17e film sur les écrans de ce blog
Synopsis :
- "Le 10 Juin 1944 à Oradour-sur-Glane, Robert Hébras échappe à la mort.
"Une vie avec Oradour" (1) retrace son histoire, avec le récit minutieux de cette journée, filmé dans les ruines du village-martyr. Un drame ancré dans notre mémoire collective et qui reste le plus important massacre de civils en France sous occupation allemande. C’est aussi l’exemple d’une vie déterminée par le désir de témoigner inlassablement pour que l’Histoire ne se répète plus. Elle porte l’empreinte du souvenir et du désir de vivre, une empreinte qui transcende une vie."
"Une
Patrick Séraudie, réalisateur :
- "Dans la première moitié du film, avec minutie, heure par heure, Robert raconte SA journée du 10 juin 1944 : l’arrivée des allemands, le rassemblement sur le champ de foire, l’attente avec les copains de foot, la fusillade dans la grange, les blessures, le sang, le feu, et finalement l’évasion.
Je privilégie la subjectivité de son témoignage, ne décrivant que ce qu’il a vu et vécu.
En contrepoint, intervient Jean-Marcel Darthout. Il a partagé l’attente dans la grange, la fusillade et une partie dela fuite. Son témoignage complète celui de Robert.
- "Dans la première moitié du film, avec minutie, heure par heure, Robert raconte SA journée du 10 juin 1944 : l’arrivée des allemands, le rassemblement sur le champ de foire, l’attente avec les copains de foot, la fusillade dans la grange, les blessures, le sang, le feu, et finalement l’évasion.
Je privilégie la subjectivité de son témoignage, ne décrivant que ce qu’il a vu et vécu.
En contrepoint, intervient Jean-Marcel Darthout. Il a partagé l’attente dans la grange, la fusillade et une partie de
Cette partie du film est intégralement tournée dans les ruines du village-martyr, à l’exception du témoignage de Jean-Marcel Darthout.
Robert Hébras explique chronologiquement les événements, marchant à un rythme soutenu vers chaque lieu du drame. Dans ces déplacements, Robert Hébras est souvent filmé de dos, il est notre guide. Pour ces séquences, je privilégie la dimension physique de l’action. Robert arpente, une fois de plus, ce parcours de douleur, tout en racontant les faits tels qu’il les a vécu.
J’ai choisi le mois de juin comme période de tournage, cherchant à rester au plus près des teintes chaudes du début de l’été.
(…)
Dans la seconde partie du film, je montre comment son parcours de vie est bouleversé par ce drame.
A la veille du 10 juin, Robert est encore un jeune homme « ordinaire » vivant dans un village « loin » de la guerre. Il n’est impliqué dans aucune forme de militantisme, ni de résistance.
Ensuite, après une période de reconstruction durant laquelle il occulte le drame, il va progressivement devenir un témoin infatigable, vouant une grande partie de sa vie à raconter son expérience traumatisante –notamment lors des procès de Bordeaux (2) et Berlin- et à militer contre la guerre, la haine et pour le respect des victimes.
Jamais il ne quittera la région, habitant les baraquements provisoires avec son père, puis le nouvel Oradour, village construit au-dessus du village-martyr.
Il est aujourd’hui le dernier porteur de la mémoire de l’ensemble du site, tant du monument historique et des cérémonies qui s’y déroulent que de l’évolution du nouvel Oradour au cours des 67 dernières années.
Cette seconde partie liée à la vie de Robert après le massacre, est réalisée au « Pouyol », la ferme de sa soeur aînée où il trouve refuge dès le lendemain du drame. Le lien avec les ruines du village-martyr est maintenu au travers des archives cinématographiques et photographiques."
