MO(T)SAIQUES 2

"Et vers midi
Des gens se réjouiront d'être réunis là
Qui ne se seront jamais connus et qui ne savent
Les uns des autres que ceci : qu'il faudra s'habiller
Comme pour une fête et aller dans la nuit ..."

Milosz

jeudi 12 mai 2011

P. 34. HH Hitler à Hollywwod, le film

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Affiche du film de Frédéric Sojcher (DR).

Site officiel :

http://www.hitlerahollywood.com/

Synopsis :

- "Lorsque Marie de Medeiros entreprend le tournage de son documentaire consacré à l’actrice Micheline Presle, elle retrouve la trace d’un cinéaste mystérieusement disparu en 1946, Luis Aramcheck. En mettant à jour un complot fomenté par Hollywood pour tuer dans l’oeuf la production cinématographique européenne d’après guerre, elle n’imagine pas que cette quête mettra sa vie en danger."

Frédéric Sojcher :

- "Il y a une partie d’histoire vraie, documentaire, une partie totalement inventée. Il y a un mélange entre thriller, bande-dessinée, road-movie à travers l’Europe puisqu’on se ballade à travers Paris, Berlin, Londres, Venise et Malte. Tout le monde joue son propre rôle dans le film.
Le principe de départ, c’est Maria de Medeiros, une actrice, qui fait le portrait d’une actrice qu’elle admire, Micheline Presle qui lui parle d’un réalisateur, avec lequel elle a travaillé il y a longtemps et qui a mystérieusement disparu. Evidemment, Maria de Medeiros est très intriguée et veut partir à la recherche de ce réalisateur et de ses films qui ont aussi disparu.
A partir de là, il y a une intrigue, un thriller qui va se mettre en place et on va se rendre compte qu’il y a un complot contre ce réalisateur qui a été ourdi par une cellule secrète à Hollywood. C’est tout-à-fait loufoque, ça se veut comme tel. Il y a un côté bande-dessinée, humoristique, mais c’est aussi basé sur des faits authentiques. Même si la cellule secrète n’existe évidemment pas, le complot viserait à empêcher le cinéma européen d’exister – ça c’est de la pure fiction, mais ce qui n’est pas de la fiction par exemple, c’est qu’il y a eu par exemple Roosevelt, le président américain, qui a fait une déclaration en disant : "envoyez les films américains, les produits suivront". C’est de la propagande par la fiction. Le film n’est par contre pas anti-américain, moi-même j’adore énormément de films hollywoodiens."
(Radio Praha, interview par Anna Kubista, 8 juillet 2010).

Florence Leroy :

- "Un film atypique, un ovni ! Réalisé par Frédéric Sojcher, avec Maria de Medeiros et Micheline Presle, ce thriller fantasque est une déclaration d’amour au cinéma européen.
Maria de Medeiros, qui a tourné avec des réalisateurs européens et américains, notamment Quentin Tarentino, évoque la difficulté d’être reconnu au plan mondial pour le cinéma européen. Même quand on a tourné avec les plus grands..."
(France Info, 5 mai 2011).

Alex Masson :

- "Hitler à Hollywood ouvre le livre à double-fonds d’une histoire méconnue du cinéma, entre franc délire et faits avérés …"
(Premiere, 4 mai 2011).


Frédéric Sojcher :
grand fou du cinéma belge

donc européen


Adrien Gombeaud :

- « HH, Hitler à Hollywood » est un hommage à l'Europe, de Paris à Cannes en passant par Venise, Bruxelles et Malte. Notre continent si minuscule et si divers avec ses langues, ses cultures... et ses femmes. Micheline Presle joue le jeu du pastiche avec le sourire, prêtant généreusement au film sa stature d'impératrice. Maria de Medeiros virevolte telle une Anna Karina évadée des années 1960. De face, elle ouvre ses grands yeux. De dos, elle fait la fière, faussement indifférente à l'effet que provoque sa ligne de hanche sur un cinéaste visiblement heureux."
(Les Echos, 4 mai 2011).

