MO(T)SAIQUES 2

"Et vers midi
Des gens se réjouiront d'être réunis là
Qui ne se seront jamais connus et qui ne savent
Les uns des autres que ceci : qu'il faudra s'habiller
Comme pour une fête et aller dans la nuit ..."

Milosz

jeudi 29 novembre 2012

P. 202. "L"opéra du bout du monde"


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Site du film ? Cliquer : ICI.

"Avec la musique comme principale boussole..."

Synopsis

- "Un road movie historique dans les coulisses de l’opéra Maraina, entre La Réunion, Madagascar et… Paris, pour découvrir en musique l’histoire des premiers habitants des îles de l’Océan Indien.
Côte Est de Madagascar, dans la ville de Fort-Dauphin, au Camp Flacourt, là où les officiers de la Compagnie des Indes ont rencontré les Malgaches pour la première fois, Jean-Luc Trulès, le compositeur réunionnais, va diriger son orchestre devant une foule qui n’avait jamais vu d’opéra auparavant. Les récits s'entrecroisent pour raconter à plusieurs voix cette histoire méconnue. Un voyage musical qui navigue entre le XVIIe siècle et 2012, dans un triangle qui relie La Réunion, Madagascar et… Paris, pour mieux entendre l’océan Indien d’aujourd’hui."

Emmanuel Cirodde

- "Les films de Marie-Clémence et César Paes ont le don d'évoquer des lieux ou des événements historiques par le prisme de la musique. On suit, ici, l'élaboration et la tournée dans l'Océan Indien d'un opéra du compositeur réunionnais Jean-Luc Trulès, évoquant l'histoire originelle de La Réunion. Le film tire sa force de la confrontation perpétuelle de ces lieux historiques en pleine nature et de la sophistication tout occidentale de la forme opéra. En découlent des découvertes mutuelles passionnantes, qui résonnent à chaque image de ce documentaire."
(Studio Cine Live, 26 novembre 2012).


(DR).

Francis Dubois

- "Marie-Clémence Paes est franco-malgache et César, brésilien et français. Ensemble, ils réalisent des films où la musique est à la fois trame narrative et prétexte à restituer l’Histoire par le biais de la culture orale.
Ici, à la préparation et au déroulement des répétitions de " L’opéra du bout du monde", œuvre lyrique composée par le réunionnais Trulès, se mêle une véritable leçon d’histoire sur l’origine métisse de l’île de la Réunion, à la fois française et profondément enracinée dans les mythes (et les rythmes) de l’Océan indien.
Le filmage de l’opéra en train de se faire est aussi prétexte à porter un regard sur l’Europe d’aujourd’hui et ses liens avec l’Outremer, sur la façon dont est racontée cette histoire entre culture orale et érudition, à la Réunion, à Madagascar et à Paris."
(LE SNES, Actualité cinématographique, 26 novembre 2012).

Noémie Luciani

- "Suivant la création d'un opéra contemporain réunionnais racontant l'arrivée des officiers de Louis XIV dans les îles de l'Océan Indien, L'Opéra du bout du monde a la particularité de joindre le documentaire historique au documentaire musical. Au fil des répétitions, Cesar et Marie-Clémence Paes mettent en scène les habitants de Madagascar racontant leur histoire coloniale, avant de découvrir l'opéra qui l'illustre – le premier opéra qu'ils auront l'occasion de voir.
(…)
La démarche, surtout, est belle : d'une rencontre à l'autre, d'une version de l'histoire à la suivante, on sent chez les réalisateurs comme chez ceux qui leur parlent une volonté partagée de faire fi des vieilles haines, pour composer ensemble une ode chaleureuse au métissage et au mariage des cultures."
(Le Monde, 27 novembre 2012).


(DR).

Olivier Barlet

- "Remarquable à plus d'un titre : harmonie entre la beauté des lieux et celles des personnes, toujours écoutées et cadrées en dignité ; pertinence du propos alors même que se poursuit le mythe de l'origine de la population de la Réunion selon une histoire nationale française par trop simplificatrice ; exemple d'une création contemporaine sophistiquée inscrite dans l'histoire et puisant dans les richesses musicales et artistiques locales, tout en faisant intervenir des artistes de divers horizons créoles ; subtilité du montage qui évite les effets pour tendre seulement vers le propos du film, établissant un fécond parallèle entre le travail artistique de la troupe et les contenus historiques et humains à l'œuvre."
(Africultures, 3 novembre 2012)

Jacques Morice

- "Cette création, vivante, bigarrée, qu'on suit par bribes à travers des répétitions, a fait l'objet d'une représentation à Fort-Dauphin, là où les officiers envoyés par Louis XIV ont rencontré pour la première fois les Malgaches. Cet endroit accroché tout au bout de l'île, que la troupe atteint au bout de plusieurs jours d'expédition, est un village où les habitants n'ont pour la plupart jamais vu d'opéra. Délaissant tout commentaire envahissant, les réalisateurs font confiance à l'intelligence du spectateur et à sa sensibilité. Emaillé de divers témoignages d'habitants de l'île, le film tisse toutes sortes de liens entre mémoire collective et mémoire individuelle, en confrontant des versions parfois différentes d'un même évènement historique, selon les protagonistes, représentants officiels ou non. Un documentaire très libre, voyageur et curieux, loin des préjugés, avec la musique comme principale boussole."
(Télérama).




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9 commentaires:

  1. l'impression que vous nous avez dépisté quelque chose de tout bon

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  2. La musique, la rencontre, la mémoire, l'ouverture à l'autre : un beau programme !

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  3. "Faire fi des vieilles haines", programme d'une vie, un sujet qui semble fort bien mis en musique!

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  4. Oui, l'affiche du film change des habituels photos de vedettes... Une mappemonde à décourvir sans doute.

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  5. j'aime la musique dans l'autobus empoussiéré!

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  6. La musique comme principale boussole, c'est tentant. Bonne soirée, JEA.

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  7. Opéra son à coeurs ouverts !

    Merci JEA

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