Robert Hébras, "dernier porteur de la mémoire d'Oradour" :
- "Le film permet de revenir sur ce qui fut mon parcours personnel au moment du drame, mais il est aussi une réflexion, en tout cas il m’est apparu comme
tel, sur une vie de témoignages et de rencontres, un retour sur moi-même en quelque sorte qui m’a permis de réfléchir à ce qu’avait été mon discours depuis toutes ces années, à comprendre combien, en devenant un porteur de mémoire, la douleur est toujours là, mais aussi un certain apaisement de voir que tout cela n’a pas été vain et que les jeunes générations entendent le message que je veux leur faire passer. En plus, au-delà de mon destin, une vie empreinte de ce drame, c’est toute la tragédie d’Oradour qui se trouve dans ce film : le temps du massacre, de ma fuite et de celle de mes camarades bien sûr, mais aussi le moment des procès, celui de Bordeaux (2), celui de Berlin qui tous les deux ont été des moments difficiles.
J’ai longtemps éprouvé de la haine pour ceux qui ont commis ce massacre, je suis d’ailleurs immédiatement après entré dans la résistance pour me venger. Mais je n’en ai pas eu l’occasion et aujourd’hui j’en suis bien heureux. Avec le temps, j’ai réussi à admettre que le peuple allemand n’était pas responsable, et encore moins et surtout pas les générations suivantes.
Pour moi, Oradour ce sera toujours « ni haine ni oubli », et le fait que ce film soit franco-allemand, ce qui est une première, me semble être l’aboutissement de cette maxime."
(Dossier de presse).
Oradour, le silence ayant succédé aux horreurs du 10 juin 1944 (DR).
Jacques Mandelbaum :
Jacques Mandelbaum :
- "Sur les 642 victimes, mitraillées, brûlées par le feu et achevées à coups de pistolet, six survivants doivent à un miracle d'avoir la vie sauve.
Ils ne sont plus que deux à être encore en vie aujourd'hui, Robert Hébras et Jean-Marcel Darthout. C'est au recueil de leur parole qu'est consacré ce documentaire, qui entend moins relever un défi artistique qu'être le réceptacle du témoignage de ces deux hommes, depuis le souvenir détaillé qu'ils conservent du massacre, jusqu'à la vie qu'ils menèrent ensuite, notamment consacrée à la transmission de l'horreur incarnée par cet événement.
La douleur, la révolte et la dignité imprègnent ce film très simple, devant lequel tout spectateur ne peut que saluer l'extraordinaire tenue de ces hommes qui ont alors perdu ce qu'ils avaient de plus cher et qui n'en ont pas moins continué à vivre, dans la haute solitude que confère ce destin."
(Le Monde, 20 septembre 2011).
Alain Riou :
- "Une vie avec Oradour" ne lève pas le mystère d’un massacre inexplicable, mais réfléchit principalement sur la mémoire et la façon de la transmettre à travers Robert Hébras, qui avait 15 ans quand les corps de ses camarades lui sauvèrent la vie et qui, depuis, s’est fait le gardien du souvenir et des ruines intactes. Le film est classique, direct, précis, sans effets et riche d’enseignements sur la nature humaine."
(TéléCinéObs n°2446).
Mathilde Blottière :
- "Survivre à Oradour, c'est aussi se condamner à ne jamais quitter ses ruines. Le film montre comment ce rescapé a voué sa vie entière au souvenir du 10 juin 1944. Devant les tribunaux (lors des procès de Bordeaux et de Berlin) comme auprès des jeunes générations, Robert Hébras n'a cessé de témoigner de ce qu'il avait vu. En recueillant, sur les lieux mêmes de la tragédie, sa parole précieuse et poignante, ce film contribue lui aussi à remplir un devoir de mémoire."
(Télérama, 21 septembre 2011).
Frédéric Pagès :
- "Robert Hébras, octogénaire alerte, reconstitue minute par minute sa fuite et guide d’un pas vif le cameraman dans cette bourgade aujourd’hui fantôme, entre voitures calcinées et maisons effondrées.
Il raconte le procès de Berlin, et la stupeur d’un ex-sous-officier allemand voyant resurgir des survivants non prévus à son programme d’extermination. En France, le procès de Bordeaux (2), tenu en 1953, jugea les soldats alsaciens et mosellans qui incendièrent Oradour sous l’uniforme SS. De précieuses images d’archives montrent les manifestations organisées en Alsace pour l’acquittement pur et simple de ces Malgré-Nous, au motif qu’ils avaient été incorporés de force. Et le Parlement français vota une loi d’amnistie…
Evitant les pièges de la pédagogie et de la commémoration académique, ce documentaire de Patrick Séraudie, coécrit avec l’historien Pascal Plas, est passionnant : on croit connaître, on ne sait rien."