Nicolas Crousse :

- "Hitler à Hollywood est un film inclassable : faux documentaire, fiction farfelue, jeu de piste à suspense sur fond de décors bruxellois, manifeste en faveur d'un cinéma d'auteur, bande dessinée aux couleurs détourées ou encore grand portrait de la délicieuse Micheline Presle.
Dans Hitler à Hollywood, on croise de nombreux visages familiers du cinéma, qui jouent leur propre rôle : Wim Wenders, Theo Angelopoulos, Edouard Baer, Michael Lonsdale, Marisa Berenson, Nathalie Baye, Emir Kusturica, François Morel… mais surtout Maria de Medeiros et Micheline Presle.
Le point de départ du film ? Maria de Medeiros interroge Micheline Presle sur sa longue carrière (plus de 70 ans de cinéma, depuis La fessée, en 1937), dans le cadre d'un portrait filmé. En cours d'interview, réalisée entre l'hôtel Métropole, la gare du Midi et les galeries Saint-Hubert, l'actrice et réalisatrice portugaise apprend que le film le plus marquant de Micheline Presle fut l'œuvre d'un cinéaste belge, Luis Aramcheck, rencontré au début des années 40 au Théâtre des Galeries, et dont on a aujourd'hui totalement perdu la trace.
Dès cet instant, le film bascule dans l'enquête imaginaire. Qui est donc cet Aramcheck ? Pourquoi ses films (Je ne vous aime pas, mais surtout Hitler à Hollywood) ont-ils disparu ? Aramcheck était-il, comme on le laisse entendre, un personnage gênant, voire pire : un dangereux contestataire, qui rêvait au lendemain de la Seconde Guerre mondiale de construire de grands studios européens à Malte, afin de contester à Hollywood sa position de quasi-monopole, et un pouvoir de fascination des masses… qui n'aurait pas laissé insensible Adolf Hitler ?"
(Le Soir, 25 juin 2010).

David Fontaine :

- "L’hurluberlu belge Frédéric Sojcher revient !
(…)
Une curiosité contre l’esprit de sérieux cinéphilique avec deux excellentes actrices qui se prennent au jeu."
(Le Canard enchaîné, 4 mai 2011).

Micheline Presle (DR).

Damien Leblanc :

- "Six ans après l'excellent Cinéastes à tout prix, Frédéric Sojcher clame à nouveau son amour du cinéma sous forme iconoclaste. Le réalisateur belge passe même à l'étape supérieure en organisant un jeu de pistes à travers l'Europe - entre Berlin, Venise, Cannes, Londres et Malte - pour développer une théorie explosive au sujet de l'industrie hollywoodienne. Car ce qui démarre comme un documentaire attendri sur la carrière de l'actrice Micheline Presle se transforme vite en récit d'espionnage : la comédienne Maria de Medeiros, réalisatrice du documentaire et héroïne du film, est ainsi mise sur la piste d'un complot fomenté par Hollywood afin de tuer dans l'oeuf la production cinématographique européenne d'après-guerre.
Entre plaisir du récit et mise en garde citoyenne, Frédéric Sojcher expérimente tout simplement un nouveau langage cinématographique. Utilisant les technologies dernier cri (l'appareil photo Canon 5D Mark II) pour souligner la nécessité qu'a le septième art de se réinventer, Hitler à Hollywood distille dans le même temps une bouleversante mélancolie. Déclaration d'amour à ses actrices et au cinéma européen d'avant-guerre, le film dresse un pont entre les générations. Si le spectre de la Seconde Guerre Mondiale continue à agir sur nos démocraties européennes, cela ne doit pas constituer selon Frédéric Sojcher un motif d'inquiétude mais plutôt un appel à une prise en main par les citoyens de leur propre avenir. « A vous de jouer » dit Maria de Medeiros dans les derniers instants en s'adressant au spectateur-caméraman. Message reçu 5 sur 5."

(fluctuat.net, 2 mai 2011).

Gregory Coutaut :

- "Hitler à Hollywood n’est pas juste une blague, car derrière tout cela se cache un véritable point de vue sur le cinéma, un discours sincère sur les rapports entre cinéma américain et européen. Il ne faut pas croire que l’aspect comique du film tire son propos vers le bas en le réduisant à des proportions anecdotiques: ce serait voir le problème à l’envers car si HH choisit effectivement de mélanger audacieusement documentaire et comédie, le film se base en partie sur des faits on ne peut plus réels. En utilisant de vrais témoignages et de véritables images d’archives (mélangées à d’autres, complètement fictives), Frédéric Sojcher livre en quelque sorte un cours sur une partie secrète de l’histoire du cinéma, sur la propagation du cinéma américain dans le monde, sur le poids économique de Hollywood, la naissance de la Nouvelle Vague, etc. La participation de très nombreuses guest-stars venant jouer leur propre rôle (de Marisa Berenson à Frédéric Taddei en passant par la rohmerienne Béatrice Roman) contribue à flouter la frontière entre ce qui est réel et ce qui ne l’est pas, ce qui est à prendre au sérieux et ce qui ne l’est pas. Frédéric Sojcher nous invite avec humour à trancher par nous-mêmes. Y a-t-il eu véritablement complot ou pas ?"
(FILMdeCULTE, s. d.).




Bande annonce.

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