Cendron (Ph. JEA/DR).
Le vent tire les nuages
par les cheveux
sous prétexte qu’ils sont bohèmes
tandis que sur les roms
fulgure la foudre
fulgure la foudre
un seul arbre ose protester
un ruisseau peint la scène
avant qu’elle ne s’efface
comme si c’était la dernière
quels sont ces oiseaux
traversant les rêves des migrants
pour réanimer leurs mystères ?
les épouvantails ne sont pour les gitans
que des promesses de mises à sac
de leurs terrains vagues
de leurs terrains vagues
un seul hasard
et l’horizon accouchera
d’autres rafles de tziganes
les paupières de la nuit
se font lourdes
pour protéger une double peine
au cadran fragile des étoiles
il sera bientôt minuit
les voyages restent éphémères
.
les voyages ne sont pas éphémères le plus souvent - ce sont les arrêts qui le sont (installations)
RépondreSupprimerSous un voile poétique de toute beauté, des vérités cruelles à s'en voiler la face ...
RépondreSupprimerLes derniers sans droits européens
RépondreSupprimerune expo il y a quelques mois à lyon titrait : les voyages pendulaires pour évoquer ces allers/retours permanents entre la roumanie et le second pays
Ils sont de nulle part et partout leurs droits sont contestés parfois ouvertement, parfois très insidieusement ..........
Ah si les épouvantails décidaient de s'allier aux voyageurs!
RépondreSupprimerPoème et photos si si beaux, merci JEA.
Colo
Mes tankas d'hier ont disparu...
RépondreSupprimerPoème fort.
En Afrique, ce sont les Masaï et les Peuls. Le sacro saint droit à la propriété est incompatible avec la liberté du voyageur. Tous fixes, qu'on puisse vous assigner à résidence et vous sauter dessus au petit matin.
RépondreSupprimerSédentarisme : une invention du néolithique dans un but de protection des hommes ! Le Sapiens a bien changé !
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