(Le Canard enchaîné, 21 septembre 2011).
SS identifié comme ayant participé au massacre d'Oradour, détail d'une photo prise à Bordeaux en avril 1949 (Doc. JEA/DR).
Jean-Michel Frodon :
- "La qualité de ce récit fonde la mise en histoire des processus complexes qui s’enclenchent ensuite, et qui traversent les décennies. Processus mémoriels, politiques, pédagogiques. Questions patrimoniales et de gestions des traces matérielles et immatérielles. Stratégie commémorative mise en place par De Gaulle dès mars 1945. Affrontements dont on a oublié combien ils furent violents, quand l’Alsace et la Lorraine entrèrent en quasi-insurrection après la condamnation de « malgré-nous » ayant participé au massacre au procès de Bordeaux en 1953, obtenant de l’Assemblée nationale une amnistie vécue comme une insulte par tout le Limousin, haut lieu de la résistance. Les scansions de la construction de l’Europe, et le rôle décisif de Willy Brandt. Les étrangetés de la couverture (et de la non-couverture) par les médias, principalement par la télévision française. Le rôle désormais d’Oradour comme lieu de réflexion sur la barbarie (3), mise en lumière dans le film par la visite des maires de Sarajevo et de Srebrenica. Mais aussi, sur le plan personnel, la dimension obsessionnelle, au limite d’un dispositif de cinéma fantastique, qui astreint un homme à reparcourir sans fin ces rues vides et détruites, En restant au plus proche de la vie de Robert Hébras, qui depuis qu’il est à la retraite consacre tout son temps à partager cette mémoire douloureuse où il n’a renoncé à chercher du sens, notamment avec des scolaires de multiples origines (y compris des lycéens allemands), Une vie avec Oradour se déploie en de multiples ramifications, porteuses de questions toujours vives autant que d’informations et d’émotion (4)."
(Slate.fr, 25 septembre 2011).
NOTES :
(1) Pour consulter le site du film, cliquer : ICI.
(2) Le 13 février 1953, le tribunal militaire de Bordeaux rend son verdict concernant 21 accusés : 7 Allemands et 14 Alsaciens.
Il condamne à la peine de mort l'Allemand Karl Lenz et le Français Georges-René Boos.
Il condamne à la peine de mort l'Allemand Karl Lenz et le Français Georges-René Boos.
10 Alsaciens se voient infliger entre cinq et huit ans de travaux forcés. 4 autres sont condamnés à un emprisonnement entre cinq et huit ans.
5 Allemands reçoivent entre dix et douze ans de travaux forcés avec vingt ans d'interdiction de séjour pour 4 d'entre eux et dix ans pour le 5e.
Un Allemand est acquitté.
Dès le 19 février, l'Assemblée nationale vote l'amnistie pour les "Malgré-nous".
Engagé volontaire, sergent dans les SS, le Français Boos ne fut point passé par les armes mais libéré en 1958... A Oradour, il donna des coups de grâce à des survivants des massacres. Auparavant, Boos avait fusillé deux femmes sur la place de l'Eglise. Il mitrailla et lança des grenades à l'intérieur de l'édifice religieux où étaient entassés femmes et enfants. Revenu sur les lieux le 12 juin, ce SS fractura le tabernacle de l'église et vola le ciboire. En 2012, Roger Hébras était condamné pour avoir mis en doute la statut de "victimes" (d'un engagement obligatoire et non de volontaires dans les SS) de tous les "Malgré-nous" impliqués dans les horreurs d'Oradour.
(3) Site du Centre de la Mémoire à Oradour, cliquer : ICI.
(4) Exemple pénible de fausse information utilisée pour créer des émotions artificielles : cette photo d'Oradour reprise pour une couverture de livre traitant de la débâcle en... 1940. Lire la page 45 de ce blog.
