouvoir !
Il ne devait pas chanter si bien que ça, notre David! :) Bowman (qui est avec Deller, mon préféré) aurait eu raison de Saül, le laissant sous ce charme qui nous traverse et vient pétrir en nous le meilleur !
C'est beau JEA, merci !
Cadeau:
RépondreSupprimerhttp://www.youtube.com/watch?v=uMPoNM601qg
@ chère Coumarine
RépondreSupprimeril y a des jours où il nous semble rétrécir
et puis la musique vient nous offrir des brouillons d'avenir...
@ Isabelle C.
RépondreSupprimerla nuit s'étoile grâce à vos commentaires
échange de cadeaux :
http://www.youtube.com/watch?v=pqwBB8Nut4s
@ JEA : haïkus d'Haendel (je copie ce qui est dans la colonne de gauche), et flot de la musique qui emporte.
RépondreSupprimer@ Dominique Hasselmann
RépondreSupprimerNeuilly
sur Seine
de ménage(rie)...
Cher JEA, nos musiques ont en commun d'user de notes et de porter très haut le désir d'humanité
RépondreSupprimerhttp://www.youtube.com/watch?v=_PqqLWKGKck
RépondreSupprimer@ chère zoé lucider
RépondreSupprimermerci de la part de tous les promeneurs (masc. gram.) dans vos campagnes : passer près de vos arbres en écoutant du klezmer magique et tragique...
@ Isabelle C.
RépondreSupprimerhttp://www.youtube.com/watch?v=6JkZUu4ngXU&feature=related
merci pour ces extraits ! je ne connaissais pas cet opéra... pardon, oratorio de Hanedel
RépondreSupprimerHaendel :-)
RépondreSupprimer@ madame de Keravel
RépondreSupprimerl'orthographe de son nom, c'est un peu une auberge espagnole (mais je vais me faire traiter de lourdingue)
sauf erreur involontaire :
Händel du côté allemand
Haendel version francophone
et sa signature depuis son immigration en Angleterre : Handel...
ça pose un problème pour la gestion des bibliothèques de iTunes ;-)
RépondreSupprimer@ madame de Keravel
RépondreSupprimersans aucun doute
mais comme dans mes campagnes dites "profondes" par qui n'y met jamais les pieds
comme dans mes campagnes donc, nous ignorons ce qu'est iTunes ?!?
(les bibliothèques, quand même, mais iT...)
pour ne pas avoir l'air trop ménapien, je supposerai que l'Anglais écrase ici comme ailleurs les autres langues et dès lors que Handel a le dernier mot ?