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Engagé volontaire, sergent dans les SS, le Français Boos ne fut point passé par les armes mais libéré en 1958... A Oradour, il donna des coups de grâce à des survivants des massacres. Auparavant, Boos avait fusillé deux femmes sur la place de l'Eglise. Il mitrailla et lança des grenades à l'intérieur de l'édifice religieux où étaient entassés femmes et enfants. Revenu sur les lieux le 12 juin, ce SS fractura le tabernacle de l'église et vola le ciboire. En 2012, Roger Hébras était condamné pour avoir mis en doute la statut de "victimes" (d'un engagement obligatoire et non de volontaires dans les SS) de tous les "Malgré-nous" impliqués dans les horreurs d'Oradour.
(3) Site du Centre de la Mémoire à Oradour, cliquer : ICI.
(4) Exemple pénible de fausse information utilisée pour créer des émotions artificielles : cette photo d'Oradour reprise pour une couverture de livre traitant de la débâcle en... 1940. Lire la page 45 de ce blog.
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transmission
RépondreSupprimerUn survivant et tout est sauvé.
RépondreSupprimer@ brigetoun
RépondreSupprimermais se profile le temps où la mort va éteindre les derniers témoins
de leur vivant, il se trouve déjà des révisionnistes pour affirmer qu'Oradour est une fabrication-machination
un prof français a été récemment condamné pour avoir diffusé une cassette vidéo où les SS d'Oradour deviennent des enfants de choeur...
@ Dominique Hasselmann, vous qui êtes l'un de ses héritiers
RépondreSupprimerCartier-Bresson :
- "Ne pas être un propagandiste, mais un témoin du transitoire."
J'irai évidemment voir ce film, je ne suis jamais allé à Oradour mais je suis allée à Lidice en Tchécoslovaquie village martyr, j'avais 18 ans mais je n'ai jamais oublié les images et les témoignages
RépondreSupprimerla barbarie n'a pas de frontières
Vous êtes aussi un flambeau de la mémoire.
RépondreSupprimer@ Dominique
RépondreSupprimerCe film n'est actuellement projeté que dans 13 salles de France. Heureusement dans 13 villes différentes.
Vous avez raison de citer Lidice. A l'Est, les troupes nazies, et particulièrement les SS, "rodèrent" puis "affinèrent" des méthodes de terrorisme total. Quand certains furent rappelés, comme les SS d'Oradour, pour s'opposer au débarquement de Normandie, cette soldatesque apporta cette barbarie dans ses bagages militaires...
@ Maïté/Aliénor
RépondreSupprimerFlambeau reçu. A partager, à passer...
Un film dont je n'avais pas encore entendu parler!
RépondreSupprimerMerci
@ Chrys
RépondreSupprimerUn film non commercial.
Sans concessions ni compromissions, comme la poésie de Pierre Emmanuel :
- "Ce sang ne sèchera jamais sur cette terre
...
Nous grincerons des dents à force de nous taire
...
Mais nous nous souviendrons de ces morts sans mémoire."
pourtant, l'oubli ordinaire est à l'œuvre. Des images que l'on espérait ne plus voir, des corps nus, en masse, en foule compacte, non pas décharnés par la faim mais par la mode, pour la publicité d'un parfum (je crois) vus ce matin à la télévision, et une nausée qui vous vient aux lèvres : comment osent-ils ? Au-delà d'Oradour, les camps et ces morts sans mémoire, malgré Tout. Et pire que cela on fait du révisionnisme par l'image.
RépondreSupprimer@ lignesbleues
RépondreSupprimer- "Dans les couches molles de l'oubli, au milieu de ces morts qui n'existent plus...Rallumer la flamme, la vie...Frotter entre elles les pierres du silence..."
Claude Duneton
(Le monument - Balland)
J'ai toujours du mal à commenter tout ceci JEA, j'ai aussi reçu le flambeau mais... mon grand père français des fils de Salomon était dans un wagon pour Birkenau, j'ai fait le chemin jusqu'à Cracovie, et puis Birkenau...Il a réussi à s'enfuir avec d'autres et ils ont été caché par des jeunes allemandes, qui défilaient dans les jeunesses hitlérienne le jour, il épousera l'une d'elle après la guerre, ma grand mère... Reste de tout ceci au fil des générations la formidable envie de croire en l'humanité, une foi intacte en l'Homme, dans ce qu'il a de plus beau, je crois que c'est le message que j'ai reçu, et que je veux porter. Le "ni haine ni oubli" résonne fortement en moi"
RépondreSupprimer@ LH
RépondreSupprimer- "Les oubliettes n'existent pas. Rien d'humain n'est à ce point parfait, et il y simplement trop de gens dans le monde pour rendre l'oubli possible. Il restera toujours un survivant pour raconter l'histoire... La leçon de ces histoires est simple et à la portée de tous. Politiquement parlant, elle est que, dans des conditions de terreur, la plupart des gens s'inclineront, mais que certains ne s'inclineront pas... Humainement parlant, il n'en faut pas plus, et l'on ne peut raisonnablement pas en demander plus, pour que cette planète reste habitable pour l'humanité."
Hannah Arendt
"Eichman à Jérusalem"
Je ne savais pas non plus que ce film avait été tourné. Je ne peux m'empêcher de penser à Shoah et me dis qu'il n'y aura jamais assez de témoignages contre... l'inqualifiable côté noir de l'Homme.
RépondreSupprimerMerci
@ Otli
RépondreSupprimerShoah étant une somme...
j'avais lu un article sur Libé, la photo était poignante, des murs sans toits comme des âmes errantes à la recherche du pourquoi.
RépondreSupprimerBien à vous
@ Lautreje
RépondreSupprimerEt parmi les ombres d'Oradour, celles de 207 enfants...
Bien sûr les enfants ne peuvent être tenus pour responsables des crimes commis par leurs parents. Mais n'oublions jamais que cela fut et que tout peut recommencer.
RépondreSupprimerA lire "Justice n'est pas vengeance" - Simon Wiesenthal.
@ Liberté
RépondreSupprimerHors sujet, mais croisons les doigts pour Michel, fin de cette semaine !
J'habite à une centaine de kms d'Oradour sur Glane.
RépondreSupprimerJe suis allée visiter ce village martyre. Jamais je ne pourrais oublier.
L'émotion était si intense et le silence si pesant que nous pouvions entendre tout ce qui s'était passé : les cris, les hurlements, les odeurs, les bruits .... J'en ai pleuré .... J'en ai fait des cauchemards ....
Paradoxalement, en visitant le mémorial, je me suis aperçue que le village était visité par de nombreuses écoles de France mais aussi d' Allemagne.
Pour info, quelques jours avant le drame à Oradour, la division Dass Reich, passait à Tulle en Corrèze, et a pendu 100 hommes de tout ages avec des crochets de bouchers ...
Bisous à toi, merci pour ce témoignage
Véro
@ Véro
RépondreSupprimermerci d'avoir remonté bien des courants contraires
et de porter ici ce témoignage
la Das Reich, environ 15.000 soudards, a remonté la France en laissant derrière elle un sillon marqué par des horreurs
comme tu le rappelles, les pendus de Tulle
mais encore les déportés ou les massacrés de Montpezat-de-Quercy, de Belfort, de Latronquière, de Montauban, de Saint-Céré, de Figeac, de Lacapelle-Biron, de Frayssinet-le-Gélat, de Limogne en Quercy, de Combeauvert, d'Argenton-sur-Creuse
à chaque étape (et cette liste n'est pas complète), des preuves sanglantes de la barbarie de la Das Reich...
au nombre des victimes, le père de feu mon ami Jacques Lévy, déjà bien oubliés tous deux
J'ai eu l'occasion de visiter ce lieu. Horreur!!! comment des humains peuvent se comporter de la sorte. J'entends encore les bottes de SS lors de l'arrestation de papa et de maman
RépondreSupprimer@ osiris_1933
RépondreSupprimerDans son "Eichmann à Jérusalem", Hannah Arendt a tenté d'étudier cette "banalité du mal", qui produit à des "bourreaux ordinaires". Sans se méprendre. Le mal est affreusement banalisé tandis que l'humanisme est pourchassé. Les bourreaux ne représentent pas quelques exceptions, des malades mentaux rares mais se multiplient dans un régime amputant le corps social des libertés et des dignités individuelles...
Merci pour votre témoignage.